Sujet : Kaamelott, humour, détournement, série télévisée, médiéval-fantastique, comédie, livres, bibliothèque, best-sellers, roman arthurien, légendes arthuriennes Période : haut moyen-âge à central Auteur : Alexandre Astier Producteurs : Calt Production, M6 studio.
Bonjour à tous,
oilà longtemps que nous n’avions pas fait d’articles ou de détournements autour de la série Télévisée Kaamelott d’Alexandre Astier. Certains d’entre vous ont quelquefois pu se montrer surpris de la trouver mentionnée ici. Si cette dernière tient, il est vrai, bien plus de la comédie moderne que de l’humour médiéval, elle a conquis et amusé, entre ses millions de fans, de nombreux médiévistes et spécialistes du roman arthurien. Il faut dire qu’en plus des qualités d’écritures et de jeu qu’on y trouve, le moyen-âge au prisme de la modernité, intéresse, de nos jours, un nombre grandissant d’historiens.
Kaamelott – Lectures & guides pratiques
Il y a quelque temps, nous avions, de notre côté, imaginé des best sellers, sous forme de guides pratiques, réalisés par les personnages de la série. Fort du succès rencontré par ces livres factices ici, mais aussi sur les réseaux sociaux, notamment à travers la page Autour de Kaamelott (@Kamelottcreas), nous avons décidé d’en compiler un certain nombre, dont un inédit, dans une vidéo courte que voici. En espérant qu’elle rappelle aux amateurs de la série de bons souvenirs. Pour la découvrir dans les meilleures conditions, nous vous conseillons de la visualiser en plein écran, full hd (1080).
Kaamelott produits dérivés : best sellers et librairie imaginaire
Casting de la vidéo & extraits sonores
Dans cette vidéo, vous retrouverez dans le désordre :
Perceval (Franck Pitiot), Dame Séli (Joëlle Sevilla), Dame Ygerne (Josée Drevon), Lancelot (Thomas Cousseau), Dame Mevanwi (Caroline Ferrus), Le roi Burgonde (Guillaume Briat), Guethenoc (Serge Papagalli), Roparzh (Gilles Graveleau), Bohort (Nicolas Gabion), Léodagan (Lionnel Astier), Le Roi Arthur (Alexandre Astier).
Pour rappel, la sortie du premier film de la trilogie Kaamelott sur grand écran a été annoncée pour octobre 2020. Les fans l’attendent depuis plus de 10 ans dont un grand nombre d’entre eux toujours avec impatience.
Sujet : légendes arthuriennes, humour, série télévisée, série culte, Kaamelott, comédie, légendes arthuriennes, Dame Séli, Joelle Sevilla, Carmélide Période : moyen-âge central, haut moyen-âge Auteur : Alexandre Astier Médias : détournement, créa graphique, humour, livres et ouvrages sur la série,
Bonjour à tous,
our se détendre un peu à l’approche du week-end, voici une petite parenthèse d’humour à la façon Kaamelott, avec un nouveau livre inspiré de la série télévisée créée par Alexandre Astier. Comme on nous pose quelquefois la question, je précise une fois de plus que cet ouvrage est imaginaire et qu’il serait donc vain de le chercher dans votre librairie préférée. Je sais, c’est super triste, moi aussi ça me le fait.
Du coup, une fois nos âneries posées, nous profiterons également de cet article pour vous donner un panorama exhaustif des livres déjà parus sur et autour de la série culte. Si après ça, vous vous ennuyez encore en attendant le sortie du long métrage, il ne vous restera plus qu’à re re re re visionner pour la enième fois les DVDs.
Créa du jour : les pâtisseries de Dame Séli
Cette fois, côté détournement, c’est donc au tour de Dame Séli de Carmélide de s’y coller avec ses légendaires pâtisseries qui feront dire à son « cher et tendre » époux (faut l’dire vite):
« Sans vouloir la ramener, la seule différence avec des briques, c’est que vous appelez ça des tartes. » Léodagan de Carmélide (Lionnel Astier), Kaamelott – Alexandre Astier
Saluons au passage le grand sens pédagogique de ce cordon bleu émérite; le titre de l’ouvrage donne le ton et l’apprentissage s’annonce à l’ancienne et à grands coups d’claques sur le museau.
Mère de Guenièvre et belle-mère de roi Arthur qu’elle incarne avec énergie et brio dans Kaamelott, Joelle Sevilla est aussi la mère de l’auteur dans la vraie vie. Oui bon bien sûr, ça se sait, mais au cas où je le redis. Grande actrice à l’écran, elle a créé et préside également depuis 30 ans à Lyon l’Ecole et Société de production Acting studio.
Entre autres productions, c’est à cette structure que l’on doit le court-métrage Dies Irae, réalisé par Alexandre Astier et qui avait permis de lancer la série et de convaincre M6 et Calt Production de s’y engager.
