Archives par mot-clé : légendes arthuriennes

KV2, Kaamelott au cinéma Volet 2, un souffle épique

Sujet  :  Kaamelott deuxième volet,  KV2, légendes arthuriennes, fan base, cinéma, trilogie, série TV.
Période  : haut Moyen Âge à central, monde médiéval
Auteur/réalisateur :   Alexandre Astier
Date de sortie : 22 octobre 2025

Bonjour à tous,

dix jours de la sortie du deuxième Volet de Kaamelott au Cinéma, la date du 22 octobre est confirmée en France, mais aussi en Belgique, en Suisse et 22 octobre pour le Canada.

Kaamelott Volet 2, première partie, l'affiche officielle du film

Sur les réseaux, Alexandra Astier a déjà gratifié ses followers d’une belle quantité de matériau : trailer, affiche officielle, portraits d’acteurs de toute beauté.

L’auteur de Kaamelott et des légendes arthuriennes à la française est aussi sorti du bois pour quelques premiers entretiens. A cette occasion, on a notamment appris pourquoi Franck Pitiot (alias Perceval à l’écran) n’était pas présent dans KV2. Cette absence avait agité les réseaux de fans et les médias depuis l’annonce de la distribution du film (voir article). Le mystère est enfin levé.

On fait le point sur toute cette actualité et sur les bonnes raisons d’aller vous asseoir au cinéma, le 22 octobre, pour y découvrir KV2.


Le Trailer de Kaamelott Volet 2

Paru sur la chaîne Youtube d’Alexandre Astier début octobre, le trailer de KV2 première partie laisse présager du souffle épique qui traverse ce nouvel opus. Grande aventure, paysages variés, riche distribution, sans oublier des lumières et un grain très particuliers. Dans la veine de KV1, la patte du maître artisan de Kaamelott s’affirme pour ce nouveau film qui s’annonce prometteur. Jugez plutôt :

En matière de cinéma français, la volonté de divertir le public avec des grands films d’aventure se fait suffisamment rare pour être soulignée. KV2 affiche clairement l’ambition d’être au rendez-vous de cette attente.

Les quêtes flamboyantes (ou totalement ratées ? connaissant certains personnages de Kaamelott) seront donc au programme de ce deuxième volet. Le trailer laisse encore deviner des touches de médiéval fantastique bien plus affirmées que l’opus précédent ce qui en fait encore une rareté dans le paysage cinématographique français.


Des portraits d’acteurs de toute beauté

Portrait de Nicolas Gabion, Alias Bohort de Gaunes, dans Kaamelott volet 2

Si l’on dit souvent d’Alexandre Astier qu’il aime tout faire seul, il faut aussi reconnaître qu’il sait s’entourer. Avec la sortie du film, il a fait paraître sur ses réseaux un superbe série de portraits d’acteurs issus de KV2.

ci-contre Bohort de Gaunes campé par Nicolas Gabion à l’écran

Des expressions, aux éclairages et aux costumes (vraiment réussis pour le coup), tout y est.

Nous émaillons cet article de quelques-uns de ces portraits. Pour découvrir les autres, le mieux est de suivre les réseaux du site Kaamelott officiel ou de l’auteur. Le costume en plume de paon du duc d’Aquitaine est tout simplement étourdissant. L’histoire ne dit pas s’il y a une relation à fable du paon et de Junon (ou à la vanité) mais on n’a jamais vu Alain Chabat aussi bien paré.

Disons aussi un mot de l’affiche (plus haut dans cet article). En plus d’être une réussite visuelle, elle est elle-aussi traversée par ce grand vent de quête et d’aventure. Avec ses personnages en contre-jour, on ne peut s’empêcher d’y voir un clin d’œil à la Communauté de l’Anneau de Tolkien.


Absence de Franck Pitiot mais pas de Perceval

Portrait de Alexandre Astier, Alias le Roi Arthur dans Kaamelott volet 2

Depuis l’annonce de la distribution, l’absence de Franck Pitiot avait fait le Buzz sur les réseaux . Elle a été récemment clarifiée par l’auteur lors d’un interview donné sur une chaîne Twitch de Samuel Etienne 1. Alexandre Astier a mis ainsi fin à de nombreuses spéculations. Point de fâcherie, pas d’avantage que de grand mystère ici… C’est Franck Pitiot lui-même qui aurait décliné l’offre de faire partie de cet opus cinématographique.

L’auteur de KV2 confesse avoir dû faire quelques remaniements d’écriture suite à ce refus, d’un air plutôt stoïque et détaché. Kaamelott est une saga qui s’inscrit dans la longue durée. Il ne s’étonne donc pas de devoir s’adapter à quelques aléas. Des gens partent, d’autres reviennent : en près de 20 ans rien de plus normal.

La porte ne semble donc pas fermée à une présence du très apprécié Franck Pitiot dans les opus suivants. Les commentaires de fans outrés ou déçus continuent de se déverser mais cette explication devrait les atermoyer quelque peu.

Portrait de Thomas Cousseau, Alias Lancelot dans Kaamelott volet 2

Petite révélation tout de même. Dans ce même entretien, Alexandre Astier a ajouté que si l’acteur ne faisait pas partie de la distribution, il n’en serait pas forcément de même pour Perceval. La remarque fait déjà l’objet d’une nouvelle salve de spéculations sur les réseaux et tout le petit monde autour de Kaamelott de repartir pour un tour ! 😀

Sur la question des attentes des fans et de leurs exigences, l’auteur de KV2 a encore ajouté que sa mission restait de les surprendre et qu’il avait mis vraiment tout ce qui lui ressemblait dans ce nouveau long métrage. Si les gens ne l’aiment pas, ce sera donc vraiment lui qui sera dans la balance mais c’est un choix qu’il assume. De son côté, il se dit plutôt satisfait du résultat mis en boite même s’il se donne jusqu’au dernier moment pour en peaufiner le montage.


Les inconnus de la sortie

Portrait d'Alain Chabat, alias Le duc d'Aquitaine dans Kaamelott volet 2

Bien malin qui saurait présager du succès de ce nouveau long métrage, les chiffres du box office sont l’inconnu de toute sortie cinématographique. A cinq ans de la crise sanitaire, le cinéma a, semble-t-il, de plus en plus de mal à déplacer les foules. Ainsi, il a connu en 2025 une baisse moyenne de près de 14,5% de fréquentation, comparée à l’année d’avant.

Au delà de ces tendances maussades et concernant la saga Kaamelott, on se souvient que KV1 avait réalisé un score très honorable dans un contexte sanitaire et réglementaire tout à fait déplorable. Avec deux millions et demi d’entrées en France, le film s’était même placé dans le Top du Box Office.

Avec une crise sanitaire loin derrière, le contexte devrait être, cette fois, plus clément. Par ailleurs, à quatre ans de KV1, l’effervescence des réseaux autour de Kaamelott ne semble pas s’être tarie. Cette sortie cinématographique suscite majoritairement l’engouement et de nombreux inconditionnels de la saga se disent déterminés à répondre présents. Qui sait si quelques Recordmen avides de Guinness Book se glisseront, cette fois encore, parmi eux ? (un Rémois avait placé la barre à 204 visionnages en 2021).

La caravane passe…

Portrait de Clovis Cornillac, alias Quarto dans Kaamelott volet 2

Certes, ceux qui entendent bouder résolument KV2.1, au motif que KV1 n’était pas au rendez-vous de leurs attentes, ne manquent pas de donner de la voix. Faut-il se fier à quelques commentaires des réseaux sociaux pour dégager des tendances ? Sans doute pas. Les seuls chiffres qui parleront seront ceux de l’après- sortie.

Pour autant, il est vrai qu’il faut avoir le cuir endurci pour être un auteur et encore plus un auteur-réalisateur à l’ère des réseaux. Naguère, pour le cinéma, les indicateurs tombaient quelque temps après l’ouverture des salles. En dehors de ce vote économique du public, pour les critiques bonnes ou salées, il fallait attendre les éditions papier pour les prendre en pleine poire, les goûter ou choisir de les ignorer.

Avec les réseaux sociaux, les opinions tournent en boucle et, avant même la première projection, les détracteurs entendent occuper le terrain et vont le crier jusque sous les fenêtres (digitales) de l’intéressé. C’est un drôle de temps.

Kaamelott, de série culte à œuvre à suivre

Portrait de Joelle Sevilla, alias Dame Seli dans Kaamelott volet 2

Pour Alexandre Astier, c’est peut-être le prix à payer pour avoir créé une œuvre devenue culte et qui continue de s’écrire dans le temps.

Dans les années 2000 à 2010, nombre de fans ont grandi avec la série TV Kaamelott, s’en sont fait une idée, ont forgé des attentes. Certains l’ont même transmise à leurs enfants. Pas une cuillère qui ne soit brandie à la tablée familiale sans que ne rugisse un « Arthur Salsifi ! » à la ronde (je plaisante).

Une saga peu ordinaire

Dans le même temps, le créateur de Kaamelott a su prendre des risques. C’est même ce qui fait de lui un véritable auteur mais surtout un véritable artiste.

