Agenda : la 3eme édition du Salon Fous d’Histoire de Compiègne 2018

Sujet : spectacles historiques, salon, agenda médiéval, sortie historique, animations, compagnies médiévales, festival historique, histoire vivante.
Evénement : Fous d’Histoire 2018
Lieu : Espace Le Tigre, Margny-lès-Compiègne, Oise, Hauts-de-France.
Date : les 17 et 18 novembre 2018

Bonjour à tous,

C_lettrine_moyen_age_passione week-end, le salon Fous d’Histoire sera de retour à Margny-lès-Compiègne. Fondé il y a maintenant trois ans, l’événement a bien trouvé son public et semble s’installer dans la pérennité. Pour cette troisième édition, il continue de s’affirmer comme un grand rassemblement des compagnies spécialisées dans le spectacle, la reconstitution et/ou l’animation historiques. Comme à l’habitude, les visiteurs pourront ainsi retrouver, sur place, nombre de divertissements d’époque (Moyen-âge inclus), ainsi qu’un vaste marché d’exposants et d’artisans sur le thème de la passion pour l’histoire.

Spectacles, musiques et animations
pour tous et à tout heure

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De nombreux ateliers ou activités permanentes sont prévues, sur la journée du samedi et du dimanche : métiers d’antan, jeux anciens (vikings, monde médiéval, etc…), mais encore spectacles animaliers ou animaux de la ferme pour les plus petits.

En plus de tout cela, cinq espaces scéniques installés pour l’occasion permettront d’assister à près de 80 animations par jour : concerts de musiques anciennes, renaissantes ou médiévales, spectacles, contes, théâtre, combats et escrime ancienne, conférences de Youtubers, mais encore activités plus participatives et initiations variées. Pour le cas où tout cela ne suffirait pas, d’autres spectacles sous forme de déambulations, à l’intérieur et à l’extérieur de l’espace d’Exposition ou même du côté des stands, seront encore proposés aux visiteurs : rajoutons-en une bonne cinquantaine par jour pour vous donner une idée du fourmillement d’activités prévues, à l’occasion de ce grand salon.

Du côté marché de l’Histoire, les chiffres se tiendront dans leur fourchette habituelle avec près de 215 exposants attendus, ce qui en fait un des grands marchés thématiques annuels sur lequel il faut compter, sur l’ensemble du territoire.

Voir le programme détailléLa page de l’événement sur Facebook

Notes sur le blocage routier du 17 novembre

Espérons que le blocage routier prévu ce samedi 17 novembre sur l’ensemble du territoire ne grève pas, outre mesure, le succès habituel de cet événement. Les organisateurs ont, en tout cas, pris les devants et donnent sur leur page Facebook quelques mesures utiles que nous vous invitons à consulter afin de vous organiser au mieux, si vous avez décidé de vous y rendre.

En vous souhaitant une excellente journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes

Chanson ancienne : aux origines de la Complainte du Roi Renaud, avec Georges Doncieux

Sujet  : chanson ancienne, complainte, poésie, folk, chanson traditionnelle, romaniste, folkloriste.
Période : Moyen-Age tardif XVe, XVIe siècle
Auteur : Georges Doncieux (1856-1903)
Titre :  La complainte du Roi Renaud
OuvrageLe  Romancero populaire de la France, Georges Doncieux (1904)

Bonjour à tous,

S_lettrine_moyen_age_passionuite à de nombreuses questions reçues au sujet de la chanson ancienne La complainte du roi Renaud ou Le roi Renaud de Guerre Revient, nous nous fendons aujourd’hui d’un petit exercice de synthèse sur le sujet. Pour se faire, nous partons d’un article très sérieux paru dans un numéro de la Revue Romania, daté de 1900, sous la plume de Georges Doncieux (1). Dans ce papier de quelques quarante pages, repris également dans l’ouvrage (posthume) Le Romancero populaire de la France, choix de chansons populaires françaises, textes critiques par George Doncieux (1904), l’écrivain et homme de lettres des XIXe et XXe siècles dressait un panorama exhaustif des différentes versions connues de cette célèbre chanson ancienne et tentait aussi d’en reconstituer la possible genèse.