Précisons que les enseignements dispensés par l’Ecole lyonnaise (ateliers théâtre, stages d’acting et masterclass) et leurs qualités pédagogiques sont à quelques sérieuses distances de ce que pourrait laisser suggérer l’ouvrage loufoque ci-dessus. De l’autre côté de l’écran ou de la scène, à l’Acting Studio de Lyon, on aime, en effet, les acteurs sans réserve. La preuve même la présidente nous le dit dans son édito :
« J’aime ce métier et ceux qui le font. Si on me pose la question encore aujourd’hui, «qu’aimez vous le plus au monde ?» je répond toujours «les acteurs». » Joelle Sevilla – Edito du site Acting studio
On notera, au passage, que le goût de l’auteur de Kaamelott pour servir à chaque acteur, des personnages et pièces sur mesure qui s’inspirent en grande partie de leur propre nature ou caractère, mais aussi le grand respect qu’il a de leur travail et qui fait chez tous l’unanimité, ne viennent pas de nulle part.
Lectures Kaamelott
our des lectures plus officielles et moins virtuelles autour de Kaamelott, voici donc, comme promis, une petite synthèse des ouvrages que vous pourrez trouver à la vente en ligne sur le sujet, ainsi que les liens pour les acquérir.
Kaamelott sur la plage ou sur la table de chevet : les scripts & dialogues des trois premiers livres
Sans écran et au format poche, l’auteur a eu la bonne idée de faire paraître les scripts des trois premiers livres de la série. A la faveur d’un petit moment de tranquilité, on peut ainsi retrouver, avec bonheur, le rythme effréné, la drôlerie et la qualité des dialogues qui ont fait tout le succès des légendes arthuriennes « made in France ».
Huit tomes sont déjà parus chez Casterman. Tous écrits de la main de l’auteur Alexandre Astier et réalisés en collaboration avec Steven Dupré pour la partie illustration, ils proposent des aventures débridées dans l’univers de la série, affranchies des contraintes de productions télévisuelles et cinématographiques. De fait, on s’y rapproche encore plus résolument de l’univers médiéval fantastique de type Donjons et Dragons cher à Alexandre Astier, avec son lot de créatures imaginaires pour mettre en échec (ils se débrouillaient déjà très bien sans elles) les (presque) « preux » chevaliers. La dernière BD en date est parue début janvier 2018 (Angouleme s’en souvient encore). C’est le premier opus d’une histoire en deux parties : Kaamelott, Tome 8 : L’Antre Du Basilic
Quelques ouvrages autour de la série commentés par des experts et médiévistes
Kaamelott, la série décryptée.
Avec ces deux tomes parus en 2007 chez Perrin, l’écrivain Eric Le Nabour et l’historien Martin Aurell, médiéviste et grand spécialiste des légendes arthuriennes se proposaient, avec humour et légèreté, d’examiner l’oeuvre d’Alexandre Astier au prisme des légendes arthuriennes et de l’Histoire avec un grand H. En bref, voilà une mine d’informations pour ceux qui s’intéressent de près au monde arthurien et au moyen-âge historique, en relation avec la série.
Fascinés par le moyen-âge autant que par le médiévalisme – autrement dit, le moyen-âge tel qu’on se l’imagine ou se le représente à travers la littérature, les productions culturelles, etc… de la période post-médiévale – deux jeunes doctorants et chercheurs en Histoire médiévale ont décidé, à leur tour, de s’attaquer au sujet de Kaamelott. Il s’agit de Florian Besson, agrégé d’Histoire et chercheur médiéviste attaché à la Sorbonne et Justine Breton, agrégée de lettres modernes et docteur en littérature médiévale à l’université de Picardie d’Amiens où elle a obtenu en 2016 une thèse sur « la représentation des pouvoirs dans la légende arthurienne, de l’écrit à l’écran » (sous la direction de Martin Aurell déjà cité plus haut).
L’ouvrage devrait donc paraître à compter du 5 avril prochain mais il est déjà disponible en pré-achat. En voici le lien: Kaamelott, un livre d’histoire
Voilà donc pour ce petit récapitulatif des livres et ouvrages disponibles sur la série Kaamelott.
Fred
Pour moyenagepassion.com « L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient.»Publilius Syrus Ier s. av. J.-C.
Sujet : Kaamelott, légendes arthuriennes, roi Arthur, humour, comédie, série télévisée culte, détournement, humour médiéval, Période : moyen-âge central, haut moyen-âge pour la légende. Auteuroriginal:Alexandre Astier Distribution : CALT production, M6 Episode audio : votre serviteur Média : épisode Kaamelott inédit
Bonjour à tous,
ous partageons aujourd’hui un nouvel épisode audio maison de la série Kaamelott. Encore une fois, il ne s’agit là que de petits exercices de style et d’écriture en forme de clin d’oeil pour prolonger le plaisir de la compagnie des personnages de la série culte.
