Sujet : musique médiévale, troubadours modernes Ensemble, Groupe : Vox Vulgaris. Titre : « la suite meurtrière » Album : the shape of medieval music to come (2003)
(« la forme de la musique médiévale à venir »)
Bonjour à tous,
ous postons aujourd’hui une nouvelle pièce de d’inspiration médiévale par l’excellent groupe suédois Vox Vulgaris. Apparue dans le courant des années 90, la formation entendait faire revivre la musique médiévale, à partir de pièces d’époques authentiques, mais en laissant une large place à l’improvisation de ses musiciens dans un concept très voisin du Jazz fusion et qui se voulait aussi proche de la musique telle qu’on l’interprétait au moyen-âge. On ne leur doit, à ce jour, qu’un album. (pour en savoir plus sur le groupe Vox vulgaris c’est ici).
En vous souhaitant une trés belle journée!
Fred
Pour moyenagepassion.com « A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes »
Sujet : musique, poésie médiévale, rondeau, amour courtois Auteur : Guillaume de Machaut (Machault) (1290–1377) Période : Moyen Âge, XIVe siècle. Titre : Blanche comme Lys
Bonjour à tous,
ous vous proposons, aujourd’hui, une dose d’amour courtois, genre poétique difficile d’éluder quand on s’intéresse au monde médiéval, sa musique et sa littérature. Ce n’est pas que nous en soyons systématiquement friand, notamment quand il verse dans la plate complainte, mille fois ressassée de l’amant souffreteux, aliéné et transi. Question de forme et de style aussi. Comme tant de poètes s’y sont adonnés au Moyen Âge, il faut bien que certains l’aient fait avec plus de bonheur que d’autres.
Face à la quantité et sans avoir d’allergie particulière contre les chansonnettes d’amour, qui est curieux de réalité médiévale, pourrait même se sentir, par instants, frustré que tant d’auteurs s’y soient épuisés sans nous offrir d’autres sujets : une approche un peu plus sociale ? Un peu plus de satire ou sans aller jusque là, un témoignage un plus « épais » sur le monde qui les entoure ? Quelques non demandes en mariage à la Brassens ? Ne rêvons pas non plus, mais un peu plus de légèreté au moins. Mais cessons de gémir ! Fort heureusement, le Moyen Âge nous a légué bien d’autres choses à nous mettre sous la dent : fabliaux, serventois, complaintes, ballades morales ou politiques, miroirs ou lunettes des princes, … Il faut simplement savoir où les chercher.
Quant à la Fine Amor, une fois le tri fait entre tous les poètes, trouvères ou troubadours qui s’y sont essayés pendant tant de siècles, il est indéniable qu’elle nous a légué de très belles poésies ou chansons. Ajoutons que si la quantité de textes autour de son exercice frise parfois l’indigestion, cela continue, d’une certaine manière dans notre monde moderne : l’amour fait marcher le monde, même et surtout quand il est impossible.
Tout cela étant dit, ce rondeau du talentueux et très célèbre Guillaume de Machaut ravi à la vue de la beauté de sa promise, reste une belle pièce du genre, légère et joyeuse et fort agréable à lire.
Blanche com Lys de Guillaume de Machaut
« Blanche com lys, plus que rose vermeille, Resplendissant com rubis d’Oriant, En remirant vo biauté non pareille, Blanche com lys, plus que rose vermeille, Suy si ravis que mes cuers toudis veille Afin que serve à loy de fin amant, Blanche com lys, plus que rose vermeille, Resplendissant com rubis d’Oriant. »
Une très belle journée à vous.
Fred
pour moyenagepassion.com L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. Publilius Syrus Ier s. av. J.-C
ujourd’hui, nous voulons simplement faire passer un petit message aux passionnés de moyen-âge et aux personnes ayant des activités ou produisant des choses autour de ce thème du monde médiéval : artisanat, art, musique, nourriture, compagnies médiévales, site d’intérêt historique, organisateurs de spectacles ou d’événements, etc…
Si vous reconnaissez, n’hésitez pas à entrer en contact avec nous pour nous parler de cette passion et de vos réalisations. Nous prévoyons de faire régulièrement des articles pour présenter des profils de passionnés de monde médiéval qui œuvrent à le faire vivre ou revivre, sous toutes ses formes. Une petite sélection sera bien sûr effectuée sur la base du sérieux, des éléments et des médias (vidéos, photos) pouvant être fournis. (si vous souhaitez voir le type d’article que nous réalisons en voici un bel exemple ici.)
Voilà, portes ouvertes donc! Voici le courriel où nous joindre.
Une belle journée à tous et longue vie!
Fred
pour moyenagepassion.com « L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. » Publiliue Syrus Ier s. av. J.-C
Sujet : poésie médiévale, poésie réaliste et satirique, musique, troubadour Auteur : François Villon (1431-1463) Période : Moyen Âge tardif, XVe siècle Titre : ballade des dames du temps jadis, les neiges d’Antan Interprète : Georges Brassens
« On a tellement voulu faire de moi l’élève de François Villon qu’il a bien fallu au bout d’un moment que j’en fasse mon maître. »
Georges Brassens
Bonjour à tous,
ien qu’on est fait de Villon le maître de Brassens chose à laquelle ce dernier s’est finalement plié d’une certaine manière pour l’avoir découvert après coup, on doit à feu notre troubadour poète anticonformiste et empêcheur de tourner en rond national peu de textes chantés de François Villon. Brassens a toujours finalement préféré chanter sa propre poésie et on ne peut l’en blâmer, vue la grande qualité de sa plume et son amour de la langue française.
Dans le répertoire de Villon, il n’a pas pris les textes les plus caustiques là où finalement tous aurait pu l’attendre, mais il a choisi ces belles neiges d’antan ou cette ballade des dames du temps jadis, cette poésie où françois Villon fait référence aux dames du temps jadis.
Comme toute chose écrite de Villon, nous la livrons ici entière sans nous perdre dans des explications de texte à n’en plus finir sur les références qu’elle contient. Il est intéressant de savoir que ce texte remis dans son contexte est suivi d’une autre ballade sur les seigneurs du temps jadis faite dans le même esprit. Villon à la recherche des grands esprits de son temps semble ne pas en trouver et la satire est surement entre ces lignes là.
Paroles de la ballade des dames du temps jadis, de François Villon
Dictes−moy où, n’en quel pays, Est Flora, la belle Romaine; Archipiada, ne Thaïs, Qui fut sa cousine germaine; Echo, parlant quand bruyt on maine Dessus rivière ou sus estan, Qui beauté eut trop plus qu’humaine? Mais où sont les neiges d’antan!
Où est la très sage Heloïs, Pour qui fut chastré et puis moyne Pierre Esbaillart à Sainct−Denys? Pour son amour eut cest essoyne. Semblablement, où est la royne Qui commanda que Buridan Fust jetté en ung sac en Seine? Mais où sont les neiges d’antan!
La royne Blanche comme ung lys, Qui chantoit à voix de sereine; Berthe au grand pied, Bietris, Allys; Harembourges, qui tint le Mayne, Et Jehanne, la bonne Lorraine, Qu’Anglois bruslèrent à Rouen; Où sont−ilz, Vierge souveraine?… Mais où sont les neiges d’antan!
ENVOI Prince, n’enquerez de sepmaine Où elles sont, ne de cest an, Que ce refrain ne vous remaine: Mais où sont les neiges d’antan!
Une très belle journée à tous.
Fred
Pour moyenagepassion.com « A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes »