Archives de catégorie : Châteaux, forteresses et architecture médiévale

Cette catégorie est dédiée aux châteaux forts du Moyen-âge et plus généralement à l’architecture médiévale. Vous y trouverez des éléments historiques ou archéologiques sur ces questions mais aussi des reconstitutions 3D de forteresses ou de constructions d’époque.

Un Chantier Historique et Médiéval pour rebâtir une cathédrale en 2024

Sujet : lieu d’intérêt, chantier médiéval, projet expérimental, bâtisseurs médiévaux, art roman art gothique, chantier historique, construction cathédrale, architecture médiévale.
Période :  Moyen-âge central à tardif.
Lieu :  Le Chantier Médiéval de Guyenne, La Lande-de-Fronsac, Gironde, Nouvelle Aquitaine.

Bonjour à tous,

uelquefois, les hommes portent en eux des rêves et des ambitions qui peuvent sembler démesurés aux yeux de leurs contemporains. Plus rarement encore, certains d’entre eux portent ces songes suffisamment loin pour les concrétiser. Le rêve que nous vous présentons aujourd’hui prend sa source du côté du Moyen Âge, au temps des cathédrales. Son ambition est de faire sortir de terre des édifices médiévaux, au cœur de notre temps. Après 5 ans d’étude et de démarches, il est déjà en train de prendre la forme d’un chantier historique inédit.

Ceux qui s’intéressent à l’architecture médiévale et qui nous suivent connaissent déjà des expériences comme celles du Château Guédelon, le Musée des temps barbares, ou le Village médiéval de l’an mil de Melrand. Cette fois-ci, c’est en Aquitaine qu’une équipe de bâtisseurs passionnés s’est lancé un défi de taille.

Nous sommes à la Lande-de-Fronsac, à quelques lieues au Nord-Est de Bordeaux et au cœur des vignes. Ce chantier historique s’est ouvert, il y a quelques mois à peine. Sur trois hectares de plaine, il devrait voir s’édifier, dans les décennies qui viennent, tout un monde médiéval. Retour sur les premiers pas de cette aventure.

chantier médiéval et historique, croquis général du terrain avec cloître et chapelle

le Chantier médiéval de Guyenne : sur les traces des bâtisseurs de cathédrale

Baptisé le Chantier médiéval de Guyenne, ce projet d’envergure a été lancé par Valéry Ossent. Cet ingénieur du bâtiment, formé au métier de tailleur de pierre, affiche une longue expérience dans la conduite de travaux. Il a aussi formé de publics de haut niveau dans les métiers du bâtiment et de l’ingénierie.

C’est en visitant des chantiers historiques comme Guédelon et l’Hermione (1) que le virus de la reconstitution l’a piqué. Construire, former et transmettre, cette triple ambition n’a pu que résonner avec son propre parcours. Le projet germe alors, dans son esprit, de se lancer dans un chantier médiéval d’envergure proche de là où il réside, en Gironde.

Un chantier médiéval, certes, mais quel chantier ! Le maître d’œuvre met d’entrée la barre haute. Il laisse à Guédelon son beau château fort du XIIIe siècle et sa frégate à l’Hermione. De son côté, il projette l’édification d’un ensemble architectural médiéval dont le point culminant sera une cathédrale gothique. Sur les croquis d’architecte, on distingue également une chapelle, un superbe cloître, ainsi que d’autres dépendances religieuses de taille plus modeste.

croquis du chantier historique et médiévale ; une chapelle et un cloître.

Sur la vue d’ensemble, ce chantier historique s’annonce rien moins que pharaonique. Construire une cathédrale, même modeste, en plein cœur du 21e siècle, quand on vous disait que le projet était ambitieux !

Sur 40 ans de construction, les différents édifices devraient illustrer différentes période de l’architecture médiévale, de l’art roman à l’art gothique. A la vue du projet et des bâtiments pressentis, les défis seront aussi variés et complexes. De nombreuses spécialités et techniques seront requises pour mener à bien cet ensemble. Différents corps de métiers y seront aussi sollicités. Enfin, il faudra une part importante de recherche et d’ingéniosité pour retrouver certains savoir-faire dont il ne subsiste aucune trace écrite.

Un chantier d’insertion : construire comme au Moyen Âge en restant tourné vers l’avenir

Nous le disions plus haut, 5 ans ont passé de l’idée initiale à l’ouverture du chantier. Entre-temps, Valery Ossent s’est entouré de collaborateurs compétents. La Fabrique de Guyenne, association en charge du pilotage se présente comme un vivier d’experts de la construction ancienne et de la restauration, de d’histoire médiévale, avec également une dose de pédagogie.

L’objectif du chantier historique est, en effet, double. Ouvert au public, il devrait permettre d’expérimenter et d’exposer les méthodes de construction en usage au Moyen Âge. Pourtant ses objectifs ne limitent pas là. Il affiche également des visées d’insertion puisqu’il sera ouvert aux personnes en quête de qualification. Le chantier médiéval de Guyenne devrait ainsi employer une dizaine de salariés et demandeurs d’emplois longue durée en recherche de reconversion. Un tremplin en quelque sorte vers les métiers du bâtiment pratiqués autrement.

Les premières pierres du chantier médiéval et historique de Guyenne

Partenaires institutionnels, mécènes privés
et soutien du public


Comme on peut l’imaginer, il a fallu de longues études en amont pour viabiliser le projet : financement, normes de sécurité, choix des matériaux en usage, transport, définitions des bornes entre réalisme historique et faisabilité, … Au delà de tout cela, il a fallu aussi convaincre de solides partenaires institutionnels et mécènes de le soutenir.

A ce titre, la commune de La Lande de Fronsac et la Région Nouvelle Aquitaine se sont pleinement associées au projet. C’est aussi le cas de grandes Fondations du bâtiment, dont certaines spécialisées dans les métiers de la restauration comme les bâtisseurs médiévaux de Pascal Waringo. Les compagnons bâtisseurs de Nouvelle Aquitaine sont aussi partenaires de l’opération au côté d’autres soutiens du secteur. S’y sont encore adjoints des sociétés locales privées de nature variées (assurance, cabinets d’avocats, …). On imagine que devant l’enthousiasme suscité par le projet, d’autres se joindront en cours de route.

L’opération fera appel au soutien du public de plusieurs manières : sous forme de visites, de dons ou même encore sous forme de participation active et de bénévolat. Le chantier prévoit d’ailleurs l’ouverture au public, dés cette année, afin d’associer pleinement les visiteurs à l’aventure, dès ses premiers pas.

Chantier médiéval et historique de Guyenne : torchis et pose des premières pierres de la chapelle

Lancement réussi du chantier en 2023

Le chantier médiéval de Guyenne a vu ses premières pierres posées à l’été 2023, après une campagne additionnelle de cofinancement réussie auprès du public. L’objectif de la collecte a été dépassé de plus de 50%, ce qui montre bien l’élan autour de ce beau projet de chantier médiéval artisanal et solidaire.

Sur le terrain, le chef de travaux s’est déjà attaqué à l’édification de la chapelle. C’est un maître compagnon du devoir tailleur de pierre qui a déjà largement fait ses preuves. Frédéric Thibault est notamment intervenu sur le chantier de restauration de Notre Dame de Paris. Une telle référence en matière d’encadrement augure déjà de l’excellente tenue du chantier.

Si les porteurs de ce projet citent souvent les Piliers de la Terre de Ken Follett pour faire référence à cette aventure destinée à faire revivre un peu de notre Moyen Âge en terre de Guyenne, on ne peut s’empêcher de penser aussi aux Pierres Sauvages de Fernand Pouillon. En 1964, le célèbre architecte et urbaniste français faisait revivre, dans cette fiction très réussie, la vibrante construction d’une abbaye cistercienne. Gageons que le chantier médiéval de Guyenne saura faire voyager ses publics autant que les lecteurs de ces célèbres romans historiques.

Pour suivre cette aventure et son actualité, n’hésitez pas à vous rendre sur le site officiel du projet. De notre côté, nous lui souhaitons une longue vie et beaucoup de courage à tous les professionnels et bénévoles impliqués. Ils en auront besoin pour résoudre les défis que ce chantier historique ne manquera pas de poser.


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En vous souhaitant une très belle journée.

Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes.

