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L’humilité de la médecine médiévale de l’Ecole de Salerne

medecine_medievale_ecole_salerne_science_savant_Regimen_SanitatisSujet : médecine, citations médiévales, école de Salerne, Europe médiévale, moyen-âge, ouvrage, manuscrit ancien. humilité
Période: moyen-âge central (XIe, XIIe siècles)
Titre:  l’Ecole de Salerne (traduction de 1880)
Auteur :  collectif d’auteurs anonymes
Traducteur : Charles Meaux Saint-Marc

« Oui, c’est un Dieu puissant qui de la Médecine,
Pour l’homme, a su créer la science divine.
Le malheureux au monde apparu pour un jour
A grands pas vers sa tombe avance sans retour,
Né d’hier, mort demain et mis en sépulture:
Le passant foule un corps dont les vers font pâture.
D’un régime savant lui prêter le secours,
C’est à des jours comptés ajouter quelques jours.

La médecine, hélas! bornée en sa puissance,
Ne peut à l’infini prolonger l’existence;
Gardien de la santé, l’art qui prévient le mal
Retient l’homme glissant vers le terme fatal.
Jour que ta vie atteigne à l’extrême veillesse,
Sois vieux, avant le temps, par tes moeurs, ta sagesse. »

Extrait, citation médecine médiévale – principes généraux.
“Flos medicinae vel regimen sanitatis salernitanum” ou “L’Ecole de Salerne” Traduction par Charles Meaux Saint-Marc (1880)

Bonjour à tous,

A_lettrine_moyen_age_passionujourd’hui, nous vous proposons de poursuivre notre exploration de la médecine médiévale, en partageant un nouvel extrait du Regimen Sanitatis ou Flos Medicinae de l’école de Salerne, cet ouvrage  qui nous vient des XIIe XIIIe siècles et qui enseignait alors, sous forme de vers, des principes de base de la médecine et de l’hygiène. Ce n’est, sans doute pas, par hasard que ce long poème, au départ en latin, fut publié de manière continue, bien au delà des siècles qui l’avaient vu paraître puisqu’on y retrouve, en effet, de nombreux conseils que ne désavouerait pas un médecin moderne.

mort_moyen_age_medecine_medievale_ecole_salerne_humilite_vocation_medecin

N_lettrine_moyen_age_passionous sommes donc toujours au début de l’ouvrage, que nous suivons, pour l’instant, dans l’ordre. Le passage que nous publions aujourd’hui a ceci d’intéressant qu’il traite du regard que la médecine porte sur elle-même. La première chose à noter est que cette dernière y est bien évidemment considérée, comme une création divine, ce qui n’a rien de surprenant puisque, pendant des siècles, et même, on peut le dire, pendant des millénaires, il ne viendrait à l’idée de quiconque qu’il puisse en être autrement. Autre point à relever, entre la naissance et la mort, et ce court temps que l’homme vient passer sur terre, la tâche de la médecine ou sa vocation reste exposée, ici, de manière très humble. La réalité reste la nature finie de l’homme et la médecine ne fait que s’inscrire, humblement, dans ce laps de temps pour tenter de le prolonger et « retenir l’homme vers le terme fatal ». Elle n’a pas de miracles à vendre. Cela relève, me direz-vous, de l’évidence et c’est une vérité qui reste partagée, si c’est le cas, tant mieux, qu’elle soit ici rappelée,
l’humilité reste toujours une valeur intéressante.

medecine_abus_ethiqueDu côté de la chimie, autant que du silicone, il me semble, mais ça n’engage que moi, que certaines branches de la médecine se sont quelque peu égarées dans les méandres du libre marché  et ses ambitions financières, en s’éloignant radicalement des objectifs premiers autant que de l’humilité de leur discipline qui nous sont ici rappelées. Au fond peut-être notre monde manque-t-il simplement de mots pour désigner et nommer les choses qui usurpent leurs noms, les branches qui ne font plus partie de l’arbre? Si ça continue comme ça, vous verrez qu’un jour il y aura des boulangeries qui nous vendront du pain sans en faire. Heureusement,nous n’en sommes pas là.

Concernant l’illustration utilisée dans le visuel, tout en haut de page, celle qui traite de la naissance, elle n’a, bien sûr, rien de médiévale et est extraite d’un ouvrage italien du tout début du XVIIe siècle. Vous pourrez en retrouver l’original ici, s’il vous intéresse.

En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.

L’usage du don, une citation de Paracelse et un saut du côté des amérindiens

citations_alchimie_medecine_medievale_moyen_age_paracelse« Si tu as reçu un don, fais en usage librement et joyeusement comme le soleil: donne de ta splendeur à tous !. »
Theophrastus Bombastus von Hohenheim, Paracelse (1493-1541)
Médecin, alchimiste, astrologue et savant, du moyen-âge tardif.

