Tous les articles par Frédéric EFFE

DÉTOURNEMENT ENLUMINURE : Un peu d’humour caniculaire

Oui, il fait chaud et, oui c’est notre seule excuse.

Détournement Enluminure médiévale  animée

Un peu de sérieux quand même. L’état 1 de cette belle enluminure représente un individu en pleine santé et en bon équilibre. Elle est tirée du Ms Français 135-136, le Livre des proprietés des choses de Bathélemy l’Anglais, traduit du latin par Jean Corbichon (XVe siècle).

En vous souhaitant une belle journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du Monde médiéval sous toutes ses formes.

Exposition : tout sur la médecine médiévale à la tour Jean-Sans-Peur

Sujet : science médiévale, savant, médecine médiévale, santé, médecin médiéval, pratique médicales, pratiques chirurgicales, diagnostic, posologie, pharmacopée, santé publique.
Période : Moyen Âge central à tardif
Exposition : La Santé au Moyen-âge
Lieu : Tour Jean-Sans-Peur, 20 Rue Étienne Marcel, 75002 Paris
Dates: de juin 2022 au 12 mars 2023

Bonjour à tous,

ur l’agenda des événements d’intérêt, si vous êtes sur Paris ou que vous y passez, ne manquez pas de faire un crochet par la Tour Jean-Sans-Peur pour y découvrir une belle exposition sur la santé et sur la médecine au Moyen Âge. Lancée depuis le 22 juin, elle y restera visible jusqu’au 12 mars 2023.

Santé, médecine et chirurgie médiévales
sous toutes les coutures

Avec près de cent documents exposés, cette exposition sur la médecine médiévale propose aux visiteurs de se glisser tantôt dans la peau du praticien ou du malade. Son programme se décline aussi en des thèmes variés, favorisant une large balayage du sujet.

Principes de santé & pratiques médicales

La Santé au Moyen Âge - Exposition sur la médecine médiévale - Paris

Théorie des humeurs, principes des analogies (couleur, formes) et des signatures, ou encore prévention et régime diététique dans la droite ligne d’Avicenne ou de l’Ecole de Salerne, venez découvrir les dessous théoriques des pratiques médicales médiévales, ainsi que leur diffusion de la fin du haut moyen-âge au moyen Âge tardif.

On y verra aussi comment la religion, l’astrologie, mais aussi des principes magiques restaient alors étroitement intriqués aux pratiques médicales du côté du praticien comme du patient (sur la partie religieuse, on pourra se référer, par exemple, aux prières de guérison préconisées par Hildegarde de Bingen). Quant à l’expérimentation, la médecine médiévale ouvre de nouveaux espaces de recherche en matière d’anatomie comme en matière de traitements expérimentaux d’une façon que n’aurait sans doute pas désavoué Roger Bacon ( tous ces aspects devraient rappeler des souvenirs à ceux qui ont lu notre roman Frères devant Dieu ou la tentation de l’Alchimiste ). L’exposition fera également la lumière sur le corps humain au Moyen Âge et une vision de son fonctionnement souvent attachée à de nombreuses analogies : le foie alambic, la panse chaudron, etc…

Trousse du médecin médiéval & chirurgie

Comment le médecin médiéval établit-il un diagnostic et, une fois ce dernier posé, comment engage-t-il l’acte médical ? Mais encore que transporte-t-il avec lui dans sa trousse à outils ? Pansements, traitements d’urgence, médicaments, dosages… Cette partie de l’exposition approche toutes ces questions et s’y ajoute un large crochet par la chirurgie au Moyen-âge : diagnostic, examens, intervention, convalescence, etc… Autant de pratiques fascinantes et élaborées, dont certaines vont vous faire adorer, encore plus, le monde moderne (effet garantie !).

Os de Seiche, Poudre de Momie : détail d’enluminures du MS Français 12322, « Platearius,Livre des simples médecines, ou l’Herboriste. » , BnF départements des manuscrits.

Santé publique & profession médicale

Gare aux miasmes et à l’air vicié, sus aux vapeurs méphitiques et perfides qui contiennent assurément les promesses de maladies prochaines ! Peste, lèpre, mal des ardents, maux inconnus, durant la période médiévales, la santé publique sera mise au défi bien des fois. L’exposition vous proposera, ici, une incursion du côté du développement de la profession médicale (réseaux, implantation, universités et diplômes, contrôle de la pratique), mais aussi des établissements hospitaliers au Moyen-âge central.

