Sujet : agenda médiéval, fêtes historiques, animations, tournoi chevalerie, compagnies médiévales, Période : moyen-âge tardif, XVe siècle Evénement : Les Médiévales d’Asnière sur Oise et Luzarches Lieu : Luzarches, Val d’Oise, Ile de France Date : les 14 et 15 octobre 2017
Bonjour à tous,
our ceux qui se tiendront en Ile de France, ce week end, voici un événement médiéval intéressant à plus d’un titre. Tout d’abord pour sa programmation et les animations qu’il propose, mais aussi parce qu’il est le fruit d’une collaboration originale entre deux municipalités attenantes du Val d’Oise. Les villes d’Asnières sur Oiseet Luzarches ont, en effet, décidé d’organiser leur Médiévale annuelle de manière alternée.; les années paires, les célébrations auront lieu sur les terres de Asnières-sur-Oise, les années impaires sur celle de Luzarches. Cette année, c’est donc au tour de cette dernière municipalité des les héberger.
Cette fête médiévale couvrira deux jours plein, le samedi et le dimanche, pour donner la mesure de leur succès, on y attend entre 15 000 et 25 000 visiteurs. L’édition 2016 qui était la 12e et se tenait donc à Asnière/Oise nous a gratifié de très belles photos qui donnent bien la mesure de l’ampleur et de la qualité de ces réjouissances autour du moyen-âge. Nous en partageons quelques unes ici pour vous mettre l’eau à la bouche mais vous pourrez en retrouvez plus sur la très active Page Facebook Luzarches J’aime.
Le programme des Médiévales d’Asnière/Luzarches
arché médiéval, tournois et spectacles équestres, combats et escrime ancienne, démonstration de vols de rapaces et fauconnerie, danses et musiques médiévales, cracheurs de feu, contes pour enfants, jeux et camps d’entraînement, il y aura également des ateliers pour découvrir la cuisine, l’art de la calligraphie, mais encore le travail du bois, du cuir et de la laine aux temps médiévaux.
Compagnies médiévales, artistes, et associations présentes
Cie Equistoria – Cie La Mesnie de Minn-Wulf – Cie Joueurs nés – Les derniers trouvères – L’Harmonie de Luzarches – Monseigneur le Gueux – Cie Semper Fidelis – Cie Animal & Co, fauconnerie –
La fête sera encore l’occasion de mieux découvrir l’histoire du château de la motte et notamment sa motte féodale et castrale de l’an mil.
Sujet : fêtes, animations médiévales, sorties historiques, moyen-âge, troubadours, compagnies médiévales Période : du milieu du XIIIe au XIVe Evénement : Les Trobades médiévales de Perpignan 2017 Lieu : Perpignan (Pyrénées-Orientales, Occitanie) Date : les 14 et 15 octobre 2017
Bonjour à tous,
ous avions dédié un long article à l’édition précédente de ces célébrations médiévales et voilà qu’elles sont de retour. Comme chaque année, cette fin de semaine, la cité de Perpignan fête ses trobades.
Organisée par l’office du tourisme de Perpignan, cette grande fête autour du moyen-âge s’affirme, d’année en année, comme un véritable succès. Ainsi, pour cette édition, on attend plus de 250 reconstituteurs pour célébrer une période qui se situera entre le milieu XIIIe et le XIVe siècle, au temps où Perpignya la Catalana était encore la capitale continentale du Royaume de Majorque.
Alors à la main de Jacques II, troisième fils du roi d’Aragon Jacques 1er le Conquérant, la cité connaissait de grandes heures. Florissante, on y édifiait de nouveaux remparts, ainsi qu’un palais royal et on y lançait encore les travaux de sa cathédrale. Comme nous avions déjà largement abordé ces questions, nous vous renvoyons à notre article précédent pour en savoir plus sur l’Histoire médiévale de Perpignan et nous revenons, de notre côté, au programme de ces Trobades 2017.
Trobades 2017, une édition résolument ludique et un programme bien rempli
n plus de la grande parade déambulatoire et du traditionnel marché médiéval, plus que jamais, cette édition 2017 ménage une vaste place à l’aspect ludique et interactif. En voici quelques exemples, tous destinés, bien sûr à vous immerger dans le moyen-âge et l’Histoire, tout en vous divertissant : parcours initiatique pour se faire adouber chevalier, jeu d’évasion et d’énigmes dans un décor médiéval fantastique, jeux de plateau et jeux anciens, jeu de rôle grandeur nature avec les héritiers de Trencavel, jeux de stratégie avec Terra Historica, mais encore Cluedo médiéval autour de la découverte du centre ancien de Perpignan.
Tout au long de ces deux journées, il y aura aussi, bien entendu, de nombreuses animations permanentes dans le centre historique de la cité catalane entre théâtre de rue, musiques anciennes, danses d’époque, spectacles équestre et encore camps dédiés à la découverte de la vie militaire et de l’artisanat au moyen-âge. La liste des compagnies médiévales, mesnies de combattants, mais aussi artistes ou musiciens attendus à Perpignan ce week end, pour faire vibrer ces Trobades 2017, suffit, à elle-seule, à présager d’une belle intensité festive et d’un grand divertissement.
Bocs de Biterna – Tartaruga Teatro – Les tanneurs de Drac et Artémuses – Les troubadours de OGME – La Compagnie Gueule de Loup – Les Haras de la Soulsoure – La Compagnie du Paladin – Les Fauns – Les troubadours de l’amour – Cie de danse Comha – Le club Médiéval du Lycée Pablo Picasso – Le club des lévriers – Les dentellières de Saint-Cyprien – Les Baladins de Ceret – Les chevaliers du roi d’Aragon – Les Compagnons d’Ancelin – Les chiens de Saint-Martin – Les Compagnons du Chêne Ardent – Les Conquérants de Majorque – – La mesnie des Turlupins – L’Ordre des Lames
Sujet : musique médiévale, Cantigas Santa Maria, galaïco-portugais, lyrisme médiéval, culte marial, Période :XIIIe, Moyen Âge central Titre: Cantiga de Santa Maria 49 Auteur :Alphonse X de Castille, Alphonse le Sage (1221-1284)
Bonjour à tous,
ous suivons de nouveau, aujourd’hui, le fil des Cantigas de Santa Maria, célèbres chants et odes à la vierge composés sous le règne et sous la férule d’Alphonse X de Castille.
Cette fois, nous parlons de la Cantiga 49, et nous vous en présentons une version interprétée par l’excellent ensemble de Musiques Anciennes Syntagma. Pour plus d’informationssur cette formation musicale et son directeur Alexandre Danilevsky, nous vous invitons à vous reporter à l’article détaillé les concernant. Nous en profitons aussi pour toucher un mot du culte marial dans l’Occident médiéval et chrétien.
Alphonse le Sage, ici « conteur » des Cantigas Santa Maria et médiateur entre la Vierge et les musiciens, Miniature du Manuscrit MS TI1 de l’Escorial, XIIIe (1284)
La Cantiga 49 : des pèlerins perdus & sauvés, histoire d’un miracle et d’une apparition
En introduction de ce chant poétique galaïco-portugais du XIIIe siècle, dédié à la Sainte-vierge, on trouve la phrase suivante : « Esta é de como Santa Maria guiou os romeus, que yan a sa eigreja a seixon e erraran o camo de noite. »
Ce qui donne, une fois adapté en français moderne : « Cette Cantiga conte comment Sainte-Marie guida les pèlerins qui se rendaient à son église de Soissons et s’étaient perdus la nuit, en chemin. »
Ainsi, ce chant nous narre le récit de pèlerins que la nuit avait surpris en pleine montagne. Perdus et effrayés, ils se mirent à redouter l’attaque de voleurs et à prier la vierge de leur pardonner leurs péchés et de les protéger, afin qu’aucun mal ne leur soit fait. Le miracle survint et la Sainte leur apparut dans une grande lumière pour les guider dans l’obscurité, jusqu’à leur destination. Comme le conteur (est-ce Alphonse le sage lui-même?) nous le rapporte, à la fin du chant, dès leur arrivée à l’église de Soissons, nos voyageurs, sains et saufs, se mirent à genoux devant l’autel et prièrent, à nouveau, la vierge pour la remercier.
Bien sûr, entre temps, le poète nous aura expliqué à quel point tout cela démontre combien il faut se garder de faire le mal et garder foi en la Sainte Vierge qui jamais n’oublie ses ouailles. Elle vient, nous dira-t-il encore, les secourir des « grands soucis et angoisses qui ne cessent de les assaillir »et cette histoire n’est qu’un exemple parmi tant d’autres des miracles qu’elle peut accomplir pour ceux qui lui sont dévoués, car « il a vu de nombreuses hommes et femmes qu’elle a assistés, de jour comme de nuit ». Comme le chant le scandera d’ailleurs tout du long, en guise de refrain :
« Ben com’ aos que van per mar a estrela guia, outrossi aos seus guiar vai Santa Maria. »
« Comme ceux qui vont par les mers, sont guidés par l’étoile Elles vient aussi guider les siens Sainte-Marie. »
La Cantiga Santa Maria 49, dirigée par le talentueux Alexandre Danilevsky
L’importance du culte marial au Moyen Âge central
Présent à l’origine du christianisme et dans son essence même pourrait presque t-on dire, le culte autour de la Sainte Vierge, prendra dans l’occident médiéval, et à partir du XIe siècle, des proportions fortement marquées. On lui vouera alors un véritable amour et quand on ne voudra, ni n’osera s’adresser directement à Dieu, ou même au Christ (qui plus que le « fils » du créateur est aussi considéré comme Dieu lui-même incarné et mort en croix. cf Thibaut de Champagne), on s’adressera souvent et avec, semble-t-il plus de facilité, à sa Sainte-Mère dans l’espoir qu’elle intercède auprès de lui.
Alphonse le Sage, priant devant la vierge Marie et l’arbre de Jessé, Cantigas Santa Maria, Miniature du Manuscrit MS TI1 de l’Escorial (1284)
De la même façon, pour paraphraser l’historien, écrivain et académicien chrétien Daniel Robs (1901-1965), spécialiste de ces questions dans un article de 1952 (références plus bas dans cet article), on se tournera plus favorablement vers les Saints dans une recherche de « médiateurs » qui apparaissent plus proches, peut-être plus terrestres et donc mieux à même de comprendre les faiblesses de notre nature humaine, autant que les souffrances et les petites misères à laquelle elle se trouve exposée.
Quoiqu’il en soit, pour en revenir au culte voué à Sainte-Marie, il s’étendra dans l’Europe catholique, bien au delà de l’Espagne médiévale et ne se limitera pas, loin s’en faut, aux Cantigas de Santa Maria. La puissance de cette dévotion religieuse, mais aussi affective et directe, qui pourra même parfois prendre des tours passionnels, s’affirmera encore aux XIIe et XIIIe siècles.
« Marie, Mère du Christ, est aimée d’un amour qui ne ressemble à nul autre, comme une mère à qui l’on cache ses peines, comme à une avocate qui plaidera en haut lieu la cause des pécheurs, et même presque comme une surnaturelle amante ; n’est-elle pas celle que le franciscain Jacques de Milan, dans l’Aiguillon d’amour, appelle « la ravisseuse des cœurs » ? On recherche dans l’Ancien Testament les figures qui prophétisent la sienne ; on médite – Eva, Ave, – le mystère qui fait que la faute de la première femme ait été rachetée par le moyen d’une autre femme. « Daniel-Rops – Le Moyen Âge époque mariale. Revue Marie (1952)
Pour faire écho à cette citation, on retrouve d’ailleurs littéralement cette idée du rachat de la faute de l’Eve originale, dans cette Cantiga 49 : « Ca ela nos vai demostrar de como nos guardemos do demo e de mal obrar, e en como gãemos o seu reyno que non á par, que nos ja perdemos per don’ Eva, que foi errar per sa gran folia ». « Elle (la Sainte Vierge) nous montrera comment nous garder du démon et du mal, et comment nous gagnerons son Royaume sans égal, et ce que nous avons perdu par la faute de Doña Eva, qui est tombée dans l’erreur par sa grande folie. »
Ainsi donc, on lui élèvera des cathédrales que l’on baptisera de ce « Notre Dame » que les cisterciens auront contribué à consacrer et promulguer dans un rapprochement avec les valeurs courtoises qui confirme encore la nature fortement affective de la relation qu’on entretient avec la Sainte. On fera de grands pèlerinages vers ses lieux saints (cathédrales, églises ou lieux d’apparition). On donnera encore pour elle des miracles. Bernard de Clairvaux, empreint de dévotion, s’enflammera pour elle et les poètes du Moyen Âge lui voueront encore d’innombrables odes, hommages ou prières. Au final, le culte marial se répandra dans le monde chrétien et son imagerie, et Sainte-Marie trouvera, au sein de l’église comme dans le cœur des hommes du Moyen Âge, une place bien plus grande qu’aucune époque lui avait jamais consacrée, devenant indissociable de la religion catholique et de l’occident médiéval, ce qui fera encore dire à l’Historien Daniel Rops dans un grand élan, indéniablement affectif et chrétien :
« Ainsi, en occupant dans la religion la place éminente que nous lui voyons, le culte de la Vierge donne au Christianisme une nuance de tendresse unique, irremplaçable : il est un des fleurons du Moyen Âge. » Daniel Rops. – Opus cité.
Les paroles originales de la Cantiga 49
On notera que, dans la version musicale présentée plus haut, le texte de la Cantiga 49 est plus court que l’original et ne présente que la première partie de l’histoire. De notre côté, nous avons choisi de vous livrer, ici, le texte complet.
Au passage, pour les plus anglophones d’entre vous, notez que l’Université d’Oxforda mis en ligne un base de données très utile pour l’étude et la compréhension des Cantigas de Santa Maria. Vous n’y trouverez pas la traduction littérale de l’ensemble des chants, mais de bonnes pistes pour les comprendre et surtout d’excellentes références en termes de bibliographie, de manuscrits anciens et d’imagerie médiévale. Si cela vous intéresse, elle se trouve ici : The Oxford Cantigas de Santa Maria Database.
