
Période : moyen-âge tardif, XVe siècle
Auteur : François Villon (1431-1463)
Titre : « Lays, au retour »
Bonjour à tous,


Le poète gardera encore longtemps les traces de cet emprisonnement où on lui fit subir des sévices, dont le terrible supplice de l’eau qui consistait à forcer le prisonnier à ingurgiter de l’eau en quantité. Il évoquera cette torture dans un autre texte, l’épître en forme de ballade à ses amis : « En ses boyaux verse eau à gros bouillon ». Vient-il hanter parfois de son air goguenard, les geôles du château lui qui a triomphé des siècles pour s’inscrire dans l’Histoire?

Peu de temps après les faits, se retrouvant encore mêlé à une rixe dans laquelle un de ses amis blessera à coup de couteau le notaire pontifical François Ferrebouc, François Villon sera de nouveau arrêté et cette fois-ci condamné à être pendu. Il fera appel de la décision et sera finalement condamné à dix ans de bannissement. Il sortira de nouveau de prison en 1463 et disparaîtra à jamais sans qu’on ait jamais su s’il avait été assassiné par l’une de ses mauvaises fréquentations ou par un quelconque de ses ennemis, ou s’il était allé chercher ailleurs et en province une seconde vie. Il avait alors 32 ans et emportait avec lui son mystère, ne nous laissant pour legs que sa grande poésie.
Les paroles du Lay de François Villon.
« Au retour de dure prison,
Où j’ay laissé presque la vie,
Se Fortune a sur moy envie,
Jugez s’elle fait mesprison!
Il me semble que, par raison,
Elle deust bien estre assouvie,
Au retour.
Cecy plain est de desraison,
Qui vueille que de tout desvie;
Plaise à Dieu que l’ame ravie
En soit, lassus, en sa maison,
Au retour ! »
En vous souhaitant une belle journée.
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com

e récidive avec le poète et trouvère Rutebeuf, en vous proposant, cette fois-ci une lecture audio du fabliau « Li testament de l’asne » (« le testament de l’âne ») dont nous parlions, il y a quelques jours, ici, et que nous avions alors traduit ou adapté plutôt en vers et en français moderne (
de cinq cent ans de son écriture par Rutebeuf. N’hésitez pas à nous donner vos impressions. Il me semble tout de même que l’oreille aide un peu, même si elle ne permet pas de tout percer (dommage! pour une fois qu’une occasion lui était donnée de prendre sa revanche.)
uoiqu’il en soit, je le dis, quand même, Fabrice Luchini n’a qu’à bien se tenir! Mais je plaisante bien sûr, je n’en ai ni le talent ni la prétention, et je le disais en pensant à ses lectures et notamment à celles qu’il a fourni sur les textes de Jean de Lafontaine. Notez bien, par ailleurs, que pour ce qui est de tenir Fabrice Luchini, il demeure évident que personne n’y parvient véritablement, et c’est bien justement comme ça qu’on l’aime aussi, créatif, inspiré, débridé, drôle et libre! Mais ceci est un autre sujet, ne commençons pas à nous disperser (percer?)