Nous y recherchons donc « l’esprit » de Kaamelott en choquant ces derniers à de nouvelles situations. Pour emprunter une citation de la série « il faut plutôt y voir un élan« , qu’y rechercher une copie conforme. Ces épisodes sont donc des « déclinaisons » à la manière d’Alexandre Astier et s’ils parviennent à vous faire sourire ou même rire, nous aurons tenu notre pari.
La Madeleine de Leodagan, l’épisode audio
ette fois-ci, nous retrouvons le Roi Arthur à table avec son épouse Guenièvre (Anne Girouard) et sa belle-famille, Léodagan(Lionnel Astier) et Dame Séli (Joëlle Sevilla). Pour être un des premiers épisodes que nous ayons écrit, il est sans doute celui qui se distancie le moins, en terme de trame, de la série originale. On retrouve, en effet, dans Kaamelott deux épisodes autour de la thématique du dessert raté et celui que nous vous proposons aujourd’hui en est très proche.
Pour le reste, nous avons déjà mentionné ici et les historiens qui s’y sont penchés et continuent de s’y pencher d’ailleurs n’en finissent pas de souligner le contre-pied et la distance qu’Alexandre Astier prend avec les légendes arthuriennes. S’il en suit tout de même la trame (à tout le moins celle de certains auteurs arthuriens), il prend aussi de grandes libertés avec l’oeuvre : nouveaux personnages, rencontre de personnages historiques (Attila, etc) qui n’ont pu avoir lieu, etc…
Loin du Graal et de sa quête, les personnages de Kaamelottfinissent aussi fatalement par se débattre bien plus avec leurs propres travers et leur quotidien. Quant à notre roi Arthur, il passe la majeure partie de son temps à surnager au milieu du niveau général de compréhension de ceux qui l’entourent et qui avoisine le zéro pointé.
En fait de moyen-âge réaliste, cette symphonie dont Alexandre Astier nous régale en véritable virtuose, dans ses changements de tons ou de rythmes est résolument moderne et si, d’un point de vue arthurien, elle demeure totalement atypique, elle est, pour notre plus grand plaisir, d’une grande fraîcheur et d’une grande drôlerie.
Le mal marié et sa belle-famille ou le moderne fédérateur contre les « naguère » sauvages et inféodés
es scènes de ce Roi Arthur, entouré de sa belle-famille, mal marié à une Guenièvrepour laquelle il conçoit peut-être, au final un peu de tendresse mais, au fond, si peu d’amour, sont des morceaux de choix. Et si l’on se situe certainement dans un classique au niveau de la dynamique comique: le mari, sa femme, sa belle-famille (acariâtre) imposée, il faut encore ici lire l’opposition entre, d’un côté, cet Arthur « éclairé », élevé en partie à Rome, résolument moderne, souple et ouvert, en bref réputé civilisé et, de l’autre, ces royaumes tout juste fédérés et qui, peu de temps avant encore, n’étaient que des tribus inféodées vivant dans la violence et la barbarie.
A la table d’Arthur c’est donc aussi cela qui se joue, l’opposition entre le passé « tribal » des terres de Bretagne et leur futur qu’il incarne, celle entre sa modernité et une certaine forme de sauvagerie et ce double ressort comique est pour Alexandre Astier, une source inépuisable d’inspiration et de drôlerie.
Cette belle-famille impayable, incarnée à l’écran par les deux excellents comédiens Joelle Sevilla et Lionnel Astier(qui sont dans la vie la mère et le père de l’auteur), n’hésitera d’ailleurs pas un seul instant à comploter dans le dos du roi, pour lui faire des coups bas ou même pour détourner des caisses du royaume quelques deniers.
La Madeleine de Léodagan, le script
Interieur chateau. Le roi Arthur finit de manger avec sa belle-famille et son épouse et s’apprête à sortir de table avec LeoDagan.
Arthur : Bon bin c’est pas tout ça, mais on a du pain sur la planche…
Leodagan : Allez…
Dame Séli: Stop! Personne ne bouge. C’coup là vous restez tous a table,
Leodagan : Mais quoi encore? Puisqu’on vous dit qu’on a des choses à faire…
Dame Séli: Et bien ça attendra. Pour l’instant, vous vous rasseyez fissa.
Leodagan : Non mais là, y a des moments aussi…
Leo Dagan se rassoit et Arthur aussi.
Dame Séli : C’est un jour special… Et y a du dessert…
Arthur : De quoi? Encore un truc que vous avez fait?
Dame Séli : Vous, on vous a rien demandé. Soyez déjà content qu’il reste de quoi faire à bouffer avec toutes les allées et venues dans les cuisines, la nuit…
Arthur : Hé bin! On la sent bien l’ambiance de fête en tout cas…
Leodagan : Mais qu’est ce qu’y a encore à fêter là? Encore une de vos lubbies ça…
Dame Séli : Si même vous, vous en souvenez plus, j’avoue que j’sais pas quoi vous dire…
Guenièvre (enthousiaste): Mais allez mère, dites le quoi! Qu’est ce qu’on fête?