(1) Ce chantier historique consiste à restaurer une superbe frégate de la fin du XVIIIe siècle. Voir fregate-hermione.com

Exposition : Éternelle Notre-Dame, la réalité virtuelle au service du patrimoine

Sujet : événement, exposition, monde médiéval, architecture, Paris au Moyen Âge, réalité virtuelle, cathédrale Notre-Dame
Période : du Moyen Âge central au XXIe s
Titre : Éternelle Notre-Dame : Une expédition immersive en réalité virtuelle
Lieu : Espace Grande-Arche, 1 Parvis de la Défense, 92400 Puteaux, France
Dates : Jusqu’au 05 avril 2022 inclus

Bonjour à tous,

usqu’à début avril 2022, les nouvelles technologies se mettent au service du patrimoine, du Moyen Âge et de l’histoire à Puteaux. L’occasion en est fournie par une exposition débutée depuis la mi-janvier et qui propose à ses visiteurs « une expédition immersive en réalité virtuelle » autour de Notre-Dame-de-Paris.

Un voyage dans le temps à 360° degrés

Affiche de l'exposition sur la cathédrale Notre Dame de Paris

C’est la première fois qu’une exposition de ce genre est proposée autour de la grande cathédrale française. Elle permet de découvrir le passé de Notre-Dame, les événements marquants de son histoire, mais aussi quelques grands personnages historiques qu’elle a pu voir passer. La période couverte est assez large ; elle s’étale du XIIIe au XXIe siècle. Autrement dit, le périple temporel commence au Moyen Âge central pour s’achever après l’incendie de la cathédrale (avril 2019) et même après les travaux de restauration en cours.

L’ensemble du voyage se fait au moyen d’un matériel adapté. Il embarque une cinquantaine de personnes à la fois, sur un plateau de 500 m². Après avoir créé son avatar et chaussé son casque de réalité virtuelle, on est prêt à embarquer pour l’aventure : 45 minutes d’immersion au cœur du passé de Notre Dame-de-Paris. L’étonnement technologique, les sensations et la nouveauté sont au rendez-vous pour cette grande première façon « Futuroscope » à consonnance patrimoniale. Sur place, un documentaire est également présenté sur les travaux de restauration en cours.

La VR au service des musées et des expositions

Ce genre d’exposition laisse entrevoir le rôle que des nouvelles technologies comme la réalité virtuelle, la réalité augmentée mais aussi l’holographie, pourraient être amenés à jouer dans la découverte du patrimoine, au fil de la démocratisation des matériels et pour peu qu’on y mette les moyens en terme de production (modélisation 3D, scénarisation, pédagogie, animations, etc…). Depuis quelques années, 2021 compris, de nombreux musées dans le monde y ont eu, d’ailleurs, recours. Nouvelle tendance ? Peut-être. L’heure est au ludique. La réalité virtuelle interpelle et c’est un bon moyen d’attirer de nouveaux publics dans les musées. D’un point de vue pédagogique cela permet aussi, de faire vivre des sensations aux visiteurs tout en les instruisant. En un mot, cela pourrait être des façons nouvelles et efficaces d’apprendre en s’immergeant.

D’un point de vue technologique, cette performance a été pilotée par Orange, avec la Société Amaclio à l’exploitation, Bruno Seillier à la scénarisation et la Société Emissive à la réalisation. Sur le site officiel de l’exposition, on peut lire que ce développement aurait pris près de deux ans. Quand nous parlons de mettre les moyens, c’est bien de cela dont il s’agit.

L’exposition-immersion Éternelle Notre-Dame intervient près de trois ans après le terrible incendie qui avait dévasté le grand monument médiéval en laissant de nombreux témoins, internautes et téléspectateurs sans voix, en France comme au delà des frontières. Elle entre aussi pleinement en phase avec les opérations de restauration de la cathédrale. En plus de permettre à ses visiteurs de découvrir Notre-Dame-de-Paris sous un nouveau jour, 30% des recettes de l’événement seront, en effet, reversées pour le financement des travaux de réfection de la cathédrale.

Ajoutons que tout au long de l’année, cette exposition voyagera dans différents lieux de Paris. La date butoir d’avril 2022 ne vaut donc que pour l’Espace Grand Arche où elle se tient actuellement. Au printemps, on devrait la retrouver à la Conciergerie de Paris 1er et, à l’automne, sur le parvis même de Notre-Dame.

Pour plus d’informations sur les tarifs et les disponibilités, voir le site officiel de cette exposition ici.