Les maladies au Moyen Âge

Apothicaire, Français 218, Barthélémy l’Anglais, Livre des propriétés des choses, traduit du latin par Jean Corbechon, (1485) BnF, Département des Manuscrits

Enfin c’est un des derniers grands thèmes de cet événement à la Tour Jean-Sans-Peur, vous serez invité à un détour sur les maladies et leur définition au Moyen-Âge : une longue liste à la Prévert un peu spéciale, du petit bobo au grand fléau pour une médecine qui tente déjà d’apporter des réponses sur tous les terrains avec des pharmacopées diverses et pas toujours conventionnelles : vous allez me prendre deux cuillérées à café de poudre de momie et une pincée d’Os de Seiche et vous verrez qu’après une saignée ou deux, vous irez tout de suite mieux.

Commissaire de l’Exposition : Danièle Alexandre Bidon. Les écrits de cette imminente, historienne et médiéviste de L’EHESS nous avait déjà servi de guide à l’occasion d’un article sur le statut de la mort et ses représentations au Moyen Âge.

Pour plus d’informations, détail, horaires sur cette exposition, rendez-vous sur le site web de la Tour Jean-Sans-Peur

En vous souhaitant une belle journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du Moyen-âge sous toutes ses formes.

NB : l’enluminure en-tête d’article est tirée du « Livre des propriétés des choses de Bathélemy l’Anglais » , traduit du latin par Jean Corbichon. Ce manuscrit médiéval du XVe siècle est conservé au Département des manuscrits de la Bnf sous la cote Français 22534.

la complainte du pauvre commun et des pauvres laboureurs de france (2)

Portrait Enguerrand de Monstrelet

Sujet : complainte, poésie médiévale, poésie satirique, guerre de cent ans,  moyen-Français, misère, laboureurs, écorcheurs, routiers.
Période : Moyen Âge tardif,  XVe siècle.
Titre : Complainte du pauvre commun et des pauvres laboureurs de France
Auteur : anonyme
Ouvrage : Les chroniques d’Enguerrand de Monstrelet, (1400-1444)

Bonjour à tous,

ans le courant du Moyen Âge tardif, Enguerrand de Monstrelet, auteur et chroniqueur picard, acquis à la cause bourguignonne nous a laissé des chroniques sur les luttes intestines qui agitent la France de son temps et sur l’inévitable guerre de cent ans.

Nous sommes dans la première moitié du XVe siècle (1400-1444) et le chroniqueur médiéval entend succéder à l’œuvre de Froissart. Le destin, pas plus que la postérité, ne lui prêteront le talent de plume de son prédécesseur mais son œuvre demeurera, quoi qu’il en soit, une témoignage de référence utile pour cette période. Aujourd’hui, nous continuons de nous intéresser à une complainte populaire que l’on retrouve citée dans ses chroniques historiques sous le titre : « la complainte du pauvre commun et des pauvres laboureurs de France« .

complainte du pauvre commun - extrait avec enluminure

Complainte sur les dommages collatéraux
de la guerre et les exactions des écorcheurs

Pendant la guerre de cent ans, les campagnes souffrirent et s’enflammèrent plus d’une fois sous la pression des dommages collatéraux de la guerre et des exactions : pillages, disette, compagnies de routiers, de mercenaires ou d’écorcheurs qui errent, sans solde, à la traîne des batailles et qui se payent en rançonnant ce qu’il trouve sur leur passage. Bien souvent, le petit peuple subit tout cela, impuissant, jusqu’à ce que la misère gronde trop fort et finisse par engendrer des débordements généralement réprimés dans la violence.

La Complainte du pauvre commun et des pauvres laboureurs de France témoigne du sort fait au petit peuple dans les périodes les plus difficiles. Ce dernier y exprime sa révolte contre les conflits nobiliaires et les pouvoirs dont il finit toujours par devenir l’otage.

Auteur et attribution de cette complainte

Dans ses chroniques, Enguerrand de Monstrelet ne cite pas l’auteur de cette complainte. Il ne la commente pas, non plus. Du point de vue de l’attribution, on a pu quelquefois en prêter la paternité au chroniqueur lui-même, même s’il ne la revendique pas. Le poète Alain Chartier a parfois été, lui aussi, désigné comme un auteur possible de ce texte. Les deux pistes ne semblent toutefois pas les bonnes et la pièce a donc conservé, jusque là, son anonymat.