Dame Séli : Oui bin la ramenez pas trop, vous non plus…Vous avez encore l’air d’avoir oublié et quand vous allez vous rappeler vous allez encore vous sentir gourde… Notez ça changera pas tellement de d’habitude…
Guenievre se renfrogne et ne dit rien.
Leodagan : Non mais ça y est… Cherchez plus je sais… Mais bon on le fête pas ça d’habitude… C’est pour ça j’ai pas raccordé… D’ailleurs je suis à deux doigts de trouver ça louche…
Dame Séli : Ne commencez pas à faire de mauvais esprit et mangez ce qu’on vous donne…
Leodagan : Non mais oui, mais c’est ça… Je me demande si je ne préfère pas quand on le fête pas, en fait…
Arthur : Bon alors vous allez dire c’que c’est ou pas? Qu’au moins on est un raison valable pour bouffer ce truc la…
Arthur : Ah d’accord… Bon bin, bon anniversaire, alors…Remarquez, c’est plutôt une bonne nouvelle, au moins on est sûr que ce genre de truc arrivera pas plus d’une fois par an… C’est déjà ça… (il avale une autre bouchée ) ça a un nom ce machin en revanche ? Parce que si c’est le cas, ça vaudrait l’coup quand même de le connaitre au cas où quelqu’un prenne l’idée de m’en re-proposer un jour…
Dame Séli : C’est du flan aux raisins secs. Une spécialité de la grand-mère de monsieur mon ingrat de mari…
Leodagan : Ah d’accord! Non mais oui effectivement. J’arrivais pas a mettre un nom sur les petits trucs tout secs qui ressemblent à des noyaux. Mais là ça y est, tout s’éclaire…
Dame Séli: Oh, commencez pas! Vous nous avez assez bassiné avec le flan de votre grand mère. Maintenant vous mangez…
Arthur à Leodagan : Parce que c’est ça qu’elle vous filait a becqueter votre grand mère? J’ai l’impression de comprendre plein de trucs du coup…
Leodagan : Non mais vous, tout de suite… Surtout qu’y a rien à comprendre. Non vraiment. Là par contre, faut qu’je reste honnête, ça fait pas pareil…
Dame Séli : Ah! Voilà! Non mais ça, j’en étais sûre que vous alliez encore y trouver à redire.
Leodagan : Non mais oui, mais bien sûr, ça ressemble… Mais c’est pas pareil…
Guenièvre : C’est dommage je l’ai pas tellement connu ma grand- mère.
Arthur ; Remarquez coté pâtisserie, je ne suis pas sûr que vous y avez perdu grand chose…
Dame Séli : Bon mais qu’est ce qu’y a tant qu’est différent encore ?
Leodagan : J’en sais rien… C’est pas pareil je vous dis… Non, mais c’est toute une époque aussi. C’est peut-être le fait que la grand mère elle cuisinait qu’avec les fruits, les oeufs et la farine qu’on lui ramenait des pillages. Du coup déjà là c’est pas pareil…
Arthur : Ah bin là désolé mais oui, C’est du régulier ici… Au royaume de Logres depuis qu’on est un PEU civilisé, on pille plus les campagnes comme à la « belle époque » comme vous dites…
Leodagan : Non mais cherchez pas, vous pourrez jamais comprendre ça, vous, de toute façon… (évocation) Je me souviens, ça avait toujours ce petit côté magique. On lui ramenait les trucs qu’on piquait aux pécores et pis elle nous faisait ses petits gâteaux avec. Alors souvent, le soir même, on les becquetait en même temps qu’on faisait cramer les mecs. Bon bin y avait cette petite odeur dans l’air, on les entendait gueuler, y avait le flan aux raisins secs. Non franchement ça fait pas pareil…
Arthur : vous voulez peut-être qu’on vous mette un mec à cramer pour voir si ça reprend du goût?
Leodagan. Ah mais si c’est vous qui proposez…J’avoue que je me laisserais bien tenter…
Noir
Dame Séli : Remarquez un petit geste pour l’anniversaire de votre beau-père, ça vous étoufferait pas non plus…
Arthur : Je déconnais…
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En vous souhaitant une très belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes
Sujet : Kaamelott, La légende du Roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde Période : haut moyen-âge, médiéval fantastique Format : vidéo, série télévisée « culte » Auteur/ Réalisateur : Alexandre Astier Date de sortie : de 2005 à 2010 Production : CALT & Alexandre Astier Diffusion : M6
LA LEGENDE DU ROI ARTHUR REVISITEE
« Je lui rembourse mes genoux et s’il a filé la vérole à mes bêtes… j’suis un marteau moi, je crame tout, moi, sa ferme, ma ferme, celles des autres, le château, j’fait flamber le moitié de la Bretagne. » Guethenoc, (Serge Papagalli ) Kaamelott.
Bonjour à tous,
aamelott est une série télévisée culte du talentueux auteur, acteur, réalisateur Alexandre ASTIER. Elle mérite assurément un peu plus qu’une simple citation ou qu’un simple article, mais il faut bien commencer par quelque chose.
