“Le papillon préfère se brûler à la torche plutôt que vivre dans les ténèbres.”
Gulistan ou le jardin des roses
Mocharrafoddin Saadi (1210-1291), poète et conteur persan du moyen-âge central. Sagesse persane.
Archives de catégorie : Musiques, Poésies et Chansons médiévales
Vous trouverez ici une large sélection de textes du Moyen âge : poésies, fabliaux, contes, chansons d’auteurs, de trouvères ou de troubadours. Toutes les œuvres médiévales sont fournis avec leurs traductions du vieux français ou d’autres langues anciennes (ou plus modernes) vers le français moderne : Galaïco-portugais, Occitan, Anglais, Espagnol, …
Du point du vue des thématiques, vous trouverez regroupés des Chansons d’Amour courtois, des Chants de Croisade, des Chants plus liturgiques comme les Cantigas de Santa Maria d’Alphonse X de Castille, mais aussi d’autres formes versifiées du moyen-âge qui n’étaient pas forcément destinées à être chantées : Ballades médiévales, Poésies satiriques et morales,… Nous présentons aussi des éléments de biographie sur leurs auteurs quand ils nous sont connus ainsi que des informations sur les sources historiques et manuscrites d’époque.
En prenant un peu le temps d’explorer, vous pourrez croiser quelques beaux textes issus de rares manuscrits anciens que nos recherches nous permettent de débusquer. Il y a actuellement dans cette catégorie prés de 450 articles exclusifs sur des chansons, poésies et musiques médiévales.
Bon sens contre vanité: la poésie morale d’Eustache Dechamps

Période : moyen-âge tardif, bas moyen-âge
Auteur : Eustache Deschamps (1346-1406)
Titre : « Ne dire sien, fors que le sens de l’omme. »
Bonjour à tous,

Cette fois-ci, au delà des richesses et des possessions matérielles (temporelles) qui vont et viennent et peuvent d’un jour à l’autre changer de main ou disparaître, il conseille à tous – mais tout de même surtout aux gens de cour et de pouvoir que sa carrière l’a longtemps amené à côtoyer avant qu’il ne décide de déserter la cour ou de ne s’y présenter que rarement – de ne rien revendiquer comme sien: biens, titres ou terres et de ne s’accrocher qu’à la seule chose que nul ne peut ôter à l’homme: son bon sens et sa « science profonde ».
« vanitas vanitatum, omnia vanitas»
ans le corpus de ses ballades politiques ou « ballades de moralité », le poète médiéval vient encore opposer ici à l’orgueil, l’avidité et finalement la vanité, la vacuité et l’impermanence des choses pour ne laisser au final à l’homme que son bon sens, en espérant qu’il en possède suffisamment pour comprendre la profonde sagesse de ce texte.
Ajoutons encore que dans un système monarchique où la personne du roi est un représentant du divin ici-bas, dénigrer au personnage le plus haut de l’état et même à l’Empereur du Saint Empire Germanique et de Rome, quelques légitimes revendications à posséder, ça n’en a peut-être pas l’air comme ça, mais c’est tout de même une prise de position relativement courageuse, même s’il faut ajouter que le contexte de l’époque et des guerres médiévales entre couronnes ou provinces, donne raison à Eustache Deschamps. En en tirant les leçons, il ne fait, au fond et comme toujours, que relayer les vérités de son monde. A quelques siècles de son écriture, le fond de cette ballade reste pourtant vrai et riche d’enseignements, ce qui est toujours le signe d’une bonne morale.
« Ne dire sien fors que le sens de l’homme »
dans le vieux français d’E. Morel Deschamps
De tous les biens temporelz de ce monde
Ne s’i doit nulz Roys ne sires clamer,
Puisque telz sont que Fortune suronde
Qui par force les puet touldre ou embler;
Le plus puissant puet l’autre déserter,
Si qu’il n’est Roy, duc, n’empereur de Romme
Qui en terre puist vray tiltre occupper,
Ne dire sien, fors que le sens de l’omme.
Veoir le puet chascun a la reonde
En pluseurs cas. Soit en terre ou en mer,
Tant par guerre, ou convoiteux se fonde.
Comme autrement, voit l’en estât muer,
Riche apovrir, et le povre eslever,
Le fort ravir qui le plus foible assomme;
Si ne doit nulz telz biens atribuer
Ne dire sien, fors que le sens de l’omme
Mais par bon sens ou science profonde,
Que l’en ne puet a creature oster,
Se puet chascun maintenir net et monde
Et en touz lieux saigement gouverner.
Si puis par ce conclure et vueil prouver
Qu’es biens mondains n’a vaillant une pomme;
Homs, quel qu’il soit, (dont) ne se doit vanter,
Ne dire sien fors que le sens de l’omme.
En vous souhaitant une journée pleine de joie et de sagesse.
Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
Jordi Savall & Hespérion XXI: la CSM 248 d’Alphonse X de Castille

Période : XIIIe siècle, Moyen Âge central
Auteur : Alphonse X de Castille
Interprète : Jordi Savall, Hesperion XXI
Titre: Cantiga Santa Maria 248
Album : « Orient – Occident »
Editeur : Alia Vox (2006)
Bonjour à tous,

Nous avions déjà présenté une autre version de cette Ductia 248, danse médiévale de cour, tirée des Cantigas de Santa Maria, et des œuvres du roi poète, érudit Alphonse X de Castille, encore connu sous le nom d’Alphonse le Sage ou même Alphonse le Savant.
Cette fois-ci, Jordi Savall et sa formation reviennent sur le même morceau dans le cadre de l’album Orient – Occident. Face à la première version plus minimaliste que l’on peut retrouver sur l’album La Lira D’esperia II, ils nous présentent, cette fois, une pièce largement plus orchestrée, sur un tempo plus soutenu aussi.
Vous pouvez retrouver ici toutes les Cantigas de Santa Maria étudiées et traduites en français actuel.
En vous souhaitant une belle écoute et une excellente journée!
Fred
Pour Moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
La ballade des pendus de Théodore de Banville
Bonjour à tous,

Une belle journée!
Fred
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.




