
Sujet : Kaamelott deuxième volet, KV2, légendes arthuriennes, fan base, cinéma, trilogie, série TV.
Période : haut Moyen Âge à central, monde médiéval
Auteur/réalisateur : Alexandre Astier
Date de sortie : 22 octobre 2025
Bonjour à tous,
dix jours de la sortie du deuxième Volet de Kaamelott au Cinéma, la date du 22 octobre est confirmée en France, mais aussi en Belgique, en Suisse et 22 octobre pour le Canada.
Sur les réseaux, Alexandra Astier a déjà gratifié ses followers d’une belle quantité de matériau : trailer, affiche officielle, portraits d’acteurs de toute beauté.
L’auteur de Kaamelott et des légendes arthuriennes à la française est aussi sorti du bois pour quelques premiers entretiens. A cette occasion, on a notamment appris pourquoi Franck Pitiot (alias Perceval à l’écran) n’était pas présent dans KV2. Cette absence avait agité les réseaux de fans et les médias depuis l’annonce de la distribution du film (voir article). Le mystère est enfin levé.
On fait le point sur toute cette actualité et sur les bonnes raisons d’aller vous asseoir au cinéma, le 22 octobre, pour y découvrir KV2.
Le Trailer de Kaamelott Volet 2
Paru sur la chaîne Youtube d’Alexandre Astier début octobre, le trailer de KV2 première partie laisse présager du souffle épique qui traverse ce nouvel opus. Grande aventure, paysages variés, riche distribution, sans oublier des lumières et un grain très particuliers. Dans la veine de KV1, la patte du maître artisan de Kaamelott s’affirme pour ce nouveau film qui s’annonce prometteur. Jugez plutôt :
En matière de cinéma français, la volonté de divertir le public avec des grands films d’aventure se fait suffisamment rare pour être soulignée. KV2 affiche clairement l’ambition d’être au rendez-vous de cette attente.
Les quêtes flamboyantes (ou totalement ratées ? connaissant certains personnages de Kaamelott) seront donc au programme de ce deuxième volet. Le trailer laisse encore deviner des touches de médiéval fantastique bien plus affirmées que l’opus précédent ce qui en fait encore une rareté dans le paysage cinématographique français.
Des portraits d’acteurs de toute beauté
Si l’on dit souvent d’Alexandre Astier qu’il aime tout faire seul, il faut aussi reconnaître qu’il sait s’entourer. Avec la sortie du film, il a fait paraître sur ses réseaux un superbe série de portraits d’acteurs issus de KV2.
ci-contre Bohort de Gaunes campé par Nicolas Gabion à l’écran
Des expressions, aux éclairages et aux costumes (vraiment réussis pour le coup), tout y est.
Nous émaillons cet article de quelques-uns de ces portraits. Pour découvrir les autres, le mieux est de suivre les réseaux du site Kaamelott officiel ou de l’auteur. Le costume en plume de paon du duc d’Aquitaine est tout simplement étourdissant. L’histoire ne dit pas s’il y a une relation à fable du paon et de Junon (ou à la vanité) mais on n’a jamais vu Alain Chabat aussi bien paré.
Disons aussi un mot de l’affiche (plus haut dans cet article). En plus d’être une réussite visuelle, elle est elle-aussi traversée par ce grand vent de quête et d’aventure. Avec ses personnages en contre-jour, on ne peut s’empêcher d’y voir un clin d’œil à la Communauté de l’Anneau de Tolkien.
Absence de Franck Pitiot mais pas de Perceval
Depuis l’annonce de la distribution, l’absence de Franck Pitiot avait fait le Buzz sur les réseaux . Elle a été récemment clarifiée par l’auteur lors d’un interview donné sur une chaîne Twitch de Samuel Etienne 1. Alexandre Astier a mis ainsi fin à de nombreuses spéculations. Point de fâcherie, pas d’avantage que de grand mystère ici… C’est Franck Pitiot lui-même qui aurait décliné l’offre de faire partie de cet opus cinématographique.
L’auteur de KV2 confesse avoir dû faire quelques remaniements d’écriture suite à ce refus, d’un air plutôt stoïque et détaché. Kaamelott est une saga qui s’inscrit dans la longue durée. Il ne s’étonne donc pas de devoir s’adapter à quelques aléas. Des gens partent, d’autres reviennent : en près de 20 ans rien de plus normal.
La porte ne semble donc pas fermée à une présence du très apprécié Franck Pitiot dans les opus suivants. Les commentaires de fans outrés ou déçus continuent de se déverser mais cette explication devrait les atermoyer quelque peu.
Petite révélation tout de même. Dans ce même entretien, Alexandre Astier a ajouté que si l’acteur ne faisait pas partie de la distribution, il n’en serait pas forcément de même pour Perceval. La remarque fait déjà l’objet d’une nouvelle salve de spéculations sur les réseaux et tout le petit monde autour de Kaamelott de repartir pour un tour ! 😀
Sur la question des attentes des fans et de leurs exigences, l’auteur de KV2 a encore ajouté que sa mission restait de les surprendre et qu’il avait mis vraiment tout ce qui lui ressemblait dans ce nouveau long métrage. Si les gens ne l’aiment pas, ce sera donc vraiment lui qui sera dans la balance mais c’est un choix qu’il assume. De son côté, il se dit plutôt satisfait du résultat mis en boite même s’il se donne jusqu’au dernier moment pour en peaufiner le montage.