Au fond, il aurait très bien pu céder à la facilité et aux sirènes de Médiamétrie. Il lui aurait dés lors été loisible de décliner quelques saisons de plus sur le modèle des toutes premières. Formats court, non-sens, faux-héros empêtrés dans l’absurde, … Il tenait une recette qu’il aurait pu dérouler si sa nature n’avait été tout autre.

Portrait de Lionnel Astier, Alias Léodagan de Carmelide Kaamelott volet 2

Contre cela, il a fait évoluer sa saga arthurienne vers des formes, des rythmes et des formats différents, en définissant lui-même un certain niveau d’exigence pour son audience. D’une certaine façon, c’est à elle de le suivre et non l’inverse2.

Pour ceux qui s’intéressent à cet itinéraire comme celui d’un auteur aventurier et ses pérégrinations, ce voyage totalement inédit est, en soi, passionnant. Où nous mènera t-il ? Il faudra aller au bout du narratif pour le savoir.

De notre côté, nous continuons de penser qu’ils seront nombreux à ce deuxième rendez-vous cinématographique de Kaamelott et c’est tout le bien que nous souhaitons à Alexandre Astier et à sa revisite des légendes arthuriennes.

Pour la réservation des avant-premières, c’est ici.

Voir d’autres articles sur ce même sujet :

En vous souhaitant une belle journée.

Fred
Pour Moyenagepassion.com
A la découverte du Monde Médiéval sous toutes ses formes.


Notes :

  1. Un bel entretien en forme de bio rediffusé sur Youtube ici ↩︎
  2. Il a même mis en pause Kaamelott durant de longues années afin d’en récupérer la paternité et les droits, justement pour pouvoir l’emmener là où il voulait. ↩︎

KV2 : Kaamelott au Cinéma, l’absence de Perceval fait le buzz

Sujet  :  Kaamelott deuxième volet,  KV2, légendes arthuriennes, fan base, cinéma, trilogie, série TV.
Période  : haut Moyen Âge à central
Auteur/réalisateur :   Alexandre Astier
Date de sortie : 22 octobre 2025


Bonjour à tous,

n ce début de mois d’août, des nouvelles pointent leur nez concernant la suite de la saga Kaamelott au cinéma. Il s’agit donc du deuxième volet de la trilogie, annoncé initialement comme scindé en deux parties séparées de quelques mois en terme de sortie.

On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Pour l’instant, ces informations sur la suite cinématographique de Kaamelott passent par des posts de son auteur-réalisateur Alexandre Astier sur les réseaux sociaux. Plusieurs buzz se sont même déclenchés à cette suite. Les dates de sortie plutôt éloignées des deux opus de KV2 ont suscité des réactions. Plus encore, l’absence apparente du grand chouchou des fans, Frank Pitiot alias le noble chevalier Perceval, ont soulevé de nombreuses questions.

Si ces nouvelles ont déjà donné lieu à une certaine agitation médiatique, Alexandre Astier n’y a, pour l’instant, pas donné suite. Quant à l’incarnation de Perceval à l’écran, il reste discret à son habitude et n’a rien déclaré. Retour sur tout cela et sur la sortie attendue de KV2 sur grand écran.

Des News de Kaamelott au Cinéma volet 2

Kaamelott au Cinema Volet 2 - KV2 affiche officielle

Le 23 juillet, sur son compte FB officiel, Alexandre Astier postait une affiche et une date officielle de sortie. La première partie du second opus de la trilogie sortira le 22 octobre 2025. L’affiche est assez énigmatique et visuellement très impactante mais aucun autre info ne l’accompagne.

Le 7 août, l’auteur de Kaamelott enchaînait sur un nouveau post en annonçant la sortie du deuxième opus au 11 novembre 2026. Il y joignait également une note sur le contenu de ce deuxième volet, ainsi que le casting détaillé des deux parties de KV2.

De nouvelles têtes apparaissent. D’autres plus familières ne sont pas au rendez-vous. Dans sa note, l’auteur s’exprime sur le contenu de ce deuxième volet :

« (…) C’est un volet long, constitué de nombreuses histoires parallèles, qui mérite qu’on s’y attarde. Je n’aurais pas compressé tout ça en deux heures. Mais il s’agit bien d’un volet unique : une seule unité de temps claire, les mêmes mondes, les mêmes aventuriers… et surtout, un même tournage, de plus de huit mois. Il n’y a pas d’ellipse entre ces deux parties, et elles pourront, au bout du compte, être vues à la suite l’une de l’autre comme un seul grand film. Comme un gros bouquin coupé en deux, un long spectacle avec entracte. » Alexandre Astier. FB officiel

L’écart séparant les deux parties de ce volet peut surprendre en soi. Contre les premières annonces, elle se traduit, en effet, pour de nombreux fans comme une nouvelle attente. Plus d’un an sépareront KV2.1 de KV2.2, éloignant d’autant la possible fin de cette trilogie ; en ligne, certains commentaires ne manquent pas de railler la durée de cet « entracte ».

