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la danse de Clèves du MS 9085: basse-danse du XVe s et son manuscrit médiéval

musique_danses_medievales_manuscrit_ancien_moyen-age_tardif_renaissanceSujet : danse, musique médiévale, basse danse, Bourgogne, manuscrit ancien
Période : Moyen Âge tardif,  début renaissance XVe  s
Auteur : anonyme
Source : Manuscrit MS 9085, Manuscrit de Bruxelles, Manuscrit des basses danses de Marguerite d’Autriche
Titre :  Danse de Clèves
Interprètes : Arte Factum
Album: « Saltos, brincos y reverencias » (2007)

Bonjour à tous,

E_lettrine_moyen_age_passionn suivant le fil de l’excellent album Saltos, brincos y reverencias de la formation espagnole ArteFactum,  nous arrivons sur les rives du XVe siècle et au début de la renaissance avec une danse d’époque, appelée la danse de Clèves. C’est une basse danse qui s’exécute en cortège ou en couple et elle se différencie donc des Saltarello(s) ou autres ductia(s) dont les pas sont plus sautés, plus rapides  et les mouvements plus « envolés ».

MS 9085, le Manuscrit des basses danses de Marguerite d’Autriche

Conservé à la Bibliothèque Royale Albert Ier de Belgique, le manuscrit ancien MS 9085, connu encore sous le nom de Manuscrit de Bruxelles  ou Manuscrit des Basses Danses de Marguerite d’Autriche nous provient du milieu du XVe siècle. L’ouvrage date donc des débuts de la renaissance ou de la toute fin du Moyen Âge si l’on préfère. Il est constitué de vingt-cinq feuillets délicatement enluminés de lettres d’argent et d’or et contient, comme son nom l’indique des basses danses, dont certaines semblent provenir de Bourgogne ou dont les titres, à tout le moins font référence à cette aire géographique.

Au dos de l’ouvrage, on trouve une mention d’époque qui fait état de son appartenance « à la princesse d’Espaigne » Marguerite d’Autriche, fille de Marie de Bourgogne. Mariée à Jean d’Aragon, héritier de la couronne de Castille et d’Aragon de 1495 à 1501, elle fut, pendant ces années, princesse d’Espagne. L’idylle ne dura pas puisque le jeune prince, de petite santé, mourut, en effet, très vite et la laissa veuve, mais cela nous renseigne, en tout cas, assez précisément sur  la datation de ce manuscrit ancien.

(Portrait de Marguerite d’Autriche par  Bernard Van Orley, vers 1518).

Du point de vue de son contenu, il est scindé en deux parties. Les six premiers folios sont un traité de danse théorique expliquant la structure des basses danses, ainsi que leurs pas. Les dix-sept folios restant sont les partitions de musiques ainsi que les chorégraphies de cinquante-huit basses danses.

Concernant la pièce que nous vous proposons aujourd’hui, la Danse de Clèves, on suppose que son nom provient de Adolphe de Clèves qui était alors gouverneur général des états de Bourgogne. Pour ce qui est de sa composition, l’auteur est demeuré, à ce jour, anonyme.

ArteFactum, l’Andalousie à la conquête
des musiques médiévales

musique_medieval_artefactum_danse_ductia_albumNous avons déjà dédié plusieurs articles à cette excellente formation médiévale ainsi d’ailleurs qu’à son album « Danse, sauts et révérences » datant de 2007. Vous trouverez l’ensemble de ces articles ici : Artefactum, musiques médiévales et anciennes. L’album est toujours disponible à la vente en ligne (lien sur l’image ci-dessus).

En vous souhaitant une très belle journée et une bonne écoute.

Fred
Pour moyenagepassion.com
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A la découverte des romans arthuriens et de la codicologie avec Richard Trachsler

video_conference_histoire_medievale_ecole_nationale_des_chartesSujet : codicologie, légendes arthuriennes, corpus, popularité, auteurs, chrétien de troyes, codex, manuscrits anciens
Période : Moyen Âge central
Média  : vidéo-conférence
Titre :  Le roman arthurien en vers. Profil codicologique d’un genre littéraire
Conférencier :  Richard Trachsler, professeur de littérature française et occitane du Moyen Âge
Lieu : Ecole nationale des chartes (2017)

Bonjour à tous,

C_lettrine_moyen_age_passion‘est une conférence que certains trouveront peut-être  un peu  ardue que nous partageons aujourd’hui. Donnée par Richard Trachsler, professeur de littérature française et médiévale à l’Université de Zurich, sur l’invitation de l’Ecole nationale des chartes, elle aborde les légendes arthuriennes en vers, leur corpus, autant que  leurs différents auteurs, sous un angle original. Plutôt que de s’attacher au  codex_manuscrits_anciens_codicologie_legendes_arthuriennes_graal_conferences_moyen-age_litterature_monde_medievalcontenu même, l’approche proposée ici est, en effet, celle de la codicologie, cette discipline  qui s’intéresse aux codex et aux manuscrits anciens en tant qu’objets matériels et archéologiques.

Outre ce que l’on peut y apprendre sur les formes prises par le corpus de légendes arthuriennes (prose ou vers), sur ses auteurs, sur leur « possible » popularité, etc…, un des autres grands intérêts de cette intervention est donc de nous permettre de découvrir véritablement cette science des codex et de mieux comprendre les préoccupations autant que l’approche méthodologique du codicologue face aux  sources documentaires en sa possession. Comment resituer l’œuvre littéraire dans son monde et dans son temps à travers l’étude des documents et sources matérielles qui nous sont parvenus ? Comment mesurer la popularité d’un auteur médiéval ?  A  quel patient travail  de tri, de comptage, d’identification, de comparaison, faut-il  faire face pour avancer et tenter de reconstruire la réalité de l’œuvre dans son contexte historique ?  Avec quel souci et de quelles précautions doit-on encore s’entourer pour faire des déductions scientifiques sérieuses et réalistes ?

Le roman arthurien en vers. Profil codicologique d’un genre littéraire

(n’hésitez pas à monter le son , le niveau de prise de son est bas.)

Richard Trachsler, littérature médiévale et légendes arthuriennes

Spécialisé dans le domaine de la littérature du Moyen Âge et de la Renaissance française, Docteur Es lettres, jeune professeur émérite et brillant d’origine suisse, Richard Trachsler a enseigné la littérature française médiévale à la Sorbonne et est, depuis 2012, professeur de littérature française et occitane du Moyen Âge à l’Université de Zurich.  Reconnu pour son expertise et ses merlin_boron_propheties_Richard_Trachsler_litterature_medievale_codicologie_legendes_arthuriennestravaux dans le domaine des légendes arthuriennes, il intervient activement sur le sujet et on lui doit de nombreuses publications et ouvrages sur la question dont une étude  sur les prophéties de Merlin  de Robert de Boron qui reste un de ses sujets de prédilection. Il est également, depuis 2012, président de la section suisse de la Société Internationale arthurienne.

Outre sa charge de cours et les nombreuses conférences qu’il donne sur des sujets ne se limitant pas nécessairement aux légendes arthuriennes,  Richard Trachsler est également directeur de plusieurs collections  dans le domaine de la littérature et la civilisation médiévale.

Encore une fois,  dans cette excellente conférence proposée ici sous l’égide de l’Ecole nationale des chartes, il nous en apprend au moins autant  sur les légendes arthuriennes et leurs auteurs. que sur  la codicologie,  et il faut lui rendre grâce  d’une grande transparence dans son approche pour nous faire partager ses doutes, autant que pour pointer du doigt les limites et la complexité du travail  de reconstruction. Qui sait ? Au final, cette conférence sera  peut-être  de nature à susciter quelques vocations chez certains d’entre vous ?

Pour le reste, n’oubliez pas que l’Université   d’été de  l’Ecole nationale de chartes  ouvrira bientôt ses portes au grand public pour une semaine de formation d’exception autour de l’histoire médiévale et du patrimoine.