Le calendrier de restauration de Notre Dame

En fin d’année dernière, les dons levés pour la cathédrale s’élevaient à 840 millions d’Euros ce qui avait rendu le général Jean-Louis Georgelin, en charge de la conservation et de la restauration de la cathédrale, plutôt confiant sur l’issue des travaux. Suivant le calendrier fixé par l’actuel locataire de l’Elysée, la fin des opérations de restauration est prévue pour avril 2024, date à laquelle la cathédrale pourra rouvrir ses offices et accueillir à nouveau le public et les fidèles. Pour ces derniers, une grande messe est déjà planifiée le 16 avril de cette même année 2024.

Pour rappel, l’été 2021 a déjà vu s’achever les travaux de sécurisation du bâtiment. Lors de l’incendie, nous avions été nombreux face à nos écrans à regarder, dans une sorte d’état de sidération, ce feu qui n’en finissait plus de consumer la Notre-Dame . Certains commentateurs avaient alors soulevé la possibilité que tout l’édifice pourrait s’effondrer au sol comme un simple château de cartes. S’il n’y avait pas de parenté directe entre ces images et celles de la chute des deux tours du World Trade Center américain, je me souviens que, pendant quelques instants suspendus, cette crainte m’avait aussi traversé l’esprit par une sorte d’étrange jeu de miroirs télévisuel et symbolique. Cela ne s’est heureusement pas produit et, désormais, les voutes les plus fragilisées ont été consolidées.

En vous souhaitant une belle journée.

Frédéric Effe
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du Moyen Âge sous toutes ses formes.

NB : l’enluminure en arrière plan de l’image d’en-tête est tirée du manuscrit médiéval Français 2645, soit le tome 3 des Chroniques de Sire Jehan Froissart. Ce manuscrit médiéval daté de la deuxième moitié du XXIe siècle est conservé à la BnF et consultable en ligne sur Gallica. L’illustration représente Louis II d’Anjou arrivant à Paris. En arrière plan, on distingue déjà parfaitement Notre-Dame.

archéologie médiévale : un village mérovingien à Pontarlier

Sujet : archéologie médiévale, sites de fouilles, village mérovingien, architecture médiévale, centre domanial, INRAP
Période : Haut Moyen Âge, Ve au VIIe s
Sites : Les Gravilliers à Pontarlier, Doubs, Bourgogne-Franche-Comté.

Bonjour à tous,

i vous êtes amateurs d’archéologie médiévale, de monde mérovingien, de haut Moyen Âge et de trous de poteaux, ne manquez pas les dernières nouvelles de l’Inrap au sujet du grand chantier de fouilles des Gravilliers à Pontarlier, dans le Doubs.

Ce site a été mis au jour, en 2011, à l’occasion de l’aménagement d’une zone d’activités économiques. Sur une surface de plus de 20 hectares, le chantier de fouilles a révélé, depuis, un centre d’habitation mérovingien, sur 8 ha, daté des VIe et VIIe siècles et sa nécropole, mais également une occupation plus ancienne, datée du mésolithique.

Plan de fouille mérovingien, haut Moyen Âge
Vue d’ensemble du site d’habitation mérovingien (à retrouver HD sur le site web de l’INRAP

Un centre domanial franc
sur la route stratégique du Jura

Sur la partie du site qui concerne le haut Moyen Âge, les vestiges découverts sont d’une grande richesse. Ils permettent, désormais, de dégager quelques conclusions et de former quelques hypothèses sur la vocation du lieu et ses habitants.

Pour l’instant, les fouilles ont permis de restituer un nombre relativement important de constructions concentrées sur une zone d’environ 1 hectare. On y trouve de grands édifices dont les vocations ont pu être d’habitation mais aussi d’élevage. Véritable trouvaille, un peu à l’écart de ce centre, on a également relevé les traces d’une église contemporaine du village et qui pourrait bien être l’une des plus anciennes mise à jour, à date, dans le Jura. La nécropole, quant à elle, n’est pas concentrée près du bâtiment religieux. Elle se compose de plusieurs dizaines de sépultures (autour de 70) dont la majorité se trouve disséminée sur l’aire du hameau, autour des habitations.

Eglise mérovingienne du Haut Moyen Âge
L’église du site de fouilles mérovingien de Pontarlier par François Gauchet, Copyright Inrap

A partir des trous de poteaux et des résultats du chantier, François Gauchet, dessinateur en archéologie, attaché à l’Inrap a extrapolé une superbe illustration de l’édifice religieux dont on a trouvé les vestiges sur site. On lui doit également un plan d’ensemble (image en tête d’article à retrouver en HD sur le site de l’Inrap) qui permet d’avoir un excellent aperçu du site, de l’emplacement de l’église et des bâtiments centraux. Tout autour de ces derniers, sont disposés diverses installations plus petites qu’on devine être des greniers surélevés, des habitations de taille modestes ou encore des cabanes excavées et des fonds de cabanes. L’illustration montre également les différents emplacements des sépultures à proximité des habitations.

Chevaliers éleveurs ?

D’un point de vue factuel, les relevés de fouilles ont montré qu’on élevait ici des bœufs et des chevaux et qu’on les abattait à des fins d’alimentation. Autre découverte d’intérêt, avérée à la fois par le contenu des sépultures et la richesse de certains objets retrouvés sur place, ce bourg fait plus l’effet d’une installation à composante chevalière et seigneuriale que d’un site d’exploitation rurale. L’Inrap parle même à son propos de « centre domanial ». Dans les sépultures, on a aussi trouvé des épées et des éléments qui démontrent la présence de cavaliers.

Résultat fouilles archéologiques mérovingiennes

Sorti de terre plutôt rapidement, installé à une courte distance du bourg de Pontarlier (qui existait déjà à l’époque), l’endroit fut occupé durant un peu moins de deux siècles. Il semble s’être vidé de ses habitants aussi rapidement qu’ils s’y étaient installés. En croisant datation et observation, les archéologues émettent l’hypothèse que la mise en place du site pourrait témoigner d’une installation rapide des Francs afin de consolider leur position sur un territoire burgonde nouvellement conquis. On parle même, sur le site de l’Inrap, de « transplantation de population ». L’endroit est aussi imminemment géostratégique puisqu’il permet de garder un œil sur la route d’accès qui, rallie, par le Jura, l’Italie au nord de l’Europe.

Découvrir plus de détails sur ce chantier de fouilles sur INRAP.fr

En vous souhaitant une très belle  journée.

Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com
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Art pictural et inspiration médiévale : le château de Alnwick par William Turner

william_turnerSujet : châteaux moyen-âge, peinture, art pictural, inspiration médiéval, romantisme,
Période :  moyen-âge central et XIXe siècle
Artiste : J Mallord William Turner (1775-1851)
Titre :  Alnwick Castle, Northumberland (1829)
(ci-contre Turner auto portrait 1799 )

Bonjour à tous,

P_lettrine_moyen_age_passion-copialus d’un siècle avant que le cinéma ne s’empare de son incomparable décor pour y réaliser un nombre considérable de films, dont une partie de la série des Harry Potter, le château anglais de Alnwick avait déjà inspiré le célèbre Joseph Mallord William Turner.

Si le peintre anglais a su sublimer l’art des paysages, les châteaux du moyen-âge et leur vestiges l’ont aussi inspiré à de nombreuses reprises. Il leur a consacré de nombreuses toiles, au long de sa carrière et, à la faveur de voyages en France, Turner a même eu l’occasion de peintre quelques unes de nos forteresses (Blois, Saint-Germain-en-Laye, …).  La toile du jour date du début du XIXe siècle (1829). Parti d’Angleterre et d’Allemagne, le romantisme est désormais en marche jusqu’en France, notamment sous la plume d’Hugo (voir article). A l’image d’auteurs et artistes de ce mouvement qui lui sont contemporains, Turner revisite, à sa manière, les châteaux et monuments du moyen-âge comme pour en faire mieux resurgir la nature mystérieuse et grandiose.

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La forteresse médiévale de Alnwick par William Turner

Le château de Alnwick

Sis dans le  Northumberland, le château de Alnwick a connu ses premières mentions et heures de gloire dans le premier tiers du XIIe siècle. A la frontière anglo-écossaise, il a été au coeur des tensions entre les deux couronnes, avant d’être le témoin, jusqu’au XVe siècle, de luttes de pouvoir entre la couronne et ses puissants vassaux les Percy, comtes et ducs de   Northumberland. De nos jours, il est toujours la propriété et la résidence des ducs de Northumberland.

En vous souhaitant une bonne journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
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