Pour être très clair, nous ne ferons ici que dérouler le fil de ses hypothèses tout en synthétisant grandement ses propos. Pour de plus amples détails (versions par langue, variantes par manuscrit, etc…) nous vous invitons à consulter directement la source.

L’histoire de la Complainte du Roi Renaud

Pour en dire à nouveau deux mots, dans cette chanson, reprise maintes fois par des interprètes des années 50-60 mais aussi, plus tard par des artistes folk, un seigneur revenu de guerre et mourant demande à sa mère que son agonie soit cachée à son épouse. Jusqu’au jour fatal et même après la mise en terre, cette dernière s’alarmera de toutes les manifestations de tristesse et de deuil autour d’elle. Conformément aux vœux du roi défunt, la vérité lui sera pourtant cachée et elle se verra donner de fausses excuses jusqu’au moment où elle découvrira la fatale vérité et choisira d’en mourir.

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Versions & datations certaines

A partir de là nous reprenons les éléments fournis par l’auteur cité plus haut.

deco_frise_medevial_eustache_deschampsOn connaissait déjà au XIXe siècle plus de soixante versions de cette chanson et il est indéniable que sa popularité y était déjà grande. Débordant les terres françaises, on en trouvait alors des variantes en Catalogne, en Espagne, dans le pays basque ou même encore dans le Piémont ou en région vénitienne. Dans de nombreuses versions, le héros se nommait déjà Renaud sous des variantes linguistiques diverses, dans d’autres, il apparaissait sous des noms totalement différents. Le noble y est tantôt roi, tantôt comte ou infant et, dans quelques rares versions, ce n’est pas de guerre qu’il revient mais de chasse. La partie la plus dramatique, son retour et sa mort tenue secrète aux yeux de sa fiancée ou de son épouse, reste relativement commune à toutes ses variantes.

En remontant l’historique des dernières versions, Georges Doncieux nous apprend que la chanson était déjà connue à la fin du XVIe, sous Henri IV, ce qui le conduit à faire remonter son auteur à la première moitié de ce même siècle. Certaines des tournures employées mais également le fait que les versions les plus complètes du Roi Renaud nous soient parvenues de Bretagne permettent également de supposer que c’est sans doute là que ce texte a trouvé son origine, sous la forme que l’on connait en Français.

Des origines armoricaines ?

En approchant une version armoricaine de cette chanson (un Gwerz breton) Georges Doncieux. en vient à former l’hypothèse que cette dernière aurait pu être à l’origine de la version que nous connaissons. Du point de vue de sa datation (sourcée, documentée, écrite), ce chant breton est lui aussi contemporain du XVIe siècle. Dans ses variantes, il conte l’histoire d’un Comte « Tudor », « Jean » ou « Nann » suivant les versions et contient de troublantes similitudes avec l’histoire du roi Renaud, même si on y trouve aussi quelques divergences. A noter que du point de vue de la versification, cette chanson armoricaine est également écrite en vers octosyllabiques.

L’histoire du Comte Nann

Dans cette version, le seigneur, jeune marié, part à la chasse pour attraper du gibier en guise de présent pour sa femme qui vient de lui donner un héritier. En chemin, il croise une fée qui se dit amoureuse de lui. Comme le noble se refuse à elle et lui résiste, cette dernière décide de l’acculer en lui offrant un choix : l’épouser, être malade et alité durant 7 ans ou mourir sous trois jours. C’est cette dernière option que le Seigneur prendra. En rentrant, il demandera à sa mère de taire son agonie à son épouse jusqu’au jour de ses funérailles. Et l’histoire conte donc qu’on mentit à cette dernière et qu’à chaque fois qu’elle relevait  des signes alarmants autour d’elle de la mort de son époux, on lui donnait de fausses explications. Bien entendu, la belle finira, là aussi, par apprendre la vérité et tomber morte.

