
Sujet : art miniature, diorama, maquettes, artiste, passion médiévale, architecture médiévale, maquettes médiévales.
Période : Moyen Âge gothique et roman
Artiste : Pascale Laîné
Exposition : art miniatures et médiévales, au Musée miniature et cinéma de Lyon
Œuvres : Odes à Mélusine, Ruelle médiévale, Eglise romane, ruine gothique imaginaire, Surgères au Couchant, …
Bonjour à tous,

Nos plus fidèles lecteurs s’en souviennent sûrement, il y a quelque temps, nous avions mis à l’honneur les maquettes médiévales et l’art miniature de Pascale Laîné. L’œuvre unique de cette artiste du nord de France se situe au carrefour de nobles passions pour le Moyen Âge, l’esthétique médiévale et ses architectures romanes et gothiques, mais aussi le goût de faire naître des univers miniatures qui sont comme autant d’invitation au rêve.
Tout au long de cet article, nous vous proposons quelques photos de ces réalisations miniatures inspirées du monde médiéval mais il nous faut nous empresser d’ajouter qu’à l’image de la peinture ou de toute œuvre artistique tridimensionnelle, la mise à plat photographique ne leur font que partiellement justice. Se retrouver face à une œuvre miniature et architecturale de Pascale est bien plus qu’un émotion esthétique et visuelle, c’est un voyage au cœur d’un monde.
Un art miniature à la croisée du Moyen Âge, de ses architectures et de l’imaginaire
Formée en histoire de l’art, Pascale bâtit patiemment et pierre par pierre ses mondes imaginaires. Inspiré de sa passion pour le Moyen Âge et ses rêveries, son art miniature ne date pas d’hier. Elle l’a chevillé au corps depuis de nombreuses années et ses œuvres sont déjà multiples. Dans leur réalisation, pas question de quantité, ni de coulage de résine à la va-vite, pas plus que l’achat d’éléments tout prêts chez le marchand de maquette du coin de la rue. Tout est fait main et chaque modèle prend des milliers d’heures à sa créatrice.
Dans le monde des maquettes, des dioramas ou même de miniatures, son art, son savoir faire et ses choix thématiques n’ont simplement pas d’équivalent. Ils lui appartiennent totalement. Les matériaux de chacune de ses maquettes sont aussi nobles (chaque œuvre pèse du reste énormément du fait de l’usage de vraie pierre) et aucun détail n’est laissé au hasard. En plus des éléments d’architecture — bâtiments, colonnes, arches et jusqu’à leurs gargouilles et leurs sculptures minutieuses — le moindre objet (mobilier, frasques et récipients, outils, poteries, instruments de musique,…) que vous pourrez voir dans ces fabuleuses créations sort tout droit de patientes recherches, au cœur des musées ou d’images anciennes. Ils sont réalisés d’après photos ou documents. Le réalisme et la volonté de reconstitution historique sont donc au rendez-vous même si leur échelle minuscule les distingue de leurs homologues historiques.

A la recherche d’ambiance et d’atmosphères
Ces œuvres sont-elles des dioramas ? L’appellation nous est familière et la pratique assez courante. Elle désigne des tableaux ou des scènes en trois dimensions, le plus souvent plantés dans un décor réaliste (historique, imaginaire, présent ou dystopique). Dans ce cadre, il n’est pas rare qu’il y survienne des personnages ou des mises en situation de sujets en action. Le diorama vise aussi, le plus souvent, dans son résultat, une forme de lisibilité immédiate, la photographie 3D d’une action figée par l’artiste. Si émotion, il y a, elle est, le plus souvent, suscitée par la mise en scène centrée sur des sujets présents dans un décor. Dans les œuvres de Pascale Laîné, et c’est probablement un des autres points qui en fait un art différent, aucun personnage de chair n’habite les décors, ni n’en forme le cœur. Si vivant, il y a, il est toujours suggéré par l’absence. Il est à reconstruire et quand il est présent, il est le plus souvent végétal.
D’une certaine façon, même le terme de « maquettes » pourrait sembler réducteur, tant la catégorie est couvre une réalité variée, du simple jouet de plastique à la maquette la plus élaborée. Ici, il ne s’agit pas non plus d’assembler, l’artiste s’en est déjà chargée. D’une certaine façon, on pourrait même dire que sa préoccupation et son propos sont ailleurs que dans la somme des éléments mises en scène. Car ce qui distingue encore ses saynètes architecturales, c’est le soin apporté à l’atmosphère. On pourrait même la définir comme la finalité principale de l’artiste, son point de visée.
Nul personnage qui s’agite ici. Les lieux sont déserts et, par cette absence même, l’artiste nous suggère de faire nous-même le chemin pour leur donner vie. Ces derniers ont-ils été abandonnés des hommes ? Pas tous, comme ce coin de ruelle médiévale et son joyeux fouillis artisanal, saisi sur le vif, par un moment calme. Mais certaines autres miniatures le suggèrent clairement comme cette incroyable chapelle gothique ou cette « Odes à Mélusine » avec ses vitraux, ses myriades de détails, mais aussi sa mousse, ses lianes et ses traces de lichens qui courent sur les vieilles pierres et dont on découvre qu’elles ont déjà repris le dessus sur la civilisation et le monde des hommes. Lieux oubliés, abandonnés et mystérieux, il plane dans certaines de ses atmosphères médiévales et leur désolation, un mélange de magie, quelquefois de drame, de nostalgie aussi. Et face à elles, le spectateur se retrouve le témoin privilégié d’un univers qui, jusque là, restait à découvrir et que son imagination va devoir investir. L’application et le soin infini apportés par l’artiste sont là pour le guider par petites touches subtiles.
L’art de Pascale Laîné exposé à Lyon
Durant tout le courant de l’année 2021 et une partie de 2022, les habitants du lyonnais et de la région Auvergne-Rhône-Alpes auront l’opportunité et la chance de découvrir une large sélection des œuvres de Pascale Laîné au Musée Miniature et Cinéma de Lyon. Dans un bel espace dédié à son travail, ses réalisations médiévales côtoieront pas moins de 100 œuvres d’artistes et scénaristes internationaux, spécialisés dans les scènes et l’Art miniature (toute période et thématique confondus).
Planté au cœur du vieux Saint-Jean, depuis 20 ans, l’institution est le fruit d’un double passion pour la miniature et le cinéma. Son conservateur et créateur, Dan Ohlmann, est lui-même artiste et c’est également un orfèvre en matière d’architecture de mondes miniatures. Si ses inspirations sont plus récentes, elles demeurent tout autant hyperréalistes.
Pour plus d’informations, voir le site du musée miniature de Lyon
Voir nos autres articles sur les réalisations artistiques de cette artiste
- Ode à Mélusine, une nouvelle maquette médiévale gothique
- Invitation au rêve : les belles maquettes médiévales de Pascale Laîné
En vous remerciant de votre lecture.
Une très belle journée.
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du Monde Médiéval sous toutes ses formes
NB : sur l’image d’en-tête l’exposition de l’art Miniature et des maquettes médiévales de Pascal Laîné. Crédits photo : Musée Miniature et Cinéma de Lyon





