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BD, du nouveau du côté de Kaamelott : Karadoc et l’icosaèdre

Sujet : Kaamelott, humour, série télévisée, médiéval-fantastique, comédie, bandes dessinées, légendes arthuriennes, nouveauté, fantasy.
Période : haut Moyen Âge à central
Auteur : Alexandre Astier,
Ouvrage : Karodoc et l’icosaèdre, BD, Casterman
Sortie : le 25 janvier 2023

Bonjour à tous,

annettes, fans, suiveurs et suivettes des productions d’Alexandre Astier et notamment de ses déclinaisons autour de la série TV Kaamelott, le lancement de la dixième BD de la série éponyme vient d’être annoncée. Avec pour titre « Karadoc et l’icosaèdre », elle sera disponible prochainement dans tout magasin de bandes dessinées qui se respecte et peut, dors et déjà, être précommandée en ligne.

Une nouvelle quête magique pour Karadoc

Côté pitch, il y sera question d’une aventure du chevalier Karadoc. Congédié de la table ronde, le seigneur de Vannes prendra ici la tête de sa propre guilde de héros, pour partir en quête d’un mystérieux objet magique : un icosaèdre, soit un solide a vingt faces qui n’ira pas sans évoquer un bon vieux D20 à tout bon roliste ou geek qui se respecte.

Perceval sera aussi de la partie et tout ça devrait donc avoir un petit goût de semi-croustillants. En se souvenant de certaines séances de recrutement de ce clan d’un nouveau genre (cf les derniers livres de la série TV), on imagine nos deux champions prompts à s’entourer de personnages forcément un peu bas de plafond mais bon, sait-on jamais ? quelques uns tireront peut-être leur épingle du jeu.

Si l’on n’en sait guère plus sur le scénario, avec un format moins contraint budgétairement qu’au cinéma, le penchant d’Alexandre Astier pour le médiéval fantasy est devenu encore plus manifeste dans cette série illustrée et il s’y lâche carrément plus ce qui n’est pas pour nous déplaire. Avec un format exploité au mieux, gageons donc que ce nouvel ouvrage continue de nous révéler de belles surprises de ce côté là. Concernant les illustrations, on ne change pas une équipe qui gagne et c’est à nouveau le dessinateur Sylvain Dupré qui s’y colle.

Lancement au Festival Angoulème

Cette BD a déjà été annoncée depuis quelques semaines, mais il faudra attendre un peu pour l’avoir en main. Sa sortie est, en effet, prévue pour le début de l’année prochaine et plus précisément le 25 janvier 2023. Dans l’attente, vous pourrez toujours relire les 9 opus précédents ou vous les offrir si vous n’en avez pas encore fait l’acquisition. Si vous voulez être sûr d’être servi en premier, vous pouvez déjà précommander cette BD en ligne dès maintenant.

Au passage, pour les grognons qui pensaient la lire à Noël et qui n’auraient pas percuté, ce lancement coïncide avec Le 50e festival de la BD d’Angoulême qu’Alexandre Astier présidera, justement, cette année. C’est une belle promotion pour l’auteur-réalisateur qui y avait fait plusieurs fois l’événement, alors qu’il s’apprête déjà à tourner la suite de Kaamelott au cinéma. Après un premier long métrage qui s’en était plutôt bien tiré en matière d’entrées en salle, dans un contexte sanitaire compliqué, AA a déjà confirmé que ce milieu de trilogie devrait être fractionné en deux parties : il y aura donc un Kaamelott 2.1 et un Kaamelott 2.2 qui devraient sortir à quelques mois d’intervalle l’un de l’autre.

« Séries illimitées », un guide drôle
sur les séries TV, préfacé par A Astier


Quand Alexandre Astier ne donne pas des interviews, ne réalise pas des films ou n’écrit pas des scénarios de BD ou de futures histoires sur d’autres sujets (la bête du Gévaudan, par exemple), il lui arrive de prendre la plume pour faire des préfaces de livres. Avant d’en conclure, et pour rester sur le sujet des séries TV, nous en profitons pour faire un clin d’œil à un ouvrage fraichement sorti aux éditions Marabout et qu’il a donc préfacé.