Bonjour à tous,

V_lettrine_moyen_age_passion copiaoilà un belle éloge du don et de son usage, venu de la toute fin du moyen-âge et de Paracelse. A propos de ce dernier, son don, il l’a, assurément trouvé du côté  de la médecine et des sciences, même si son chemin, en marge des universités, lui a valu l’opprobre et les critiques de ses contemporains et d’autres encore bien après sa mort.

Le don chez Paracelse

Pour creuser un peu plus cette notion de don chez Paracelse, il faut faire appel à quelques autres extraits de son oeuvre:

« Mais nous traitons ici des choses naturelles: car combien que ces dons soient de Dieu, on entend et comprend toutefois que ces choses ne se fassent aucunement selon l’ordre de la nature, parce que l’homme apprend les arts et les astres, et est aussi trompé et déçu par eux, d’autant qu’ils l’ont crée tel, qu’il semble avoir été incliné à apprendre les arts et sciences, ou bien à en être ignorant, et à sagesse ou à folie. »
La grand chirurgie de Philippe Aoreole Theophraste Paracelse

medieval_frisure_decoration_ornement_moyen-age_passionPour Paracelse, l’affaire est claire, on naît ou on ne naît pas avec un don pour faire certaines choses. Ce Don vient de Dieu et il faut savoir l’écouter et le reconnaître. Et l’on peut bien faire des pieds et des mains, pour apprendre les Arts et la Science, par exemple, et vouloir se faire médecin, si l’on n’en a pas le Don, on passera simplement à côté. On reconnait bien, là encore, le Paracelse qui se fraye son propre chemin dans l’exercice de son art, en définissant le mauvais médecin, du bon; l’apprentissage des Arts et Sciences n’ayant rien à y voir et ne suffisant, en tout cas, pas pour en faire un bon. Les uns, possédant le don, en seront « embellis et en triompheront encore à cette heure » (dans le domaine des Arts et Science), tandis que les autres se perdront et se feront même « embrouillés de badineries sophistiques, suivant que la nature bonne ou mauvaise du ciel ou firmament  leur a donné cela ».

Pour lui, il y a donc le don est de nature divine, mais les astres s’en mêlent aussi. Si l’homme sait suivre et écouter la parole du créateur pour découvrir et exercer son don, il pourra alors passer au delà de l’influence des Astres ou même la « dominer ». S’il veut, malgré tout, faire quelque chose de contraire à son don, en suivant uniquement « la nature » et non pas la parole de Dieu, alors il se fourvoiera, non seulement, dans l’activité ou le métier qu’il s’est choisi, mais il ne pourra pas non plus dominer l’influence, éventuellement mauvaise, des astres sous lesquels il est né.

La quête de visions
ou le « connais-toi toi-même » amérindien.

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Pour élargir sur cette citation sur le don, et sans rester à proprement parler sur le terrain médiéval, un certain nombre de tribus de natifs d’Amérique du nord ont toujours pensé, et ils le faisaient sans doute déjà, au moment où Paracelse écrivait ces lignes, que chacun de nous, dès son arrivée dans ce monde, naît avec quelque chose d’unique, qui lui appartient et qu’il peut mettre au service de sa communauté. Quand arrive l’adolescence, dans certaines de ces tribus, le jeune est envoyé dans la montagne pour faire ce que l’on appelle une « quête de visions ». Il y reste quelques jours, seul, à jeûner, à méditer, à affronter ses peurs aussi. Cette période a pour vocation de lui permettre de retrouver, par l’introspection, la solitude et la méditation, ce à quoi il est destiné.

medieval_frisure_decoration_ornement_moyen-age_passionEn général, au sortir de cette recherche introspective, « l’initié » trouve, dans son coeur le pourquoi de sa venue, soit ce à quoi il va consacrer sa vie et en quoi il va contribuer à élever la communauté humaine au sein de laquelle il est né: faire du pain? Confectionner des chaussures? Danser? Chanter? etc… Ce don n’a pas à être quelque chose d’extraordinaire ou de particulièrement « exceptionnel », ce qui le rend tel c’est la conscience profonde qu’il lui appartient en propre, autant que l’intention ou la passion profonde qui l’anime. Selon ces tribus, chacun a un don, il n’en existe pas de petit. et, si l’on n’en a pas encore pris conscience, il suffit de le retrouver au plus profond de soi-même. Il n’y a donc pas pour eux de conditionnel comme dans la phrase de Paracelse, et chacun, une fois ce don trouvé, peut donner de la splendeur à tous. En revanche dans ce questionnement et cette quête de visions, la mystique est omniprésente: l’aide du Grand Manitou est sollicitée et nous rejoignons là d’une certaine manière, la mystique de Paracelse, sur l’origine à la fois innée et divine de ce don qui peut être retrouvé par l’appel à la transcendance.

Ayant dit tout cela, et quelque soit le votre, qu’il brille de toute sa splendeur.

Une belle journée à tous.
Fred
Pour moyenagepassion.com
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La médecine médiévale selon l’Ecole de Salerne: l’hygiène principes généraux

medecine_medievale_ecole_salerne_science_savant_Regimen_SanitatisSujet : médecine, citations médiévales, école de Salerne, Europe médiévale, moyen-âge, ouvrage, manuscrit ancien.
Période: moyen-âge central (XIe, XIIe siècles)
Titre:  l’Ecole de Salerne (traduction de 1880)
Auteur :  collectif d’auteurs anonymes
Traducteur : Charles Meaux Saint-Marc

« La fatigue, les maux, les chagrins, la colère
De tes jours dévorés abrègent la carrière;
Esprit vif, enjoué, de fleurs sème tes pas.

Fuis des festins pompeux les perfides appas.
souffrant d’un flux cruel, si tu ne veux mourir,
crains le froid, la boisson, l’ivresse du plaisir.

Repas, travail, sommeil, prends tout avec mesure;
L’excès en ces trois points blesserait la nature.
Lève-toi de bonne heure, et le soir marche tard,
Tu prolonges ta vie, heureux et gai vieillard »

Citation médecine médiévale – l’hygiène, principes généraux.
“Flos medicinae vel regimen sanitatis salernitanum” ou “L’Ecole de Salerne” Traduction par Charles Meaux Saint-Marc (1880)

Bonjour à tous,

N_lettrine_moyen_age_passionous poursuivons avec la médecine médiévale de l’Ecole de Salerne à laquelle nous avions déjà dédié un long article. Cette fois-ci, nous vous partageons une citation sous la forme de pieds de vers caractéristique de ce manuscrit ancien. Elle concerne les principes généraux d’hygiène et même si elle date des XIe XIIe siècles, il y aurait, sans ripailles_moyen-age_festin_medievale_medecine_conseil_hygiene_ecole_salernedoute, peu de médecins modernes pour la désavouer.

Alors, autant le concéder par contre, à la veille des fêtes de Noël ou du nouvel an, pour ceux qui pensent s’adonner joyeusement aux excès et aux grandes ripailles, ces quelques lignes prennent un peu  la forme d’un méga « spoil », mais, en même temps, c’était peut-être le moment ou jamais de les découvrir. Un peu de mesure ne faisant jamais mal au foie.

Une très belle journée à vous et n’oubliez pas de semer des fleurs sous vos pas, en évitant les chrysanthèmes quand même!

Fred
Pour moyenagepassion.com
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L’exercice de la bonté selon Saadi, sage et poète persan du XIIIe siècle

poesie_medievale_satirique_eugene_deschamps_moyen_age Sujet : poésie médiévale, sagesse persane, biographie, citation médiévale, poète, conteur moyen-oriental, perse, arabe.
Période : Moyen âge central, XIIIe siècle
Auteur : Mocharrafoddin Saadi (1210-1291)


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Un berger dit à son père : « ô homme prudent, enseigne-moi une maxime digne d’un vieillard. » Il répondit: « Exerce la bonté, mais non de telle sorte que le loup aux dents acérées devienne audacieux. »

Mocharrafoddin Saadi (1210-1291)
Poète, sage persan du moyen-âge central
Citation extraite du Gulistan ou le jardin des roses.


Bonjour à tous,

A_lettrine_moyen_age_passionujourd’hui, nous vous faisons partager un bel extrait de sagesse persane à méditer sur l’exercice difficile de la bonté. Nous en profitons également pour donner, comme nous l’avions promis par le passé, quelques éléments de biographie sur Saadi  auquel nous devons cet extrait du jour et dont la célébrité dans le monde perse et arabe de l’époque médiévale a perduré jusqu’à aujourd’hui.

Saadi, élements de biographie :
poète, voyageur et conseiller des puissants

Immense poète, on sait de Saadi qu’il a beaucoup voyagé ce dont ses écrits témoignent. Pour le reste, comme de nombreuses choses de sa vie nous sont connus de sa main même, mais qu’il est lui-même conteurgulistan_saadi_miniature_persane_XVI_siecle_moyen-age_tardif, il peut être, quelquefois, un peu difficile de faire le tri du vécu et du fictionnel dans ses écrits.

