Archives de catégorie : Lieux d’intêrèt

Une sélection de lieux et sites d’intérêt autour du Moyen-âge : trésor du patrimoine, châteaux, musées, monuments classés, archéosites ou encore lieux plus orientés sur le divertissement découverte,

Célébration médiévale : à Crécy-la-Chapelle, les 800 ans de la Collégiale de Notre-Dame-de-L’Assomption

blason_ecu_armoirie_Crecy-la-chapelleSujet : fête médiévale,  patrimoine médiéval,  animations médiévales, tournois,  concerts, conférences, monument historique, classé.
Lieu :  Crécy-la-Chapelle,
Seine-et-Marne, Île-de-France
Dates : d’avril à octobre 2019
Evénement : les 800 ans de la Collégiale de Notre-Dame-de-L’Assomption

Bonjour à tous,

A_lettrine_moyen_age_passionu titre de l’agenda des fêtes et événements célébrant le Moyen-âge, à compter de cette fin de semaine jusque dans les mois qui viennent, la ville de Crécy-la-Chapelle fêtera les 800 ans de sa Collégiale.

La Collégiale Notre-Dame-de-L’Assomption

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Construit au début du XIIIe siècle, ce superbe édifice gothique et religieux, rattaché au diocèse de Meaux, a essuyé depuis de nombreux revers. Partiellement détruit durant la guerre de cent ans, il a également été en proie aux crues et aux inondations du Grand Morin, quelques siècles plus tard et, tout au long de sa longue histoire, il a dû faire l’objet de nombreux programmes de sauvegarde et de restauration pour être maintenu en l’état. Il faudra attendre le milieu du XIXe siècle et l’année 1846 pour que cette belle église, considérée comme une des plus belles du département, soit classée monument historique. Le guide vert du tourisme Michelin ne s’y est d’ailleurs pas trompé puisqu’il a décidé de l’étoiler.

Au programme des 800 ans : célébration et divertissements autour du moyen-âge

Mis en place par la municipalité et l’Association Les Amis du patrimoine créçois, avec le soutien de nombreux partenaires locaux, institutionnels, mais aussi privés, le programme est ambitieux puisque’à partir de cette fin de semaine (6 et 7 avril) et jusqu’à octobre prochain, il proposera, chaque mois, des rendez-vous fete-medievale_animation-conference_collegiale_notre-dame-assomption_crecy-la-chapellethématisés autour de cet anniversaire. Ainsi, à la célébration du patrimoine culturel et historique de la cité et de sa collégiale, viendront aussi s’ajouter nombre d’animations médiévales : mise en place d’un village inspiré du moyen-âge, tournois, combats et joutes chevaleresques, mais aussi jeux, danses, concerts, ateliers et joyeuses ripailles…

Du côté nourriture spirituelle, on pourra compter sur des conférences animées par de grands spécialistes d’Histoire médiévale et de patrimoine, mais encore sur la projection de documentaires et sur des visites guidées à la découverte de ce joyau du patrimoine qu’est là Collégiale Notre-Dame-de-L’Assomption. Les samedi 6 et dimanche 7 avril, à l’occasion des premières journées d’inauguration de cette grande fête anniversaire, l’événement sera croisé avec Les Journées européennes des métiers d’Art  mais également avec les Journées des Plantes et Art du Jardin qui se tiendront, pour ces dernières, à deux pas de la collégiale, au château de la Chapelle.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore Crécy-la-Chapelle et son beau patrimoine, ces réjouissances seront aussi l’occasion de belles ballades au cœur de la cité, à la découverte de son Histoire et de ses monuments.

Découvrir le programme détaillé –  Page  FB officielle 

En vous souhaitant une belle journée.

Frédéric EFFE.
Pour Moyenagepassion.com
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Un digne logis pour le Seigneur de la Tour Roland de Lassigny

tour_roland_motte_feodale_Oise_parc-village-medievalSujet : mottes castrales, motte féodale, archéologie expérimentale, architecture médiévale, château à motte,  archéosite
Période : moyen-âge central, XIIe siècle
Lieu : Tour Roland, Lassigny,
Oise, Hauts de France
Porteur du projet  : Bruno De Saedeleer Association Sauvegarde du Patrimoine,

Bonjour à tous,

N_lettrine_moyen_age_passionous avons déjà eu l’occasion de publier plusieurs articles au sujet du site de la Tour Roland de Lassigny et c’est toujours un plaisir que de suivre les avancées de ce projet engagé, depuis plus de 8 ans, par son créateur Bruno De Saedeleer.

Aux dernières nouvelles, le logis seigneurial était en voie d’édification sur le site de cette motte historique datant du XIIe siècle. Il est désormais achevé et la belle tour maîtresse se dresse maintenant, fièrement, au sommet de sa butte. C’est une étape symbolique et cruciale du projet mais, ne nous y trompons pas, nombre de chantiers ambitieux restent encore à l’oeuvre sur le site.

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Deux grands projets pour l’immédiat

Le premier consistera à meubler cette grande tour. Pour cela, une opération de financement participatif a déjà été mise en place sur le site Dartagnans.fr.

Le deuxième projet  a pour ambition de mieux faire connaître le site et son histoire. Il consistera en la réalisation, dès l’arrivée des beaux jours et en mai prochain, d’un film de trente minutes. Avec la participation de nombreux figurants en costume d’époque, ce tournage devrait permettre de faire revivre le village et la Tour Roland, du temps de son seigneur Roland, fils de Ulfr. Bien sûr, en plus de tout cela, la construction du reste des édifices et installations se poursuit.

Pour découvrir un peu mieux le site et en signe de « mise en bouche », vous pouvez retrouver ici un reportage court réalisé tout récemment par Oise Hebdo à son sujet.

Pour rappel

C’est l’une des première fois qu’une opération de ce type est tentée en Europe. Elle relève d’une double gageure puisqu’il s’agit d’édifier un parc et village d’inspiration médiévale sur l’emplacement original d’un site archéologique et historique. A l’évidence, la tenue d’un tel chantier suppose la gestion de sérieuses recherches et appuis, mais aussi sa part d’expérimental et d’inconnu. C’est du reste le lot de tous les sites qui entendent faire revivre le Moyen-âge. En l’absence de sources précises, il s’agit toujours pour les porteurs de tels projets de tracer les frontières entre reconstitution et évocation, mais aussi de savoir les rendre lisibles au public.

Au delà de cette dimension et de l’émotion que ne manque pas de susciter, auprès des acteurs et de la presse locale, la sortie de terre d’un château à motte, évoquant l’ancêtre médiéval du village actuel,  il faut encore souligner que cette aventure emporte aussi des ambitions plus larges : des aspects pédagogiques et de sensibilisation avec notamment la tenue sur place de chantiers-école et l’accueil de scolaires, en plus du grand public, mais également des aspects de développement local et rural prometteurs. A ce titre de grandes fêtes, événements et divertissements y sont prévus, à commencer par la tenue d’une Médiévale en juin. Affaire à suivre donc.

Découvrir nos articles sur la Tour Roland  – Page FB officielle
Retrouvez nos autres publications ou vidéos sur les mottes castrales

En vous souhaitant une très belle journée.
Frédéric EFFE.
Pour moyenagepassion.com.
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Europe économique contre Europe patrimoniale ? le Pont des Trous de Tournai menacé

tournai_blason_ecu_armoiries_belgique-medievale_pont-des-trousSujet : patrimoine médiéval, histoire, culture, monument classé, Belgique médiévale, Europe économique, Europe médiévale, polémique, pont militaire fortifié.
Période : Moyen-âge central, XIIIe, siècle.
Lieu : Pont des Trous, Tournai, Belgique

Bonjour à tous,

D_lettrine_moyen_age_passionepuis quelques jours, un séisme secoue le monde des passionnés de patrimoine médiéval, de la Belgique à la France et même jusque Navarre. Sous la houlette de Bruxelles et pour des raisons d’aménagement fluvial, la municipalité wallonne de Tournai vient, en effet, d’entériner la décision de détruire un des fleurons de son patrimoine médiéval : le Pont des Trous. Programmée pour le courant de cette année 2019, la disparition de l’ouvrage pourrait entraîner, dit-on, le risque de déclassement de Tournai au patrimoine mondial de l’UNESCO et toute l’affaire a pris des proportions telles que la presse française s’en est émue à son tour.

Construit originellement entre la fin du XIIIe et le début du XIVe siècle, ce remarquable ouvrage avait été presque entièrement détruit pendant la seconde guerre mondiale; Reconstruit quelques années plus tard et durant l’après-guerre, son classement a été rendu officiel par décret ministériel en 1991.  A ce jour, lpont_a_trous_vu_dessuse Pont des Trous est considéré comme un des plus prestigieux monuments de la cité et même, au delà, de la Belgique médiévale. Cette porte d’eau fortifiée est aussi d’une grande rareté puisqu’elle compte  parmi les trois seuls ponts militaires fluviaux, datant du Moyen-âge, encore préservés, au niveau mondial.

Pot de fer contre pot de terre ?

