Sujet : Béhourd, Buhurt Prime, combat médiéval, annonce, village médiéval, artisans, inspiration médiévale, marché médiéval. Evénements : 2ème édition du Championnat International de combat médiéval de Monaco Dates : le samedi 15 février 2020
Bonjour à tous,
ans le cadre de la 2ème édition du Championnat International de Combat Médiéval de Monaco, la société organisatrice recherche des artisans intéressés pour exposer dans le village médiéval qui jouxtera l’événement. La participation est gratuite.
Ce grand tournoi du Buhurt Prime, largement médiatisé l’année dernière, aura lieu dans le Chapiteau Fontvieille de Monaco, le samedi 15 février 2020.
Pour plus d’informations et pour postuler, merci de contacter Anna Titova de la Société Funky Fox, via ce formulaire web, avec quelques détails de vos productions et produits.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : musiques anciennes, inspiration médiévale, folk, ethnomusicologie, musiques traditionnelles, vielle à roue, danse médiévale, Titre : Reverse dance,Medieval Dance. Compositeur/ Interprête : Andrey Vinogradov Album : Music For Hurdy-Gurdy, 2016. Média : chaîne youtube officielle de l’artiste
Bonjour à tous,
ujourd’hui, nous effectuons un retour en musique aux inspirations médiévales du compositeur et joueur de vielle à roue Andrey Vinogradov. Cette fois, c’est une pièce dansée que nous propose le maître de musique russe. Conforme à son style, mais aussi aux sonorités de cet instrument unique, sa composition s’étire du côté de répétitions envoûtantes. Elle a pour titre « Reverse dance » et nous espérons que vous l’apprécierez autant que nous l’apprécions nous-même.
L’album d’Andrey Vinogradov
Pour rappel, l’album de ce talentueux musicien est toujours disponible à la vente en ligne, au format CD ou même MP3 dématérialisé. Pour plus d’informations, vous pouvez vous reporter au lien suivant Music for Hurdy-Gurdy by Andrey Vinogradov
Sujet : vièle à roue, musique, folk, rock, instrument ancien, electro-rock, néo folk, vidéo, inspiration médiévale, Artiste : Guilhem Desq Titre : le château magique Album : Visions (2017)
Bonjour à tous,
propos de vieille à roue, nous avions déjà mentionné ici les envolées de Andrey Vinogradov et sa revisite du fascinant instrument ancien pour nous transporter du côté d’inspirations médiévales mêlées de sonorités slaves. Nous avions aussi parlé du talentueux Efren Lopez et de sa art musical ouvert sur le berceau méditerranéen, ses traditions et son Histoire. Aujourd’hui, c’est à un autre vielliste talentueux que nous voulons faire tribut : il a pour nom Guilhem Desq et si son art ne croise pas non plus, à la lettre, le champ des musiques médiévales, il nous entraînerait bien plutôt du côté de l’electro-rock et folk, aux multiples influences,
Itinéraire et parcours
Né en France d’une famille de musiciens traditionnels, avec un père luthier, Guilhem a fait l’apprentissage de la vielle à roue de manière très précoce. Plus tard, il a suivi une formation classique, en passant par le conservatoire d’Albi, avant de poursuivre son étude de l’instrument avec des maîtres en la matière. Parallèlement, il s’est aussi formé aux percussions et à la batterie et a eu l’occasion d’exercer ses talents rythmiques dans plusieurs formations. En 2009, il mettra au point avec son père une vielle à roue électrique qui lui ouvrira de nouvelles perspectives et tout un nouveau terrain d’exploration musicale.
Si Guilhem a pu être surnommé, dans la presse, le « Hendrix du Hurdy-Gurdy« , on trouve, dans certaines de ses compositions, des accents rock et des solos endiablés qui nous aident à mieux comprendre ce rapprochement avec le légendaire guitariste américain. Pour peu, on aurait presque souhaité que ce vielliste inspiré et féru d’improvisation, ait pu croiser le chemin d’un Franck Zappa, un peu comme le violoniste Didier Lockwood l’avait fait, en son temps, et on imagine d’ici les nouveaux univers sonores et mélodiques qu’une telle collaboration aurait pu faire naître.