Plus loin, Alexandre Astier réagit aussi sur une saga qui, s’étalant dans le temps, doit composer avec la réalité de la vie des uns et des autres. Afin de mettre cela en perspective, il faut rappeler quelques éléments chronologiques concernant Kaamelott.

La Saga Kaamelott : un Peu de Chronologie

La série TV Kaamelott a été lancée officiellement en 2005 sur M6. Sa diffusion s’est achevée en 2009 après quelques changements de rythme et de format assez inédits. La durée des épisodes est ainsi passée de 3 minutes 30 en moyenne pour les livres 1 à 4, à des épisodes de 7 minutes puis de 45 minutes à partir des livres 5 et 6.

A la fin du Livre 6, Alexandre Astier annonce que le format télévisuel est devenu trop étroit pour ses ambitions narratives. Il affirme désormais vouloir porter Kaamelott sur grand écran et sous forme de trilogie.

Kaamelott au cinéma, de KV1 à KV2

Après de longs déboires juridiques pour récupérer les droits de production, le premier opus cinématographique arrive dans les salles en 2021. Douze ans se sont écoulés depuis la fin du dernier épisode télévisuel. Le film sort au beau milieu d’une crise sanitaire qui s’éternise. Le public sera malgré tout au rendez-vous, même si les restrictions entravent forcément le succès en salle. KV1 approche le 2,7 millions d’entrées dans un contexte épouvantable.

Quelque temps après, l’auteur confirme auprès des médias que le 2eme opus de la trilogie sera scindé en deux parties séparées de quelques mois. Il n’annonce pas de date officielle de sortie mais une date de tournage est avancée pour 2023 (voir article). C’est finalement 4 ans plus tard, en 2025, que la sortie de la première partie de ce second opus est annoncée officiellement. Quand à sa deuxième partie, depuis le 7 août, on sait maintenant qu’elle est prévue à fin 2026.

Finalement, pour Alexandre Astier, la saga Kaamelott sera devenue l’histoire d’une vie même si sa riche carrière d’auteur et de réalisateur est loin de s’y résumer. En dehors de la TV et du cinéma, il a aussi porté Kaamelott dans l’univers de la bande dessinée. Quant à la réalisation, il s’est frotté à deux reprises et avec succès aux irréductibles gaulois d’Uderzo et Goscinny.

Savoir écouter le Destin

De 2009 à 2025, seize ans se sont donc écoulés. Entre-temps, bien sûr, certains comédiens et héros arthuriens sont inévitablement tombés au combat de la vie. D’autres ont pris de la bouteille. Là encore, le message de l’auteur prolonge cette réflexion temporelle :

« Kaamelott reflète toujours ce que j’ai envie de raconter au moment où j’en écris une nouvelle page : à trente, à quarante, à cinquante ans aujourd’hui… Des histoires qui vont, qui viennent, qui disparaissent ou surgissent, comme les acteurs : ceux qui ne sont plus là, ceux qui y sont encore, ceux qui nous ont rejoints, ceux qui étaient partis un temps et qui reviennent…

(…) Ce qui compte, c’est de tenir l’écriture de Kaamelott en constante évolution, de l’adapter aux contraintes, bien naturelles, d’un projet qui s’inscrit dans la durée — sur des décennies, même. Et de considérer ces contraintes comme des coups de pouce du destin à l’auteur…

Le Destin — allez, je lui mets une majuscule — est très présent dans la confection d’une saga. Sans doute parce qu’une saga est une vie à peine miniature. Il faut savoir l’écouter ! « 
Alexandre Astier. FB officiel.

Perceval, grand absent de KV2

Perceval, Franck Pitiot, personnage iconique de la série Kaamelott et du roman arthurien.

Faut-il lire entre ces dernières lignes d’Alexandre Astier une explication voilée de l’absence de Perceval sur ce deuxième volet ? Certains médias ont déjà conjecturé à ce propos. Une chose est certaine, ne pas voir Franck Pitiot au casting de KV2 a suscité l’émotion sur les réseaux, autant que les rumeurs et les spéculations.

Depuis les débuts de Kaamelott, le chevalier le plus proche d’Arthur est entré pleinement dans le cœur des fans. A sa nature ingénue et ses dons inattendus, s’ajoutent encore ses duos impayables avec Karadoc de Vannes (Jean-Christophe Hembert à l’écran). Entre quêtes absurdes et arts martiaux improbables, les semi-croustillants sont bel et bien devenus des légendes de la série.

