
Période : moyen-âge central, XIIe siècle.
Album : Perceval la quête du Graal Vol 1 (1999) et Vol 2 (2001), Edition Dorian
Directeur : Sylvain Bergeron, compagnie La Nef (Quebec)
Bonjour à tous,

Avant d’aller plus loin, ajoutons que pour le cas où vous doutiez de l’intérêt certain du Quebec pour le monde médiéval, ses légendes, son histoire et ses musiques, voilà un article qui devrait vous convaincre du contraire, si toutefois le grand salon de la passion médiévale organisé chaque année, à Montréal, n’avait pas encore réussi à le faire.
Musiques et compositions d’inspiration celtiques & français modernisé

« Ce qui est merveilleux avec Troyes, c’est qu’il nous propose l’approche du poète français qui s’approprie une légende celtique, en la transposant dans son propre langage. De notre côté, nous avons retransposé son texte dans le monde celte, grâce à la musique. »
Sylvain Bergeron – Interview – Voir.ca
Du point de vue des pièces musicales et c’est là une de ses grandes originalités, l’oeuvre se compose donc pour partie de mélodies anciennes et traditionnelles en provenance des îles de Bretagne (pays de Galles, Cornouailles, Irlande, Écosse), et pour autre partie (près de la moitié), de mélodies originales revisitées. 
Ainsi, le Perceval de Sylvain Bergeron et de La Nef se répartit en différents tableaux aux titres évocateurs : Dans la forêt perdue, Au château de Blanchefleur, Le Château du Graal, Perceval à la cour d’Arthur, etc… Mais pour l’essentiel, on retrouvera bien tous les moments clés de l’oeuvre de Chrétien de Troyes.
Du point de vue linguistique, le français n’est plus tout à fait la langue ancienne de l’auteur du XIIe siècle et il a été largement modernisé afin d’être plus compréhensible.
Dans la forêt perdue, 
un extrait du Perceval de Sylvain Bergeron et La Nef
A l’époque de sa sortie, la production était jouée sous la forme d’un spectacle de près de deux heures entre chants, narrations et musiques.  Du côté de la distribution principale, c’est le contre-ténor Daniel Taylor qui incarnait 
Dans le courant de l’année 2000, le volume 1 de Perceval, la quête du Graal fut nominé comme Meilleur disque de l’année, dans le cadre du Prix Opus Musique ancienne. Si vous souhaitez vous procurer ces albums, ils sont encore disponibles à la vente en ligne aux liens suivants :
Perceval La Quête Du Graal (Vol. 1) (La Nef)
Perceval La Quête Du Graal (Vol. 2) (La Nef)
La Nef compagnie musicale


Depuis sa première production et son premier spectacle en 1992, « Musiques pour Jeanne la Folle », la Nef a fait du chemin et a produit quelques 22 albums sur des thèmes variés, ainsi que de nombreux spectacles. Pour en relever quelques uns, parmi les sujets qui nous intéressent sur ce site, 
( Claire Gignac, co-fondatrice de la Nef, aujourd’hui directrice artistique et générale de la compagnie)
Après plus de 25 ans de scène et de travail artistique et musical, la Nef est toujours bien active sur la scène canadienne et même au delà. En plus de ses productions et spectacles réguliers sur le thème des musiques anciennes, elle explore aussi d’autres terrains et propose notamment de nombreux ateliers musicaux ou créatifs, et même des productions ciblant plus particulièrement la jeunesse. Vous pourrez retrouver plus d’informations sur l’ensemble de ces sujets, sur leur site web : compagnie musicale la Nef.
Les paroles: l’air des chevaliers et leur découverte par Perceval

Chœur:
Et moult grand noise démenait
 Les armes de ceux qui venaient,
 Et souvent heurtaient aux armes
 Les branches des chênes et des charmes.
 Sonnait le bois, sonnait le fer
 Des écus et des hauberts.
 Sonnait le bois, sonnait le fer
 Et les écus frappent sur les hauberts.
Perceval:
Il s’émerveille et dit:
 Par mon âme, vrai me dit ma mère ma dame
 Qui me dit que les diables sont choses
 Plus effrayantes du monde.
 Elle dit pour moi enseigner
 Que pour eux se doit-on signer,
 Mais jamais ne me signerai
 Cet enseignement dédaignerai.
ET QUAND IL LES VIT EN APERT
Perceval:
Et quant il les vit en apert
 que du bois furent découverts,
 il vit les hauberts frémissants
 et les heaumes clairs et luisants
 et vit le vert et le vermeil reluire
 contre le soleil et l’or et l’azur et l’argent,
 si lui fut moult très bel et gent.
Et dit: Biaux Sire Dieu,
 merci ce sont anges qui je vois ci.
 Et vrai or ai-je moult péché,
 qui dit que c’était des diables.
 Ne me dit pas ma mère fable
 qui me dit que les anges sont
 les plus belles choses qui sont,
 Hors Dieu qui est plus bel que tout.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes.
		
Sujet : poésie médiévale, morale,  réaliste, ballade, médiocrité dorée, vieux français
oici une autre ballade d’Eustache Deschamps sur un des thèmes qu’il affectionne particulièrement et dont nous avons déjà parlé dans un article précédent : 
valeurs de la noblesse, aux valeurs courtoises et à la vie curiale. Comme il le rappellera, Eustache Deschamps n’est d’ailleurs pas le seul auteur à promouvoir cette idée. Avant lui, on trouve une forme d’éloge du retour à une vie simple, loin des fastes de la cour, au point de prendre même un tour pastoral, chez Philippe de Vitry, musicien, poète et évêque de Meaux, dans son Dit de Franc Gontier. Autour de 1400, cette idée de « mépris de la vie curiale » sera aussi promue dans le cercle des pré-humanistes français, et on la retrouvera, encore un peu plus tard,  chez 
u grand François Villon, nous ne pouvons pas nous résoudre à ne retenir ici que son épitaphe, pour merveilleuse que puisse être cette prière à l’attention de ses « frères humains« , appelant Dieu pour qu’il les veuille (lui, ses compagnons d’infortune et sans doute nous avec) absoudre. De fait, nous explorons souvent dans nos pages et sans bouder notre plaisir, l’ensemble des textes légués par le maître de poésie médiévale, des plus ludiques aux plus dramatiques, des plus simples, en apparence, aux plus ardus mais, comme cette entêtante ballade des pendus reste de loin sa plus 



n connait les ballades poétiques et réalistes d’Eustache Deschamps sur la guerre de cent ans et ses ravages, et nous en avions notamment posté une il y a quelque temps, où il décrivait 
chef routier Robert Knolles.