Évalué à la bagatelle de 7 milliards d’Euros d’investissement (2013 – source wikipédia), le projet européen d’un puissant axe fluvial Seine-Escaut est dans les cartons de Bruxelles depuis près de 15 ans déjà : il avait, du reste, connu des précédents, au milieu des années 70. Aujourd’hui, ce gigantesque chantier est financé par les Etats, par l’Europe (soit encore les Etats) et par une part privée. Largement sous-évalué au départ en terme d’investissement, le projet a failli être abandonné, après 2008. Depuis, les budgets titanesques engagés ont même été réduits à la baisse, obligeant ses instigateurs à faire quelques concessions sur leurs ambitions de départ. Ces grignotages sont-ils étrangers à la polémique du jour ? Ont-ils pu gréver les moyens alloués à la préservation des ouvrages d’art que ce projet pouvait emporter dans sa marche ? Difficile de l’affirmer. Jusque là, il n’y a guère eu de bras de fer entre Europe projet_transport_fluviale_europe_tournai_pont-a-trous_séconomique et Europe culturelle,  puisque la première en sort, la plupart du temps, victorieuse quand l’autre se trouve, par quelque hasard, à la table. A travers la polémique autour de la destruction du Pont des Trous, c’est peut-être, d’ailleurs, cette question de fond qui est, en partie, soulevée.

Les enjeux économiques :
interconnexion et mondialisation

Pour prendre la mesure économique du projet Seine-Escaut, l’enjeu en terme de Fret de marchandises se chiffrerait à plus de 13 millions de tonnes annuelles dès les premières années de mise en service. Cette nouvelle voie permettrait ainsi aux grosses compagnies (céréales, matériaux déconstruction, métaux ferreux, etc…) de réduire considérablement leurs frais de transport sur cette partie de l’Europe. Du point de vue des coûts, le transport fluvial par gabarits standards à moyens (péniches) soutient, en effet, largement la comparaison avec le transport routier ou même ferroviaire puisqu’il est de deux à trois fois moins cher. Quant aux plus grands gabarits  dont il est question ici, ils permettent encore de gagner quelques sérieux points de marge par tonne transportée. Si son unique inconvénient demeure sa lenteur, le transport fluvial est aussi statistiquement plus sûr et il nécessite aussi moins de main d’oeuvre que le transport routier. D’un point de vue purement entrepreneurial  et économique, c’est donc un Win winner.  Au titre des autres arguments soulevés en faveur de ce projet, on compte encore sur le désengorgement de certains axes routiers et sur un impact écologique favorable en terme de bilan carbone.

Les gabarits

Concernant l’incidence de ce chantier sur Tournai, il impose d’y élargir le lit du fleuve en plusieurs endroits, pour favoriser, comme sur l’ensemble de cette voie fluviale, le passage de péniches de classe Va. Avec des largeurs de 11,40 mètres minimum, ce type de transport fait partie de la plus grosse catégorie d’embarcations fluviales. Ils s’agit, en un mot, de véritables mastodontes du fret. Pour en donner une idée, les péniches qui naviguent sans trop de difficultés, depuis des décennies, sur la plupart des fleuves aménagés d’Europe, y compris l’Escaut, font des longueurs de 38 à 55 mètres pour des tonnages de 250 à 750 T et des largeurs de 5 à 7 mètres. Les classes A sont, quant à elles, capable d’affréter de 1500 à 3500 tonnes pour des longueurs allant de 115 à 140 mètres.

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La largeur maximale de l’arche principale du Pont des Trous n’étant que de 11,30 mètres, le calcul a été vite fait et ce qui, pour certains, pouvait constituer un fleuron d’architecture médiévale s’est ainsi trouvé réduit à n’être plus qu’un « goulot d’étranglement » du point de vue des porteurs du projet. Toutes les possibilités de contournement mises à l’étude ayant, par ailleurs, été rejetées, comme non viables car trop coûteuses, il ne restait plus pour Tournai qu’à refuser le projet en bloc ou l’entériner, et c’est ce dernier choix qui a été retenu.

Communication politique & urbanisme :
du global au local

Pour se conformer aux attentes européennes, la municipalité s’est ainsi engagée sur un réaménagement des berges de l’Escaut à grande échelle, en essayant d’en positiver, dans le même temps, les aspects urbanistiques. De fait, du côté européen, comme de cette dernière, on n’a pas ménagé les efforts en direction des habitants du lieu pour accompagner l’opération. Un site web a notamment été mis en place, ayant pour slogan « Tournai is Scaldis », ie « Tournai c’est l’Escaut ».  Les habitants de la cité sont ainsi invités à se tourner vers leur fleuve, même s’ils n’ont sans doute pas attendu jusque là pour le faire : ce dernier serpente, en effet, à travers tout le centre-ville de la cité et contribue à son charme depuis de siècles.

En décryptant les communiqués officiels en faveur de ce qui est présenté comme « un projet-pilote en Wallonie« , les arguments jouent prioritairement sur la fibre « éco-responsable » (bilan carbone global du projet) mais on y parle aussi de « renouveau urbanistique ». pont_a_trous_tournai_architecture_patrimoine_medieval_moyen-ageL’élargissement du lit du fleuve et le chantier se trouvent présentés comme « une opportunité inespérée » pour que la ville, ses habitants, mais aussi les touristes se « réapproprient le fleuve sur tout son tracé tournaisien« . Dans le même esprit, on parle encore de « redonner aux abords du fleuve le cachet qu’ils méritent » mais, au fond, lequel et celui de qui ? La question est posée. A l’évidence pas celui des amoureux d’histoire et de Culture. Si l’on a de doutes que quelques nouvelles aires d’agrément pourraient voir le jour, dans un cité qui se pose comme témoin du patrimoine historique médiéval wallon et belge, le « c’est neuf donc c’est mieux » semble tout de même un peu léger pour justifier de la destruction pure et simple d’un ouvrage du XIIIe siècle et de la partie des quais eux, aussi classés, qui s’y trouve attachée.

Au delà des intentions politiques sous-jacentes, l’exercice de communication politique demeurait, il faut bien le dire, bien périlleux face à la décision. Pour transposer, on imaginerait assez mal un projet de construction de multiples voies ferroviaires marchandes  passant au milieu du château de Versailles, en rognant, au passage, certains de ses édifices, avec des responsables qui viendraient expliquer qu’il s’agit là d’une « opportunité inespérée pour les touristes de redécouvrir l’histoire de France et se l’approprient« . Le magazine Le Point du 12 février ne s’y est d’ailleurs pas trompé, en titrant laconiquement Tournai : un pont médiéval sacrifié pour le transport de marchandises ? (voir article ici)

Ajoutons que, si l’incidence défavorable du projet sur le tourisme patrimonial et culturel local demeure un risque manifeste, son impact positif en terme économique sur la ville ou ses habitants, s’il existe, n’est mentionné nul part, suggérant que la grande majorité de ce fret ne fera qu’y passer.

Le nouveau monument prévu

Si la destruction de Pont des Trous suit son cours, un nouvel ouvrage moderne devrait bientôt le remplacer (voir photo). Chacun jugera si le design prévu est vraiment à la hauteur de l’ancien. Il semble, en tout cas, avoir été voté par la grande majorité du conseil municipal de Tournai en 2016.

L’engagement a, semble-t-il, été pris d’utiliser la pierre et de maintenir les deux tours. Pourtant, cette mince arche triple, tendue vers le ciel et qui se présente plus comme un « clin d’oeil » symbolique à l’ouvrage historique original, que comme une tentative de le conserver au plus près, divise les habitants du lieu. On murmure même que certains  d’entre eux l’auraient déjà surnommés, l’arche « Mc Donald’s » (voir article du point)

Alors Europe économique contre Europe culturelle ou encore pot de fer contre pot de terre ? On l’a bien compris, ce dont il est question ici, ce ne sont pas tant les velléités d’aménager le transport fluvial que le peu de traitement qui est fait, dans la balance, entre perspectives macro-économiques d’un côté, et respect de la culture, de l’histoire et du patrimoine, de l’autre.

Au vue des investissements engagés pour faire place aux convois géants désirées par l’Europe, on s’explique mal que n’ait été prévu, dès les départ, dans les budgets, une solution pour partir de la réalité locale, culturelle et historique du terrain, afin de la préserver : éviter la destruction du pont, privilégier une alternative sérieuse pour le sauvegarder, ou même pourquoi pas le modifier ou le déplacer avec l’appui de spécialistes de la construction médiévale. Bref, y consacrer des moyens à la mesure de ce projet d’envergure pharaonique. De fait, face à l’émoi et aux contestations des amoureux d’histoire, de patrimoine et d’Histoire médiévale, une pétition a été ouverte pour la sauvegarde de l’ouvrage. Obligera-t-elle les instances européennes et la municipalité à revoir leur copie ? On ne peut que l’espérer. Stephane Bern, notre nouveau « Monsieur Patrimoine national », l’a, en tout cas, déjà signé.

En vous souhaitant une belle journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
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Une exposition sur les légendes arthuriennes au Château de Pierrefonds avec la BnF

expo_arthur_bnf_pierrefonds_chateau_moyen-age_legendes_arthuriennesSujet : Roi Arthur, légendes arthuriennes, roman arthurien, sources historiques, exposition,littérature, cinéma, télévision, Eugène Viollet le Duc
Période : du moyen-âge central à nos jours
Exposition : le Roi Arthur, une légende en Images.
Lieu : Château de Pierrefonds,
Pierrefonds, Oise, Hauts-de-France.
Dates : Du 20 octobre 2018 au 22 avril 2019

Bonjour à tous,

A_lettrine_moyen_age_passionu titre des événements autour du monde médiéval à relever sur vos agendas, nous avons le plaisir de relayer ici l’annonce d’une grande exposition sur les légendes arthuriennes. Elle se tient, depuis près d’un mois dans le cadre prestigieux du château de Pierrefonds et elle y restera jusqu’au 22 avril prochain.

En partenariat avec la BNF

legendes-arthuriennes_roi-Arthur_exposition_evenement_monde_medieval_medievalisme_bnf_chateau_pierrefonds_hauts-de-FranceOuverte depuis le 20 octobre, cette invitation à la découverte du  monde  arthurien est organisée par le beau monument historique en partenariat avec la BnF. Nous sommes donc ici face à un double gage de sérieux et de qualité. Souvenons-nous que notre prestigieuse bibliothèque nationale s’enorgueillit d’un fond d’exception sur le sujet ; elle est en effet détentrice de la plus grande collection mondiale de sources, documents historiques et codex sur le roman arthurien et elle conserve également, en son sein, le fleuron des manuscrits médiévaux enluminés traitant des hauts faits du noble roi breton et de ses chevaliers.

Du moyen-âge à nos jours,
la légende en images

Des œuvres  de Chrétien de Troyes aux plus récentes productions sur la légende du Graal, cette belle exposition se propose de vous entraîner, à travers des projections d’images et d’enluminures, dans un voyage qui s’étale sur une durée de huit siècles. On verra ainsi défiler les plus célèbres héros de la quête du Graal, en suivant la piste de cette légende indémodable qui continue de fasciner et qui ne cesse de se réécrire, encore de nos jours, sous la plume de nos auteurs, scénaristes, illustrateurs ou artistes contemporains.

L’ombre de Viollet le Duc

Au cœur du patrimoine de Pierrefonds, cette belle exposition fournit encore l’occasion de suivre, dans les vastes couloirs du château, l’ombre d’Eugène Viollet le Duc, qui nous a servi de guide à plus d’un tour, ici, sur le sujet de l’architecture médiévale.

On se souvient que dans la deuxième moitié du XIXe siècle et sous Napoléon III, le grand maître architecte avait participé activement à la rénovation (on pourrait même dire au sauvetage) du prestigieux palais. Animé par la passion qu’on lui connaissait pour les édifices de l’époque médiévale, il prit même ce vaste projet à-bras-le-corps, entendant bien montrer, à travers cette réalisation et pour longtemps, la qualité et les hauteurs des savoir-faire français des XIVe et XVe siècles en matière civile, militaire et architecturale. Des légendes arthuriennes qui l’ont partiellement accompagné et même inspiré lors de ses grands travaux, il a laissé, entre autre témoignage, d’impressionnantes fresques que le public pourra découvrir  dans le cadre de cette exposition (voir photo ci-dessus chambre de l’Impératrice, château de Pierrefonds).

Du Septième art à la Télévision :
légendes, aventures et Camelot à Pierrefonds

Ajoutons que depuis le milieu du XXe siècle, ce beau monument historique classé, aujourd’hui propriété du Centre des monuments nationaux a été, à de nombreuses reprises, le théâtre de tournages cinématographiques. On n’en citera ici que quelques exemples : le Bossu de 59 avec Bourvil et Jean Marais, le Peau d’âne de Jacques Demy en 70, avec la belle Catherine Deneuve, dans les années 80, le célèbre Papy fait de la Résistance de Jean-Marie Poiré, entouré de la troupe du Splendid, à la fin des années 90, le Jeanne d’Arc de Luc Besson et encore, l’excellente série des Rois maudits, réalisée par Josée Dayan, dans les années 2000.

Plus près de nous, l’édifice a encore servi de décor à la série télévisée britannique Merlin, mais également à certaines scènes de la série Kaamelott. Cette exposition autour du Roi Arthur, devrait donc fournir l’occasion aux visiteurs d’approcher des aspects plus modernes de la légende, tout en redécouvrant le patrimoine exceptionnel du  château de Pierrefonds sous un nouvel angle.

Plus de détails sur l’exposition arthurienne à Pierrefonds ici

Une belle journée à tous.

Fred
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