Alors problèmes de santé ? Refus de l’intéressé ? Fâcherie avec l’auteur (très franchement, on n’y croit pas trop) ? Tout y passe ! On se demande aussi si Perceval n’est absent de KV2 que pour revenir plus fort en fin de trilogie ? Pour l’instant, rien n’a filtré.

On imagine aussi que tous les aventures périphériques et chevaleresques dont il est question dans KV2 ont suffisamment de densité pour ne pas pouvoir faire la place à tous les héros. Le débat de la distribution avait déjà soulevé des polémiques sans fin chez les fans à la sortie de KV1. Cependant, on s’étonne que le chevalier de Galles ne fasse pas même une courte apparition au casting, surtout quand son inséparable complice à l’écran, Jean-Christophe Hembert y est lui-même porté. C’est étonnant.

D’aucuns pensent encore qu’il pourrait s’agir d’un tour de l’auteur. L’espiègle Alexandre Astier réserverait ainsi une apparition surprise du personnage en mode « haha je vous ai bien eu ! ». Personnellement, nous y croyons peu. Il a beau être adepte des énigmes et des surprises, on aurait du mal à trouver l’intérêt d’une telle manœuvre. Alors Perceval absent de KV2 ? De notre côté, on espère surtout qu’il ne s’agit pas d’un « sale coup » du Destin avec ou sans majuscule.

Perceval (Franck Pitiot) et Karadoc de Vannes (Jean-Christophe Hembert) Les semi-croustillants en action.

Et les fans dans tout ça ?

Sur les réseaux, la communauté de Fans semble s’être enrichie de nouvelles générations au fil des rediffusions télévisuelles de la série. Les groupes Facebook de la première heure comme Kaamelott au cinema y côtoient ceux qui tentent régulièrement de nouvelles percées.

Au programme, on trouve des déclinaisons de l’humour des premiers opus de la série appliqué à tous sujets. Chacun y va de ses propres mèmes ou de son par cœur sur les répliques. Kaamelott c’est un peu l’effet de La Cité de la Peur des Nuls puissance 1000. Tout le monde connait son bréviaire et ça dure.

En dehors des espaces dédiées, la série TV fait toujours des apparitions sur des groupes connexes souvent liés à la culture geek, démontrant à quel point son auteur a réussi à s’inscrire comme une référence dans l’univers culturel, humoristique et médiatique français. Cela en soi lui vaut un bel hommage.

Quant aux médias justement, si Alexandre Astier sait s’y faire rare, ils sont toujours eu aussi prompts à relayer la moindre nouvelle concernant la saga ou son auteur. Gageons donc qu’ils seront au rendez-vous de cette nouvelle sortie en salle et qu’ils en relayerons abondamment l’information. Il faudra au moins ça pour remplir les salles de cinéma qui semblent de plus en plus boudées.

Kaamelott au Cinéma : du fan joyeux au fan déçu

"On en a gros", Quand Perceval et Karadoc se plaignaient auprès d'Arthur

Nous l’avons dit, face à la saga arthurienne d’Alexandre Astier, les fans répondent toujours présents à l’appel même si, il faut bien le dire, les réactions au premier opus cinématographique n’ont pas toujours fait l’unanimité. Sur la fan base, il y a même presque une fracture entre ceux qui rejettent presque en bloc KV1 et les inconditionnels de l’auteur qui expliquent aux premiers qu’il faut revoir le film 3 ou 4 fois pour mieux l’apprécier.

Le fait est qu’Alexandre Astier a mis la barre haute en matière d’exigence de la part de sa communauté. Le temps écoulé depuis la sortie de la série TV ne fait rien à l’affaire et joue peut-être même à contre-effet. Pour un peu, certains sembleraient enclins à lui ravir la plume des mains pour écrire la suite de son œuvre à sa place tant ils ont fait corps avec.

Qu’il suffise d’en juger aux commentaires et réactions suscitées par les derniers posts de l’auteur. Pour plus d’un fan déçu de KV1, pas question de passer simplement son chemin, ni d’attendre la fin de la trilogie pour se faire une idée sur l’œuvre. A l’image du Karadoc et Perceval de la série TV et de leur célèbre « On en a gros ! », on n’hésite pas à crier haut et fort sa déception jusqu’à sous les fenêtres même de l’auteur (ses réseaux), en jurant ses grands dieux que la suite au cinéma se fera sans eux.

