« Si m’excuse de mon langage – Rude, malotru et sauvage, – Car né ne suis pas de Paris. » Jean Clopinel dit Jean de Meung (1250-1305) poète, érudit médiéval, traducteur et écrivain co-auteur du Roman de la Rose.
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A la découverte des mottes castrales épisode 2 : la basse-cour du château à motte

Période : 1150, moyen-âge central
Média : vidéo, documentaire, monde 3D, médiéval engineers
Auteur : votre serviteur
Titre : Tout savoir sur les mottes castrales épisode 2
Bonjour à tous,

suivre à l’intérieur de l’enceinte du château à motte pour y découvrir sa basse-cour et avec elle, la vie 
(Pour ceux qui ne l’ont pas encore vu, l’épisode 1 de cette série vidéo sur les mottes castrales est ici. Il présente le contexte historique ayant favorisé l’apparition des châteaux à mottes mais aussi la topographie des lieux.)
L’épisode 2 sur les mottes castrales :
la basse cour du château à motte
Contexte historique
Pour rappel, nous nous situons au milieu du XIIe siècle et dans l’idée, notre monde a vu le jour près d’un demi-siècle auparavant. A la faveur du temps passé, on a pu ériger sur la motte une tour plus grande et il se prépare ici la transition de la simple base défensive d’un seigneur vers ce qui pourra avec le temps devenir, peut-être, un village. Si l’endroit n’en est encore que l’embryon, il n’est déjà plus tout à fait le lieu construit
à la hâte face aux envahisseurs barbares ou normands de la fin du siècle précédent; commerce, religion, agriculture, élevage et artisanat, la vie s’y organise petit à petit mais il ne connaît pas 



Soyons clairs
Afin de dissiper tout possible malentendu, je précise encore que ce monde 3D n’est pas la reconstitution historique d’une motte ayant existé. Même si on peut imaginer trouver des constantes dans les bâtiments présents dans ces châteaux de bois et de terre des XIe, XIIe siècle, il y avait aussi et sans nul doute, une certaine hétérogénéité dans ce qui les peuplait: plus ou moins d’artisans, des spécialités régionales peut-être même déjà, plus ou moins de serfs ou de cultures, des élevages variés en fonction de l’altitude, du climat, et encore d’autres variantes en fonction de leur taille et des ressources matérielles et humaines en présence.
Même si l’on connait un peu mieux les châteaux à mottes de nos jours qu’on ne les connaissait dans les années 80, la conduite de l’étude de terrain et de la fouille systématique est loin d’être la règle et les analyses de synthèse, comparatives et transversales ne semblent pas non plus légion. Le fait que nombre de ces constructions aient été en bois, le fait encore qu’on a reconstruit sur de nombreux sites d’autres installations avec le temps, compliquent encore grandement la tâche de l’archéologie.



Face à ce puzzle à trous, ll nous a paru intéressant de prendre le problème sous un autre angle et, plutôt que de reconstituer fidèlement une motte existante, de tenter de créer un monde à la croisée de possibles. Cela n’exclut pas, bien sûr, le fait que nous puissions être tenté dans le futur de nous attaquer à des reconstitutions plus fidèles, il s’agit simplement
ici d’un autre exercice. Même si ce dernier est étayé 
Je m’empresse encore d’ajouter pour être sûr d’être tout à fait compris, que ce documentaire n’a pas non plus la prétention de présenter une motte castrale « archétypale ». Si les archéologues et historiens y ont renoncé devant la complexité du sujet: les disparités et l’hétérogénéité des formes autant que le manque de 


Tout cela étant dit, nous espérons que vous apprécierez cette balade entre la « conférence » et le voyage dilettante. qui, sans se prendre tout à fait au sérieux, aspire tout de même à vous faire découvrir quelques petites choses sur les mottes castrales et sur la vie au moyen-âge central tout en vous divertissant. Vous y trouverez également quelques références utiles si l’envie vous prenait de creuser ces sujets.
Une belle journée à tous et un bon visionnage!
Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
Et s’il existait encore des vrais troubadours? Efrén LÓPEZ, portrait d’un passionné de musiques médiévales et anciennes

Auteur : Raimon de Miraval
Titre : Bel m’es qu’ieu cant e condei
Compositeur/Interprète ; Efrén Lopez, (EVO)
Album : El fill de Llop (le fils du loup) 2015
Media : vidéo, concert et making of de l’album.
Bonjour à tous,


Au fil de son parcours et à travers ses multiples expérimentations, vous trouverez chez lui les interprétations les plus classiques de chansons de troubadours provençaux du moyen-âge central comme Bernard de Ventadorn (Ventadour), Giraut de Borneil, Raimon de Miraval, ou encore du répertoire des musiques anciennes espagnoles, jusqu’à des pièces qu’il revisite totalement de sa créativité et des compositions plus personnelles où viennent se mêler aux sonorités médiévales, des notes aux influences orientales et méditerranéennes riches et variées. L’art de Efrén Lopez s’envole alors jusqu’aux rivages de la musique juive séfarade de l’Espagne médiévale ou même en volutes de pur flamenco dans une fusion unique qui n’appartient qu’à lui.

Une chanson médiévale du troubadour Raimon De Miraval avec la formation EVO

« making of » de l’album El fill de Llop,

A voir son parcours et son sens du partage, on ne peut s’empêcher de penser que s’il existe encore des troubadours de la veine de ceux qui voyageaient sans relâche durant le moyen-âge, ne cessant de créér et de s’enrichir aux contacts des artistes et des musiques qu’ils croisaient, alors Efrén Lopez est sans nul doute l’un deux, conjugué au présent.
Vous pouvez retrouver toutes ses productions en direct sur Amazon et notamment ce fils du loup magique en format CD ou MP3. Tout est là!
Une très belle journée à tous!
Fred
Pour moyenagepassion.com
« L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. »
Publiliue Syrus Ier s. av. J.-C
De la glace,du feu et le dizain de neige d’un Clément Marot amoureux

Auteur : Clément Marot de Cahors (1496-1544)
Période : moyen-âge tardif, début de renaissance.
Titre : le Dizain de neige ou d’Anne, qui luy jecta de la Neige, Epigrammes.
Bonjour à tous,

Facéties graphiques et portrait présumé : une dame authentique pour un Marot allégorique
Pour la petite histoire, le portrait d’Anne d’Alençon que nous avons utilisé dans la version illustrée de ce dizain de neige, ci-dessus est d’époque. Il a été réalisé par le peintre italien Gian Giacomo de Alladio, plus connu sous le pseudonyme de Macrino D’Alba (1460-1520). Concernant le portrait de Marot, il est tiré, quant à lui, de l’oeuvre de Giovanni Battista Moroni, autre peintre italien de la même période mais un peu plus tardif (1520-1578). On a longtemps présumé que cette peinture était une représentation du poète médiéval mais, en réalité, rien n’est moins sûr, pour ne pas dire qu’on est même pratiquement certain qu’il ne s’agit pas de Marot. Au moment du passage en Italie du poète de 
Pardonnez-nous donc de prolonger une vieille imposture dont nous ne sommes pas les auteurs, mais ne voyez là que les facéties graphiques de votre serviteur. A ma décharge, je dois avouer que l’expression de ce regard, dans lequel on sent tout à la fois de l’esprit et un brin d’impertinence, me semble incarner, à merveille, une certaine idée de ce grand poète français. Mais que l’on ne s’y trompe point, donc, sur notre visuel la dame est authentique et le Marot allégorique. D’ailleurs, pour mieux enfoncer le clou de cette vérité rétablie et pour le même prix, voici une autre de nos âneries.
Ces digressions n’enlèvent rien, bien sûr, à la qualité de cette poésie de Marot dont voici le texte original.
Les paroles du dizain de neige
dans la belle langue de Marot
« Anne (par jeu) me jecta de la Neige,
Que je cuidoys(*) froide certainement:
Mais c’estoit feu: l’experience en ay je,
Car embrasé je fuz soubdainement.
Puis que le feu loge secrettement
Dedans la Neige, où trouveray je place
Pour n’ardre point? Anne, ta seulle grâce
Estaindre peult le feu que je sens bien,
Non point par eau, par neige, ne par glace,
Mais par sentir un feu pareil au mien. »
Clément Marot – Epigrammes
* Dont je pensais qu’elle était froide
La version musicale et lyrique
de Maurice Ravel
Pour les amateurs de musique classique et lyrique, nous postons également, ici, la version de ce poème de Marot par Maurice Ravel (1875-1937) en 1896. Le célèbre compositeur mettra, en effet, en musique deux épigrammes de Marot dédiées à cette même Anne dont le poète s’était épris.
En vous souhaitant une très belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.