Du point de vue de sa datation, on la trouve rattachée à l’année 1422 dans l’ouvrage de Monstrelet. Après coup, certains historiens ont pu émettre l’hypothèse que ce cri de détresse populaire avait pu être bien antérieur à la période couverte par le chroniqueur médiéval. Il est vrai qu’on pourrait presque y lire les prémices de la grande jacquerie de 1358. Mais, là aussi, la piste est erronée.

Un chartiste à la rescousse de la datation

Pour clarifier la datation de cette complainte, il fallait bien l’aide d’un chartiste et on trouve, dans un ancien ouvrage de la bibliothèque de l’Ecole des Chartes, un éclairage plutôt convaincant signé de la main de Jules Quicherat (1).

De manière plutôt cocasse, l’explication du médiéviste et archéologue pourrait rapprocher les confusions de datation autour de cette Complainte du pauvre commun des débuts du film « Brazil » de Terry Gilliam, et notamment du moment où un certain « Archibald Buttle » se trouve confondu avec un « Archibald Tuttle », par la présence malencontreuse d’un insecte sur la trajectoire d’un caractère de machine à écrire. En l’occurrence, dans notre complainte et suivant l’hypothèse de Quicherat, un certain « Rodrigue » plutôt célèbre se serait retrouvé changé, par une erreur de copiste, en un « Todigues » totalement inconnu au bataillon. Voici la strophe en question :


« Hélas ! sans plus vous dire hélas,
Comment peuvent penser créatures,
Qui bien advisent noz figures,
Et ont sens et entendement,
Et nous voyent nuds par les rues
Aux gelées et aux froidures,
Nostre pauvre vie querant :
Car nous n’avons plus rien vaillant,
Comme aucuns vueillent langaigez.
Ils s’en sont tres mal informez ;
Car s’ils pensoient bien en Todigues
Et Escoçois en leur complices,
Et és yvers qui sont passez,
Et autres voyes fort obliques,
Dont tous estats nous sont reliques
Comme chacun nous a plusmé »


Concernant ce Rodrigue auquel la complainte se réfère d’après notre chartiste, il s’agirait donc de Rodrigue de Villandrando, seigneur d’Ussel et comte de Ribadeo et de Valladolid. Durant la première moitié de XVe siècle, ce noble d’origine espagnol se convertit en un mercenaire aussi ambitieux et indépendant que cruel, au service de Charles VII, et se fit craindre en France comme en Espagne. En 1432, il fut notamment à la tête d’une compagnie d’écorcheurs qui effectua des razzias en Anjou puis en Touraine après que les écossais soient déjà passés par là pour saigner à blanc les populations ayant l’infortune de se trouver sur leur route. C’est donc, vraisemblablement, d’après ces exactions qu’il faut dater cette complainte puisqu’elle fait référence à la fois à Rodrigue et aux écossais. Postérieure à 1432 donc et pas datée de 1422 comme la chronique le suggère et donc, plus sous Charles VII qu’à la fin du règne de Charles VI.

La complainte du pauvre commun
et des pauvres laboureurs de France (2)

Hélas ! hélas ! hélas ! hélas !
Prélats , princes , et bons seigneurs ,
Bourgeois, marchans, et advocats,
Gens de mestiers grans et mineurs,
Gens d’armes , et les trois estats ,
Qui vivez sur nous laboureurs ,
Confortez nous d’aucun bon ayde ;
Vivre nous fault, c’est le remède.

(… Retrouver la 1ère partie de cette complainte ici. )

Hélas ! comment ces tailles grans,
Qu’avez fait, passa quinze ans
Par chacun an trois fois ou deux,
Et des monnoyes
(monnaie) les tumbemens ,
Et les griefs de voz sergens
Ont bien noz vaches et nos boeufs
Amoindris, et tous nos chevaux,
Tant qu’ils n’y treuvent plus que prendre :
Mais, par Jésus, le roi des cieux,
Ne sçay si vous en valiez mieux.
Pour ce vous prions à joinctes mains,
Que nous pardonnez noz complains,
Et qu’en hayne ne prenez pas,
Si nous crions ainsi, hélas !

