Sujet : fête médiévale, rassemblement médiéval, animations, compagnies médiévales, campements, tournois, spectacles historiques, reconstituteurs. Lieu : Parc des Expos, Orange, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d’Azur Dates : samedi 28& dimanche 29 mars 2020 Evénement : rassemblement médiéval du prince d’Orange 2020
Bonjour à tous,
‘est désormais acté, en raison des nouvelles mesures gouvernementales prises en vue d’endiguer la propagation du Coronavirus, le Rassemblement du Prince d’Orange 2020 est officiellement annulé.
Il y a déjà quelques jours, les organisateurs, et notamment l’Association pour l’Histoire Vivante, avaient déjà exprimé des premiers doutes quant à la possibilité matérielle de maintenir le festival. Malgré de nombreuses démarches, ils n’ont toutefois pas pu surseoir au dispositif mis en place contre le COVID-19. C’est donc le principe de précaution sanitaire qui l’emporte mais, à ce stade, cela semble la voie la plus sage.
Une saison médiévale compromise ?
Le Festival est bien loin d’être le seul concerné. Ces dernières semaines, de nombreux rassemblements et salons se sont vus annuler de par le monde, du fait du coronavirus. Face aux inconnus le concernant, et quand ce ne sont pas les gouvernements qui l’imposent, les organisateurs d’événements préfèrent désormais prendre les devants. Il y a quelques jours, et avant même l’annonce des mesures prises par les Etats-Unis en matière de vols aériens, on apprenait ainsi que le célèbre E3, salon de référence internationale, en matière de jeux vidéo et de loisirs interactifs, venait lui aussi d’être officiellement annulé. Il était prévu à Los Angeles, en Juin 2020.
Pour les mois à venir et concernant la saison des fêtes médiévales, elle va clairement s’en trouver affectée. Le rassemblement médiéval du Prince d’Orange n’est sans doute que le début d’une longue série d’annulations.
En vous souhaitant une bonne journée et autant de courage, que de raison en ces temps troublés.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du Monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : citations, Moyen Âge chrétien, diable, Satan, mentalités médiévales, historien, magie noire, magie blanche, occident médiéval. Période : Moyen Âge central, XIe siècle & suivants. Auteur : Jacques le Goff Livre : La civilisation de l’Occident Médiéval (1964)
Bonjour à tous,
ous retrouvons, ici, une nouvelle citation de l’historien Jacques le Goff. Tirée de son ouvrage La civilisation de l’Occident Médiéval , elle aborde le thème omniprésent au Moyen Âge du bien et du mal, personnifié par la lutte entre Dieu et Satan.
L’homme médiéval entre Dieu et Satan
« Les hommes du Moyen Age sont donc constamment partagés entre Dieu et Satan. Celui-ci n’est pas moins réel que celui-là, il est même moins avare d’incarnations et d’apparitions. Certes, l’iconographie peut le figurer sous une forme symbolique : il est le serpent du péché originel, il se montre entre Adam et Ève, il est le Péché, péché de la chair ou de l’esprit séparés ou unis, symbole de l’appétit intellectuel ou de l’appétit sexuel. Mais surtout il apparaît sous divers aspects plus ou moins anthropomorphiques. A chaque instant il risque pour chaque homme du Moyen Age de se manifester. Il est le contenu de cette terrible angoisse qui les étreint presque à chaque instant : le voir apparaître ! Chacun se sait constamment guetté par » l’antique ennemi du genre humain ».
(…) Ce dont ne doutent pas les hommes du Moyen Age, c’est que non seulement le Diable peut, comme Dieu, avec sa permission sans doute, mais cela ne change rien à l’effet produit sur l’homme, accomplir des miracles ; cette faculté est aussi associée à des mortels, en bien ou en mal. C’est toute la dualité équivoque de la magie noire et de la magie blanche dont les produits sont en général indécelables par le vulgaire. C’est le couple antithétique de Simon le Magicien et de Salomon le Sage. D’un côté la gent maléfique des sorciers, de l’autre la troupe bénie des saints. »
Jacques le Goff – La civilisation de l’Occident Médiéval (1964)
Sorcellerie & danse du bien et du mal
sur toile de fond médiévale
Pour ceux que ces thèmes intéressent, vous pourrez les retrouver au cœur de notre roman Frères devant Dieu ou la tentation de l’Alchimiste.
Au Moyen Âge, le chemin des hommes est étroit entre foi et raison, lumière et obscurité, et les frontières y sont ténues entre science et surnaturel. Magie noire, sorcellerie, superstitions ou tours du malin, quand la vanité s’en mêle, la menace de la chute n’est jamais loin. Se pourrait-il que ces questions existentielles résonnent encore jusqu’à nous, en projetant un éclairage nouveau sur nos propres choix ?
Sur fond de Moyen Âge réaliste et historique, Frères devant Dieu ou la tentation de l’alchimiste propose une exploration des mentalités médiévales, au cœur de cette opposition entre Dieu et Satan, Bien et Mal. Son histoire conte les aventures de deux frères, un savant, l’autre troubadour, ayant vécu à la cour d’un seigneur de Provence à la fin du XIIIe siècle.
Disponibilité
Ce roman est disponible au format papier dans toutes les librairies françaises du réseau Hachette-Dilicom mais également, à la commande, sur certains sites. Vous pouvez également le trouver au format ebook dans toutes les grandes e-librairies en ligne.
Sujet : musique, chanson médiévale, humour, trouvère, ménestrel, jongleur, auteur médiéval, vieux-français, amour courtois, langue d’oïl, bonne chère. Période : Moyen Âge central, XIIIe siècle. Auteur : Colin Muset (1210-?) Titre : « En ceste note dirai » Ouvrage : Les chansons de Colin Muset
(2e édition) éditées par Joseph Bédier (1938)
Bonjour à tous,
ous vous proposons, aujourd’hui, une nouvelle incursion au Moyen Âge central , en compagnie du trouvère Colin Muset. Entre courtoisie et légèreté, entre lyrisme et goûts pour les plaisirs de la table, ce très sympathique auteur médiéval nous a laissé une œuvre courte, d’une vingtaine de pièces, mais toujours rafraîchissante.
Une chanson courtoise
teintée de joie et de légèreté
La chanson du jour se situe en plein dans la lyrique courtoise. Colin Muset y campe le parfait amant à la merci du désir et de l’acceptation de la belle que son cœur a élue. Conventions obligent, pour peu on y mourrai d’amour. Pourtant, le ton ici reste léger, et, au sortir, cette pièce respire bien plus la joie, le divertissement et l’envie de célébrer l’amour.
A la différence de nombre de ses contemporains, si un baiser de la belle damoiselle fera, à coup sûr, s’envoler le cœur de notre poète, il sera aussi pour les deux amants, la promesse d’une vie remplie de bonne chère et de plaisirs Bacchusiens : oies grillées bien grasses et vin à profusion, chez Colin Muset, les joies des banquets et leurs libations ne sont jamais très éloignées des plaisirs de l’amour. C’est d’ailleurs bien un des traits qui fait tout son charme ; à huit siècles de sa maîtrise de la lyrique courtoise et de ses codes, ses clins d’œil aux plaisirs de l’estomac comme ici, ou ailleurs à la pingrerie de ses hôtes (voir sire cuens j’ai viélé) ou même au flirt de leurs dames, sont encore là pour nous faire sourire.
Pour le reste, cette chanson est présente dans trois manuscrits médiévaux d’époque. Depuis Bédier, les nomenclatures ont totalement changé. Il faut donc faire un peu de recherches pour les retrouver. Tout trois sont consultable en ligne sur le site Gallica de la Bibliothèque nationale de France. En voici le détail.
Le Français 845
On citera, pour commencer le MS Français 845 (ancienne cote Regius 7222.2), désigné par Manuscrit N par Bédier. Daté de la fin du XIIIe siècle, ce superbe ouvrage contient divers chansons, jeux-partis et pastourelles de trouvères avec leur notation musicale. La chanson de notre trouvère y est annotée sur son premier couplet, et on peut supposer qu’elle se répète pour le reste de la pièce. (voir photo ci-dessus – consulter le manuscrit original sur Gallica)
Le MS 5198
On ajoutera à cela le Manuscrit médiéval désigné sous le nom de K par Bédier et ses contemporains. On le retrouve à la BnF sous la cote Ms Arsenal 5198 (photo ci-dessus). Ce véritable trésor des débuts du XIVe siècle (1300-1325), également connu sous le nom de Chansonnier de Navarre, contient pas moins de 420 pages. Elles sont emplies de pièces et chansons annotées musicalement, de trouvères du XIIIe, dont, entre autre, l’oeuvre de Thibaut de Champagne. Vous pourrez consulter ce manuscrit ancien sur Gallica au lien suivant.
Le Français 20050
Pour terminer ce tour des sources d’époque, on peut encore trouver cette pièce dans le manuscrit désigné X (par J Bédier) ou même encore U par d’autres auteurs. Il fait référence au chansonnier occitan X. A la fin du XIIIe siècle, cet ouvrage à été recopié, avec le Chansonnier français U, dans le manuscrit référencé Français 20050 à la BnF. Nous vous avons déjà parlé, à plusieurs reprises, de cet ouvrage médiéval célèbre, également connu sous le nom de Chansonnier de Saint-Germain-des-Prés (consultation en ligne sur Gallica).
» En ceste note dirai » du vieux français
de Colin Muset au français moderne
Traduction en français moderne
A l’habitude, nous avons nous sommes chargé d’approcher la traduction du vieux français d’oïl de Colin Muset au français moderne. En dehors des dictionnaires et des différents supports sur lesquels nous nous sommes appuyés, nous voulons citer ici une source d’intérêt, trouvée en chemin. Il s’agit d’un site web dédié à la littérature européenne et proposé par l’Université de Rome. Si vous parlez italien, vous y découvrirez une véritable mine d’or avec de nombreux auteurs médiévaux approchés et traduits par des chercheurs et universitaires italiens venus d’horizons divers. Voici notamment une traduction (italienne) de la chanson du jour : Colin Muset, letteratura europea, Università di Roma.
I.
En ceste note dirai D’une amorete que j’ai, Et pour li m’envoiserai Et bauz et joianz serai: L’en doit bien pour li chanter Et renvoisier et jouer Et son cors tenir plus gai Et de robes acesmer Et chapiau de flors porter Ausi comme el mois de mai.
Dans cette chanson je parlerai D’une amourette (amante) que j’ai, Et pour elle je me divertirai (réjouir, divertir) Et je serai audacieux et joyeux : On doit bien chanter pour elle Et se réjouir et se divertir, Et tenir son corps en joie Et s’orner de beaux habits Et porter un chapeau de fleurs (coiffe, couronne) Comme durant le moi de mai.
II.
Trés l’eure que l’esgardai, Onques puis ne l’entroubliai; Adès i pens et penserai: Quant la vois, ne puis durer, Ne dormir, ne reposer. Biau trés douz Deus, que ferai? La paine que pour li trai, Ne sai conment li dirai: De ce sui en grant esmai Oncore a dire li ai; Quant merci n’i puis trouver Et je muir por bien amer, Amoreusement morrai.
Dès lors que je la vis Jamais plus je ne l’oubliais ; Je pense toujours à elle et toujours y penserai: Quand je la vois, je ne peux résister, Ni dormir, ni prendre de repos. Bon et très doux Dieu, que vais-je faire? La douleur que j’endure pour elle, Je ne sais comment je lui dirai : Cela me cause un grand émoi ( inquiet), Car il me faut encore lui dire ; Tant que je ne peux trouver grâce Et que je meurs pour bien aimer Je mourrai avec amour.
III.
Je ne cuit pas ensi morir, S’ele mi voloit retenir En bien amer, en biau servir; Et du tout sui a son plesir Ne je ne m’en qier departir, Mès toz jorz serai ses amis.
Je ne pense pas qu’ainsi je mourrais Si elle voulait me garder auprès d’elle Pour bien l’aimer et bien la servir (avec application): Et en toute chose, je me tiens à son entière disposition Ni ne veux m’en séparer Mais toujours demeurer son ami.
IV.
Hé! bele et blonde et avenant, Cortoise et sage et bien parlant, A vous me doig, a vous me rent Et tout sui vostres sanz faillir. Hé! bele, un besier vous demant, Et, se je l’ai, je vous creant Nul mal ne m’en porroit venir.
Eh! Belle et blonde et agréable (notion de valeur, de mérite ?), Courtoise et sage, au beau parler A vous je me donne, à vous, je me livre Et je suis vôtre tout entier, sans faillir. Eh! Belle, je ne vous demande qu’un baiser Et si je l’obtiens, je vous garantis (créant : de creire, croire) Qu’aucun mal ne m’en pourrait advenir.
V.
Ma bele douce amie, La rose est espanie; Desouz l’ente florie La vostre conpaignie Mi fet mult grant aïe. Vos serez bien servie De crasse oe rostie Et bevrons vin sus lie, Si merrons bone vie.
Ma belle douce amie, La rose s’est épanouie; Sous la branche fleurie Votre compagnie Me procure un grand réconfort (aïe : aide, secours). Vous serez bien servi D’oie grillée bien grasse Et nous boirons le vin sur la lie, Et ainsi, mènerons une bonne vie.
VI.
Bele trés douce amie, Colin Muset vos prie Por Deu n’obliez mie Solaz ne compagnie, Amors ne druerie: Si ferez cortoisie!
Ceste note est fenie.
Belle et très douce amie, Colin Muset vous supplie Par Dieu n’oubliez jamais l’amusement, ni la compagnie, L’amour, ni les plaisirs amoureux (affection, tendresse, galanterie, gages) Ainsi vous serez courtoise! (vous pratiquerez la courtoisie)
Cette chanson est terminée.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du Moyen Âge sous toutes ses formes.