En vous souhaitant une excellente journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
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Le psautier d’Ingeburge de Danemark et l’étrange destin français d’une noble danoise

manuscrits_codex_anciens_exploration_poesie_litterature_musique_medecine_monde_medieval_moyen_ageSujet : manuscrit ancien, psautier,  moyen-âge chrétien,  enluminures, miniatures, ingeburge de  Danemark, Philippe-Auguste

Période : moyen-âge  central,  XIIIe siècle
Conservation : Musée de Condé, Chantilly
Manuscrit  ancien : le Psautier d’Ingeburge

Bonjour à tous,

L_lettrine_moyen_age_passione week end pascal nous donne l’occasion de vous souhaiter de joyeuses pâques tout en vous parlant d’un célèbre manuscrit ancien du XIIIe siècle et du personnage historique qui s’y trouve attaché. Il s’agit d’un ouvrage religieux  et même d’un livre de prières, connu sous le nom  de Psautier d’Ingeburge, du nom de la reine de France Ingeburge  de Danemark (Ingeborg), seconde et  « éphémère » épouse du roi Philippe-Auguste, pour lequel le manuscrit aurait été réalisé et qui lui aurait appartenu.

La cène, Psautier d’Ingeburge, enluminures et peintures sur feuille d’or du XIIIe siècle

L’étrange et douloureux destin
de la reine Ingeburge de Danemark

Concernant le destin de  cette jeune noble danoise, fille du roi Valdemar  1er,  en tant  que  reine de France, on se souvient qu’il fut assez particulier puisque, dès le lendemain de la nuit de noces, le roi Philippe Auguste la rejeta et s’employa, dés lors, à faire annuler ce mariage.  A ce jour, le mystère reste entier sur ce qui survint, cette nuit-là, dans la chambrée royale et les historiens s’y sont perdus en conjectures, sans que l’on puisse rien avérer.

Suite à son rejet par le roi,  la jeune danoise qui n’a alors que 18 ans cherchera et obtiendra l’appui du pape et de Rome contre l’annulation du mariage. Le roi lui fera payer puisqu’il lui imposera une errance de plus de vingt ans, en la tenant recluse ou prisonnière dans divers monastères et forteresses royales. Il  surseoira même à l’interdiction du pape en finissant par se remarier, même s’il n’eut jamais gain de cause face à l’Eglise.  Quatre conciles se prononcèrent, en effet, en défaveur de l’annulation et rien ne fit jamais fléchir Rome, ni la détermination de Ingeburge à maintenir son honneur sauf et à défendre son statut de reine de France.

ingerburge_psautier_manuscrit_ancien_reine_de_france_repudiation_philippe_auguste_mystere_histoireVingt ans après,  à la mort de sa troisième et illégitime épouse aux yeux de Rome, Agnès de Méran, Philippe-Auguste  réhabilitera la noble danoise sur le trône, comme il l’avait répudié, sans aucune explication. Elle aura, entre temps, subi ses foudres pendant de longues années, de sévices psychologiques en humiliation, pour une raison encore, à ce jour, inconnue, comme nous le disions plus haut.

Concernant la réhabilitation tardive d’Ingeburge, elle fut à l’évidence plus le fruit de calculs et de manoeuvres politiques en vue d’alliance de la part de Philippe-Auguste que dénotant d’une quelconque volonté d’expiation  face au sort qu’il avait réservé à la jeune femme. La stratégie fut vaine puisqu’il n’obtint rien des danois face aux anglais, mais la reine y gagna au moins sa liberté.

Une décennie plus tard, à la mort du roi, ce dernier tint, dans son testament, à que soit rendue à la reine, la dot de 10 000 marcs d’argent qu’il avait « injustement » perçue, à l’occasion de ce mariage; cette volonté inexpliquée d’effacer totalement cette union sera restée implacable jusqu’au bout. Après la mort de Philippe Auguste, Ingeburge fut reçu avec tous les égards de son rang par Blanche de Castille et le nouveau roi Louis VIII, elle put alors se consacrer à ses « oeuvres »,  jusqu’à 1238, date de sa mort.