Signé par le collectif Arrière-Cuisine, ce livre a pour titre : « Séries Illimitées, le guide ultime pour ne plus chercher des heures un truc à regarder ». Pas très académique, ni médiéval du reste, disons le tout de suite, son titre évoque plus un manuel de la glandouille sur canapé, qu’un précis sur le meilleur moyen de se désintoxiquer de Netflix, mais ça a le mérite d’annoncer la couleur. Quoi qu’il en soit, si vous êtes amateur de séries ou que vous connaissez des addicts dans votre entourage (c’est forcément le cas), cet ouvrage vous/leur proposera de faire le tri sur un marché devenu extrêmement prolifique en terme de production.

Ce guide en main, vous pourrez décider quoi regarder ou quoi écarter et zapper, en un clin d’œil. Vraie cerise sur le gâteau et c’est même tout son intérêt, en plus d’être assez complet et de passer en revue toutes les séries qui trainent, en ce moment, à la télé ou sur les plateformes, l’ouvrage est rédigé avec un vrai-partie pris humoristique et propose des textes très drôles et caustiques. Avec une belle mise en page et de nombreuses photos, il reste également très graphique et agréable à lire. A feuilleter pour passer un bon moment ou même à offrir. Pour une fois que la télé fait lire ! Vous pouvez le trouver en ligne ou chez tout bon libraire.

En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com
L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. Publilius Syrus Ier s. av. J.-C.

Humour anglais et Moyen Âge : Bon Anniversaire Mister John Cleese !

Affiche du film Sacré Graal des Monty Python

Sujet : humour, légendes arthuriennes,  roi Arthur, extraits, citations, cinéma,  médiéval  fantaisie, idées reçues, roman arthurien, non sens, sorcières.
Titre : Sacré Graal (the Holy Grail)
Période haut Moyen Âge, Moyen Âge central
Réalisation : 
Les Monty Python  ( 1975)

Bon Anniversaire Mister John Cleese,

e plus grand des Monty Python par la taille (1m96) vient de souffler ses 83 bougies. Les réseaux le célèbrent déjà largement et nous avons décidé d’en saisir, nous aussi, l’occasion. Moyen-Âge oblige, c’est avec le film Sacré Graal qu’il nous est apparu le plus logique de le faire mais la carrière du géant anglais est bien loin de se limiter à ce titre et nous ne pouvons éviter d’en dire un mot.

Le génie comique à l’état pur

On a connu John Cleese impayable dans de nombreux sketches des Monty Python : ses géniales « démarches stupides » (Silly Walks) datés du Flying Circus sont restées légendaires, de même que son habilité au « Fish Slap » ou ses recrutements totalement absurdes. Et dans les long métrages de la joyeuse bande de comiques anglais, il n’est pas une seule scène où l’acteur anglais n’apparaisse sans que sa force comique crève l’écran.

Dans les années 70, les inconditionnels de la série Fawlty Towers (l’hôtel en Folie) n’auront pas oublié, non plus, Basil Fawlty, ce propriétaire furieusement drôle d’un petit hôtel anglais, avec ses terribles gaffes et son impayable maître d’hôtel espagnol Manuel qu’il moleste au delà de toutes règles de décence. John Cleese créa la série avec son épouse d’alors Connie Booth qui y incarne Polly Sherman, la jeune et jolie serveuse et femme de chambre de l’hôtel. De 1975 a 79 fit un tabac et est même entré » depuis au Panthéon des meilleurs programmes télévisés anglais de tous les temps.

On l’avait déjà détecté quand il se trouvait chez les Monty Python mais, si l’on osait une comparaison, avec Fawlty Towers, John Cleese est devenu à l’humour anglais ce que Louis de Funès avait pu être au comique français : un génie comique, explosif, énergique, physique et remuant qui est d’autant plus drôle qu’il est colérique et impitoyable.

Ecriture, acting, l’après Monty Python

John Cleese en Lancelot du Lac, dans Sacré Graal des Monty Python (1975)
John Cleese en Lancelot du Lac dans sacré Graal des Monty Python (1975)

Pour avancer sur la carrière de l’acteur-auteur anglais et citer encore quelques références dans sa filmographie, comment oublier ce Poisson nommé Wanda réalisé par Charles Crichton et dont John Cleese avait coécrit le scénario ? Ce dernier en sortira d’ailleurs avec un British Academy Film Awards. En terme d’écriture, ce n’est pas le seul scénario qu’il aura épinglé à sa boutonnière puisque il en a co-écrit un certain nombre avec les Monty dont Sacré Graal, bien sûr, mais bien encore d’autres en solo. Non content d’être bon, John Cleese est aussi une valeur qui dure.