Sujet : fête médiévale, rassemblement médiéval, animations, compagnies médiévales, campements, tournois, spectacles historiques, reconstituteurs. Lieu : Parc des Expos, Orange, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d’Azur Dates : samedi 28& dimanche 29 mars Evénement : rassemblement médiéval du prince d’Orange 2020
Bonjour à tous,
es samedi 28& dimanche 29 mars prochain, les passionnés de Moyen âge festif et de reconstitution qui se trouveront dans le sud, ne manqueront de se rendre au rassemblement médiéval du Prince d’orange 2020.
Avec la présence de nombreuses troupes et le renfort de son Marché de l’histoire, le Prince d’Orange est un des événements médiéval les plus attendus en Provence-Alpes-Côte d’Azur pour cette saison hivernale. Il compte même d’ailleurs comme un de plus importants de la région pour la saison médiévale.
Au programme des réjouissances
A l’habituel, cette cuvée 2020 est organisée par l‘association locale Le Royaume, avec le soutien de la ville d’Orange. Pour son marché et son festival du spectacle historique, elle comptera aussi avec le partenariat de l’Association pour l’Histoire Vivante,
Du points de vue des animations, l’événement mêlera, une nouvelle fois, un vaste rassemblement de reconstituteurs, avec près de 25 compagnies attendues, à des troupes de comédiens, chanteurs, danseurs, acrobates, conteurs, spécialisés dans l’animation historique au sens large. On pourra donc trouver, sur place, un vaste campement médiéval animé par les associations de passionnés, avec découverte de la vie civile et militaire d’époque, ateliers, combats, échanges, etc… A tout cela, viendront encore s’ajouter spectacles de feu, déambulations, escrime artistique, musique, théâtre de rue, danses, acrobaties, facéties et autres divertissements.
Sur la partie touchant plus au Festival du spectacle historique, la période couverte débordera d’ailleurs le strict monde médiéval et même l’occident : univers féeriques et fantasy, empire romain, période renaissante et même encore préhistoire ou natifs amérindiens y sont programmés.
Artistes & compagnies médiévales attendues
AERA – Les Bannerets de Gueules et d’Azur – Camp Briand – Les Chevaliers des Terres d’Occitanie – Le Clan de Rollon – Le Clan d’Helvie – Le Clan du Dragon – Clan Ligefer – Cie Almogavar Teruel Frontera – Cie de l’Ombre Ardente – La Cie de Trencavel – La Cie Merces – La Coterie du Renard – Les Dragons Noirs – Les Flibustiers de la Voile Noire – Folkint – Les Frères de la Côte – Gamela Nostra – La Hanse du Loup des Steppes – La Juste Solde – Les Mains d’Or et de Fer – La Maisnie de Castelnau Managarm Vikingar – La Plume et l’Epée – Au Siècle d’En Temps – Battle of Color – Les Aboyeurs – Atelier du Chat Botté – La Chevauchée des Lices – Compagnie Les Boulegans – Compagnie Ars Moriendi – Compagnie Arteflammes – Compagnie Lez Accros – Les Mains à Terre – Scaramouche et Cie – La Trace du Geste – Aux Trois Clefs – Maux-Dire – Tulette Osada Rekodziela Artystycznego – Agde Au Fil du Temps – Confrérie Marguerittoise des Forgerons C – Sapiens Origines – Compagnie Ratafia Théâtre – Les Menest’rolls
Autres temps forts du rassemblement
Les Tournois du Ceinturon d’argent
A l’image de l’année dernière, le Prince d’Orange 2020 sera aussi l’occasion d’ouvrir les premiers échanges des Tournois du Ceinturon d’Argent. On se souvient que ces épreuves annuelles sont composées de six tournois, dans six cités différentes, du sud au Dauphiné. Elles s’inspirent du XIVe siècle et d’un temps où les papes d’Avignon récompensait un chevalier en lui offrant une épée, un ceinturon d’argent, ainsi qu’un chapeau orné de perles (pour connaître le détail des épreuves suivez le lien du site officiel, en bas de page).
Le Marché de l’histoire
Toujours très attendu, le marché de l’histoire fait partie intégrante de l’événement. Il aura lieu, cette année encore, à couvert, dans le Parc des expos. Cent exposants y sont déjà annoncés, en provenance de seize nations différentes. Pour ce qui est des produits qu’on pourra y trouver, connaissant le savoir faire de l’Association pour l’Histoire Vivante en la matière autant que son ample réseau, on peut être certain qu’ils seront à la hauteur des plus exigeants.