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Cinéma : Sacré Graal ou la légende du roi Arthur revisitée par les Monty Python

film_moyen_age_cine_sacre_graal_monty_pythonTitre : Sacré Graal (the Holy Grail)
Médias : film, trailer, vidéo, culte
Période :
haut moyen-âge
Genre :
médiéval fantaisie, humour surréaliste, non sens.
Réalisation :
Les Monty Python
Date de sortie :
1975
Sujet :
la légende  du roi Arthur revisitée par les Monty Python, légendes arthuriennes, Saint Graal

Bonjour à tous,

L_lettrine_moyen_age_passion‘humour anglais n’est visiblement pas pour tout le monde mais pour qui l’apprécie vraiment, on peut difficilement faire l’impasse sur les Monty Python et de leur oeuvre délirante.

Avec leur Sacré Graal (The Holy Grail), la bande de joyeux drilles anglaise nous proposait, en 1975, de revisiter l’histoire du roi Arthur et les débuts du haut-moyen-âge, dans un long métrage déjanté, devenu culte pour longtemps. Nous sommes à la fin de la grandeur de l’empire romain et la grande Bretagne entre dans ses « Dark Ages« .  Un héros va alors surgir pour écrire l’histoire d’une réunification autant que celle d’une lutte contre les invasions. Il trouvera même le temps d’entreprendre, durant son règne, un longue quête au nom de la nouvelle religion unique.

Bien entendu, pour les Monty Python, le roman arthurien deviendra le prétexte à un délire de chaque minute et si les comiques anglais reprendront quelques éléments forts de la légende, ils ne se priveront pas de tout réécrire avec leurs propres codes.  Plus de quarante ans après la sortie de ce film génial qui fit date, il en est demeuré pour les amateurs de nombreuses répliques et scènes « cultissimes ». Bref, il reste à revoir pour ceux qui l’apprécient et à découvrir pour ceux qui ne le connaissent pas.

La vision décalée et surréaliste des monty Python sur le moyen-âge et sur la légende d'Arthur
La vision décalée et surréaliste des monty Python sur le moyen-âge et sur la légende d’Arthur

Un peu d’Histoire médiévale

E_lettrine_moyen_age_passionn réalité, les exploits d’Arthur et sa légende seront écrits bien plus tard que le siècle durant lequel ils sont censés survenir. La mention d’un roi Arthur n’apparaît, en effet, de manière claire que dans des documents issus du moyen-âge central, au douzième siècle. On pense notamment à « l’ouvrage sur les rois de Bretagne » de Geoffroy Monmouth, ou même l’Historia Brittonum censée se baser sur une compilation ayant été pour partie écrite au IXe siècle et qui évoque un personnage du nom de Arthur qui aurait vaincu les saxons; De fait, il reste difficile de savoir encore aujourd’hui, si le bon roi breton a vraiment existé ou s’il pourrait même être la fusion de plusieurs personnages historiques et le sujet continue de faire débat.

Ce douzième siècle verra plusieurs textes vanter la légende d’Arthur et plutôt même les aventures de ses chevaliers. Et comme de nouvelles valeurs commencent déjà à poindre sous la plume des troubadours et des premiers trouvères, cet idéal du chevalier noble, courtois, servant et au service aussi des valeurs chrétiennes se retrouvera bientôt étroitement mêlé à la « matière bretonne » sous la plume d’un Chrétien de Troyes. C’est d’ailleurs au génie de ce dernier et à sa popularité qu’on devra la première propagation notable du roman arthurien avec un nombre de manuscrits impressionnants (dans le contexte) autour de ses écrits (voir la conférence de Richard Traschler sur ces questions). film_moyen-age_legende_arthur_seance_cinema_sacre_graal

Une chose est certaine, l’ombre de ce roi d’origine celte, unificateur du royaume de Logres, et armé de son épée magique Excalibur, ne sont jamais très loin quand nous évoquons le monde médiéval et les visions qu’un certain moyen-âge peuvent éveiller en nous. Et l’on se laisse toujours volontiers entraîner au bord des falaises de Cornouailles ou sous les frondaisons de la forêt de Brocéliande,  sur les pas de la belle dame du lac ou de Merlin l’enchanteur ou suivant, encore, ces preux chevaliers dans leurs exploits et leurs quêtes.

Bien sûr, concernant le roman arthurien revisité à la sauce « non-sensique » des Monty Python, il faut tout de même avouer que la quête du Graal y est légèrement plus laborieuse. Mais n’en disons pas plus, de crainte que sorti droit de leur film délirant, un chevalier gigantesque ne surgisse devant nous, au détour d’un sentier, pour nous lancer un terrible « Ni » vindicatif !

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En vous souhaitant une belle journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes.

Black death : peste noire et chasse aux nécromanciens.

Black Death est un film germano-britannique de 2010, réalisé par Christopher Smith.

Au menu :  peste noire et chasse aux nécromanciens.
Période : 14éme siècle

La réalisation de ce film est bien soignée et s’il n’a pas les moyens d’une super-production, il s’en passe très bien car il a largement d’autres atouts. Sa force est, en effet, et c’est plutôt une bonne nouvelle, dans son scénario et dans son réalisme, ainsi que dans la bonne dose de suspense qu’il ménage.  Comme quoi, sur les films autour de cette période médiévale, les idées et un minimum de connaissance sur le sujet valent souvent mieux que des super moyens et une totale ignorance (ne dites pas que j’exagère, vous savez bien vous aussi qu’il y en a des comme ça!).

Petit trailer en français.

L’HISTOIRE

A_lettrine_moyen_age_passionlors que la peste sévit en Angleterre, un jeune moine  se voit confier la mission d’accompagner un groupe de chevaliers, menés par un certain Ulric, chevalier charismatique et autoritaire (Sean Bean, le même acteur qui joue Boromir dans le Seigneur des anneaux et Ned Stark le seigneur du nord dans Games of thrones) pour enquêter sur d’étranges phénomènes se produisant dans un petit village perdu à l’intérieur des terres. Le lieu semble, en effet, épargné par la peste et l’on y conte aussi d’étranges histoires sur des pratiques payennes, des morts qui reviendraient à la vie, des sacrifices et même de la nécrophagie.

L’expédition, bientôt rattrapée par le mal noir, partira donc à la rencontre de ce village et croisera la route d’une étrange et envoûtante nécromancienne (Carice van houten, la même actrice qui joue la prêtresse rouge dans le trône de fer, on ne se refait pas). Osmund, le jeune prévost, hélas dévoyé par son amour secret pour une jeune demoiselle auquel il lui coûte de renoncer,  tombera-t-il sous le charme de la nécromancienne et résistera-t-il au pacte qu’elle lui proposera pour sauver son amour? Tataaaa!

EN BREF

Excellent film et très bon moment passé à le regarder! Ames sensibles attention quand même, il a été classé comme épouvante/horreur pour dire.

Voilà! Bonne dégustation donc!

Fred
moyenagepassion.com