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La taverne d’Adrien, une série humoristique sur fond médiéval

Sujet : série audio, monde médiéval, saga MP3, taverne médiévale, humour, série humoristique, séries TV, Dauphiné, sitcom, médiévalisme, Kaamelott.
Période : Moyen Âge central.
Titre : La Taverne d’Adrien
Auteur : Frédéric EFFE
Date : sortie juin 2023.

Bonjour à tous,

l y a quelque temps de cela, en manière de divertissement, nous nous sommes lancés dans la réalisation d’une série audio humoristique ayant pour toile de fond le Moyen Âge.

A la même période, nous avions publié sur notre chaîne Youtube quelques pastiches en hommage à la série TV Kaamelott, en suivant le format des premiers livres de cette dernière. Ces épisodes imaginaires ont plutôt bien marché (dépassant pour certains plus de 100 000 vues), mais le jeu de l’imitation n’est jamais tout à fait satisfaisant en terme d’écriture. L’idée n’était pas non plus de suivre une recette pour monter une audience YouTube, dans l’espoir de devenir le pasticheur officiel de l’univers d’un autre, en l’occurrence celui d’Alexandre Astier (« dans la famille des faux-sosies, passez-moi s’en un de Johnny »).

Dès le départ, nous nous étions donc volontairement limité à l’écriture d’une dizaine d’épisodes dans la veine de Kaamelott. Parallèlement, nous nous étions déjà lancé dans l’écriture-réalisation d’une autre série ayant pour cadre le monde médiéval, et se tenant loin de l’univers arthurien d’Alexandre Astier et de ses références.

Une série médiévale à la façon d’une sitcom

Dans l’esprit, la Taverne d’Adrien devait être plus proche du format « sitcom », soit un format court qui permettrait de suivre quotidiennement (ou au moins régulièrement dans un premier temps) la vie et les mésaventures de personnages variés dans des situations de la vie ordinaire. Par contraste avec le paysage habituel des séries médiévales, on y mettrait en scène un univers un peu à contrepied dans lequel les chevaliers et les grandes lignées nobiliaires ne seraient pas les héros, loin s’en faut. Place aux roturiers, aux grouillots, bref au gens du simple et au petit peuple !

L’histoire de la Taverne d’Adrien

Sur le principe de la sitcom ou de la série quotidienne, la Taverne d’Adrien vous invite donc à découvrir la vie d’une petite seigneurie de Province du nom de Roqueblanche, et, particulièrement, l’animation autour de sa taverne médiévale. L’établissement est tenu par Adrien, brasseur bourru et dauphinois pur jus. Il est assisté dans sa tâche par sa jeune fille Marion et son ami de toujours Firmin, jamais trop éloigné du comptoir.

A la taverne et autour, se bouscule et défile tout un tas de personnages hauts en couleurs. Si la série y revient toujours, elle fait aussi de nombreuses incursions hors de l’établissement, pour nous faire découvrir la vie de cette communauté médiévale pas très conventionnelle : auberges voisines, artisans et marchands locaux, chevaliers et visiteurs de passage, curé du village, tourmenteur, etc… Au château, le seigneur des lieux ne sera pas non plus oublié, pas plus que les nouveaux arrivants venus tenter l’incruste à l’abri des remparts de la ville.

Dialogues mordants et gauloiseries

L’avantage d’internet étant d’offrir encore une certaine liberté, les dialogues de la Taverne d’Adrien n’hésitent pas à être mordants et même à verser, quelquefois, dans une certaine gauloiserie. A titre préventif, la joute oratoire y est directe et souvent railleuse. Quant au style, le langage employé est celui de tous les jours. On n’y parle le français actuel et même l’argot, et on ne cherche pas à singer des tournures « médiévalisantes » qui n’auraient guère de sens ici. On retrouvera là une certaine parenté avec la série Kaamelott même si, encore une fois, les cartes sont largement rebattues et les thèmes abordés différents.

Découvrez la playlist des épisodes de la saison 1

La Taverne d’Adrien, Bonne humeur & Bière maison

Des moyens moyennement exorbitants

Pour sa première mouture, la Taverne d’Adrien a été réalisée avec les moyens du bord à l’image des pastiches Kaamelott cités précédemment. Il s’agissait surtout de créer un univers humoristique et sa cohorte de personnages. Le format audio a été privilégié dans la veine des sagas MP3 façon « Donjon de Naheulbeuk » ou même « Deux minutes du peuple » de François Pirette (pour ceux qui ont la référence).