Une version française remaniée
à partir de la version celte ?

Mise à part le départ fantastique, la suite de l’Histoire, sa fin autant que ses vers, et finalement son grand nombre de similitudes avec la Complainte du Roi Renaud, incline notre romaniste du XXe à penser que la chanson que nous connaissons aurait pu naître d’une certaine deco_frise_medevial_eustache_deschampssimplification de ce chant armoricain.

Pour avancer cette hypothèse, il part du principe que le compositeur de la version qui nous est la plus connue, un poète franco-breton donc, ait pu trouver l’histoire en provenance d’Armorique séduisante. A partir de là, ce dernier aurait fait sur elle un véritable travail de re-création, en décidant notamment de la dépouiller de ses aspects les plus fantastiques, pour ne conserver que sa dimension plus factuelle et dramatique. Ainsi, en lieu de fée et de chasse, le noble sera devenu, au passage, un seigneur revenant de guerre, mais finalement pour le reste, le poète aurait suivi la même mécanique que celle du récit armoricain : on cache à son épouse le décès de son conjoint de diverses manières, et au moyen de diverses excuses  pour reculer le moment de la vérité et finalement, en l’apprenant, cette dernière trépasse.

Pour notre homme de lettres du XXe, il demeure  logique de pencher pour cette « simplification » plutôt que de supposer qu’à partir de la version française que nous connaissons, un poète armoricain ait décidé d’échafauder toute une histoire de fée, en lui ajoutant une dimension fantastique. L’hypothèse pourrait presque sembler légère si, en la suivant, Georges Doncieux n’en venait à rapprocher le contenu du chant armoricain d’un autre texte originaire, cette fois, de Scandinavie, et qui offre également, une certaine parenté avec la Chanson du Roi Renaud.

Une chanson scandinave

Nous partons donc en direction de l’Europe du Nord pour la « Vise » d’un roi, frappé par le sortilège d’un Elfe. On en connait 68 versions dans toute la Scandinavie et elle aurait essaimé à partir du Danemark vers d’autres pays d’Europe. Là encore,  du point de vue de la datation, ses variantes sont toutes au minimum renaissantes (XVIe, XVIIe et postérieures). Et si l’on n’a guère de sources documentées du côté scandinave permettant d’en établir l’émergence plus reculée ou même l’appartenance médiévale, notre romaniste la décrit pourtant comme prenant ses sources dans une période bien antérieure au XVIe siècle (nous verrons plus loin pourquoi).

L’histoire du chevalier Olaf

Cette fois-ci, notre Héros et seigneur (un roi) chevauche hors de son domaine, quand il tombe sur des elfes en train de danser. Sortie de la ronde, l’une de ces créatures l’accoste et tente d’entraîner le noble à sa suite en lui promettant de lui faire cadeau d’une paire de bottes en peau de bouc, s’il se joint à la danse. Comme Olaf s’y refuse, l’elfe surenchérit avec d’autres présents tous plus prestigieux à chaque fois. Le roi se dit prêt à les accepter mais sans toutefois vouloir s’acquitter de la danse et devant son refus tenace, l’Elfe finit par prendre la mouche et le menacer d’un sortilège. La forme est ici extrêmement proche de celle utilisée par la fée dans la chanson armoricaine : « mourir demain ou être malade pendant 7 ans ». Et comme le chevalier fait le choix de mourir le lendemain, le sort chanson_ancienne_la_complainte_du_roi_renaud_histoire_partitions’abattra inexorablement  sur lui.

Là encore, comme dans la chanson armoricaine, c’est la mère qui accueille le roi, de retour au château et comme ce dernier se sait condamner, il lui demande de cacher à son épouse son décès prochain. A partir de là, le récit rejoint le déroulement déjà évoqué dans les deux versions précédentes. On ment à la jeune femme pour lui cacher la terrible vérité et quand elle se trouve face à la vue de son défunt mari, elle se brise en morceau et meurt.

Similitudes et propagation

Cette vise danoise se serait répandue d’abord à la zone scandinave avant de s’étendre à d’autres terres notamment l’Ecosse. De ce côté ci, l’Elfe s’est retrouvé changé en fée vengeresse. après que le noble, baptisé Colvill, lui ait, cette fois, cédé. En poursuivant son passionnant voyage du côté des terres slaves, l’histoire se trouvera dépouillée (là encore) de sa  partie fantastique mais on retrouvera la constante de la mort cachée à l’épouse et qui lui sera fatale au bout du compte (ce qui apporte de l’eau au moulin de notre auteur des débuts du XXe concernant l’hypothèse du modèle d’adaptation de la version armoricaine vers la version française).

Les fées vengeresses du moyen-âge tardif
et les origines germaines ?

Sur la partie qui concerne la vengeance de la fée, on retrouve ce type d’histoire dans des poésies anciennes ou de vieilles croyances scandinaves, anglaises et encore allemandes du XIIIe et du XIVe siècle. Dans la forme la plus commune de ces récits, des hommes auraient connu bibliquement des fées et s’étant mariés par la suite, malgré les mises en garde vengeresses de ces dernières, seraient morts subitement, avant même d’avoir pu consommer leur mariage.

deco_frise_medevial_eustache_deschampsEn se penchant sur cet aspect particulier, Georges Doncieux  évoque un poème allemand du XIVe siècle : le Chevalier de Staufenberg qui contient justement les germes de cette histoire de fée. Un noble se laisse séduire par une femme superbe qui lui promet de venir le visiter pour le satisfaire, à chaque fois, qu’il sera seul, à la condition qu’il ne se marie jamais. Le chevalier y cède sans compter. Las! sous la pression de l’entourage et d’un évêque à qui il s’était confié, le chevalier finit par prendre une dame en épousailles et se voit, pour sa peine, condamner à mourir le jour même de ses noces.

Comme ce récit présente quelques parentés fantastiques (bien que lointaines) avec le chant armoricain du Comte Nann et la vise danoise du roi Olaf, Georges Doncieux forme encore l’hypothèse que cette partie de l’histoire (disparue dans la version connue de la complainte du Roi Renaud) serait peut-être née sur les rives du Rhin. De là, elle aurait pu voyager jusqu’au Danemark pour donner naissance à l’histoire du chevalier Olaf et ensuite redescendre vers l’Ecosse et les pays slaves et celtes.

Quoiqu’il en soit, pour revenir à la Chanson du Roi Renaud et s’il faut en croire notre érudit du jour, ce que, à date, un grand nombre d’experts a fait, elle aurait trouver ses origines dans un chant armoricain lui même inspiré d’une chanson scandinave, avant de se retrouver traduite et remaniée en langue française pour finir par se décliner vers le Sud, dans d’autres langues encore.

Georges_doncieux_romancero_populaire_de_la_frace_chansons_traditionnelles_anciennes_folkloriquesEn espérant que ce petit voyage exploratoire vous ait plu. Il est toujours fascinant de suivre les tentatives pour retracer la circulation des « objets » culturels et immatériels dans la France ou l’Europe médiévale et ancienne et c’est encore un des grands intérêts que nous avons trouvé, à partager avec vous cette lecture.

Encore une, fois n’hésitez pas à vous rendre à sa source pour une vision plus détaillée et plus nuancée des versions qu’en présente l’auteur. Si vous optez pour son ouvrage, vous trouverez d’autres récits tout aussi passionnants que celui du jour, sur d’autres chansons populaires anciennes.  Pour information, ce livre est réédité au format papier chez Forgotten Books. Voir Le Romancéro Populaire de la France, Choix de Chansons Populaires Françaises: Textes Critiques (Classic Reprint)

Sur le sujet de cette chanson toujours, vous pourrez en trouver deux versions chantées dans les articles suivants:  Folk et musique ancienne: la complainte du roi Renaud  par le talentueux Pierre Bensusan  et La complainte du roi Renaud.