Depuis les années 90, on l’a encore vu dans un grand nombre de films (La panthère rose 2, Harry Potter à l’école des sorciers, Fierce Creatures dont il signe le scénario, …) et il aura encore prêté sa voix off à des films d’animation et même à des jeux vidéos (Jasper dans Fable III ou Sir Cadwell dans The Elder Scrolls Online en autres titres). Plus récemment, dans les années 2015, on l’a vu sur scène et sur écran avec ses complices des débuts, les Monty Python (Monty Python Live (Mostly): One Down, Five to Go – le one down étant Graham Chapman décédé en 1989). Quant à son actualité plus récente, il continue de faire des apparitions dans des films plus récents et il est assez actif sur les réseaux.

Drôle dans la vie comme à l’écran

Pour finir sur une ou deux anecdotes qui montrent que John Cleese est toujours aussi drôle dans la vie qu’au cinéma, on pourra citer son statut Facebook : « John Cleese est une personne de grande taille qui aime les lémuriens, le café et le vin. Il est aussi connu pour écrire. » ou même encore se souvenir que, dans les années 70’s, il a même volontairement caviardé sa filmographie avec des titres de longs métrages aussi nonsensiques que « Confessions d’un planificateur » (Confessions of a Programme Planner). Il n’a confessé ce dernier gag que, bien plus tard dans les années 80 et, pendant tout ce temps, en a ri sous cape.

Quoi qu’il en soit, entre une si belle carrière et sa capacité à rire de tout (y compris de lui-même), il semble que John Cleese ait trouvé là son véritable graal. Nous lui souhaitons, à nouveau, un bel anniversaire et nous vous laissons avec une scène culte du film Sacré Graal pour lui rendre hommage.

La scène culte de la sorcière dans Sacré Graal

Pour ceux qui l’ont vu, Sacré Graal des Monty Python est un empilement de scènes cultes. Avec ce film, comme avec la Vie de Brian on est à l’apogée de l’art comique et du non sens anglais des Monty Python. Chose que l’on perçoit mal de nos jours, s’attaquer aux légendes arthuriennes avec cet humour totalement décalée n’alla pas sans provoquer, en son temps, quelques remous dans la bien-pensance britannique. Il aura sans doute fallu ce Sacré Graal pour que, deux décennies plus tard, Alexandre Astier décide de se pencher sur l’écriture et la réalisation de la série Télé Kaamelott en s’inspirant, à son tour, du roman arthurien. Lui-même n’a d’ailleurs jamais renié une partie de son héritage comique du côté des Monty.

Les villageois : Nous tenons une sorcière. Brûlons-là ! Brûlons-là !
Ils la présentent au chevalier Bédivère.
Villageois 1 (Eric Idle) : Nous avons trouvé une sorcière et, maintenant, on doit la brûler !
Les villageois : Brûlons-là ! Brûlons-là !
Bédivère : Comment savez-vous que c’est une sorcière ?
Les villageois : Elle ressemble à une sorcière !
Bédivère : Amenez-la moi.
La suspecte : Je ne suis pas une sorcière !
Bédivère : Mais vous paraissez bien en être une…
La sorcière : Ce sont eux qui m’ont habillée comme ça.
Les villageois protestent.
La sorcière : Et ceci n’est pas mon nez ! C’est un faux !
Bédivère (à la foule) : Alors ?
Villageois 1 (Eric Idle) : Bon, pour le nez, d’accord, on l’a fait.
Bédivère : Le nez ?
Villageois 1 (Eric Idle) : Et le chapeau… Mais c’est une sorcière !
Les villageois : Brûlez-là ! Brûlez-là ! Brûlez-là !
Bédivère : Et c’est vous qui l’avez déguisée comme ça ?
Les villageois : Non, non, Non ! … Oui, un peu… Mais elle a une verrue.
Bédivère : Qu’est-ce qui vous fait penser qu’elle est une sorcière ?
Villageois 2 (John Cleese) : Oh ! Elle m’a transformé en salamandre.
Bédivère : En salamandre ???!!!!!
Villageois 2 (John Cleese) : … Je vais mieux depuis.

