« A trop parler, on avilit les mots »
Une citation médiévale de Alphonse X de Castille,
Roi, poète, érudit du XIIIe siècle (1221-1284), moyen-âge central.
Version originale espagnole:
« El mucho hablar hace envilecer las palabras »
Bon du coup, rien à ajouter on va dire et c’est déjà presque trop. :p
Sujet : musique médiévale, musiques anciennes, troubadours modernes, Cantiga de Santa Maria. Période : Moyen Âge central, XIIIe siècle. Auteur : Alphonse X de Castille (1221-1284) Ensemble, Groupe :Vox Vulgaris. Titre : Cantiga 213 (Cantigas de Santa Maria) Album : the shape of medieval music to come (2003)
Bonjour à tous,
ous vous proposons, aujourd’hui un peu de la musique de Vox Vulgaris. Dans les années 90 et 2000, cette formation suédoise s’est fait connaître par ses interprétations très personnelles de pièces médiévales, auxquelles elle n’hésitait pas à ajouter des touches d’esprit Free Jazz et de variations libres. Nous les retrouvons ici pour une incursion dans l’Espagne médiévale et pour une nouvelle Cantiga de Santa Maria d’Alphonse X de Castille.
Le corpus des cantigas de Santa Maria
Au XIIIe siècle, le souverain espagnol compila un nombre important de miracles et de chants de louanges à la vierge en galaïco-portugais. Il composa même probablement une partie de ces chansons de sa plume. Aujourd’hui encore, le corpus de Cantigas de Santa Maria présente un vaste témoignage de la musique de cette période mais aussi du culte marial qui atteint un point culminant dans le courant des XIIe, XIIIe siècles.
Certains des manuscrits des cantigas qui nous sont parvenus sont accompagnés de nombreuses miniatures qui enrichissent d’autant cet héritage et notre connaissance des instruments anciens de cette période.
Sujet : poésie, résonance médiévale, François Villon, Dizain, hommage, réhabilitation. Paroles : Théodore de Banville (1823-1891) Titre : Dizain à Villon Période : XIXe siècle
Bonjour à tous,
omme promis, il y a quelques temps, nous partageons une autre poésie de Théodore de Banville dédiée à Maistre François Villon. La dernière fois nous avions publié le verger du roi Louis ou Ballade des Pendus, hommage allégorique qu’avait rendu l’auteur du XIXe siècle aux formes poétiques de Villon tout autant qu’au contenu de son épitaphe. Cette fois-ci, la référence au poète médiéval est encore plus directe et plus qu’un hommage, ce Dizain prend même la forme d’une réhabilitation sublime de Villon lui-même et de son oeuvre.
Théodore de Banville nous offre l’image d’un Villon, rendu à jamais éternel comme Prométhée, le titan supplicié de la mythologie grecque qui s’en était allé dérober les arts du feu aux Dieux, pour les offrir aux hommes. Ce Villon à « la prunelle encore épouvantée » par son propre larcin qu’il nous dépeint, échappe définitivement à ses juges de mauvaise conscience pour devenir, rien moins que le porteur de la lumière, au service de tous les hommes. On rejoint presque ici, sur le plan de la mystique, la hauteur de vision que Michel de Meaulnes nous partageait de Villon dans un article précédent.
Le dizain à Villon de Théodore du Banville
« Sage Villon, dont la mémoire fut Navrée, hélas! comme une Iphigénie, Tant de menteurs s’étant mis à l’affût, Dans ta légende absurde, moi je nie Tout, grand aïeul, hors ton libre génie. O vagabond dormant sous le ciel bleu, Qui vins un jour nous apporter le feu Dans ta prunelle encore épouvantée, Ce vol hardi, tu ne l’as fait qu’à Dieu: Tu fus larron, mais comme Prométhée. » Théodore de Banville (1823-1891) Dizain à Villon
De nombreux auteurs ont déclamé leur admiration et même leur fascination pour la poésie de Villon, mais je ne sache pas qu’on est, jusqu’à ce jour, écrit éloge plus élevé et plus lyrique sur lui que ce dizain de Théodore de Banville.
Ce texte sera rien moins que la clôture de son ouvrage intitulé « 36 ballades joyeuses pour passer le temps » où le poète du XIXe renouait avec la forme poétique médiévale de la ballade, en la remettant au gout du jour, près de cinq siècles après qu’on l’eut presque entièrement délaissée. L’ombre de Villon passe, du reste sur l’ensemble de l’ouvrage, et on le trouve présent dès le premier dizain qui ouvre sur ces trente-six ballades joyeuses et que voici:
Dizain au lecteur
« Ami lecteur, donne-moi l’accolade, Car j’ai pour toi besogné, Dieu merci. Comme Villon qui polit sa Ballade Au temps jadis, pour charmer ton souci J’ai façonné la mienne, & la voici. Je ne dis pas que les deux font la paire. Et contenter tout le monde & son père Est malaisé, chacun garde son rang! Mais voire! avec ces rimes, je l’espère, Tu peux aussi te faire du bon sang. » Juin 1873.
Théodore de Banville
En vous souhaitant une très belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet: archéologie expérimentale, chantier, architecture, habitat médiéval, histoire vivante, reconstitution historique. Période : haut Moyen Âge, an mille Média : vidéo-documentaire Distribution : artisans d’Histoire les films de la trame (2013) Réalisatrice : Florence Cerbaï
« L’habitat rural du premier Moyen Âge est composé d’une ou plusieurs unités agricoles ou fermes, comprenant un bâtiment principal (habitation) entouré de ses annexes (ateliers, granges, écuries, aires de stockage). Les bâtiments sont, pour la plupart, construits sur des poteaux plantés, et parfois sur des soubassements en pierre ou des sablières en bois. Les murs sont en terre (torchis) et en bois, et la toiture couverte de chaume. De petits bâtiments semi-enterrés assurent des fonctions multiples : annexe domestique, atelier de tissage, remise, abri pour jeunes animaux, laiterie… » Inrap.fr occupations, habitats, logement au Moyen Âge
Bonjour à tous,
Nous vous en parlions dans notre deuxième épisode vidéo sur l’histoire des mottes castrales, dans de nombreux cas, quand ils étudient des sites occupés du haut Moyen Âge, les archéologues n’ont bien souvent à se mettre sous la dent que des terrains parsemés de trous et de fosses.
A partir de là, avec l’aide les artefacts que les fouilles permettent de mettre à jour, l’appui des relevés et des prélèvements de sol, et encore l’étude comparative des autres sites de datation semblable ou les apports documentaires de l’Histoire, il leur faut tenter d’imaginer et de reconstituer les formes autant que les vocations de ces habitats de bois et de torchis dont il ne reste, après plusieurs centaines d’années, que quelques trous de poteaux dans le sol. (photo ci-dessus trous de poteaux bâtiment médiéval protégeant une fosse silo, fouilles de Décines 2011. Inrap.fr)
Des passionnés de reconstitution historique
et d’archéologie expérimentale
Dans le documentaire que nous vous proposons aujourd’hui, les Films de la trame sont partis à la rencontre d’un groupe original, composé de compagnies spécialisées dans la reconstitution historique et l’Histoire vivante (Artisans d’Histoire, la compagnie de la branche rouge, la Druzhina Hansa, Leita at Bardagi etc) mais également d’artisans, étudiants ou amateurs passionnés d’archéologie. Réunis à la faveur d’un projet d’archéologie expérimentale, c’est en tout plus d’une vingtaine de personnes qui ont décidé de reconstruire une maison de l’an mille dans les règles de l’Art: les matériaux utilisés proviennent tous du site d’élection, les outils utilisés sont fabriqués par un forgeron qui travaille comme aux temps médiévaux (une forge en Mitgard), et nos « reconstituteurs » partent ainsi à la (re)découverte de toutes les techniques de construction d’époque: de la charpente à l’ancienne, en passant par les enduis, la construction des murs de torchis et le réalisation du toit de chaume.
Six trous de poteaux, le documentaire
Pour notre plus grand plaisir, cette expérience dédiée à l’Histoire vivante est filmée et restituée parfaitement dans cette vidéo.
En vous souhaitant un bon visionnage et une excellente journée!
Fred
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