Avec Kaamelott, la France, transportée dans le haut moyen-âge, découvrait la légende du roi Arthur et de ses chevaliers de la table ronde sous un nouvel éclairage, et avec elle, une écriture, une famille et une troupe d’acteurs. Et c’est sans nul doute une des grandes forces de cette série, qui a désormais échappé à son média pour devenir une œuvre à part entière, que d’être portée par un auteur qui est aussi un acteur et qui s’inscrit dans une vraie troupe et une vraie famille. Père, frère, mère et belle mère, amis de longue date et beaux acteurs, il y a du cœur, de la sensibilité, et au final, une vraie complicité autant que de la jubilation dans le jeu de tout ce petit monde et l’on s’attache autant à l’excellent texte et à l’humour qu’à la troupe qui entoure Alexandre Astier et se met à son service.
LE RESUME DES LIVRES & DES SAISONS
La trame de la série Kaamelott est celle de la légende d’Arthur et l’œuvre se décline en livres aux tons et aux formats changeants, au fil de l’Histoire et des exigences de son conteur pour mieux la servir.
En voici un résumé « relativement » court, compte tenu du fait que nous parlons de près de 30 heures de visionnage. Pour ceux qui n’ont pas vu la série, sachez que vous trouverez forcément quelques « spoils », aussi si vous êtes de ceux qui préfèrent ne rien savoir et découvrir par eux-mêmes, nous vous proposons un petit trailer en forme de mise en bouche. Pour le reste, vous pouvez avancer dans la confiance, avec Kaamelott, nous nous situons dans l’excellence tant dans l’écriture, l’humour et le récit, que dans le jeu de ses acteurs. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si la série a été saluée et récompensée par deux prix. (Globe de cristal 2006 et prix du Festival de Luchon 2006).
KAAMELOTT : SAISONS I à III, LA SAINTE QUETE DU GRAAL ET LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE
Format court : 7 minutes Contenu : 100 épisodes par saison, soit 300 au total.
« Le gras, c’est la vie »
Karadoc, (Jean-Christophe Hembert) Chevalier de la table ronde, Kaamelott.
De bonne volonté, tolérant et ouvert, l’Arthur d’Alexandre ASTIER est un roi résolument moderne. Quand la série débute, il a déjà libéré l’épée Excalibur de son rocher et a construit Kaamelott. Principalement entouré d’incapables, des chevaliers jusqu’à Merlin en passant par le moindre serviteur du château de Kaamelott, il lui faudra maintenant asseoir son autorité, ancrer la paix entre les différentes tribus du Royaume de Logres et lancer la sainte quête du Graal. Il sera « assisté » dans sa tâche (même si le mot est fort), par Merlin l’enchanteur (Jacques Chambon à l’écran) et par une messagère des Dieux, la dame du Lac connue encore sous le nom de fée Viviane (incarnée dans la série par Audrey Fleurot, photo ci contre).
Pris dans un mariage politique arrangé avec la reine Guenièvre, Arthur devra aussi jouer de patience pour supporter les vicissitudes de la vie quotidienne, au milieu de sa belle famille qu’il héberge au château de Kaamelott, famille dont Léodagan (Lionel Astier) son beau père autoritaire et chicaneur, roi de Carmélide, n’est pas le moindre trublion, même si Dame Seli (Joelle Sevilla), la belle-mère, n’a pas grand chose lui envier (photo ci dessous: Léodagan et Dame Seli).
Au niveau politique, même si la libération de l’épée magique Excalibur de la pierre a calmé tout le monde sur la légitimité de ce Roi celte, revenu éduqué de Rome, Arthur doit encore composer avec une certaine barbarie dans les coutumes et les mœurs, encore à l’œuvre dans le royaume de Logres, autant qu’avec des invasions barbares de tout poil – Saxons, Huns ou Burgondes – venus piller le royaume et le mettre en péril. Dans cette opposition et ce contraste de cultures, notre bon Arthur ne se démontera pourtant pas et s’avérera toujours habile à manœuvrer. (photo ci-contre, l’hallucinant roi burgonde, campé à l’écran par l’excellent Guillaume Briat).
RIRE SAINEMENT, SANS CYNISME ET SANS MEPRIS
« J’irai me coucher quand vous m’aurez juré qu’il n’y a pas dans cette forêt d’animal plus dangereux que le lapin adulte ! » Bohort, (Nicolas Gabion), Chevalier, Kaamelott.
Grâce à l’ensemble des personnages entourant Arthur, nous aurons, quant à nous, l’occasion de toucher du doigt et de nous gausser des innombrables formes que peuvent prendre l’incompétence et le manque de vivacité d’esprit, ce que Michel Audiard aurait sûrement pu appeler en son temps, « les mille et une forme de la c….rie ». Qu’on ne se trompe pas pourtant, il n’y a jamais de mépris chez Alexandre Astier et dans son écriture, pas plus que dans le regard du roi Arthur qu’il incarne à l’écran.(photo ci-dessus les mythiques « chevaliers » Perceval, Franck Pitiot, et Karadoc – Jean Christophe Imbert). S’il sait ses gens faillibles et s’étonne, avec nous, de leur niveau de compréhension générale autant que de leur lenteur d’esprit, il leur voue, pourtant, toujours une certaine tendresse et fait montre, à leur endroit, de trésors de patience et de tolérance. Et comme il y a dans le regard de cet auteur du cœur, de l’humanisme et jamais de cynisme, on rit toujours sainement dans Kaamelott. D’ailleurs, l’auteur a dédié cette œuvre à Louis de Funès, ce merveilleux génie comique à qui l’on pardonnait tout et que l’on aimait jusque dans ses pires méchancetés scéniques, parce qu’il restait profondément humain. (photo de gauche, ci-dessus, les « chevaliers » Yvain, Simon Astier, et Gauvain, Aurélien Portehaut)
KAAMELOTT SAISON/LIVRE IV :
DE L’AMOUR COURTOIS A LA TRAHISON
Format court : 7 minutes Contenu : 100 épisodes
« Invoquer une meute de loups ? Moi je veux bien, mais je vous préviens : s’ils se retournent contre nous pour nous bouffer les miches, vous viendrez pas pleurer ! »
Merlin (Jacques Chambon), Enchanteur officiel de Kaamelott
Le format reste le même mais le ton change déjà légèrement, car il faut maintenant compter avec la séparation du roi Arthur du chevalier Lancelot (photo ci-contre, incarné par Thomas Cousseau), qui lui était resté fidèle jusque là. Ce dernier, exaspéré par l’incompétence qui entoure le roi autant que par ce qu’il considère comme un manque d’autorité de la part du souverain, a, en effet, décidé de reprendre seul sa quête et de déserter la table ronde. Viendra s’ajouter bientôt à cela, la révélation de l’aventure amoureuse de Lancelot et Guenièvre, sortie des formes de l’amour courtois pour se consumer au grand jour, au risque de consumer avec elle, le royaume de Logres et l’autorité d’Arthur sur ses terres. L’affaire des deux amants avait commencé à se faire sentir de manière larvée dans les livres précédents, mais la prise d’Arthur pour maîtresse de Dame Mevanwi, l’épouse d’un de ses chevaliers, aura accéléré les choses. Au grand dam des gens qui entoure le roi, plus qu’à celui d’Arthur lui-même, la reine Guenièvre s’en ira donc vivre avec Lancelot et découvrira, au passage, la différence entre le statut de souveraine officielle et celui de maîtresse d’un chevalier errant, vivant dans la forêt (photo de gauche, Guenièvre incarnée à l’écran par la très drôle Anne Girouard).
Tout autour, à la faveur de ces dissensions et de la passivité du roi, les complots se fomenteront pour changer la donne au royaume de Logres et les traîtres avanceront, bientôt, à visage découvert (photo ci-dessus, à droite le Roi Loth – François Rollin, à gauche Dagonet Antoine de Caunes et Galessin – Alexis Hénon). A la table ronde même, les intentions séparatistes se feront connaître auxquelles Arthur, dans sa mansuétude autant que son indifférence, ne résistera pas. Ne faisant plus l’effort de retenir personne et rendant à chacun un libre arbitre qu’il ne leur aura finalement jamais confisqué, il ira même jusqu’à encourager certains départs, laissant aller à vau-l’eau tout ce qu’il avait tenté de construire jusque là. Et jusqu’aux Dieux, alors, sembleront se détourner du grand roi. (photo ci contre, Dame Mevanwi, incarnée dans Kaamelott par Caroline Ferrus)
KAAMELOTT SAISON/LIVRE V LES ERRANCES D’ARTHUR & LA FOLIE DE LANCELOT
Format : 52 minutes Contenu : 8 épisodes
« Alors, si vous êtes plus à l’aise avec les notions concrètes, je peux vous proposer mon pied dans les noix… » Léodagan de Carmélide (Lionel Astier) au roi Loth.
Changement de ton, changement de format, même si les choses semblent reprendre leur cours normal, les fractures sont encore ouvertes et les plaies ne sont pas soignées. Arthur s’est rangé à l’avis de tous, allant reprendre la reine Guenièvre et laissant sa maîtresse retourner vers son chevalier, mais les affres de la déprime et du découragement gagnent le roi. La quête du Graal n’a pas abouti et il subit encore la douleur de la perte de Lancelot, ami cher et chevalier, auquel il ne se résout pas à en vouloir, malgré sa trahison; On dit, de surcroît le chevalier disparu, devenu à demi fou et peut-être même mort. Autour de Kaamelott, de nouveaux clans se sont formés, jusqu’aux plus fantaisistes, et Arthur, lui même a déserté la table ronde. Comment gouverner sans un roi? Voila les conseillers et les proches réalisant le vide laissé par celui dont on critiquait tant l’apparente inaction et la trop grande modernité et qu’on n’arrive pourtant pas à remplacer.
De son côté, empreint d’empathie et fin psychologue avant l’heure, Arthur ne s’en prend qu’à lui-même et porte sur ses seules épaules en bon roi digne et conscient, tout l’échec de son règne et de ses quêtes, au point de se laisser dériver, allant jusqu’à flirter avec les noirs rivages de la mort. Pendant ce temps, devenu ermite, Lancelot, muré dans sa colère et ses rancoeurs, suivra, bientôt, comme une ombre, un mystérieux homme en noir, le sombre Méléagant, bien décidé à lui faire retrouver la gloire et le pouvoir. Mais quel prix de sang et de larmes le chevalier du Lac devra-t’il payer pour les reconquérir? Y est-il prêt? (photo ci-contre Méléagant, et l’excellent Carlo Brandt)
Ce livre est merveilleux, autant par son changement de tempo et de ton que par la profondeur de son intrigue, et c’est en virtuose du rythme et de l’écriture musicale et littéraire* que l’auteur le conduit. La question de l’identité du héros y est posée, plus que dans aucun autre opus, et c’est d’ailleurs ce qui guidera Arthur tout au long de ce livre, puisqu’il ira chercher, dans une quête solitaire, à la fois ses origines et sa possible descendance. Qui est-il? Pourquoi n’a-t’il pas infanté? Peut-il faillir et s’autoriser la chute? Doit-il libérer l’épée de la pierre après l’y avoir replantée à nouveau, comme sa mère le lui a conseillé? Lui faut-il renoncer au royaume de Logres et au delà de tout cela, peut-être à la vie même? * Rappelons qu’Alexandre Astier est également musicien-compositeur et qu’on lui doit aussi toutes les musiques de la série Kaamelott.
KAAMELOTT SAISON/LIVRE VI
ARTHUR A ROME, L’ENFANCE D’UN ROI
Format : 40 minutes Contenu : 9 épisodes
« Des chefs de guerre, il y en a de toutes sortes. Des bons, des mauvais, des pleines cagettes, il y en a. Mais une fois de temps en temps, il en sort un. Exceptionnel. Un héros. Une légende. Des chefs comme ça, il y en a presque jamais. Mais tu sais ce qu’ils ont tous en commun ? Tu sais ce que c’est, leur pouvoir secret ? Ils ne se battent que pour la dignité des faibles. » César (Pierre Mondy), Empereur des Gaules, à Arthur, Kaamelott.
Avant d’entrer dans la suite de la légende, l’auteur décide ici de nous ramener en arrière dans le temps, pour mieux éclairer le départ de son œuvre et le personnage complexe d’Arthur. Nous le suivrons donc, cette fois-ci, à Rome pour partager des épisodes marquants de l’adolescence du bon roi et son éducation romaine. Nous y croiserons un Pierre Mondy Césarisé et merveilleux, Général blasé vieillissant qui verra en Arthur le grand homme que la légende l’appellera, bientôt, à devenir. Nous y rencontrerons encore le génial Merlin, étonné de voir combien « la majesté de chaque monument de Rome le dispute à la magnificence » et un coin du voile sera également levé sur le recrutement des chevaliers de la table ronde. (photo ci-dessous, les couloirs complexes et tortueux de la politique romaine, Patrick Chesnais et François Levantal)
Filmé a Cinecitta avec une pléthore de grands acteurs, ce livre nous conduit encore dans une changement de rythme et de format. Pour ceux qui ont compris que dans la liberté d’Alexandre Astier, se niche toujours un pari sur notre intelligence, ce nouvel opus est franchement jubilatoire. A travers ces nouveaux épisodes, il nous surprendra encore et nous régalera de belles heures d’aventure en compagnie de son Arthur, avec du rire toujours intelligent.
A l’ère du DVD, ceux qui, à l’époque de sa sortie télévisuelle, ne purent accrocher sur le format court et quotidien de cette série ont, heureusement le bonheur et la joie de pouvoir l’acquérir d’un seul coup sous forme de coffrets. C’est comme ça que je l’ai moi-même découverte, en m’affranchissant ainsi de l’attente quotidienne pour la voir (et la revoir) de manière plus continue et tout à loisir. Franchement, n’hésitez pas, Kaamelott se regarde et se re-regarde et de nombreux amis et connaissances qui sont tombés dedans ne s’en sont toujours pas lassés.
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Tous les coffrets DVD sont en promotion depuis quelque temps, c’est l’occasion d’en profiter.
« Si Joseph d’Arimathie a pas été trop con, vous pouvez être sûr que le Graal, c’est un bocal à anchois. » Perceval le Gallois, Chevalier, Kaamelott
O solitude et désespérance du « fan »! Il a revu déjà cinq à six fois tout ce qui est déjà sorti et il attend, transi, que l’auteur le régale d’un mouvement de plus. Combien de fois encore, telle la goutte d’eau sourd, inexorablement sur la pierre, a-t’il harcelé l’auteur de ses questions sur la suite? Impatience flatteuse et usante, ô Alexandre! soit salué pour ta magnanimité à chaque fois que te revient la sempiternelle ritournelle de l’amateur inquiet!
Pourtant, la suite est en marche, nous le savons, et les complications juridiques rencontrées par Alexandre Astier pour libérer son œuvre de l’ornière de ses premiers contrats semblent enfin se décanter. Ne pas avoir voulu y sacrifier est encore un signe de sa grande liberté car il l’a dit et répété, le temps étant passé depuis les premiers épisodes, si les conditions des premiers accords le limitaient, pour la suite, dans ses moyens comme dans ses mouvements, alors de suite il n’y aurait point.
Dans les méandres des pourparlers et depuis décembre 2015, il semble pourtant bien que les accords se fassent jour. Alors, si tout va bien, oui, il y aura une suite, oui il y aura des longs métrages et vraisemblablement une trilogie cinématographique Kaamelott qui contera le retour d’un nouvel Arthur dans son royaume. Concernant un retour télévisuel sur M6 sous forme d’une série appelée « Kaamelott résistance » qui conterait la période trouble durant laquelle Lancelot, ayant hérité du pouvoir au royaume de Logres de la main même d’Arthur, y régnera d’une main ferme et dictatoriale, pour l’instant, la situation semble gelé. Cela se transformera-t-il en film d’animation, en long métrage, en bandes dessinés, ou pourquoi pas en symphonie? En vérité, avec Alexandre Astier, tout reste possible tant son écriture est souple et protéiforme et tant il lui plait de suivre ses muses pour nous amener, à sa suite, dans des endroits toujours inattendus.
LIBERTE DE TON & MARQUE D’UN AUTEUR
« Je ne veux pas satisfaire les fans de Kaamelott, je veux les surprendre » Alexandre Astier, Auteur-réalisateur de Kaamelott
C’est une des particularités uniques de Kaamelott qu’Alexandre ASTIER se comporte en auteur et se met entièrement au service de la légende d’Arthur. Il a un vrai regard sur l’œuvre médiévale et une grande liberté par rapport à elle, mais il en suit la trame de manière implacable. Et, c’est sans doute là la différence entre l’auteur véritable et le comique troupier, le changement de ton ne lui fait jamais peur, pas plus que la tentation de tomber dans le stéréotype ne l’affecte. Et là où d’aucun ne prendrait aucun risque, de peur de semer leur public en route, misant ainsi sur le confort, il prend, lui, tous les risques et c’est une élégance qu’il nous fait de nous prêter l’intelligence que la médiamétrie a, semble-t-il, depuis longtemps confisquée au public.
Sans savoir si tout cela a été le fruit d’un passage en force avec la chaîne et sans en préjuger, il faut quoiqu’il en soit reconnaître à M6 d’avoir su suivre l’auteur et de lui avoir fait confiance en prenant avec lui ce risque qui, au final, s’est avéré largement payant. Comprenons nous bien, nous n’avons, quant à nous, aucun doute sur l’intelligence du public, mais d’une certaine manière, le succès de Kaamelott et son audacieuse écriture est une pied de nez à cette idée nauséabonde que l’on ne fait que servir au public ce qu’il demande et que c’est finalement lui qui tire toujours vers le bas la qualité télévisuelle des programmes et leur ambition. Kaamelott nous montre que le public est subtil et intelligent, et la télé, même, en ressort grandit. Puisse-t-elle en tirer les leçons.
« L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme. »
André Malraux
Pour revenir à Alexandre Astier, il faut juger de l’évolution de l’écriture de Kaamelott comme de ses spectacles sur Bach (« que ma joie demeure ») ou sur la vie extra-terrestre (« l’exo conférence »), c’est un auteur talentueux qui nous demande de lui faire confiance et de le suivre, dans le drame comme dans l’humour, et refuse d’être attendu. C’est une liberté merveilleuse mais c’est aussi, encore une fois, la marque d’un grand auteur qui ne sacrifie pas son oeuvre à une vision réductrice et convenue de son public. Cela s’appelle aussi un vrai artiste. Aussi, merci mille fois encore à lui et son sens de l’Art, pour nous rendre cette intelligence et d’échapper ainsi totalement au schéma convenu. Etre un auteur libre ou ne pas être du tout, Alexandre Astier a choisi. Et comme les œuvres brillamment écrites sur les légendes deviennent, à leur tour, intemporelles, après la version de la légende Arthurienne de Chrétien de Troyes, et d’autres grands noms qui s’y sont essayés, l’Histoire devra aussi compter avec sa relecture et ré-écriture par Alexandre Astier.
Merci de votre lecture. j’ai conscience de la longueur de cet article mais d’aucuns ont consacré des sites entiers à Kaamelott, lui dédier un long article était bien le moins que nous puissions faire pour le servir.
Une excellente journée à tous.
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com
« L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. » Publilius Syrus Ier s. av. J.-C