Le prestigieux Psautier d’Ingeburge

C_lettrine_moyen_age_passionomposé de 197 feuillets, ce  manuscrit, riche en illustrations et enluminures, se trouve conservé au musée de Condé à Chantilly.  A la faveur du week end de Pâques, nous en partageons ici quelques  unes liées à cette fête religieuse. En plus du psautier et de ses enluminures, le manuscrit comprend aussi  un calendrier décoré, ainsi que plus de cinquante peintures et encore d’autres prières et oraisons.

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La reine   Ingeburge y a fait écrire les dates de la mort de ses parents, ainsi que celle de la bataille de Bouvines qui consacrait la victoire de Philippe-Auguste, mais aussi la fin de sa période de souffrances et de réclusion.

Après la mort de cette dernière, le manuscrit resta attaché à la maison royale et il comporte une mention qui atteste qu’il aurait  appartenu  par la suite  au roi Louis IX, Saint louis. Il fut d’ailleurs conservé dans le courant du XIVe siècle au château de Vincennes comme une relique de ce dernier roi.

Après le XIVe siècle, pour une raison inconnue, le manuscrit partit en périple jusqu’en Angleterre où il demeura jusqu’au milieu du XVIIe, date à laquelle il revint  finalement en France.  Une mention ajoutée par un faussaire  sur le manuscrit  tentait d’expliquer les raisons de ce passage en Angleterre mais ses affirmations ont été démontées  depuis  la fin du XIXe siècle, notamment par  l’historien  Léopold Delislemanuscrit_ancien_psautier_reine_ingeburge_moyen-age_central_enluminure_monde_medieval.

Après avoir été la possession de plusieurs familles ou collectionneurs, ce psautier fait partie désormais de la collection du Musée de Condé. Outre le fait qu’il est   passé dans les mains de grands personnages historiques, il demeure un précieux témoin de l’art légué par les ateliers d’enluminures des débuts du XIIIe siècle.

En vous souhaitant une belle journée et de joyeuses pâques !

Fred
Pour moyeagepassion.com
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principes généraux d’hygiène et de médecine médiévale avec l’Ecole de Salerne

medecine_medievale_ecole_salerne_science_savant_Regimen_SanitatisSujet :  médecine, citations médiévales, école de Salerne, Europe médiévale, science,  manuscrit ancien, hygiène, nature,  santé
Période: moyen-âge central (XIe, XIIe siècles)
Titre:  l’Ecole de Salerne (traduction de 1880)
Auteur :  collectif d’auteurs anonymes
Traducteur : Charles Meaux Saint-Marc

Bonjour à tous

S_lettrine_moyen_age_passionuivons encore un peu, aujourd’hui, le fil de la médecine médiévale de  l’Ecole de Salerne, armés de notre Regimen Sanitatis Salernitanum, ce manuscrit ancien qui nous vient d’un temps où l’on mettait en vers les principes d’hygiène et de santé afin qu’ils medieval_frisure_decoration_ornement_moyen-age_passionsoient mieux mémorisés  et mis en pratique.

Même si on ne saurait la résumer qu’à cela, cette médecine en  rimes  met en avant des principes naturalistes qui semblent ne pas en finir d’enjoindre l’homme à retourner se plonger régulièrement dans les espaces naturels pour son bien-être, autant que sa santé. De fait, certains vers  de cet ouvrage ne sont pas dénués d’une certaine forme de lyrisme. Les médecins de Salerne y chantent la nature dans ses beautés autant que ses bienfaits, en nous donnant l’envie de nous y transporter, sans attendre. Le passage d’aujourd’hui nous parle, tout à la fois, d’équilibre nerveux, de fortifier le cerveau,  la vue et les autres organes et même de les « recréer » (régénérer). Et pour nous y aider il  nous enjoint, entre autre chose, d’aller marcher dans les forêts, les montagnes, le long des ruisseaux  et de plonger nos yeux dans tous les trésors de couleur que la nature offre au regard. Voilà une médecine bien charmante.