Les villageois : Brûlez-là ! Brûlez-là ! Brûlez-là !
Bédivère : Du calme ! Du calme. Il y existe des moyens qui permettent de savoir si c’est vraiment une sorcière.
Les villageois : C’est vrai ? Dites-nous comment !
Bédivère : Dites moi, que faites-vous avec les sorcières ?
Les villageois : On les brûle ! On les brûle !
Bédivère : Et que brûlez-vous en dehors des sorcières ?
Villageois 1 (Eric Idle) : Toutes les sorcières !
Villageois 3 (Michael Palin) : Le bois !
Bédivère : Bien. En ce cas, pourquoi les sorcières brûlent-elles ?
Les villageois cherchent et réfléchissent
Villageois 2 (John Cleese) : Parce qu’elles sont en bois !
Bédivère : Très bien ! Alors, comment savoir si elle est en bois ou non ?
Villageois 1 (Eric Idle) : En s’en servant pour fabriquer un pont !
Bédivère : Mais ne peut-on construire des ponts à partir de la pierre ?
Les villageois : Ah… Oui…
Bédivère : Est-ce que le bois coule dans l’eau ?
Villageois 1 (Eric Idle) : Non, il flotte ! Jetons-la dans la mare !
Les villageois clament leur approbation
Bédivère : Attendez ! Qu’est-ce qui flotte aussi dans l’eau ?
Villageois 3 (Michael Palin) : Le pain !… Les pommes !.…
Villageois 2 (John Cleese) : Des toutes petites pierres ?
Villageois 3 (Michael Palin) : La porcelaine ! Une bonne sauce !
Bédivère : Non…
Villageois 2 (John Cleese) : … Une église ? Le plomb ! le plomb !
Le Roi Arthur (Graham Chapman) qui, jusque là, observait la scène) : Un canard !
Bédivère : Exactement ! Un canard ! Donc logiquement. Si elle… ( il encourage les villageois à réfléchir)
Villageois 1 (Eric Idle) : … pèse le même poids qu’un canard… Elle…. Elle est fait en bois !
Bédivère : Et donc ?
Les villageois : une sorcière ! C’est une sorcière !
Bédivère : allons-y ! Utilisons la grande balance pour vérifier !
Clameur des villageois. La sorcière est mise dans la balance avec un canard de l’autre côté. Contre toute attente, la démonstration fonctionne. Elle et le canard font le même poids.
Les villageois l’emporte pour la brûler : Brûlons-la ! Brûlons-la !
La sorcière : ils m’ont bien eue.

Bédivère reconnait la sagesse du Roi Arthur basée sur son intervention (double dose de non-sens). 😀


Idées reçues sur le Moyen Âge

En reprenant nos articles sur la légende de l’inquisition médiévale et l’imagerie des bûchers de sorcières au Moyen-âge, les idées qu’on s’en fait habituellement se reportent à des faits bien plus sûrement renaissants que médiévaux. Toutefois, comme il s’agit des Monty Python et que la scène reste super drôle, on les pardonne bien volontiers d’enfoncer le clou d’une idée reçue. On le fait d’autant mieux que le raisonnement par analogie utilisé ici pour créer l’effet comique résonne de manière assez pertinente. En médecine médiévale, il n’est pas rare, en effet, qu’on l’utilise des déductions pour opérer à la prescription : formes ou couleurs d’un produit en relation aux humeurs qui permettraient d’obtenir des guérisons ou des améliorations d’état, analogie de la mandragore et du corps humain, etc…

On pourra encore ajouter que certaines formes d’ordalies pratiquées durant le Moyen-âge central (ordalie par le feu ou l’eau, … voir article) pour établir l’innocence ou la culpabilité d’un prévenu n’ont quelquefois pas grand chose à envier au procédé mis en avant ici par les Monty Python.

En vous souhaitant une belle journée.

Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com
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Un rondeau caustique de Clément Marot à l’encontre d’un ignorant

Gravure ancienne de Clément Marot

Sujet : humour, poésie, rondeau, moyen-français, poésie satirique, auteur, poète médiéval
Auteur : Clément Marot (1496-1544)
Période : Moyen Âge tardif, début de la renaissance
Titre : A un poète ignorant
Ouvrage : Œuvres complètes de Clément Marot, Tome 2, Pierre Jannet (1873)

Bonjour à tous,

oilà longtemps que nous n’avons publié une pièce de Clément Marot. Ce poète du Moyen Âge tardif, lui-même fils de Jean Marot, autre plume de cour, finit par connaître quelques déboires politiques et même deux exils pour des faits religieux et encore pour ses écrits.

Poète de cour considéré comme un des plus importants de son temps, Marot a usé de sa poésie dans, à peu près, toutes les circonstances : amour, humour, politique, religion, négociation, séduction de ses bienfaiteurs ou des dames, épitaphes, mais aussi règlements de compte. Il a laissé, derrière lui, une œuvre prolifique qui alterne des pièces ambitieuses à d’autres plus courtes et légères dans lesquelles il laisse s’exprimer son esprit et son humour. La poésie du jour fait partie de ces dernières. C’est un rondeau dans lequel il malmène, avec causticité, un autre poète de son temps. (ce n’est pas la première fois on se souvient de son épigramme à Maistre Grenouille)

"A un poète ignorant", Rondeau illustré de Clément Marot

A un poète ignorant (1536)

Qu’on mene aux champs ce coquardeau*,
Lequel gaste
(1), quand il compose,
Raison, mesure, texte, et glose,
Soit en ballade ou en rondeau.


Il n’a cervelle ne cerveau,
C’est pourquoy si hault crier j’ose:

Qu’on mene aux champs ce coquardeau.

S’il veult rien faire de nouveau,
Qu’il
œuvre hardiment en prose
(J’entens s’il en sçait quelque chose),
Car en rithme ce n’est qu’un veau
Qu’on mene aux champs.

*Coquardeau : jeune galant ignorant, benêt. S’écrit aussi cocardeau
(1) gaster : ravager, dévaster, corrompre


Quelques autres poésies humoristiques du même auteur
Frère Thibault, Humour Grivois et amours interdites
D’un Curé, épigramme humoristique
D’un qu’on appelait Frère Lubin
Deux épigrammes caustiques sur l’Erémitisme

Une belle journée à tous.

Fred
Pour moyenagepassion.com
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NB : au premier plan, sur l’image d’en-tête, le portrait de Clément Marot est tiré d’une toile anonyme datée du milieu du XVIe siècle. Cette dernière est actuellement conservée à la bibliothèque de Genève et peut être consultée en ligne ici. L’arrière plan de l’illustration est un détail tiré d’une superbe enluminure du peintre Jean Clouet. Actuellement conservée au Musée Condé de Chantilly, elle provient du Manuscrit Ms 721 daté de 1534 : Les Trois premiers livres de Diodore de Sicile, traduit par Antoine Macault et Etienne Le Blanc. On y voit la cour de François 1er. Le roi y est entouré de ses gens mais aussi du dauphin François, d’Henri d’Orléans et de Charles d’Angoulême. Face au souverain, l’auteur en train de faire une lecture n’est pas Clément Marot mais Antoine Macault. Ce dernier lui présente l’œuvre qu’il vient de traduire en français et qui est l’objet principal de ce manuscrit ancien. Cette miniature se tient même sur le premier folio de l’ouvrage.

Kaamelott au cinéma : Premier record sur les avant-premières

Sujet  :  Kaamelott,  médiéval-fantastique, légendes arthuriennes, cinéma, trilogie, humour, détournement, produits dérivées, entracte.
Période  : haut Moyen Âge à central
Auteur/réalisateur :   Alexandre Astier
Date de sortie : 21 juillet 2021

Bonjour à tous,

lors que nous sommes clairement passé en mode estival comme nombre de nos lecteurs, nous continuons de nous attacher, tout de même, à parler de la sortie du film Kaamelott Premier Volet au cinéma. Si sa sortie est prévue pour le 21 juillet, depuis 4 ans, nous avons, de notre côté, consacré plus de 100 articles à la série d’Alexandre Astier et son actualité. Cela compte tout de même, même si c’est loin de résumer le contenu du site. De ce côté là, nous en sommes, en effet, à plus de 1300 articles dont probablement près de 500 pour vous présenter des textes, poésies, et chansons médiévales en français ancien, en occitan, en espagnol, italien ou encore en anglais.