Tous les dialogues de la série ont, bien sûr, été écrits dans l’optique d’être incarnés par différents acteurs, mais comme ils ne rentraient pas tous dans la cuisine de votre serviteur, il a fallu qu’il s’y colle tout seul. Cela a, au moins, permis à tout ce petit monde d’exister dans une première version.

Pour les voix, certaines sont inspirées directement de quelques acteurs présents dans Kaamelott : Serge Papagalli pour Adrien (incontournable dauphinois), un hybride entre Lionnel Astier et Alexandre Astier pour le seigneur, Nicolas Gabion, le valet du château. D’autres voix sont inspirées de certains acteurs connus : le marchand séfarade (Gilbert Melki), le potier (Pierre Fresnais), le fils Dubois (l’adolescent cher à Eli Semoun), … ou proviennent encore de personnages fictifs ou croisés dans la réalité. Histoire d’alimenter un peu certaines polémiques ambiantes, la différenciation de certains personnages est faite aussi par les accents régionaux, hors frontière ou même ou hors-sol. Ce n’est pas que de la provocation (ça pourrait), mais c’est aussi de la musique et cela fait sens sur le fond.

Pour finir, la première mouture finalement enregistrée, montée et retouchée, a été mise en ligne en début d’année 2023 sur la chaîne YouTube. Les épisodes de la saison 1 continuent d’être mis en ligne au fil de l’eau.

Affaire à suivre ?

La première « saison » de la Taverne d’Adrien a donné lieu à une trentaine d’épisodes. Elle se présente comme une galerie de portraits avec pour vocation de définir les contours de cet univers et de se familiariser avec les personnages, leurs qualités et leur travers. On reste donc bien dans le principe d’une sitcom humoristique.

En terme de progression, quelques thèmes s’étalent sur plusieurs épisodes, il est donc préférable de prendre ces derniers dans l’ordre, mais dans l’ensemble, si vous picorez au hasard, vous pourrez vous en sortir. Après avoir vécu tant d’heures tous ces personnages, ils ont désormais acquis une certaine consistance. Si les saisons devaient se poursuivre, il pourrait donc y avoir matière à introduire des directions thématiques s’étalant sur de plus longues durées même si, pour cette première saison, il n’en était pas tellement question.

Quid des perspectives futures ? Pour l’instant, l’idée est encore de voir comment la série est reçue et si elle trouve son public. Jusque là, nous nous sommes contentés de la mettre en ligne sur YouTube sans la promouvoir grandement. Elle plaira sans doute à une fraction du public de Moyenagepassion même si des questions subsistent sur la zone de recouvrement véritable. Ceux qui cherchent le Moyen Âge historique ne le trouveront pas dans cette série qui reste plus une farce et un exercice de comédie sur fond médiéval(isant).

L’univers de référence de la Taverne d’Adrien

Si la Taverne d’Adrien n’a pas la prétention de dépeindre un Moyen-Âge authentique, sourcé, etc… elle ne bascule pas pour autant complétement dans l’univers D&D ou dans le médiéval fantaisie. Pas d’exploration de donjons, ni de trolls en vue donc, même si on y évoque la magie, la divination ou encore d’hypothétiques dragons.

Pour ce qui est de ses références en terme de comédie, elles sont plutôt à rechercher du côté des modernes. Même si ces sources d’inspiration restent lointaines et sans avoir aucunement la prétention de les égaler, on pourrait citer, pour l’ambiance, des auteurs comme Gabriel Chevalier et son célèbre Clochemerle. Le monde provençal de Pagnol y fait aussi une incursion en la personne du mage. Des univers comme ceux de Jean-Marie Gourio ou des Deschiens de Jérome Deschamps et Macha Makeieff, pourraient encore venir à l’esprit. La couche politique en moins, le Don Camillo de Giovannino Guareschi pourraient encore y trouver quelques résonnances.

Pour la chamaillerie gauloise et les dialogues un peu abrupts, on pourrait encore penser à certaines échauffourées du village d’Asterix, mais ce sont aussi des traits qu’on retrouve dans certains personnages des Deschiens ou même dans la série Kaamelott d’Alexandre Astier, ce qui finit de nous convaincre qu’il y a certainement, là dessous, quelque chose d’assez français.

Précisons-le aussi, la taverne d’Adrien contient une bonne dose de vécu. De nombreuses figures populaires de cette série sont donc inspirés de personnages faisant ou ayant fait partie de la vie de votre serviteur. Ils ont pu être de sa famille ou de ses amitiés. Bref, ils vivent en lui et toute condescendance ou mépris envers eux est donc totalement hors champ. Cela devrait se sentir à l’écoute mais, dans le cas contraire, nous aurons au moins rendu les choses explicites.


Du Moyen Âge réaliste au médiévalisme

La Taverne d’Adrien est-elle le reflet d’un Moyen Âge réaliste ? Voilà une question dont nous ne pouvons guère faire l’économie dans le cadre de Moyenagepassion. Autant y répondre clairement tout de suite : non, la Taverne d’Adrien n’est pas une restitution historique et elle n’en affiche pas l’ambition. En cela, cette série diffère de nombre de productions actuelles qui prétendent retraduire un certain Moyen Âge réaliste tout en passant la plupart du temps, largement à côté.

Faisons ici un bref crochet par le médiévalisme pour donner quelques éléments de contexte et expliquer un peu mieux notre parti-pris. D’un point de vue médiatique, le Moyen Âge est devenu, à l’évidence, une toile de fond privilégiée pour permettre aux modernes d’aborder tout un tas de sujets qui les préoccupent, quitte à déformer, au passage, la réalité historique tout en se piquant de la restituer. C’est un exercice idéologique que vous verrez à l’œuvre dans de nombreuses séries ou films actuels (voir par exemple notre article sur le dernier duel de Ridley Scott).

A ce sujet et pour avoir les idées claires, nous vous conseillons la lecture du dernier ouvrage de l’historienne Justine Breton « Un Moyen Âge en clair-obscur: Le médiévalisme dans les séries télévisées« , Presses universitaires François-Rabelais (2023). A travers un vaste travail d’analyse sur plus de 80 séries TV médiévales, la jeune médiéviste et universitaire (qui s’était attaquée en son temps à un ouvrage collectif sur Kaamelott, en compagnie de Florian Besson), montre bien les différents biais qui consistent pour nombre de séries, à se positionner dans la prétendue restitution médiévale pour, finalement, mettre en scène de vieilles recettes idéologiques modernes qui se situent à des lieues du Moyen Âge et de ce que nous en apprend la recherche.

De notre côté, dans la Taverne d’Adrien, nous assumons pleinement cette distance à l’Histoire. Nous nous intéressons à la France des villages, des tavernes et des petites gens et le Moyen Âge qui y est mis en scène n’y a pas de prétention de réalisme historique, sinon d’évocation et de toile de fond. Nous nous situons pleinement dans le champ du médiévalisme même s’il nous a beaucoup amusé d’imaginer des représentations villageoises totalement à rebrousse-poil concernant les chevaliers (« des va-nu-pieds un peu lourdauds qui sentent le renard ») et un certain nombre d’autres sujets.

Malgré tout, toujours en référence à l’ouvrage de Justine Breton (sur lequel nous aurons assurément l’occasion de revenir plus en détail) et à nous fier à ce que nous avons pu en décrypter entre les lignes, il semble que l’angle de la Taverne d’Adrien se démarque un peu du lot. Contre la grande majorité des séries télévisées médiévales, et, pour une fois, le petit peuple et ses gens n’y sont, en effet, plus de simples figurants ou des personnages secondaires. Et si les séries médiévales nous ont si souvent mis en scène l’ignorance crasse des classes populaires pour mieux faire ressortir le brillant des armures de plates des chevaliers, elles sont au cœur de notre série et y prennent même un peu leur revanche.

 En vous souhaitant une belle journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.

Les projets d’écriture en cours et le bestiaire médiéval fantastique

N_lettrine_moyen_age_passionotre dernier roman d’aventure médiévale est encore à la relecture,  lu par des gens de confiance dont certains nous ont déjà fait des retours qui  nous ont vraiment fait chaud au coeur et dont nous les remercions d’ailleurs ici! Dans la solitude de l’écriture, au bout d’un moment, on se lit, on se corrige, on se relit et finalement au bout de quatre ou cinq fois sur un roman entier, on finit, souvent, par perdre  le recul sur son travail.

Nicolas de Leyde, buste baroque (XVe siècle)*Pas question pourtant, dans cette attente, de dormir sur nos lauriers et nous menons donc,  en plus du projet de série humoristique sur le moyen-âge dont nous vous parlions déjà ici, il y a quelque temps et qui existe déjà sous forme de trente épisodes audio),  un autre projet d’écriture humoristique lui aussi mais, qui concerne, cette fois, le médiéval fantastique et ses créatures. Ce « bestiaire médiéval fantastique » contiendra donc des histoires drôles sur les elfes, trolls, orcs, Ents dragons et autres êtres  ou créatures mythiques de cet univers. En exclusivité pour nos visiteurs web, fans de médiéval fantaisie et du monde de JRR Tolkien, vous pouvez, d’ailleurs, retrouver des textes issus de ce bestiaire dans la section « moyen-âge passion », ainsi que dans la section « Humour médiéval » de ce site. (photo ci-contre buste baroque,  Nicolas de Leyde, XVe siècle, musée de Strasbourg*)

J_lettrine_moyen_age_passion‘en profite d’ailleurs pour délivrer, ici, un message d’importance. De grâce, mes bon amis et lecteurs, si vous possédez pages FB, blogs, forums, pages sociales ou autres sites web, etc, et que vous souhaitiez partager une partie des contenus écrits de ce bestiaire médiéval fantastique ou de ce site, merci de nous contacter avant pour que nous en parlions. Nos contenus  sont tous originaux, déposés et sous copyright et donc protégés par le droit d’auteur. Nous passons vraiment beaucoup de temps à les écrire, aussi est-il légitime que nous soyons crédité de leur création.

auteur_moyen_age_roman_fiction_humour_medieval_copyrightSauf accord explicite et préalable donc, merci de noter que les écrits et autres contenus de moyenagepassion.com sont réservés exclusi-vement aux lecteurs et visiteurs du site.

Nous vous remercions chaleureusement de votre compréhension.   Ceci étant dit, n’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations sur nos activités d’écriture et nos projets ou pour trouver quelque forme que ce soit de collaboration et de distribution. Ce sera toujours avec grand plaisir!

Votre bien dévoué.
Frédéric Effe
Pour moyenagepassion.com

« L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. » Publiliue Syrus  Ier s. av. J.-C

La forteresse Médiévale de Roqueblanche

Sujet : Projet, écriture, série humoristique médiévale, humour médiéval
Période :
Moyen-âge central
Média : vidéo, univers 3D fictionnel,  moteur de Medieval Engineers

Roqueblanche : une série humoristique sur le moyen-âge
Roqueblanche : une série humoristique sur le moyen-âge

La Forteresse médiévale de Roqueblanche

L_lettrine_moyen_age_passiona ville-forteresse de Roqueblanche est totalement fictionnelle et a été créée, de toutes pièces, à l’occasion d’un projet d’écriture. Ce projet consiste à réaliser une série humoristique ayant pour cadre le moyen-âge et qui se déroule dans une  ville fortifiée, au début du XIIIe siècle.

Trente épisodes audio de cette série ont déjà été écrits et déposés à la société des auteurs, ayant pour cadre cet univers. On y retrouve de nombreux personnages et on peut y suivre, au fil du temps, la vie de cette forteresse et de ses habitants.

taverne_medievale_brasserie_serie_humour_moyen_ageUn des lieux pivots de la série est une petite taverne brasserie de la ville, tenue par Adrien un personnage haut en couleurs. C’est un homme célibataire qui vit avec sa fille de vingt printemps, qui commence à lui causer de plus en plus de souci. On lui doit notamment la phrase suivante restée célèbre dans les annales de Roqueblanche pour sa nature hautement philosophique :

« Attention tout l’monde écoute, tout l’monde tend bien l’oreille parce que j’vais l’dire qu’une fois! J’vous préviens, le prochain qui dit qu’ma bière elle sent la pisse, j’le sors d’ici à coup de chausses dans les roustons! »  Adrien, Tavernier, Roqueblanche

Bref, vous l’aurez compris, les premiers épisodes se présentent comme une galerie de portraits. Il y a bien sûr le seigneur, incorrigible fêtard et ses gens, mais il y a surtout les gens de la rue, ceux de l’ordinaire, le peuple, finalement, avec ses travers, son humour, sa tendresse, ses petites méchancetés, et toutes ces contradictions qui font de l’être humain ce qu’il est finalement.

Vidéo : présentation courte de la forteresse en Musique et en ambiance médiévale

Le lieu : les terres du Dauphiné

B_lettrine_moyen_age_passionien qu’elle soit fictionnelle, la forteresse se situe en terre dauphinoise, à la frontière de la Drôme des collines et de la Drôme provençale. Comme la zone est semi-montagneuse, elle pourrait se situer proche du Diois (Die, Dieulefit, ce genre d’endroit) même si encore une fois elle est totalement imaginaire.

Pourquoi ce lieu? Tout d’abord parce que c’est ma terre de naissance et que j’y suis attaché, à ses accents autant qu’à la simplicité salutaire de ses gens, et ensuite aussi parce que c’est là d’où je viens. oui, pas faux, ça sonne exactement pareil et ça fait un peu répétition mais j’avais envie d’insister.

L’époque : le moyen-âge central

L_lettrine_moyen_age_passion‘histoire de Roqueblanche se situe en plein coeur du moyen-âge et au début du XIIIe siècle. Pourquoi? Parce que c’est un siècle que j’affectionne particulièrement  et qu’ayant déjà écrit deux romans qui se passent pendant cette période médiévale, j’ai l’impression de commencer à bien la connaître. Je me situe avant les grandes épidémies de peste qui ravageront l’Europe, dans un temps ou l’on chante encore l’amour courtois et où l’on croit encore à la noble chevalerie, même si les habitants de Roqueblanche ne sont visiblement pas tous d’accord sur la question de glorifier les hommes en armure. Pour être plus précis, l’histoire se situe plutôt à partir de 1230, entre la sixième et la septième croisade.

Au fond, ce qui m’intéresse justement, c’est qu’il ne se passe rien de notable et d’ainsi pouvoir bénéficier d’une relative tranquillité et prospérité, favorable à une certaine « indolence ». Faire une série humoristique sur la peste, allez savoir pourquoi, je le sentais moyen. J’étais aussi assez attaché à l’idée de faire quelque chose de réaliste,  en restant au niveau des gens, de leurs préoccupations quotidiennes et du comique qui peut ressortir des situations et des dialogues. Je voulais aussi éviter la fresque historique, hyper réaliste et documentée, non que je n’aime pas le genre, mais ce n’était simplement pas l’idée. Par ailleurs, d’autres savent le faire bien mieux que moi. Je lui préfère toujours la fiction.

La finalité du projet 

R_lettrine_moyen_age_passionêvons un peu. Dans l’idéal, la série Roqueblanche pourrait trouver sa place dans un format court et quotidien télévisuel. Dans le concret, elle a pris pour l’instant la forme de trente épisodes sonores et audio qui font en moyenne cinq minutes trente chacun. Je suis aussi en train d’explorer le moyen de la réaliser en animation de type 2D ou dessins animés, on va dire. C’est assez long à produire. Il faut créer les personnages, les décors, réaliser le montage vidéo image par image, etc… Non, rassurez-vous, je n’ai l’outrecuidance ou l’ambition de prétendre devenir Pixar à moi tout seul, mais j’espère, de cette façon au moins, partager de manière plus concrète cet univers et ces personnages, en espérant vous divertir.

En attendant d’en avoir plus à vous mettre sous la dent, je vous partage déjà dans cet article les vidéos sur les décors et ce petit monde avec un tour plus détaillé du propriétaire dans la vidéo ci-dessous. Pour le reste, promis, dès que j’ai quelque chose de prêt, je vous ferais passer une petite vidéo.

Vidéo 2 : présentation détaillée de la ville forteresse et grand tour du propriétaire

Qu’est-ce qu’on y trouve?

Comme Roqueblanche est plus une ville fortifiée qu’un simple château-fort, on y trouve représentée toute la société médiévale avec ses métiers, ses marchands, ses bâtiments, son seigneur, etc.

Les défenses de la ville et les murailles

forteresse_medievale_serie_humoristique_moyen_age_chateauCôté fortification, la forteresse a ses hauts murs, ses tours de garde, sa porterie, son pont-levis, sa large enceinte fortifiée avec ses créneaux, ses courtines et son long chemin de ronde. Elle a aussi ses douves sèches, son immense palais seigneurial, pour ne pas dire ostentatoire avec ses jardins et sa chapelle.

LA BASSE COUR

Échoppes, tavernes et restaurants

Côté bâtiments, on y trouve des logements pour les marchands, enhalle_de_marche_medievale_citadelle_roqueblanche général situés au dessus de leurs échoppes : boulangerie et four à pain, taverne et restaurant divers, marchand d’accessoires, de tissus,  de meubles de bois, etc. On trouve également des halles de marché d’époque, ces grands bâtiments sans mur à la charpente merveilleuse qui commencent à fleurir un peu partout à partir du XIIe siècle dans les centres de village ou dans les bastides, et qui pour certain en deviennent le coeur aux côtés de l’église.

L’église

eglise_medieval_moyen_age_chretien_forteresseCette dernière est bien sûr présente et a sa place centrale dans la basse cour de la ville, dans ce moyen-âge profondément imprégné de religion et de chrétienté. Entre la basse cour et la haute cour et son palais , il y a également un certain nombre de logements qui peuvent être destinée à héberger les notables, les administratifs, le pouvoir judiciaire et même les bourgeois qui existent forcément dans une ville de cette taille. Il y a encore des écuries bien sûr pour les chevaux des gens de passage.

Tribunal, cachots, potence et justice

justice_cachot_bourreau_moyen_ageToujours au vue de la taille de cette ville forteresse, nous trouvons encore à Roqueblanche, un bâtiment dédié qui fait à la fois office de tribunal et de prison et dans lequel le bourreau en sous-sol déploie des trésors d’ingéniosité psychopathe pour faire dire à tous ceux qui passent entre ses mains ce qu’il a envie d’entendre. Dans ce même bâtiment, on a aussi prévu aux étages supérieurs l’hébergement d’une force armée totalement dédiée à la sécurité même de la ville, soit finalement un ancêtre des forces de polices, plutôt d’ailleurs des forces de gendarmerie pour être plus exacte puisqu’elles restent à composante militaire. Le royaume est donc en paix mais faut pas exagérer non plus.

Académie militaire : « Si vis pacem, para bellum »

moyen_age_serie_humour_academie_militaire_roqueblancheComme disait un romain que je n’ai pas vraiment connu personnellement et qui serait décédé depuis, d’après ce que j’ai compris, « si tu veux la paix, prépare la guerre ». On trouve donc entre la basse-cour et la haute cour de Roqueblanche, une académie  militaire aménagée dans le premier château historique de la ville.  Un deuxième palais a, en effet, été construit plus récemment à un niveau encore au dessus pour répondre aux exigences de luxe, de faste et des festins de la famille du seigneur.

Les métiers

Côté métiers, il y a aussi bien sûr, la forge et ses métiers (maréchal ferrant, forges d’outils, d’armes et d’armures), un tailleur de pierre, un boulanger, un atelier de poterie et céramique, un herboriste ou apothicaire, etc.

LA HAUTE COUR ET LE PALAIS SEIGNEURIAL

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salle_banquet_medieval_chateau_moyen-ageElle contient principalement le château du seigneur qui est en réalité un véritable palais seigneurial avec sa grande salle pour festoyer, sa cave immense dans lequel le maître des lieux semble passer plus de temps qu’il ne devrait aux dires de certains au moins et encore de nombreuses pièces pour loger famille, familiers ou nobles de passage. Il y a aussi largement assez de place pour une petite armée de serviteurs et pour une large garnison rapprochée. On trouve également des jardins, une chapelle, un jeu de paume et tout un tas d’autres choses mais je ne veux pas tout dévoiler ici.

HORS LES MURS

Vilains, serfs, et zone périurbaine

forteresse_medievale_humour_moyen_age_roqueblancheA la faveur de la paix qui règne dans l’endroit et du grand développement de la ville, à défaut de pousser les murs d’enceinte, on retrouve en dehors de murs de la ville, une zone agricole bien sûr avec son moulin, son four banal, et ses fermes mais aussi un développement de type péri-urbain avec une grande zone d’accueil et d’hébergement pour tous les visiteurs extérieurs, mais aussi des premiers bâtiments d’habitation nichés à l’ombre des remparts, dont certains contiennent également des échoppes.

Champ de tournoi

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tournoi_chevalerie_joute_serie_humour_moyen_ageLieu Incontournable des grandes fêtes de printemps où les chevaliers les plus téméraires viennent partager leur temps entre camping sauvage et coups de lance dans les gencives ou le poitrail, Roqueblanche se devait d’avoir son champ de tournoi, et comme le dit le seigneur des lieux :

« On ne peut pas non plus passer son temps qu’à boire ou à dormir, de temps en temps, il faut bien se marrer un peu. »

Bref, voilà pour la présentation générale des lieux et du projet. D’autres informations et des choses plus concrètes suivront au fur et à mesure de nos avancées sur la réalisation!

Bonne journée à tous!

Fred
moyenagepassion.com

NB : cette forteresse a été créée à l’aide du moteur du jeu vidéo Medieval Engineers, édité par la société Keen Software.