En vous souhaitant une belle journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.

(1) La chanson du Roi Renaud, ses dérivées romanes, sa parenté celtique et scandinave, Georges Doncieux, Romania 114 (1900)

Agenda Week-end : monde médiéval & Kaamelott au Herofestival de Marseille

festival_herofestival_cosplay_superheros_monde-médieval_kaamelottSujet ;  salon, festival, heroïc fantasy, médiéval fantaisie, médiéval fantastique,  geek culture, cosplay, kaamelott, manga, super héros
Nom:  Le HeroFestival de Marseille 2018
Lieu : Parc Chanot, Marseille,  PACA
Dates : les 10 et 11  novembre 2018

Bonjour à tous,

C_lettrine_moyen_age_passione week end, le HeroFestival s’installera à Marseille pour deux journées complètes. Sans être dédié au Moyen-âge, à proprement parler, l’événement, fidèle à son concept, célébrera les « Heros », issus de l’imaginaire ou de la fantasy, au sein de quatre univers différents : celui des Super Héros américains au sens large (Marvel, Star wars, etc…), celui des Mangas, Animes et arts martiaux en provenance de l’Asie et du Soleil levant, celui encore du ludique (Jeux vidéo, nouvelles technologies, notamment) et enfin l’univers baptisé Brocéliande qui fera plus particulièrement tribut au monde médiéval fantaisie et ses héros plus légendaires ou modernes qu’historiques.

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De nature hybride, festive et très geek culture, le HeroFestival a déjà bien fait ses preuves, en trouvant un large public pour le rallier. Il s’agira de sa cinquième venue à Marseille mais la formule a aussi essaimé à Grenoble, à l’occasion de deux éditions et il a également connu un grand succès lors de sa première, à Saint-Etienne, en juin dernier.

Au programme du HeroFestival de Marseille

Au rendez-vous de l’événement, on pourra rencontrer de nombreux invités de prestige, mais aussi des artistes, auteurs et illustrateurs, et même youtoubers dans les différents univers concernés.

Expositions, conférences, projections, concerts et autres animations variées viendront compléter les divertissements. A l’habitude, les concours de Cosplay et les créations inspirés du mouvement artistique  Steampunk seront aussi résolument de la fête.

Monde médiéval & Kaamelott « Heroes »

Sur la partie plus particulièrement dédié au Moyen-âge, on pourra assister à des combats mis en scène par la Mesnie des Dragons Noirs, mais aussi par la Compagnie des Guerriers du Lendemain, (club de combat médiéval marseillais) qui proposera également des démonstration d’escrimes et d’affrontements d’époque, ainsi que divers ateliers.

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En direct de Kaamelott : un burgonde et un Hun

Les amateurs de Kaamelott auront aussi le grand plaisir d’y retrouver deux acteurs de la série télévisée d’Alexandre Astier.

Ils se sont faits tous deux remarquer au royaume de Logres  comme étant des envahisseurs particulièrement farouches et déterminés, mais aussi, il faut bien le dire, relativement lents et inefficaces. J’ai nommé le terrible Roi Burgonde alias Guillaume Briat, mais aussi l’acolyte d’Attila, le très drôle BO Gaultier de Kermoal dont on avait pu remarquer, entre autres apparitions à l’écran, le rôle dans La Tour Montparnasse infernale d’Eric et Ramzi; ceux qui ont vu le film n’ont pas pu oublier l’adepte farouche des arts martiaux, affublé d’un survêtement jaune collector, inspiré de Bruce Lee.  C’était lui. Vous trouverez des détails supplémentaires sur sa bio en tant qu’acteur mais aussi sur ses activités artistiques en tant que peintre, sur son site officiel ici.

Présents durant les deux jours du festival, les deux acteurs donneront sur place, conférences, interview variés, ainsi que séances de dédicaces et de photos. Il y a aura donc de joyeux moments en perspective de ce côté là  aussi.