Cris du cœur ? Sans doute, dans certains cas au moins mais cela reste étonnant à voir. Et, pour tout dire, si l’on ne se savait déjà si avancé dans l’ère des sacro-saintes opinions (qui ne produisent rien d’autres qu’elles-mêmes), on aurait presque du mal à le juger légitime, voir même simplement décent.

Peut-être sommes-nous d’un autre temps ? Peut-être faut il être soi-même un auteur pour le ressentir si abrupt et grossier ? D’un autre côté, il faut un cuir épais, un grain de folie, et peut-être encore un brin d’orgueil ou d’audace pour assumer de produire un œuvre originale et Alexandre Astier a souvent démontré ne point en manquer.

Voir d’autres articles sur ce même sujet :

En vous souhaitant une belle journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du Monde Médiéval sous toutes ses formes.

Conférences : les Héros du Roman Arthurien investissent la BnF

Sujet : légendes arthuriennes, héros arthuriens, roman arthurien, littérature médiévale, médiévalisme.
Période : du Moyen Âge au monde moderne
Conférences « Les héros du roman arthurien, d’hier à aujourd’hui »
Organisateur : BnF, Paris
Dates : du 3 février 2025 au 28 mai 2025
Intervenants : Nathalie Koble, Myriam White-Le Goff, Christine Ferlampin-Acher, Christophe Imperiali.

Bonjour à tous,

e début février à la fin mai 2025, la prestigieuse Bibliothèque Nationale de France et son conservateur Jérôme Chaponneau vous convient à la découverte des légendes arthuriennes, au travers ses héros les plus marquants.

Quatre conférences sur les héros arthuriens

De Merlin à Lancelot, en passant par Perceval et Morgane, ce cycle de quatre conférences vous permettra de suivre l’origine médiévale et les évolutions des célèbres héros arthuriens. Chaque intervention sera conduite par d’éminents universitaires spécialistes de ces questions.

Merlin, Lancelot, Morgane, Perceval, nous les connaissons tous tant le médiévalisme et les productions littéraires, ludiques ou cinématographiques modernes continuent de les mettre à l’honneur ou de les décliner. Pourtant, que savons-nous vraiment d’eux ? D’où viennent-ils ? Comment ont-ils évolué à travers la littérature arthurienne ? Quels visages ont ils pu emprunter du Moyen Âge à nos jours, au long de plus de huit siècles de légendes arthuriennes ?

Voilà les thèmes passionnants que ces conférences de la BnF vous inviteront à aborder. En voici le détail :

Merlin, ou la mémoire du monde. Un prophète d’outre-tombe

Enluminure Manuscrit Médiéval, Légendes Arthuriennes, MS Français 749  : Merlin et le père Blaise
Merlin et Blaise dans le Français 749.

D’où vient Merlin l’enchanteur et son personnage ? Entre ombres et lumières, qu’incarne-t-il ? Tout pose question sur ce personnage, jusqu’à sa disparition dans certains récits arthuriens. Ici, la BnF vous invite à découvrir les différents visages de Merlin de sa naissance jusqu’à l’époque moderne.

Conférenciére : Nathalie Koble, professeure de littérature médiévale à l’École normale supérieure.
Dates : Lundi 3 Février 2025 : 18h30 -20h00
Lieu : Richelieu – Salle des conférences, 5, rue Vivienne, Paris 2e.


Morgane, entre ambiguïté et polyvalence

Enluminure Manuscrit Médiéval, Légendes Arthuriennes, MS Français 122  : Morgane et Lancelot
Lancelot et Morgane, Français 122

Mystère et fascination entourent la plus sombre des héroïnes arthuriennes. Fée ou sorcière ? Ses apparitions dans les différents récits du roman arthurien peuvent la montrer sous les jours les plus ambivalents. Elle incarne un pouvoir insaisissable et secret. Autant séductrice que dangereuse, le feu qu’elle couve n’est jamais très loin.

Conférenciére : Myriam White-Le Goff, maîtresse de conférences en littérature médiévale à l’université d’Arras.
Dates : Lundi 10 Mars 2025 : 18h30 -20h00
Lieu : Petit auditorium François-Mitterrand, Quai François-Mauriac, Paris 13e.


Perceval, héros du roman arthurien

Enluminure Manuscrit Médiéval, Légendes Arthuriennes, MS Français 122 : Perceval chevauchant son destrier.
Perceval chevauchant, Français 122

Tantôt naïf, drôle et touchant, tantôt héroïque et valeureux, l’un des plus célèbres chevalier arthurien a traversé le temps, en maintenant sa popularité. La conférence vous invitera à la découverte de Perceval des récits de Chrétien de Troyes à la série Kaamelott d’Alexandre Astier et même d’autres productions hollywoodiennes plus récentes.

Conférencier : Christophe Imperiali, professeur de littérature française à l’université de Neufchâtel.
Dates : Lundi 5 Mai 2025 : 18h30 -20h00
Lieu : Petit auditorium François-Mitterrand, Quai François-Mauriac, Paris 13e


Lancelot & ses représentations illustrées

Enluminure Manuscrit Médiéval, Légendes Arthuriennes, MS Français 122 : Lancelot et Guenièvre
Lancelot au chevet de Guenièvre, Ms Fr 122

Qu’on l’admire ou qu’on soit tenté de le fustiger pour ses trahisons, Lancelot est, sans conteste, le chevalier de la table ronde qui a la fâcheuse tendance d’éclipser ses confrères. Ses talents d’épée et son courage sont aussi légendaires que sa capacité de séduction. Cette conférence vous invitera à la découverte de ses représentations imagées. Elle fournira l’occasion d’un beau voyage au cœur des manuscrits enluminés ou des œuvres illustrées plus modernes issues du roman arthurien.

Conférencière : Christine Ferlampin-Acher, professeure de littérature médiévale à l’université de Lille
Dates : Lundi 26 Mai 2025 : 18h30 -20h00
Lieu : Arsenal, 1, rue de Sully, Paris 4e.


Pour assister à ces conférences, nous vous recommandons de réserver sur le site officiel de la BnF.

NB : sur l’image d’en-tête, vous retrouverez une autre enluminure tirée du Manuscrit médiéval Français 122 de la BnF (consultable sur Gallica). L’ouvrage daté de la fin du XIVe siècle contient divers écrits arthuriens dont une copie partielle de Lancelot du Lac, de la Queste du saint Graal et de La Mort Artu. L’enluminure représente le tournoi des chevaliers au chastel du moulin.

En vous souhaitant une très belle journée.

Frédéric  Effe
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes


Découvrir d’autres articles et conférences sur un thème similaire :

Excalibur, Découverte de l’épée par Arthur, Alfred Tennyson

Sujet  : légendes arthuriennes, roman arthurien, poésie, citations, Excalibur, légendes du Moyen Âge,  roi Arthur, matière de Bretagne.
Période  : Moyen Âge central, haut Moyen Âge, XIXe siècle.
Ouvrage : Les Idylles du Roi, L’arrivée d’Arthur,
Auteur : Alfred Lord Tennyson (1809-1892)

Bonjour à tous,

epuis leur apparition au cœur du Moyen Âge central, les légendes arthuriennes n’ont cessé de fasciner le public. De Geoffrey de Monmouth à Chrétien de Troyes, en allant jusqu’à Robert de Boron ou Thomas Mallory et d’autres encore, le monde médiéval a vibré à l’évocation de la chanson de Roland, tout autant qu’aux récits de la matière de Bretagne. La présence de nombreux manuscrits médiévaux est encore là pour en attester (1).

Indémodables légendes Arthuriennes

Loin de se réduire au Moyen Âge, le cycle arthurien a continué de se perpétuer dans notre monde moderne. Jusqu’à des dates récentes, les hauts faits d’Arthur et d’Excalibur, son épée magique, ont inspiré les cinéastes et auteurs. Films, jeux vidéos, romans, études et essais, continuent d’alimenter la légende du roi breton et de ses chevaliers.

Du film Excalibur de John Boorman aux variations franco-françaises d’Alexandre Astier sur Kaamelott , chacun ajoute sa petite pierre à l’édifice et les richesses de l’épopée arthurienne reste une source d’inspiration inépuisable.

Les études en médiévalisme ne sont pas non plus en reste. Les conférences et les ouvrages fleurissent pour tenter d’éclairer la renommée toujours actuelle d’Arthur sous un jour nouveau (voir La Modernité d’Arthur par Justine Breton et William Blanc). Autre fait étonnant en provenance du monde de la recherche, jusqu’à dernièrement, les manuscrits médiévaux ont même révélé des nouveaux pans des légendes arthuriennes. On pense, en particulier, aux travaux de Emanuele Arioli et son chevalier Ségurant.

La poésie arthurienne d’Alfred Tennyson

Aujourd’hui, nos pas nous entraînent un peu en arrière. Nous repartons en effet, à l’époque victorienne et dans l’Angleterre du XIXe siècle, terre vivace des légendes arthuriennes. Ce siècle est aussi celui des romantiques. De Victor Hugo à des prédécesseurs plus précoces comme Gottfried August  Bürger (1747-1794), on redécouvre alors le monde médiéval, avec sa magie et ses dimensions épiques et ses promesses de mystères. Notre auteur du jour, Alfred Tennyson, se rattache lui aussi à ce courant.