Hélas! pour Dieu, noz bons seigneurs,
Qui estes tes grans gouverneurs,
Et gouvernez tous nostre roy,
Que nous veuillez donner secours :
An roy présentez noz clamours
(plaintes, doléances),
Et vous joingnez de bonne foy
A luy faire passer l’octroy,
Que tant humblement requéron,
En nostre humble supplication.
Noz trés chers seigneurs vous sçavez
Que la clef du royaume tenez
Et que trestout
(tout entièrement) ne gist qu’en vous;
Et pour ce que plaise qu’ayez
Regard à noz grans povretez,
Et qu’ayez mercy de nous.
Pour Dieu seigneurs, advisez vous,
Vous tous qui avez la puissance
De donner bonne conséquence
Aux lettres qu’envoyons au roy
Et aux estats qui sont à soy,
Et aussi pourrez en tel cas
Nous garder de crier, hélas !

Hélas ! ducs, et marquis et comtes.
Barons, chevaliers et vicomtes,
Et nobles qui chasteaux avez ,
Voz ayglantiers et voz ronces ;
Vos officiers et leurs pompes
Nous ont souvent fait espoucer,
A voz murs nous ont faict garder,
La nuict à la pluye et au vent
Trestout le corps de nous tremblant :
Puis nous mettoient voz gens asseur
Qu’avions dormy dessus les murs ,
Et noz robbes
(vêtements) nous despouilloient
Par violence rudement ,
En nous mettant à grands rançons ,
Frappans sur nous de gros bastons,
Puis que leur disions tout bas :
Mercy pour Dieu , hélas ! hélas!

Hélas ! hélas ! encor’ n’estiez
Vous pas contens, se plus n’aviez
De nous puis qu’estions batus :
Et que nous estions rançonnez
A fin de venir aux escus ,
Que vous avez moult souvent eus ,
Disant : « C’est nostre droit demaine
(droit seigneurial, domanial). »
Raison le voudrait à grand’ peine :
Là ne sont pas les fondemens
De vos terriens tenemens
(possessions foncières),
Ils sont bien autrement fondez
Si vous très bien le sçaviez :
Mais je croy que n’y tendez pas ;
Vous en pourriez bien dire , hélas !

Hélas voulentiers nous teussions
De plus parler , si nous peussions,
De vous, ne de voz officiers.
Mangé ils ont noz goretons
(cochons de lait) ,
Et noz brebis, et noz moutons :
Et de noz bleds faits voz garniers,
Puis faut à leur sergent leur glene,
Au portier du bled pour sa peine :
Et puis faut pour chacun vaisseau
(vase, récipient),
Qui est mis dedans le chasteau,
Cinq sols pour vostre capitaine ,
Et un ou deux boisseaux d’avoyne ,
Dont il fuit souvent grans amas :
Ne luy chault se crions hélas.

Hélas! encore y a-il plus,
Qui moult souvent le cueur nous trouble ,
Quand le roy mect une ayde sus :
Il convient que le coup nous double ,
Vous nous en mettez en grand trouble :
Car il convient souventes fois ,
Que nous les payons par deux fois.
Et quand gens d’armes au pays viennent ,
Qui de bien vous servir se peinent ,
Pource que vous les soustenez ,
Noz beufs , et noz vaches emmeinent
Et les tuent , et les detiennent :
Et s’il est que les engardez ,
Il faut qu’ayez pour voz peines
Et de l’argent, et des avoynes ,
Et les mettent en un grand tas ;
Nous povons bien crier hélas.

Hélas ! gens d’armes et de traict
(archers, arbalétriers),
Vous avez le forment
(froment, vivres) deffaict ,
Et mis en consommation ;
Tourmentez nous avez de fait,
Le complaindre peu nous vaudrait
Se plus avant en dision.
Chacun sçait bien si nous menton,
Mais je croy, que vueillez ou non,
Qu’avant que soit longue saison
Passée , dire je vous os,
Que vous nous voirrez en repos.
A l’ayde de voz destinées
(décisions),
Et de neiges , et de gelées
Qui ont esté en maints hyvers,
Maints
(nombre de nous) en cherront (de choir) trestous en vers,
Trestous morts la gueulle bayee
Avant que l’année soit passée,
Se Dieu n’y employe sa grâce.
Ainsi lui plaise qu’il le face,
Comme il feit aux Egyptiens
Jà pieca
(naguère) en l’ancien temps,
Quand il les repeut
(nourrit) de la manne (nourriture biblique durant l’Exode),
Qu’il leur feit du ciel descendre,
De Pharaon les délivra,
Ainsi que de nous il fera,
S’il luy plaist,.ains Pasques fleuries
Si vous ne menez meilleur vie :
Et puis
après ne dirons pas,
Que nous faciez crier hélas !

