Sujet : fêtes, animations médiévales, Saint-Louis, festival, sortie historique, compagnies médiévales, cité médiévale. Evénement : 32e fête de la Saint-Louis, Période : moyen-âge central, XIIIe siècle. Lieu : Aigues-Mortes (Camargue, Gard) Dates: Samedi 26 et dimanche 27 août 2017
Bonjour à tous,
ous avions dédié un long article à l’édition précédente et voilà qu’elle revient la grande fête que la cité médiévale d’Aigues-Mortes dédie, chaque année depuis plus de trente ans, à son bienfaiteur : le Roi Saint Louis.
Dans le courant du XIIIe siècle, le souverain infléchit, en effet, à jamais le destin de ce site naturel unique pour en faire un grand port de départ vers le Sud, vers l’aventure et plus que tout vers les croisades. Marseille n’était alors pas à la main de Louis IX et il fallait bien qu’une ouverture sur la mer fut créée pour servir la couronne et ses ambitions sans doute autant économiques que religieuses.
l s’agit là de la 32e fête de la Saint-Louis organisée et proposée par la belle Aigues-Mortes. Comme pour chaque édition, les défiles historiques et parades déambulatoires auront une belle part dans l’événement, de la remise des clés de la ville au roi Saint-Louis, à son départ pour une dernière croisade dont il ne revint pas vivant. Mais s’ils ponctueront l’événement comme des temps forts, de l’ouverture jusqu’à la fermeture dans un grand spectacle pyrotechnique et symphonique, ces défilés ne seront pas seuls de la fête et il faudra encore compter avec de nombreuses animations permanentes dans les rues de la cité, tout au long de ces deux jours.
Compagnies médiévales présentes sur site
La Dame des Aigues – la Guilde de la Grenouille – Chevalier d’Aigues – Gruppo Storico Sbandieratori Fonovo – Turba Musica – Ventouresco – Jean Charles Andrieux – Les Hospitaliers de Terre d’Oc – Les blancs Manteaux – Gamela Nostra – La ferme Kreninger – Les Gueux de Volonne – Cie Merces – Cie de la Nouvelle Cigale – Les Djinjols – Osco – Douves et Donjons
rand marché médiéval à l’ombre des remparts, camps médiévaux reconstituant sous vos yeux artisanat et savoir-faire du moyen-âge (cuisine, étuves et hygiène, calligraphie, tissages, etc…), mais aussi combats à l’ancienne, à l’épée ou à l’arc, il y aura également, dans les rues de la ville, force bateleurs, troubadours et musiciens pour se joindre à la fête. Dans les temps forts, il faudra encore compter sur un tournoi de chevalerie, mené par les Cavaliers Voltigeurs de France, mais aussi des pièces de théâtre médiévales avec la Compagnie La nouvelle Cigale.
Pour clore le tout, ajoutons que les acteurs du milieu associatif, mais aussi les commerçants, les restaurateurs, et encore bien d’autres bénévoles de la belle cité médiévale d’Aigues-Mortesseront associés à cette grande célébration historique pour l’animer de tout leur coeur et y apporter leur touche.
En vous souhaitant une très belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : fêtes médiévales, fêtes historiques, animations médiévales, agenda sortie Lieu : Valréas, Vaucluse, Provence-Alpes Côte d’Azur Evénement : Le « Week-end historique » de Valréas Dates : du 19 au 20 août 2017
Bonjour à tous
our ne pas vous laisser totalement en plan avant de nous absenter pour des congés bien mérités, nous faisons suivre, dans les jours qui viennent, une paire d’articles sur quelques médiévales de cette fin de semaine, en commençant par celle qui se tient à Valréas et qui est plus une fête historique qu’une « Médiévale », à proprement parler.
La fête multi-époques de Valréas
ichée en Drôme provençale à deux pas du Mont Ventoux, la belle cité de Valréas a grandi, dans le courant du moyen-âge central, à l’ombre de l’Abbaye de Cruas en bénéficiant des développements économiques de cette dernière. Le bourg sera dans le courant du XIVe siècle racheté à Humbert de Montauban par les papes d’Avignon et restera dès lors et jusqu’au milieu du XVIIe siècle, au coeur de ce que l’on appela l’enclave des papes et qui correspond au canton actuel de Valréas, En célébrant les 700 ans de son histoire papale, la fête organisée ce week end sur ce site d’exception se veut résolument multi-époques et couvrira une période allant du moyen-âge à la révolution française.