ecole_salerne_citation_medecine_medievale_hygiene_lyrisme_nature_moyen-age_central

M_lettrine_moyen_age_passionalgré les phénomènes certains d’urbanisation du moyen-âge central, on sent bien  l’omniprésence d’une nature  encore toute proche et qui s’affirme jusque dans cette médecine. Il est bien sûr permis de se demander également si l’hyper urbanisation de la fin du XIXe et du  medieval_frisure_decoration_ornement_moyen-age_passionXXe siècle nous a pas fait perdre de vue l’importance de cette relation étroite sur notre état de santé générale.

Au fond,  les exodes rurales  consécutives à la révolution industrielle, la mécanisation des travaux agricoles et le dépeuplement des campagnes au bénéfice des villes  et de leurs promesses de  travail et d’opulence économique (sont-elles toujours tenues ?) sont  relativement récentes dans notre Histoire. Il demeurait encore  jusqu’au milieu du XXe siècle de nombreux  hommes et femmes  vivant  de la terre et proches de la nature et de ses cycles même si cette dernière était déjà domestiquée. Les distances et la fréquence des interactions de l’homme urbain avec l’environnement « naturel » se sont depuis largement étirées.  Peut-être ne faudrait-il donc pas trop vite écarter l’importance des préceptes d’une médecine qui fut valable durant des siècles et la sous-estimer? Du reste, sans doute que certaines affirmations qui se trouvent ici faites ne seraient pas désavouées, y compris par la médecine moderne : la marche et l’exercice régulier, le grand air, etc.

Au delà  de ce constat d’une médecine connectée aux espaces et aux rythmes naturels qui ne cesse d’affirmer l’importance pour la santé de l’homme d’une certaine forme de symbiose,  on lira encore dans ces préceptes d’hygiène venus du moyen-âge central, l’importance accordée déjà à partir du XIIe siècle, à la propreté et l’hygiène du corps, des dents, des yeux,  des mains. Toute chose prompte à déconstruire l’idée d’un monde médiéval sale et ignorant de tout principe sur ces questions. Comme on peut en juger ici, la médecine de Salerne en faisait, en tout cas, la promotion active depuis le XIe siècle. Les médiévistes et historiens le savent bien, mais il est toujours bon de répéter ces choses.

Pour fortifier le cerveau, pour récréer la vue et les autres organes

« D’eau froide, en te levant, baigne au matin tes yeux;
Frotte avec soin tes dents, et peigne tes cheveux:
Tes membres, par la marche, exerçant leur souplesse,
Tu rends à l’âme, au corps, la force et l’allégresse.
Chauffe-toi, hors du bain; saigné, rafraîchis-toi;
Après tes repas, marche, ou bien demeure coi.
Le cristal d’une eau pure et l’herbe des campagnes
Charme et repose l’oeil : gagne donc les montagnes,
Au lever de l’aurore; à midi, les berceaux
Et l’ombre des grands bois; au soir, les clairs ruisseaux.
De ces objets mouvants les teintes azurées,
De violet, de pourpre, ou de vert colorées,
Apaisent l’oeil ravi par leur calme beauté.
Laver souvent ses mains profite à la santé:
Au sortir des repas suis un facile usage
Qui te ménagera toujours double avantage:
Des mains propres d’abord, puis des yeux plus perçants,
Grâce aux nerfs raffermis dans leurs ressorts puissants. »

L’Ecole de Salerne,  hygiènes, principes généraux .
Extrait, citation médecine médiévale: hygiène, influences physiques
“Flos medicinae vel regimen sanitatis salernitanum”  Traduction par Charles Meaux Saint-Marc (1880)

En vous souhaitant une belle journée à tous.

Fred
Pour moyenagepassion.com
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