ujourd’hui, nous vous parlons comme toujours de passion pour le moyen-âge, mais, cette fois-ci, nous avons le plaisir de le faire sous l’angle d’un portrait. C’est, en effet, une artiste unique que nous souhaitons vous inviter à découvrir ici, une passionnée d’ambiance, d’architecture et d »époque médiévale et qui a décidé de les revisiter d’une façon toute particulière. Son nom? Pascale Laîné, ses oeuvres : de merveilleuses maquettes de scènes médiévales patiemment reconstituées, mêlant architecture, mobiliers, vitraux, statues et oeuvres d’art et bien d’autres détails encore.
u’est-ce qui distingue un artiste ? Voilà bien une question qui relève du mystère: vocation, alchimie, passion? Une idée qu’il poursuit et, quelquefois même, sans qu’il puisse bien se l’expliquer, une impossibilité presque existentielle de faire autrement ? Un « quelque chose » indéfinissable après quoi il coure, sans être au fond jamais tout à fait rassasié : créer pour vivre, pour respirer, pour s’exprimer ? Pour entraîner, peut-être, après tout cela, les autres sur les sentiers de ses rêves intérieurs.

ous le savez, sur ce site, nous sommes passionnés à la fois de reconstitution historique et de 3D, mais quand les matériaux réels s’en mêlent pour donner vie à de véritables petits mondes avec leur ambiance, leurs détails et toute leur profondeur, comment résister? Impossible de ne pas laisser aller son imagination voguer à l’intérieur de ces scènes très réussies en suivant les pas de l’artiste. En réalité, il ne s’agit pas ici de « simples » maquettes médiévales mais bien plus de véritables oeuvres. Nous sommes sur le terrain de l’art et du rêve, au moins autant sinon plus que sur celui de la reproduction.



u côté des ambiances, si Pascale Laîné avoue avoir un faible pour les édifices religieux qui, confie-t-elle, « réunissent dans le même espace ce que les hommes ont voulu créer et offrir de plus beau pour atteindre leur idéal » (architecture, sculpture, mobilier, vitraux,…) , ses scènes les présentent souvent comme des décorums désertés depuis longtemps par les hommes. La végétation y a repris ses droits dans un mélange subtil où architecture et vie organique se tutoient comme pour mieux mettre en valeur l’âge des pierres et leur patine, dans des atmosphères qui laissent libre champ à l’imagination et à la poésie. Ce charme incomparable est aussi pour l’artiste un support, une façon de réunir ses découvreurs qu’ils soient ou non croyants, dans un espace harmonieux et propice à la sérénité.
usqu’au 21 septembre, les maquettes médiévales de Pascale Laîné sont exposées au Château de Sagonne dans le Cher. Elles voyageront ensuite jusqu’au château des Bordes à Urzy dans la Nièvre, à l’occasion des médiévales 2017 (les 23 et 24 septembre). Les 14 et 15 octobre prochains, vous pourrez encore aller les découvrir au Grand Théâtre d’Asnières-Sur-Seine.