C’est l’Association Histoire en scène qui a en charge l’animation de la fête. L’événement se distingue par la présence de 4 camps thématiques couvrant la période allant du monde médiéval à la révolution française et couvrant notamment le XIVe, le XVIe, le XVIIe et le XVIIIe siècle.
Il y a aura encore et comme dans toute belle fête historique réussie, de nombreuses compagnies médiévales venues pour régaler l’événement de leurs animations permanentes entre scénettes de rues, combats à l’ancienne, mais aussi musiques d’époque et spectacles de magie ou de danse. En tout, plus de 70 comédiens seront présents, cette fin de semaine, dans la belle cité drômoise pour faire revivre ses rues au rythme de l’Histoire ancienne.
Entre ripailles, divertissements et émotions, les visiteurs pourront encore flâner et faire quelques emplettes sur le marché historique et artisanal installé là pour l’occasion.
Détail du programme du week end de Valréas ci-dessous :
En vous souhaitant une très belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : fêtes médiévales, animations, compagnies, marché médiéval, agenda médiéval, châteaux en fête, week end du 15 août Lieu : Bretagne, Hautes Pyrénées, Aveyron Evénement: Fêtes et animations médiévales d’ici et d’ailleurs, Dates : du 13 au 15 août 2017
Bonjour à tous,
u moment où nous apprêtons à lever le pied pour prendre quelques congés et avant que de le faire, nous avons tenu à vous faire un petit digest des fêtes médiévales qui vous attendent pour ce week end du 15 août.
De notre côté, à partir d’aujourd’hui et jusqu’à la fin du mois, merci de noter que nous baisserons un peu l’intensité de nos articles pour vous retrouver autour de la rentrée de septembre.
Les Médiévales de Rochefort-en-Terre
Lieu : Rochefort en Terre, Morbihan, Bretagne Dates : les 13,14 et 15 août 2017
omme chaque année, la cité bretonne de Rochefort-en-terre fête ses Médiévales et se souvient de son glorieux passé. Nantie au XIIe siècle d’une forteresse construite par les seigneurs de Rochefort, elle fut par la suite, et notamment au XIIIe siècle, au coeur d’une seigneurie puissante du pays de Vannes qui couvrait, dit-on, plus de 5000 hectares et s’étendait sur près de dix paroisses.
Marché artisanal, village et campement médiéval, joutes de chevaliers, spectacles équestres, démonstration de fauconnerie, jongleurs, cracheurs de feu, grand spectacle nocturne, parade déambulatoire et animations continues vous attendent durant ces trois jours de réjouissances et de célébration.
Lieu : Mauvezin, Hautes-Pyrénées, Occitanie Dates : les 13,14 et 15 août 2017
âti originellement au XIe siècle, le château de Mauvezin possède une riche histoire médiévale. Assiégé durant la guerre de cent ans par le duc d’Anjou ce dont témoignera Froissart dans ses chroniques, il fut ensuite cédé, à la fin du XIVe, au légendaire Lion des Pyrénées, Gaston Febus. Ce dernier remania la forteresse et y fit notamment construire un donjon de pas moins de 37 mètres de hauteur. Longtemps resté à la main des Béarn-Foix, le château finira, plus tard dans le temps, par tomber dans l’escarcelle d‘Henri IV. Depuis le début du XXe siècle l’édifice est géré par l’association « Escòla Gaston Febus » qui s’occupe de son maintien, de son animation et également de sa restauration.
Compagnies médiévales
présentes sur place
Qu’em Biarnes camp médiéval – Turba Musica – Maguy & Jacques (chant renaissance italienne) – El Dragon – La Compagnie des meneurs de Loups – La Cie théâtrale Zig Zag et son spectacle : Gaston Febus se la raconte
Durant les trois jours à venir, le château vous propose un voyage aux temps médiévaux avec un camp d’époque pour faire revivre sous vos yeux la vie au moyen-âge. Il y aura encore des combats à l’arme ancienne, mais aussi du théâtre burlesque, des jongleries, et encore des chants et de la musique médiévale.
Lieu : Rivière-sur-Tarn, Aveyron, Occitanie Dates : les 13,14 et 15 août 2017
uché sur son éperon rocheux, le château de Peyrelade embrasse, de ses hauteurs, l’ensemble de la vallée du Tarn. Edifié à partir du XIe siècle et remanié jusqu’au XVie, sa position à l’entrée des Gorges du Tarn en fit un enjeu stratégique important dans le courant du moyen-âge central. Cette belle forteresse est inscrite au patrimoine français et aux monuments historiques depuis 1998.
C’est la très sérieuse compagnie (ou plutôt mesnie) des chevaliers Faydits d’Oc qui aura en charge les animations. Prise du donjon, combats et reconstitution, ces passionnés d’histoire et d’Occitaniese feront fort de vous transporter directement au moyen-âge.
Il y aura encore sur place une exposition d’armures et d’armes anciennes, et d’autres démonstrations d’artisanat d’époque. Vous pourrez, bien sûr, profiter de votre venue sur place pour visiter le donjon du château.
Pour information la troupe des Faydits d’Ocse tient à la Peyrade tous les débuts de semaine de la mi-juillet à la mi-août. Pour ce mois, les dates que vous nous fournissons sont donc les dernières vous permettant de profiter de leurs animations au château.
Sujet : dizain, poésies courtes, ouvrage ancien. poésie satirique, humour médiéval, épigrammes, grivoiseries, poésie de cour. Période : moyen-âge tardif, renaissance, XVIe Auteurs : Mellin de Sainct-Gelays ou Melin Saint- Gelais (1491-1558) Titre : Oeuvres poétique de Mellin S. Gelais, 1719 sur l’édition de 1574
Bonjour à tous,
ujourd’hui, nous partons à nouveau à la découverte de la poésie de cour du XVIe, qui est encore considéré par nombre d’historiens comme le siècle de la transition vers la renaissance. A cette occasion, nous revenons sur le poète Melin Saint-Gelais en vous donnant sur lui des éléments de biographie mais en partageant aussi quelques unes de ses pièces entre humour et poésie courtes.
Un charlatan disait en plein marché Qu’il montrerait le diable à tout le monde ; Si n’y eût nul, tant fût-il empêché, Qui ne courût pour voir l’esprit immonde. Lors une bourse assez large et profonde Il leur déploie, et leur dit : Gens de bien, Ouvrez vos yeux ! Voyez ! Y a-t-il rien ? – Non, dit quelqu’un des plus près regardants. – Et c’est, dit-il, le diable, oyez-vous bien ? Ouvrir sa bourse et ne voir rien dedans.
Folie, Melin Saint-Gelais (1574)
atif d’Angoulème, issu de famille noble, fils peut-être ou même neveu, pense-t-on, sans en avoir la certitude du rhétoriqueur Octavien de Saint-Gelais, évêque d’Angoulême, Melin Saint-Gelaisa bénéficié dans sa jeunesse, d’une solide éducation littéraire acquise, semble-t-il, à Potiers mais aussi à Bologne et à Padoue, au coeur de l’Italie renaissante. C’est d’ailleurs là où il put acquérir la maîtrise de la langue italienne. Plus tard, aumônier du dauphin, puis bibliothécaire du roi François Ier, il fut un des favoris à la cour. Encore plus loin dans le temps et suivant sa carrière religieuse, il se fit abbé et fut aussi clerc du diocèse d’Angoulême. A sa mort, en 1558, à Paris, il était encore dans les ordres.
Joueur de Luth, chanteur et poète de cour, contemporain et peut-être même un peu rival tout en étant ami de Clément Marot, l’histoire littéraire n’a pourtant pas retenu Melin Saint-Gelais autant qu’elle le fit de son illustre homologue, même si on s’entend bien, en général, sur le fait que sa renommée auprès de ses contemporains, n’avait rien à envier à celle de Marot, au moins de son vivant.
Tu te plains, ami, grandement , Qu’en mes vers j’ay loüé Clement, Et que je n’ay rien dit de toy. Comment veux tu que je m’amuse A louer ny toy, ny ta muse ? Tu le fais cent fois mieux que moy.
A un importum, Melin Saint-Gelais (1574)
uelques furent les détours pris par l’Histoire ou la postérité, pour juger de sa poésie, Melin Saint-Gelais fut, s’il faut le comparer à Clément Marot, pratiquement oublié et il ne resta bientôt plus, pour se souvenir de lui que la querelle qui l’opposa à Ronsard et à la Pléiade.
A une période où la poésie était perçue comme un enjeu de survie à la cour puisque les places s’y trouvaient comptées, les rivalités ne se voilaient qu’à peine. Les auteurs de la pléiade naissante ne cachaient alors pas leur ambition de faire table rase du passé médiéval, mais aussi du plus immédiat et, avec lui, d’une certaine poésie de cour légère, telle que la pratiquait justement Clément Marot ou Saint-Gelais. Il était question de renouer avec l’Antiquité et de porter le français plus haut dans des envolées qui, dans l’ensemble, semblaient peu souffrir l’usage que certains faisaient alors de l’humour, de la légèreté et même de la satire; en bref, la poésie et son usage devaient être une affaire hautement sérieuse.
Dans ce contexte, pas totalement exempt de rivalités et d’enjeux, Saint-Gelais s’était gaussé à la cour des écrits de Ronsard, en lisant des passages de ce dernier à voix haute et sur un ton pompeux, faisant même rire le roi avec ses facéties. Bien que le conflit fut atermoyé avec l’intéressé, plus tard, les auteurs de la Pléiade poursuivirent Saint-Gelais encore de leur diatribe, et cet épisode aura finalement plus survécu au temps que l’oeuvre poétique du poète d’Angoulême.
O Luth, plus estimé present Que chose que j’aye à present, Luth de l’honneste lieu venu Où mon coeur est pris & tenu : Luth qui respons à mes pensées Si tost qu’elles sont commencées : Luth que j’ay faićt assez de nuits Juge & tesmoin de mes ennuis, Ne pouvant voir au près de moy Celle qui t’eust au près de soy. Je te suppli’ fay moy entendre Comme touchant à la main tendre Ton bois s’est garenti du feu* , Qui si bien esprendre ma seu : Et s’il se pourroit bien esteindre Par souvent chanter, & me plaindre: Que pleust à dieu, Luth, que ta voix Peust aller où de-coeur je vois, Tant que mon torment bien oui En peust rapporter un ouy : Lors tu me serois plus de grace , Qu’onc n’en fist la harpe de Thraces Qui faisoit les montaignes suyvre : Car tu ferois un mort revivre.
D’un Luth, Melin Saint-Gelais
* Ton bois qui s’est préservé du feu
our le reste, Melin de Saint-Gelaisse situe bien souvent dans cette poésie légère de cour qui, dans les débuts de la renaissance et dans le courant de ce XVIe siècle, pratique, dans sa recherche du bon mot et de la bonne chute, une satire et un humour qui s’épanchent quelquefois sans complexe du côté des grivoiseries.
Et s’il ne serait sans doute pas justice de ne retenir du poète renaissant que l’humour incisif et les épigrammes ou dizains « badins » ou grivois, il faut avouer que ce sont des pièces dans lesquelles il excelle. On en retrouvera certaines dans la Fleur de Poésie Françoyse mais pour mieux découvrir l’ensemble de son legs, on pourra encore valablement consulter la réédition de ses oeuvres poétiques datant de 1719 sur une édition originale datant de 1574. Tout n’y est pas parfaitement lisible et la digitalisation souffre de quelques imperfections mais c’est, en tout cas, l’ouvrage dont nous avons extrait les poésies présentes au fil de cet article.
Un jour que Madame dormoit Monsieur bransloit sa chambriere Et elle qui la danse aymoit Remuoit bien fort le derriere : Enfin la garce toute fierre, Luy dist Monsieur par votre foy Qui le fait mieux, Madame, ou moy ? C’est toy ( dist-il) sans contredit. – Sainct Jean (dit-elle), je le croy, Car tout le monde me le dit.
Dixain, Melin Saint-Gelais (1574)
Ajoutons avant d’en conclure sur Melin Saint-Gelais, qu’au titre de son héritage plus sérieux, on lui prête encore d’avoir importé à la cour française l’art du sonnet italien dont François Pétrarque s’était fait quelques siècles auparavant, un illustre représentant.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com
« L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. »Publilius Syrus Ier s. av. J.-C.