Nous partageons ici un morceau très inspiré de Guilhem, doublé d’une superbe réalisation visuelle. En plus de la partie musicale, le vielliste aux multiples talents a d’ailleurs mis, lui-même, la main à la pâte, du côté de la conception graphique et de l’animation 2D.
Le château magique de Guilhem Desq
Visions
Après divers projets et collaborations, suivis d’une grande tournée sur tous les continents, Guilhem sortira, en 2017, « Visions », son premier album solo. Disponible au format numérique ou au format CD, on y retrouve 10 compositions originales. Vous pourrez en découvrir de large extraits et l’acquérir sur la page Bandcamp de l’artiste ou encore sur Amazon au lien suivant : Visions. La superbe vidéo-animation du château magique est tiré de cet album.
Aujourd’hui, Guilhem continue de tourner activement en France mais aussi au delà des frontières, et vous pourrez même quelquefois le croiser au détour d’un festival folk ou fantastique comme ce fut le cas pour l’édition du festival Echos et Merveilles 2018
En vous souhaitant une bonne journée.
Fred
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Sujet : poésie médiévale, littérature médiévale, chevalerie, héros, guerrier, fabliau, vieux français, imitation, adaptation moderne. Période : Moyen-âge central, XIIIe siècle, XIXe. Auteur : Aimé-Martin (1782,1847) Titre : une branche d’Armes Ouvrage : Jongleurs & Trouvères, d’après les manuscrits de la Bibliothèque du Roi, Achille Jubinal, 1835.
Bonjour à tous,
our faire suite à l’article d’hier sur le texte une branche d’armes, « fabliau » atypique du XIIIe siècle, nous publions, aujourd’hui, l’imitation qu’en fit un auteur contemporain de la fin du XVIIIe et des débuts du XIXe : Louis-Aimé Martin, alias Aimé-Martin, auteur et éminent professeur de belles lettres, de morale et d’histoire à l’école polytechnique, ami proche d’Alphonse de Lamartine.
Le chevalier, par Aimé-Martin
Honneur au chevalier qui s’arme pour la France ! Dans les champs de l’honneur il reçut la naissance; Bercé dans un écu, dans un casque allaité, Déchirant des lions le flanc ensanglanté, Il marche sans repos où la gloire l’appelle. A l’aspect du combat son visage étincelle. L’amour arme son bras, et l’honneur le conduit. Il paraît : tout frissonne ; il combat, tout s’enfuit. Au sein de la tempête étendu sur la terre, Il dort paisiblement au fracas du tonnerre; Et lorsque la poussière, en épais tourbillons, Cache des ennemis les sanglants bataillons, Lui seul les voit encore et s’élance avec joie, Semblable à l’aigle altier qui découvre sa proie, Et qui, dans sa fureur, plongeant du haut des cieux, La frappe, la saisit, la déchire à nos yeux. Les montagnes, les bois et les mers orageuses, Des Sarrasins vaincus les rives malheureuses, Ont retenti souvent du bruit de ses exploits. Il venge la faiblesse, il protège les rois. Vingt troupes de guerriers devant lui dispersées, Les coursiers effrayés, les armes fracassées Comblent tous les désirs de son cœur belliqueux; Et voilà ses plaisirs, ses fêtes et ses jeux.
Vieux-Français, Français moderne
Le difficile exercice de l’adaptation
Après avoir décrypté le texte médiéval dans notre article précédent, vous en reconnaîtrez sans peine la marque. Bien sûr, comme le veut l’exercice, l’imitation ne colle pas tout à fait à l’original. Outre le passage du vieux-français au français moderne, Aimé-Martin a décidé de donner un visage aux ennemis de notre chevalier qui n’en avaient pas dans la branche d’armes. Il en a fait également le protecteur des rois et des faibles, devoir dont la poésie du XIIIe avait aussi exempté notre guerrier. Et pour finir et au passage, il a ajouté une petite couche sur la défense de la nation qui n’était pas non plus au rang des préoccupations de notre poète médiéval, mais qui, on le sait, occupait bien plus les esprits des historiens et des auteurs du XIXe.
Pour le reste, autant le dire, l’exercice d’adapter véritablement le vieux-français des fabliaux en français moderne (entendons dans une vraie poésie remaniée, ambitieuse, etc…), est à peu près du niveau de la course à pied au milieu d’un champ de peaux de bananes. Les auteurs qui s’y sont essayés, l’ont fait souvent à leur frais et, ils ont, en général, trouvé en face d’eux, au moins un médiéviste, un romaniste ou un amateur de vieux-français et de poésie ancienne, pour leur signifier qu’ils auraient mieux fait de se passer du dérangement. De fait et sauf rares exceptions, en matière médiévale, la création ex nihilo semble bien mieux payante que l’imitation ou l’adaptation.
Après avoir cité la poésie de notre auteur « moderne », le texte médiéval était donc repris, dans son entier, par le Lieutenant-Colonel, dans une note qu’il concluait de la façon suivante : « Malgré la barbarie du langage, l’original est bien supérieur, comme feu et comme énergie, à la pâle imitation d’Aimé-Martin. » (sic) Avec le recul, la remarque est d’autant plus drôle que le docte critique parlait alors de « barbarie du langage » à propos de la poésie du XIIIe s et de son vieux français, ce qui dénote tout de même d’une dépréciation certaine. Pour autant, il n’apprécia guère, non plus, les effets de style de l’imitateur, qu’il exécuta en règle et pour l’occasion, dans la pénombre d’un pied de page.
« La poésie du passé »
A la décharge de Louis Aimé-Martin, le texte original possède, il est vrai, une force brute et évocatrice que nous avions déjà souligné, mais à laquelle il faut sans doute ajouter une sorte d’aura de mystère qui entoure presque de facto la langue du moyen-âge central. Pour être aux origines de notre langage et pour nombre de ceux qui en sont curieux ou friands, le vieux-français emporte indéniablement une sorte de charge émotionnelle intrinsèque qu’une adaptation perd presque fatalement en route. Pour éclairer tout cela, on pourra encore se reporter à quelques belles analyses de Michel Zink. Dans un article de 2008, l’académicien médiéviste nous parlait, en effet, d’un autre phénomène qui vient s’ajouter à cette fascination. Sans doute un peu narcissique, c’est celui qui nous fait quelquefois aimer la poésie médiévale autant pour son mystère que pour le sentiment (souvent bien présomptueux) que nous retirons en prétendant la décrypter, d’en être un peu les co-créateurs ou les révélateurs : une forme de jubilation (illusoire par endroits) digne d’un Champollion, l’impression d’un secret partagé qu’une adaptation moderne serait condamnée à trahir et à éventer. (voir « Pourquoi lire la poésie du Passé ? » Michel Zink, le genre humain 2008, n47, au seuil, consultable en ligne ici).
Dans la veine des romantiques
Quoiqu’il en soit et pour faire justice tout de même à cette version d’Aimé-Martin qui n’a finalement que le malheur d’être une version deux, elle connut tout de même ses heures de gloire dans le courant du XIXe siècle et on la trouvait reprise dans des éditions variées dont notamment une anthologie (fleur de poésie française des 17e, 18e, et 19e siècle, G Engelberts Gerrits).
Dans la mouvance des romantiques, ce proche de Lamartine a-t-il, avec ce texte, participé de l’élan qui se tournait alors vers les rives lointaines du moyen-âge et entraînait les auteurs français des XVIIIe et XIXe siècles, à y puiser leur inspiration pour le réinventer sous un jour nouveau ? Sans doute. A quelques pas de là, l’encre des plus belles pages ou poésies d’Hugo sur le monde médiéval n’étaient pas encore sèches (voir Histoire de la Ballade médiévale du moyen-âge central au XIXe siècle).
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du Moyen-Age sous toutes ses formes.