Ben com’ aos que van per mar a estrela guia, outrossi aos seus guiar vai Santa Maria.
Ca ela nos vai demostrar de como nos guardemos do demo e de mal obrar, e en como gãemos o seu reyno que non á par, que nos ja perdemos per don’ Eva, que foi errar per sa gran folia.
Ben com’ aos que van per mar …
E ar acorre-nos aqui enas mui grandes coitas, segund’ eu sei ben e oý, quaes avemos doitas; ca muitos omees eu vi e molleres moitas a que el’ acorreu assi de noit’ e de dia.
Ben com’ aos que van per mar…
E, segund’ eu oý dizer, ha mui gran conpanna de romeus ar foi guarecer en ha gran montanna, en que ss’ ouveran de perder con coita estranna, porque lles foi escurecer e perderon via.
Ben com’ aos que van per mar…
E sen aquest’ un med’ atal enos seus corações avian mui fero mortal, ca andavan ladrões per y fazendo muito mal; porend’ orações fezeron todos y sen al, quis come sabia.
Ben com’ aos que van per mar…
E chamand’ a Madre de Deus, com’ é nosso costume, que dos graves pecados seus perdess’ ela queixume; e logo aqueles romeus viron mui gran lume e disseron: «Ai, Sennor, teus somos todavía.»
Ben com’ aos que van per mar…
E en aquel gran lum’ enton viron ha mui bela moller de corp’ e de faiçon, e ben come donzela lles pareceu; e pero non siia en sela, mas ta na mã’ un baston que resprandecia.
Ben com’ aos que van per mar…
E poi-la donzela chegou, todas essas montannas do seu gran lum’ alumou, e logo as compannas dereito a Seixon levou e per muit’ estrannas terras en salvo os guiou come quen podia.
Ben com’ aos que van per mar a estrela guia, outrossi aos seus guiar vai Santa Maria.
Sujet : agenda médiéval, fêtes historiques, animations, tournois, campements et compagnies médiévales, Période : Moyen Âge tardif, XVe siècle Evénement : Le 8e festival de la Rose d’Or Lieu : Avignon, Provence, Rhône-Alpes, Date : les 7 et 8 octobre 2017
Bonjour à tous,
our en terminer avec l’agenda médiéval de ce week-end, nous vous entraînons du côté de la Provence avec un événement prometteur : le festival de la Rose d’or à Avignon. Il s’agit de la 8e édition de cette grande fête médiévale qui a lieu tous les deux ans dans l’ancienne cité des papes et rassemble, en général, une grande quantité de compagnies médiévales. Cette année ne déroge pas à la règle puisqu’on nous en promet plus de 85 avec un total de plus de 1300 figurants en costume ! Avec un tel nombre, nul doute que nous sommes face à un des plus important rassemblement médiéval du Sud de France.
Venues de toute l’Europe (France, Belgique, Espagne, Italie, Slovaquie, Moldavie, Suisse) ces troupes couvriront des époques allant du XIIe au XVe et déborderont même jusqu’au XVIIe siècle, puisque il devrait y avoir également, cette année, une compagnie de pirates. Les vikings seront eux-aussi représentés. Un grand défilé pour permettre de découvrir tous ces passionnés de reconstitution et d’Histoire vivante aura lieu le samedi après-midi dans les rues de la cité d’Avignon et fera l’ouverture de l’événement.
Animations, tournois, concours
et campements sur l’ïle de la Barthelasse
Pour la journée du dimanche, qui reste le temps fort de cet événement, des concours et tournois variés seront organisés entre escrime ancienne et combats à l’épée, archerie, lancer de haches et même encore, cuisine et gastronomie médiévale. Bien entendu, de nombreux campements seront installés sur l’île de la Barthelasse pour partir à la découverte de la vie, l’artisanat, les savoir-faire, mais aussi les arts du Moyen Âge (danse et musique).
En clôture, le festival mettra en scène une grande bataille qui s’annonce spectaculaire puisqu’elle devrait opposer plusieurs centaines de combattants en tenue d’époque ! On parle de 400 ! Du côté des ripailles, aucun souci à se faire non plus, il y aura sur place des tavernes montées pour l’occasion et largement de quoi se sustenter.
Sauf erreur de notre part, l’événement est relayé par les différents organes de tourisme locaux ou la presse locale mais ne possède pas de site officiel. On ne trouve donc guère plus de détails sur les compagnies présentes ou sur le programme. Quoiqu’il en soit, Voici le lien vers la page FB de cette fête médiévale de la Rose d’Or.
En vous souhaitant une excellente journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du Moyen Âge sous toutes ses formes.