Avant-première : record de ventes absolu

Aux portes du débarquement du long métrage Kaamelott dans les salles, on vient d’apprendre que le film s’est déjà signalé avec plus de 60 000 places d’avant-première vendues en 24 heures. Prévue pour le 20 juillet 2021, c’est tout simplement un record de prévente d’avant-premières pour le cinéma français et ce n’est pas fini puisque de nouvelles places sont déjà remises à la vente. Dans un monde devenu tellement virtuel, beaucoup de blablas circulent sur les réseaux sociaux : Iike, share, pouce vers le haut, vers le bas, larmichette, etc… C’est au point que l’expression prend souvent des tours exclusivement émotionnels et finit quelquefois par s’y résumer. Beaucoup de zapping, pas toujours des actions véritables, le « like » comme horizon, comme moyen et comme fin… En l’occurrence, en achetant massivement les tickets de l’avant première en ligne, la fan base de Kaamelott a très concrètement répondu présent à l’appel de l’auteur-réalisateur. Voilà qui devrait rassurer Alexandre Astier sur l’accueil réservé au film même s’il devait être un des rares à en douter.

Au passage, au département R&D confiserie, on a bossé d’arrache-pied. Uniquement des circuits courts bretons (ou presque). Seulement voilà Môssieur Alexandre Astier s’en fout. Môssieur Alexandre Astier veut toujours faire tout tout seul. Et après faut pas s’étonner que les confiseries pour l’entracte en pâtissent (ouais, bon, c’est un peu pourri comme jeu de mots…) :

Détournement humour Kaamelott au Cinéma

D’autres records déjà en vue

Ajoutons, comme nous l’avons déjà dit sur Facebook, que tout ceci n’est sans doute qu’un début, niveau record, pour Kaamelott premier volet. Par exemple, un fan s’est déjà déclaré prêt à voir le long métrage 200 fois de suite pour inscrire son nom et celui du film d’Alexandre Astier dans le livre des records. Pour ceux qui se poseraient la question, le précédent record en la matière est détenu par un résident de Floride. Ramiro Alanis a, en effet, inscrit son nom dans le Guinness Book pour avoir visionné le film « Avengers – Endgame » 191 fois d’affilée. Personnellement, nous déconseillerons vivement de s’attaquer à une tel performance, sauf suivi médical rapproché. Niveau sommeil quand même c’est pas top. L’opus 1 de la trilogie Kaamelott dure certainement plus de 2 heures. On parle donc de 400 heures face à un écran ! Certains nolife japonais sont tombés en inanition devant des jeux vidéo pour moins que ça.

Détournement affiche la grande Vadrouille avec Alexandre Astier

Dans la série des records non comptabilisés auxquels on peut s’attendre pour le film d’Alexandre Astier, on pourra encore citer tous ceux qui vont aller le voir 18 fois en moyenne. Les mots « couillères » et « interprétes » prononcés, certainement, plus de 112 000 fois dans les files d’attente. Il y aura encore tous ces anonymes qui vont faire saigner du nez leurs collègues de travail ou leur conjoint en leur répétant, 60 fois par jour, les répliques du film (à coté, l’effet Cité de la peur des Nuls qui avait connu un phénomène semblable risque d’être petit joueur) et tant d’autres performances encore…

Côté box office, que Dany Boon se tienne à carreau, les Chtis, à coté, pourrait bien être du gâteau. Du point de vue des entrées, on se souvient que son film sur le ch’nord avait cartonné pour même se hisser plus haut que La grande vadrouille avec plus de 20 millions d’entrée contre 17,27 pour la superbe réalisation de Gérard Oury en 1966. Pour Alexandre Astier, qui cite souvent Louis de Funès et la grande vadrouille comme des modèles de comédie, surpasser ces chiffres ou même s’en approcher, aurait sans aucun doute de vraies allures de consécration. Nous verrons. La fan base n’a, à l’évidence, pas dit son dernier mot.

Bonus la galerie confiseries entracte KaaPV

Tiens, en prime, voilà la galerie des confiseries spéciales merchandising entracte Kaamelott Premier Volet :

En vous souhaitant une belle journée.

Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes

Retrouvez tous nos articles sur la série Kaamelott ici – Nous postons également des actus et détournements sur FB sur Kaamelottcreas.