Les inconnus de la sortie
Bien malin qui saurait présager du succès de ce nouveau long métrage, les chiffres du box office sont l’inconnu de toute sortie cinématographique. A cinq ans de la crise sanitaire, le cinéma a, semble-t-il, de plus en plus de mal à déplacer les foules. Ainsi, il a connu en 2025 une baisse moyenne de près de 14,5% de fréquentation, comparée à l’année d’avant.
Au delà de ces tendances maussades et concernant la saga Kaamelott, on se souvient que KV1 avait réalisé un score très honorable dans un contexte sanitaire et réglementaire tout à fait déplorable. Avec deux millions et demi d’entrées en France, le film s’était même placé dans le Top du Box Office.
Avec une crise sanitaire loin derrière, le contexte devrait être, cette fois, plus clément. Par ailleurs, à quatre ans de KV1, l’effervescence des réseaux autour de Kaamelott ne semble pas s’être tarie. Cette sortie cinématographique suscite majoritairement l’engouement et de nombreux inconditionnels de la saga se disent déterminés à répondre présents. Qui sait si quelques Recordmen avides de Guinness Book se glisseront, cette fois encore, parmi eux ? (un Rémois avait placé la barre à 204 visionnages en 2021).
La caravane passe…
Certes, ceux qui entendent bouder résolument KV2.1, au motif que KV1 n’était pas au rendez-vous de leurs attentes, ne manquent pas de donner de la voix. Faut-il se fier à quelques commentaires des réseaux sociaux pour dégager des tendances ? Sans doute pas. Les seuls chiffres qui parleront seront ceux de l’après- sortie.
Pour autant, il est vrai qu’il faut avoir le cuir endurci pour être un auteur et encore plus un auteur-réalisateur à l’ère des réseaux. Naguère, pour le cinéma, les indicateurs tombaient quelque temps après l’ouverture des salles. En dehors de ce vote économique du public, pour les critiques bonnes ou salées, il fallait attendre les éditions papier pour les prendre en pleine poire, les goûter ou choisir de les ignorer.
Avec les réseaux sociaux, les opinions tournent en boucle et, avant même la première projection, les détracteurs entendent occuper le terrain et vont le crier jusque sous les fenêtres (digitales) de l’intéressé. C’est un drôle de temps.
Kaamelott, de série culte à œuvre à suivre
Pour Alexandre Astier, c’est peut-être le prix à payer pour avoir créé une œuvre devenue culte et qui continue de s’écrire dans le temps.
Dans les années 2000 à 2010, nombre de fans ont grandi avec la série TV Kaamelott, s’en sont fait une idée, ont forgé des attentes. Certains l’ont même transmise à leurs enfants. Pas une cuillère qui ne soit brandie à la tablée familiale sans que ne rugisse un « Arthur Salsifi ! » à la ronde (je plaisante).
Une saga peu ordinaire
Dans le même temps, le créateur de Kaamelott a su prendre des risques. C’est même ce qui fait de lui un véritable auteur mais surtout un véritable artiste.
Au fond, il aurait très bien pu céder à la facilité et aux sirènes de Médiamétrie. Il lui aurait dés lors été loisible de décliner quelques saisons de plus sur le modèle des toutes premières. Formats court, non-sens, faux-héros empêtrés dans l’absurde, … Il tenait une recette qu’il aurait pu dérouler si sa nature n’avait été tout autre.
Contre cela, il a fait évoluer sa saga arthurienne vers des formes, des rythmes et des formats différents, en définissant lui-même un certain niveau d’exigence pour son audience. D’une certaine façon, c’est à elle de le suivre et non l’inverse2.
Pour ceux qui suivent cet itinéraire comme celui d’un auteur aventurier et ses pérégrinations, ce voyage totalement inédit est, en soi, passionnant. Où nous mènera t-il ? Il faudra aller au bout du narratif pour le savoir.
De notre côté, nous continuons de penser qu’ils seront nombreux à ce deuxième rendez-vous cinématographique de Kaamelott et c’est tout le bien que nous souhaitons à Alexandre Astier et à sa revisite des légendes arthuriennes.
Pour la réservation des avant-premières, c’est ici.
Voir d’autres articles sur ce même sujet :
- Playlist Pastiches Kaamelott Youtube
- KV1, une pluie de Coffrets et de DVD’s
- L’univers des BD Kaamelott
- Kaamelott, petite librairie imaginaire de la série
- Perceval et les règles du jeu du Pélican en 3 tomes
- Tout sur Kaamelott du livre I au livre VI
- Kaamelott, les historiens à l’assaut de la série TV
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour Moyenagepassion.com
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Notes :
- Un bel entretien en forme de bio rediffusé sur Youtube ici ↩︎
- Il a même mis en pause Kaamelott durant de longues années afin d’en récupérer la paternité et les droits, justement pour pouvoir l’emmener là où il voulait. ↩︎