
Citation de Herman Hesse
Le loup des steppes (1927).


Citation de Herman Hesse
Le loup des steppes (1927).


Maître Eckhart (1260-1328), théologien, philosophe et grand mystique chrétien et dominicain du moyen-âge.
ans le zen japonais, on appelle le concept de non action, « Mushotoku ». sans intention, ni esprit de profit. C’est assez difficile à pratiquer et très difficile à atteindre dans nos sociétés. Dans le zen ou le bouddhisme, cette pratique commence par la méditation et s’étend depuis ce point vers le reste des actions. En général, les actions les plus simples le jardinage, la cuisine, le travail manuel permettent aussi de le favoriser. Avec cette citation, Maître Eckhart nous donne encore ici une belle confirmation de son grand état d’éveil mystique.Une belle journée à tous!

Artisan : Pierre-Alain Capt,
passionné de céramique antique
Lieu : Suisse Romande, France.
Média : site web d’intérêt, passion archéologie et histoire.
Période : de l’Antiquité au haut moyen-âge
Bonjour à tous,


« Le sacré n’implique pas la croyance en dieu, ou en des esprits, c’est l’expérience d’une réalité et la source de la conscience d’exister dans le monde. »
Mircéa Eliade, la nostalgie des origines, méthodologie et histoire des religions, 1971 ( coll folio Essais, Gallimard)

Au delà de toute échelle de valeurs, forger une lame comme faire cuire une céramique ou une poterie reste, sans conteste, d’égale noblesse. Il s’agit, dans les deux cas, d’un acte très spécial. L’homme, au centre des éléments feu, air, terre et eau, fait 
Au niveau symbolique, cette forme de transmutation touche le sacré et cet acte restera pour toujours, indépendamment de la charge consciente qu’on lui veut ou non lui prêter, une allégorie troublante de la création. Et si de nos jours, ces opérations ont quelquefois perdu cette nature sacrée, la magie et la fascination qu’exercent encore, sur beaucoup d’entre nous, les métiers de la forge comme ceux de la céramique restent intactes. Tout cela fait sens et plus encore, pour ne pas dire que c’en est une condition, quand la passion et le coeur de l’artisan s’en mêlent et nous invitent à approfondir son art.

Toutes les belles histoires commencent souvent par une passion, et pour dire un mot du parcours de cet artisan potier et archéo-céramiste vivant en Suisse romande, c’est bien la passion qui l’a conduit vers l’Art des céramiques anciennes
Concernant le site web Ars Cretariae, au delà d’être une mine d’informations, Pierre Alain Capt nous y fait partager avec une grande générosité, mais aussi de manière très didactique (médias, informa-tions et très belles photos à l’appui), ses recherches dans le domaine de l’archéo-céramique et ses expériences dans l’application des méthodes des céramistes et des potiers anciens. Sa curiosité ne se limite pas qu’à la période médiévale et il nous invite aussi à le suivre dans ses investigations jusqu’à l’antiquité, en passant par la Gaulle et la période gallo-romaine, jusqu’à quelques visites au musée, à la découverte des curieux vases à visage du premier siècle de notre ère.



Merci encore à lui pour partager sa passion de l’histoire et pour faire revivre, sous nos yeux, toutes ses méthodes antiques de cuisson et de production. Je n’en démordrai pas et je continuerai de trouver son art totalement magique. D’ailleurs, je vous laisse ici un aperçu du résultat et de la finesse de ces céramiques du haut moyen-âge cuites à l’ancienne. Pour le reste, encore une fois, tout est sur son site web. Archéocéramique Ars Cretariae.

Une très belle journée à tous!
Fred
pour moyenagepassion.com
« Pour moi n’existent que les voyages sur les chemins qui ont un coeur, c’est là que je voyage et le seul défi qui compte. c’est d’aller jusqu’au bout. Et j’avance en regardant, à perdre haleine. »
C Castañeda

Auteur ; Villon, encore Villon, toujours Villon
Médias : vidéo youtube, lectures poétiques
Titre : la ballade des pendus
Période : moyen-âge tardif
Interprète : Gérald Robert, comédien voix-off
Lecture poésie médiévale: la ballade des pendus de François Villon
Bonjour à tous,



« Les hautes justices locales, dit M. A. Champollion-Figeac, pouvaient élever autant de fourches qu’elles désiraient en établir. Les ordonnances du roi Jean, de 1345 et de 1356, paraissent suffisamment l’indiquer. Mais le sage monarque Charles V y ajouta un privilège nouveau pour certaines localités, celui d’avoir des fourches patibulaires à deux piliers.
Eugène Viollet le Duc,
Dictionnaire raisonné d’architecture médiévale, XIXe siècle


Je ne cite pas tout à fait innocemment le Gibet de Montfaucon, car outre le fait qu’il aurait peut-être inspiré la ballade des pendus, on attribue encore à Villon une autre poésie moins connue le concernant: la Repeue faîte auprès de Montfalcon. Si l’on se fie à ce texte largement plus grivois et que nous aurons certainement l’occasion de partager ici, il semble que non loin de ce genre d’endroits que l’on venait quelquefois même contempler avec ses enfants pour les éduquer (cf Catherine de Médicis qui « pour repaître ses yeux, l’alla voir un soir et y mena ses fils, sa fille et son gendre. » Viollet le Duc), on trouvait encore dans les parages des gibets, et notamment celui-ci, quelques lieux de plaisirs achetés et de perdition.
Plus étonnant et anecdotique encore, on ne pendait pas que des humains sur les fourches patibulaires et les gibets, mais également des animaux condamnés. Jugez plutôt :
« Les fourches patibulaires ne servaient pas seulement à pendre des humains, on y suspendait aussi des animaux, et notamment des porcs, condamnés à ce genre de supplice à la suite de jugements et arrêts rendus pour avoir dévoré des enfants. En cas pareil, les formalités judiciaires du temps étaient scrupuleusement suivies, et, comme il était d’usage de pendre les condamnés vêtus de leurs habits, on habillait les animaux que l’on menait au gibet. « En 1386, une sentence du juge de Falaise condamna une truie à être pendue pour avoir tué un enfant. Cette truie fut exécutée sur la place de la ville, en habit d’homme… »
Citation de M. E. Agnel par Eugène Viollet le Duc (opus cité)
C’est vraiment à me donner des idées d’écrire un roman et je pense d’ailleurs que cela sera le prochain: « L’histoire de la truie meurtrière pendue en habits de notaire ». De grâce, si vous êtes notaire, ne m’en voulez pas de « Brassensiser » un peu à vos dépens, mais il s’agit ici de poésie satirique et en plus, il me fallait une rime pour faire un bon titre.


Alors aujourd’hui pour le repos de leurs âmes comme peut-être aussi, pour notre propre salut, prions Dieu avec François Villon que tous nous veuille absoudre et en attendant, vivons chaque instant dans la joie de chaque nouvelle respiration car il faut toujours se réjouir d’être en vie.
Un très beau dimanche à tous et longue vie!
Merci encore à Gerald Robert pour nous avoir fourni l’occasion de cet article.
Frédéric EFFE.
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
Autres articles sur François Villon sur le site :
1 La prière de Villon en musique
2 L’épitaphe et Léo Ferré
3 Une Ballade de Villon
4 La Requête de Villon et un mot de Rutebeuf
5 Une vie, une oeuvre, émission de Radio autour de François Villon