En vous souhaitant une belle journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
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Notes

(1) Rodrigue de Villandrando, Jules Quicherat, Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, revue d’érudition consacrée principalement a l’étude du Moyen Âge Tome Premier, 1844.

NB : l’enluminure utilisée pour l’illustration représente des routiers s’adonnant au pillage d’un maison à Paris. Elle est tirée du Royal 20 C VII : Chroniques de France ou de St Denis. Le manuscrit médiéval daté de la fin du XIVe siècle est actuellement conservé à la British Library. Vous pouvez le consulter ici.

Des couleurs et des enlumineurs médiévaux au KBR Muséum

Sujet : musée, conférences, ateliers, manuscrits anciens, enluminures, art médiéval, manuscrits médiévaux, enlumineurs médiévaux
Période : Moyen Âge central à tardif
Lieu : KBR Museum,  Mont des Arts 28, Bruxelles. Belgique
Dates : samedi 2 et dimanche 3 juillet 2022

Bonjour à tous,

ur l’agenda du week-end prochain, le KBR Museum de Bruxelles se mettra aux heures médiévales, avec un programme spécial autour de l’art des couleurs et des enlumineurs du Moyen Âge, mais aussi de la fabrication de manuscrits anciens. L’occasion en est fournie par le retour dans la capitale belge du Brussels Renaissance Festival et ces activités s’étaleront sur les journées du samedi 2 et du dimanche 3 juillet. Elles comprennent des conférences découvertes mais aussi des ateliers participatifs.

La fabrication des couleurs au Moyen Âge

Le samedi, en fin de matinée, une première conférence vous attend sur les enlumineurs médiévaux et les méthodes employées, à cette époque, pour créer les couleurs.

Titre de la conférence : couleurs et matériaux dans les livres de recettes – Un « Rouge » de Paris ?
Intervenante : Sylvie Neven
Horaires : samedi 2 juillet 2022 . Attention, le musée vient de nous signifier que cette conférence a été reportée à une date ultérieure.

Sylvie Neven - coordinatrice du projet Colour ConText

Titulaire d’un doctorat en Histoire de l’art, Sylvie Neven est également en charge de la coordination du projet Colour ConText en collaboration avec l’Institut Max Planck d’histoire des sciences de Berlin. Cette initiative a pour objectif la mise en place d’une base de données numérique ouverte, recensant les recettes permettant de produire des couleurs à travers l’histoire et, ce, dans les domaines les plus variés. Plusieurs milliers de procédés/recettes ont déjà été répertoriés (6500 à date) issus de 600 manuscrits anciens.

Un atelier sur les pas des enlumineurs

L’après-midi du même samedi un atelier de 3 heures vous permettra de passer à la pratique, en marchant dans les pas des enlumineurs médiévaux. Vous y découvrirez concrètement comment fabriquer des couleurs et des pigments à partir de plantes, de racines et de divers matériaux.

Atelier : dans l’antre des enlumineuses
Horaires : samedi 2 juillet 2022 – De 14:00 à 17:00

Enluminure médiéval : enlumineur du Moyen âge fabricant ses couleurs
Enlumineur médiéval et ses couleurs : enluminure du Royal 6 E. VI de la British Library (XIVe s)

La fabrication des manuscrits anciens

Le dimanche, une visite guidée spéciale vous permettra de vous initier aux secrets de la fabrication des manuscrits anciens. Elle vous fournira également l’occasion de découvrir une partie des collections du KBR.

Visite guidée : découvrez les secrets de fabrication des manuscrits
Horaires : dimanche 3 juillet 2022 – De 11h00 à 12h30

Enfin, l’après-midi du dimanche, le même atelier que le samedi sera proposé sur la création de couleurs au temps médiévaux.

Atelier : dans l’antre des enlumineuses
Horaires : dimanche 3 juillet 2022 – De 14:00 à 17:00


Pour les réservations et tarifs de ces activités, nous vous invitons
à consulter le site officiel du KBR museum. Une fois sur place vous pourrez, bien sûr, en profiter pour découvrir les autres trésors du musée.


Voir notre article sur le Brussel Renaissance Festival 2021.

En vous souhaitant une belle journée.

Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes