Une sélection de lieux et sites d’intérêt autour du Moyen-âge : trésor du patrimoine, châteaux, musées, monuments classés, archéosites ou encore lieux plus orientés sur le divertissement découverte,
Sujet : histoire médiévale, plus beaux villages de France, seigneurie de Rodemack, lieux d’intérêt. cité médiévale, Abbaye d’Echternach, comté du Luxembourg Période : moyen-âge central à tardif Lieu : Rodemack, Mozelle, Lorraine, région Grand- Est.
ité d’histoire et de patrimoine, inscrite au titre des plus beaux villages de France depuis 1987, celle que l’on appelle encore La Petite Carcassonne Lorraine s’enorgueillit d’une histoire médiévale qui remonte, pour ses sources écrites, au tout début du moyen-âge central et au IXe siècle.
Occupé depuis l’époque romaine, c’est le don du site à l’abbaye allemande de Fulda par le roi Louis Ier dit « le Pieux », qui le légua à son tour à la puissante et renommée abbaye luxembourgeoise d’Echternach qui impulsa son véritable développement. Comme dans de nombreux cas, les moines se chargèrent d’aménager et de valoriser le patrimoine naturel de l’endroit autant que d’en entreprendre l’exploitation.
Il faut attendre les débuts du XIe siècle pour trouver la première mention d’un Seigneur de Rodemack et ce n’est au XIIe siècle, que l’un d’entre eux, Arnould 1er de Rodemack (ou Arnaud 1er), s’affranchit plus nettement de la main mise de l’abbaye sur les terres et le site. Usurpant, semble-t-il, au passage l’abbaye d’Echternach, il érigea, en effet, un château fort digne de ce nom sur le site de la forteresse actuelle et se fit aussi vassal du Comte de Luxembourg, en se mettant, du même coup, sous la protection de ce dernier.
Ces nouveaux alliés du Comté de Luxembourg s’avéreront rapidement de bons conquérants et de fins politiques, puisque dans les siècles qui suivront, les seigneurs de Rodemack étendront leurs frontières, pour les mener jusqu’aux portes de Metz.
Ce n’est qu’à la fin du XVe que l’empereur d’Autriche Maximilienmettra fin à cette puissance en faisant tomber les seigneurs de Rodemack sous le coup de félonie – ces derniers s’étant alliés au roi de France – et en confisquant leurs biens et leur fief pour les remettre aux mains de la maison des Blade (ancienne province allemande) et son représentant Christophe 1er .
Après un XVIe et XVIIe siècles quelque peu mouvementés durant lesquels la ville passera de l’Autriche à l’Espagne pour être reprise par les français, puis reperdue au profit de l’Espagne, puis reprise finalement par la couronne de France, la ville sera finalement reconnue comme légitimement française au XVIIIe par le traité de Versailles.
Archéologie sur site, campagnes de 2014
n 2014, la forteresse de Rodemack a fait l’objet de fouilles archéologiques conduites par l’INRAP. Cette campagne a permis de mettre à jour le noyau du château médiéval originel construit par Arnould 1er. A la surprise des chercheurs, on a même pu relever des traces d’occupations du site datant du XIe siècle: mobilier, monnaies, fragments de céramiques. Les vestiges d’un spacieux logis seigneurial du XIIIe siècle ont également été découverts.
Tout aussi intéressant encore, les fouilles ont permis d’avérer la présence de systèmes défensifs élaborés datant du XIVe et XVe siècle et il ne fait plus aujourd’hui nul doute que tout au long de son histoire médiévale et notamment durant la guerre de cent ans, ce site stratégique, au carrefour de trois frontières, à quelques kilomètres du Luxembourg et de l’Allemagne a dû se prémunir d’attaques subies sur divers fronts. C’est d’ailleurs dans le courant du XIVe que le site fut transformé en une véritable forteresse et l’on a même retrouvé les traces d’un pont-levis et sa barbacane en forme de tour porte carré datant de ce siècle.
Entre autres vestiges de la période médiévale, il reste aujourd’hui à Rodemacksept cent mètres de puissants remparts ainsi qu’une grande porte encadrée de deux tours jumelles : la porte de Sierck(photo en début d’article).
Une très belle journée à tous.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes.
Sujet : fêtes, animation médiévale, lieux d’intérêt, reconstitution historique, agenda médiéval, archéo-site, chantier historique, château fort Période: moyen-âge central (an 1000) Lieu : Treigny (Yonne, Bourgogne-Franche-Comté) Evénements: La fête des bâtisseurs de Guédelon Dates : le samedi 24 juin 2017
Bonjour à tous,
ans quelques jours, le chantier du château de Guédelon, ce projet incroyable qui consiste à rebâtir un château-fort du XIIIe siècle avec des moyens et des techniques du moyen-âge central et plus précisément des XIIe, XIIIe siècles, va s’animer d’une activité hors du commun.
Tous les ans en effet, on célèbre sur place la fête des bâtisseurs et, pour quelques jours, des myriades de bénévoles viennent se joindre à tous ceux qui font vivre la chantier à l’année pour leur donner la main.
De fait, plus de 120 bâtisseurs sont attendus ce samedi 24 juin pour aider à construire le château. Un site fourmillant d’activités, des animations médiévales en plus des habituelles, si vous n’avez pas encore visité ce site d’exception, le 24 juin prochain pourrait bien être la journée idéale pour le faire.
La célébration sera d’autant plus spéciale qu’en plus de ses bâtisseurs, Guédelon fêtera aussi ses 20 ans de chantier! La première pierre du château fut, en effet, posée en 1997.
ngagé, il y a deux décennies, le chantier du château de Guédelon a fourni, depuis lors, l’occasion de confronter les données de l’archéologie et de l’Histoire aux problématiques concrètes qui se posent, au jour le jour, sur la construction d’une forteresse de pierre du moyen-âge central, avec des moyens et savoir-faire d’époque.
Pour un certain nombre de techniques employées, aucune trace écrite véritable ne demeurait et les ingénieurs et acteurs du chantier ont dû redoubler d’ingéniosité pour les retrouver et, on peut même dire, dans certains cas, les réinventer.
Grand Aventure qui tient à la fois de l’archéologie et de la reconstitution historique, le projet formé à Guédelon intéresse tout autant les chercheurs et historiens que l’histoire des sciences et techniques et celle des méthodes de construction médiévale. Loin pourtant de se murer dans un laboratoire, les organisateurs ont fait le choix d’ouvrir cette expérience au public avec un véritable parti-pris pédagogique, Grâce aux visites, le chantier peut ainsi être partiellement financé ainsi que tous les permanents qui s’y trouvent à l’année pour faire vivre l’endroit et, de leurs côtés, les visiteurs ont l’opportunité d’y découvrir un lieu unique et inédit qui, à ce jour, n’a aucun équivalent dans le monde.
L’aventure de Guedelon :
une vidéo reconstitution 3D
l y a quelque temps nous vous présentions dans une vidéo, une reconstitution achevée du château, effectuée à l’aide du moteur du jeu Medieval Engineers. Nous y parlions à la fois du projet et d’architecture philippienne. Si vous l’aviez manqué, la voici à nouveau.
On n’a pas tous les jours vingt ans, dit-on, alors avant de nous quitter, nous souhaitons un bel anniversaire à Château Guédelon. Longue vie au projet, à ses organisateurs et à tous ses « oeuvriers »!
En vous souhaitant une très belle journée!
Frédéric EFFE
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Sujet : fêtes, festivités, marché, animation, compagnies médiévales, sortie historique, agenda week end, Période: moyen-âge central (an 1000) Lieu : Bernay (Eure, Normandie) Evénements: Les Médiévales de Judith Dates : les 17 & 18 juin 2017
Bonjour,
ous ajoutons un événement de plus à l’agenda des fêtes et réjouissances médiévales de cette fin de semaine. Il se déroule cette fois ci en Normandie, à Bernay, et l’on y célébrera les mille ans de la disparition de Judith de Bretagne.
Inscrite depuis 2012 au label Villes et pays d’art et d’Histoire, Bernay est un cité de charme dont l’origine nous ramène aux portes du XIe siècle et du moyen-âge central.
Dans les premières années de l’an Mil, Richard II, duc de Normandie, concède le site en douaire à son épouse Judith de Bretagne. Elle y fondera bientôt une abbaye et la zone, marécageuse avant cela, ne le demeurera guère longtemps. Sous la coupe des bénédictins, de lourds travaux d’aménagement et d’assainissement y seront, en effet, entrepris ainsi que la construction d’une abbatiale.
A partir de là, le site suivra son développement commercial et économique et à la fin du XIIe siècle, Bernay sera au coeur d’une industrie du drap florissante, et ouvrira encore ses richesses et ses productions à l’ensemble de sa province, à l’occasion de foires et de grands marchés. Au XIIIe siècle, la cité recevra la bénédiction de Saint Louis (Louis XI) en personne qui y fondera un hôtel dieu.
Durant ce même siècle, la découverte d’un statuette de la vierge « Notre-Dame de la Couture » dont la légende conte qu’elle aurait été déterrée par un mouton donnera naissance à la construction d’une église et de nombreux pèlerins accourront bientôt en nombre vers l’endroit pour le visiter. Après un XIVe siècle mouvementé, sous les assauts de la guerre de cent ans et les changement de main, la ville sera finalement reprise et reviendra à nouveau à la couronne française.
Le programme des Médiévales de Judith
ette fin de semaine et pour toute la durée du week end, c’est donc sa fondatrice Judith de Bretagne que la cité se propose de célébrer en fêtant les mille ans de sa mort, datant du 16 juin 1017.
Deux jours complets de festivités lui seront donc réservés avec marché médiéval, arts, animations et musique de rue, spectacles gratuits : contes et légendes, fauconnerie, meneurs de loup, spectacles équestres, et j’en passe.
Il y aura aussi un camp médiéval mené par plusieurs compagnies conjointes : Les Galops de l’histoire, La Mesnie des Chevaliers de St Georges et St Michel, La Guilde Médiévale. Au programme, vie de camp comme au moyen-âge avec diverses échoppes effectuant devant vous force démonstrations d’artisanat d’époque. On pourra également s’y s’initier à l’escrime médiévale, assister à des tirs de balistes et aussi, découvrir les techniques de combats issus ducélèbre et mystérieux manuscrit de Talhoffer. Précisons encore que tout au long de ces célébrations, de nombreux ateliers y ont été ménagés pour le jeune public.
Avant d’en conclure, nous ne résistons pas à l’envie de vous donner un avant-goût du spectacle de feu prévu le samedi en nocturne et mené pas la Compagnie artistique Agartha.
Sujet: Béhourd, combat, tournoi, armes et armures anciennes, chevalerie, art martial médiéval, , reconstitution historique, lieux d’intérêt. Période: Moyen Âge central à tardif Evénement : Tournoi Médiéval au Palais du Tau Lieu : Reims ( Marne, Grand Est) Date : Samedi 17 juin 2017 Organisateurs : Fédération française de Béhourd – Centre des monuments nationaux.
Bonjour à tous,
e samedi, le Palais archiépiscopal du Tau à Reimsaccueille, dans sa cour d’honneur, douze équipes venues de la France entière pour un Tournoi de Béhourd exceptionnel. Au programme, charges en armures et fers croisés, durant un après-midi complet, les preux combattants s’affronteront en mêlée de 5 VS 5.
Quand Béhourd & combat médiéval
riment avec patrimoine
Organisée et encadrée par la Fédération Française de Béhourd, pour le Centre des monuments nationaux, l’objectif de l’événement est à la fois de livrer un grand spectacle de combat à l’arme ancienne, tout en valorisant le cadre historique et patrimonial du somptueux Palais du Tau.
L’idée est, à tous points de vue, excellente et en plus de ravir le public, elle ne peut que séduire également les pratiquants de Béhourd qui sont, en général, aussi enthousiastes à l’idée d’en découdre qu’ils sont férus et passionnés de moyen-âge et de lieux chargés d’Histoire.
Avant d’aller plus loin et si vous souhaitez plus d’information sur cet art martial qui fait revivre les combats anciens en armures et armes d’époque (très précisément reconstituées), nous vous invitons à lire cet article: Sylvain Tape-dur et la passion du Béhourd. (au passage, comme Sylvain fait partie de l’équipe des hommes du Nord qui se trouvera sur place et qu’il contribue lui aussi sur place à Reims, ce samedi).
Le Palau du Tau,
haut lieu de l’Histoire de France
Accolé à la belle cathédrale gothique, le Palais du Tau fut, depuis le haut moyen-âge et dès le Ve siècle, le lieu de résidence des évêques et archevêques de Reims.
La présence de la Sainte Ampoule, relique hautement sacrée dont la légende conte qu’une colombe l’apporta du ciel à Saint-Rémi afin qu’il l’utilisa lors de la cérémonie de baptême de Clovis, célèbre premier roi Franc chrétien et personnage mythique de l’histoire de France, tout cela, associé à la puissance politique de l’archevêché de Reims, a fait de l’endroit, un lieu d’exception et de grande importance historique depuis le haut moyen-âge mais peut-être plus encore, depuis le moyen-âge central.
(ci-contre, détail,
le Baptême de Clovis,
Jean Alaux, 1825)
De fait, à partir du XIe siècle, le Palais du Tau a également fait office de résidence royale, puisque durant 800 ans, de Henri 1er en 1027 à Charles X en 1825, la cathédrale est devenue le lieu officiel du Sacre des monarques français. A quelques rares exceptions près, le Palais a ainsi vu la grande majorité d’entre eux y célébrer leur couronnement.
1179, Sacre de Philippe-Auguste à Reims – Grandes Chroniques de France par Jean Fouquet, XVe, BnF MS Français 6465
Au fil des siècles. l’ensemble du site qui héberge le Palais du Tau et la cathédrale a été l’objet de nombreux aménagements, rénovations, et reconstructions. L’eau a coulé sous les ponts depuis la première cathédrale du Ve siècle qui vit se baptiser de Clovis, jusqu’à l’actuelle, et le palais lui-même a connu de profondes transformations architecturales, passant du roman au gothique flamboyant du XVe siècle, pour finir par se fixer dans une forme classique dans le courant du XVIIe siècle.
Son histoire architecturale ne s’arrête pas là puisqu’il a été encore l’objet d’une campagne de restauration au début du XIXe, à l’occasion du Sacre de Charles X. Près d’un demi-siècle plus tard, en 1860, le célèbre architecte Eugène Viollet-Le-Duc mettra lui-même la main à la pâte en restaurant une partie du bâtiment. Par la suite, fortement endommagé par les bombardements de la première guerre mondiale, comme le fut aussi la cathédrale, le palais connut, au milieu de XXe siècle, un autre vaste de chantier de reconstruction.
Il est, depuis 1907, classé monuments historiques et se trouve également inscrit, depuis 1991 au patrimoine mondial de l’UNESCO, tout comme la cathédrale.
Ce samedi, c’est donc dans la cour du palais, contemplés par plus de mille cinq cent ans d’Histoire et sous le regard de toute la royauté française passée, que nos valeureux combattants et guerriers du Béhourd, presque mais pas tout à fait tout droit sortis du moyen-âge, puisqu’ils sont bien de notre temps, croiseront vaillamment le fer, le temps d’un tournoi épique.