(Miniature du Gulistan, manuscrit persan du XVIe siècle)

De tout cela, il résulte qu’un certain nombre d’éléments reconnus comme faisant partie de sa biographie, sont à mettre en guillemets. Né à Shirâz, (Chiraz), ville du Sud-ouest de l’Iran, il est le fils d’un éminent religieux, conseiller de l’émir. Devenu orphelin assez tôt, il sera élevé par son grand-père maternel. Après des études dans une des plus prestigieuses universités de Bagdad, il entreprendra un voyage qui durera plus de trente-cinq ans. Ce périple couvrira le monde arabe actuel de l’Irak jusqu’à l’Afrique du nord et au Maghreb, en passant par l’Arabie et la Palestine et l’on suppose même qu’il ira jusqu’en Inde, même si cette partie là de son aventure semble sujette à caution. Il fera également pendant toute cette période plusieurs pèlerinages.

saadi_grand_poete_perse_du_moyen-age_central_poesie_medievaleEn 1256, il reviendra vers sa ville natale où il deviendra un proche de l’émir Saad ibn Zangui. Il n’est pas alors, dit-on, poète de cour, mais bien plutôt un conseiller qui parle ouvertement, se comportant en homme libre et exerçant sans contrainte tout son sens et son esprit critique. C’est à cette période qu’il aurait composé ses œuvres et il est également possible qu’il ait enseigné et tenu la chaire de sermon de la ville de Chiraz, durant ces mêmes années.  De confession musulmane, c’est un grand pratiquant et croyant et on lui prête plus de quinze pèlerinages dans les lieux saints de l’Islam, au long de son existence dont un à la Mecque, après le retour de son long voyage.

Le legs de Saadi et son œuvre

La poésie de Saadi est à la fois morale et teintée de philosophie, mais également à d’autres endroits plus religieuse, comme c’est le lot des poésies de l’Europe médiévale à la même période.  En voici encore quelques lignes célèbres, entrées dans la postérité :

« Les enfants d’Adam font partie d’un corps
Ils sont créés tous d’une même essence
Si une peine arrive à un membre du corps
Les autres aussi, perdent leur aisance
Si, pour la peine des autres, tu n’as pas de souffrance
Tu ne mériteras pas d’être dans ce corps »
Mocharrafoddin Saadi

On les retrouve en effet au frontispice de l’ONU à New York sous une traduction un peu différente:

« Of one Essence is the human race,
Thusly has Creation put the Base;
One Limb impacted is sufficient,
For all Others to feel the Mace.

The Unconcerned with Others’ Plight,

Are but Brutes with Human Face. »

« D’une même essence est faite la race humaine,
Ainsi furent posées les bases de la Création ;
Il suffit qu’un membre soit affecté,
Pour que tous les autres en ressentent le poids.
Ceux qui ne se sentent pas concernés par les difficultés des autres,
Ne sont que brutes (bêtes?) avec un visage humain. »

Le mausolée du poète Saadi à Chiraz, Iran.
Le mausolée du poète Saadi à Chiraz, Iran.

Concernant le legs de Saadi, on lui doit deux ouvrages très connus, un en vers, le Boustan ou Bustan (le verger) et un en prose le Gulistan (le jardin ou l’empire des roses), et encore deux autres recueils moins célèbres composés à l’attention d’un vizir, dont l’un deux « Khabissât » (les méchancetés) est satirique. Il faut encore ajouter à cela plus de sept-cents distiques rédigés en arabe. Il écrit , en effet, indifféremment en perse ou en arabe avec le même degré de maîtrise.

S’il demeure des zones d’ombre sur sa vie pour les raisons évoquées plus haut et parce que sont venues encore s’y mêler des légendes racontées sur lui, on sait, de source sûre, qu’il a côtoyé de nombreux puissants qu’il a régalé de ses contes, de ses sermons ou de ses conseils.  Il était aussi célèbre et reconnu de son vivant et sa poésie, autant que les enseignements qu’elle contient, ont largement débordé le berceau iranien et même le monde arabe pour s’étendre saadi_poesie_medievale_persane_biographie_manuscrit_ancien_boustan_moyen-age_centraljusqu’en Asie mineure et en Inde. En Iran, il est, bien sûr, encore grandement admiré et un jour national lui est même consacré.

(Le Boustan ou le verger, de Saadi, miniature tirée d’un manuscrit persan du XVIIIe siècle).

Il demeure difficile d’apprécier toutes les qualités de la poésie de Saadi, parce qu’elle souffre indéniablement de la traduction, mais de nombreux auteurs perses et arabes contemporains considèrent encore sa maîtrise du langage et son art de manier les mots comme exceptionnels. On dit son style simple et épuré mais inimitable et il semble que tous les auteurs qui s’y sont essayés ou qui se sont réclamés de son inspiration ne soient, à ce jour, parvenus à l’égaler. N’étant pas malheureusement en situation de lire sa prose comme sa poésie dans le texte original, il nous faut, quant à nous, nous contenter de ses traductions mais la sagesse qui la traverse parvient tout de même jusqu’à nous et c’est un vrai plaisir que de vous la faire partager.

En vous souhaitant une très belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.