"Arthur découvre Excalibur sur le lac", extrait/citation de "The Coming of Arthur" d'Alfred Tennyson, accompagné d'une gravure de Maclise Daniel (1806-1870) datée elle aussi du XIXe siècle
Arthur et Excalibur, extrait du Coming of Arthur avec gravure de Maclise Daniel (1806-1870)

Célèbre poète anglais de l’ère victorienne, on doit à Alfred Lord Tennyson une œuvre assez fournie dont un certain nombre de poésies dédiées à la matière de Bretagne. Entre 1859 à 1885, il revisita notamment en vers, le roman arthurien en se basant largement sur La Morte d’Arthur de Thomas Malory (1405-1471).

A travers 12 poésies, Tennyson s’attacha ainsi à retracer les exploits du roi Arthur, de son arrivée au pouvoir, à la formation de son royaume et jusqu’à sa tragique disparition. Ces poésies arthuriennes sont quelquefois réunies dans « Idylls of the King » (les idylles du roi) mais on peut aussi trouver d’autres textes regroupés dans des ouvrages à part.

L’extrait du jour est tiré de la première poésie de la série intitulée « The coming of Arthur » (l’arrivée d’Arthur). Elle conte l’épisode dans lequel le roi breton, en compagnie de Merlin, vogue en barque sur le lac en direction d’Excalibur pour s’en saisir. Dans La Morte d’Arthur de Malory, l’épée, surgie des profondeurs des eaux, est offerte à Arthur par la dame du lac en gage d’un futur service.

Traductions françaises d’Alfred Tennyson

La poésie d’Alfred Tennyson ne semble pas avoir connu une grande destinée en langue française. Pour la traduction de l’extrait du jour, nous nous sommes basé sur une édition anglaise de Sophie Chantal Hart, éditée chez Longman english classics en 1915. L’ouvrage contient The Coming of Arthur, The Holy Grail et The Passing of Arthur ( L’Arrivée d’Arthur, Le Sacré Graal et La Mort d’Arthur).

On pourra retrouver quelques-unes des poésies d’Alfred Tennyson en version française dans l’ouvrage In Memoriam, édité chez Classic Reprint en 2019. Pour les anglophones parmi vous, Gallica propose également une belle version illustrée par Gustave Doré des Idylls of the King, datée de 1868 (à consulter en ligne ici).


La découverte d’Excalibur par Arthur
dans la langue originale d’Alfred Tennyson

« There likewise I beheld Excalibur
Before him at his crowning borne, the sword
That rose from out the bosom of the lake.
And Arthur row’d across and took it —rich
With jewels, elfin Urim, on tlie hilt.
Bewildering heart and eye —the blade so bright
That men are blinded by it —on one side,
Graven in the oldest tongue of all this world,
« Take me, » but turn the blade and ye shall see,
And written in the speech ye speak yourself,
« Cast me away ! » And sad was Arthur’s face
Taking it, but old Merlin counsell’d him,
« Take thou and strike ! the time to cast away
Is yet far-off. » So this great brand the king
Took, and by this will beat his foemen down. »


The Coming of Arthur, Alfred Lord Tennyson (1809-1892)

Traduction en français actuel de cet extrait

« Et là encore, j’ai vu Excalibur, devant lui, lors de son couronnement, l’épée qui s’élevait au milieu du lac. Et Arthur a navigué jusqu’à elle et l’a prise, sa poignée garnie de joyaux délicats (elfiques) brillants et parfaits (Urim hébreu). Splendide et déroutante à l’œil et au cœur, la lame si brillante qu’elle aveugle les hommes, avec sur un côté, gravés dans la plus vieille langue de tout ce monde, les mots : « Prends-moi », mais en retournant la lame, tu aurais pu voir, de l’autre côté, écrit en une langue que tu parles toi aussi : « Jette-moi au loin ! » Et le visage d’Arthur était triste en la prenant, mais le vieux Merlin lui a conseillé : « Prends là et frappe ! Le moment de t’en défaire est encore loin. » Ainsi, le roi s’est saisi de cette grande lame, avec laquelle, il allait abattre ses ennemis. »

La venue d’Arthur, Alfred Lord Tennyson (1809-1892).


En vous souhaitant une belle journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes

(1) voir la conférence codicologie et les romans arthuriens de Richard Trachsler.

NB : au côté du portrait d’Alfred Tennyson sur l’image d’en-tête, on peut retrouver le détail d’une illustration de N. C. Wyeth (1882-1945) de la même scène d’Arthur récupérant Excalibur sur le lac.