Le Facebook du HeroFestival de Marseille 2018 – Le site officiel 

En vous souhaitant un très bon week end et un e xcellent HeroFestival si vous vous y rendez.

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du Monde Médiéval sous toutes ses formes.

Légendes arthuriennes & quête du Graal : un petit chef-d’oeuvre de sculpture et de monétique

roman_arthurien_graal_monetique_art_sculpture_perceval_dandraneSujet : légendes arthuriennes, quête du Graal, monétique, art, sculpture, roman arthurien, Perceval, Dandrane, Perlesvaus, Livre du Graal
Période : Haut moyen-âge et modernité.
Auteur : Roman Booteen
Pays :
Russie, Octobre 2018.

Bonjour à tous,

L_lettrine_moyen_age_passione Moyen-Age ne s’est jamais autant invité dans notre monde moderne et c’est, cette fois, dans le domaine de l’Art et à travers la référence au roman arthurien qu’il pointe son visage de manière aussi inattendue que fabuleuse.

La découverte du Graal
par l’artiste russe Roman Booten

legendes_arthuriennes_monetique_quete_graal_art_moyen-ageVéritable orfèvre spécialisé dans le domaine de la micro-sculpture, l’artiste russe Roman Booteen a présenté sur son Instagram le 19 octobre dernier, une œuvre d’inspiration arthurienne. Basée sur un Dollar de 1921, cette pièce de monnaie, unique en son genre, met en scène rien moins que la découverte du Graal à l’aide d’un mécanisme caché d’une superbe ingéniosité.

Le tableau nous montre  Perceval et sa soeur Dandrane, Souvent éclipsée dans les légendes arthuriennes modernes, cette dernière a pris dans certains romans arthuriens médiévaux, une part active dans la quête du Graal. On la retrouve notamment dans le Perlesvaus ou Haut Livre du Graal du XIIIe siècle, ainsi que dans La Queste del  saint Graal  dite Quête du saint Graal, écrite autour de 1225-1230.

Symbole antithétique ou clin d’oeil de l’artiste ?

Dollar américain des débuts du XXe siècle d’un côté, légendes arthuriennes de l’autre, l’histoire ne dit pas si le talentueux ‘artiste russe a volontairement souhaité donner un sens symbolique à cette opposition entre pile et face, mais on ne pouvait trouver de meilleur exemple du contraste entre monde médiéval et modernité. De fait, contre l’aigle conquérant américain et son arme monétique, le roi Arthur ne fait pas vraiment figure d’impérialiste. S’il demeure un fédérateur, il reconstruit plutôt Logres sur les cendres d’un empire romain (et son aigle ) en recul et face à des velléités de conquêtes et d’invasions diverses qui le pressent aux frontières. Pour lier les deux côtés opposés de cette œuvre, il ne reste donc, à première vue, comme dénominateur commun que le Tout-Puissant (cf  le « In God we Trust ») et deux quêtes, bien différentes, faites en son nom..

Plus d’informations sur l’artiste et ses oeuvres

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Du point de vue de ses réalisations, Roman Booteen ne se cantonne pas au champ de la monétique et vous pourrez trouver sur sa page Instagram bien d’autres échantillons de son art original. Concernant ses sources d’inspiration, elles débordent largement le thème médiéval mais vous pourrez y retrouver quelques oeuvres superbes inspirées de cette période.

Pour la petite histoire, aux dernières nouvelles, l’artiste a connu quelques déboires au moment d’exporter l’oeuvre arthurienne dont il est question dans cet article. Il se l’est vue, en effet, retourner par les services postaux russes. La circulation de monnaies anciennes étant sujette à quelques réglementations locales, il est occupé actuellement à se mettre à jour avec elles pour s’assurer que cela ne surviendra plus. C’est tant mieux parce qu’au vue de son succès grandissant, les demandes ne cessent de lui affluer de tout côté du monde et il ne lui reste d’ailleurs, pour l’instant, devant lui, aucune oeuvre  qu’il n’ait déjà vendu.

En vous souhaitant une belle journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.