
Evénement : Les Trobades médiévales de Perpignan 2016
Lieu : Perpignan (Pyrénées-Orientales, Occitanie)
Date : les 15 et 16 octobre 2016
Bonjour à tous,

L’événement, organisé à la fois par la ville et par l’office du tourisme, est de taille puisque pendant ces deux journées de samedi et dimanche ce sont plus de deux cent cinquante figurants et acteurs et près de vingt compagnies médiévales qui investiront le centre historique de la cité catalane, pour la faire revenir pour vous au moyen-âge central des XIIIe et XIVe siècles.
Le programme détaillé
des trobades de Perpignan 2016
E

Téléchargez le programme complet des Trobades 2016 ici
La riche histoire médiévale
de Perpignyà, la catalane
L’histoire du site de Perpignan et de ses environs ne commence pas tout à fait au moyen-âge. Au VIIe siècle avant notre ère, on trouve, en effet, des traces attestées d’occupation des lieux par les Sordes, une tribu d’origine ibérique, qui y tenaient leur capitale: une cité du nom de Ruscino, qui donnera plus tard son nom à la province du Roussillon. Autour du premier siècle et après la colonisation romaine, les Sordes finiront par disparaître et les romains s’installeront sur ce site, situé à quelques kilomètres de l’actuel cité de Perpignan. Ils y établiront un Forum et feront même de Ruscino une véritable cité romaine mais l’abandonneront pourtant, un peu plus tard dans le temps, pour des raisons que les historiens n’ont pas réussi à percer à ce jour (l’hypothèse d’un séisme a été soulevée sans être, pour l’instant, 
Perpignan en Roussillon-Empúries
L’histoire médiévale de Perpignan est assez mouvementée. La cité changera, en effet, plusieurs fois de main, de province et même de nation, du moyen-âge central, jusqu’au XVIIe siècle. Dès son entrée dans l’histoire du Xe siècle, en 927 précisément, elle sera sous l’égide des comtes de Roussillon-Empuries.
Unifiés au IXe siècle par le comte catalan Sunyer II, fondateur de la maison d’Empúries (Ampurias), les deux comtés d’Empúries et de Roussillon étaient alors sous la même main et Perpignan la catalane en était devenue la capitale. A la fin du Xe siècle, en 991, et quelques trois générations plus tard, à la mort de Gausfred 1er, les comtés se retrouveront divisés entre deux de ses héritiers: Hug et Guislabert qui deviendront respectivement les comtes Hug 1er d’Empuries et Guislabert 1er de Roussillon. Par un jeu complexe d’alliances, d’obligations et d’héritage, un status quo sera toutefois maintenu 
D’Aragon à Majorque

En 1172, le comté de Roussillon et la ville de Perpignan seront finalement légués par Girard II de Roussillon à la couronne d’Aragon, en la personne d’Alphone II d’Aragon. Pierre II le catholique, le fils de ce dernier crééra vingt ans plus tard dans la cité, un consulat, accordant à la ville et ses habitants des privilèges et droits en matière politique, juridique et civile ce qui marque bien l’importance que la ville avait alors déjà prise. Il faudra pourtant attendre le fils de Pierre II: Jacques 1er d’Aragon, nommé en catalan Jaume el Conqueridor pour que le cours du destin de Perpignan soit changé à jamais.
Sous le règne de ce roi chevalier conquérant, la ville connaîtra, en effet, sa période la plus florissante et, pour le dire autrement, un véritable âge d’or. Il en fera la capitale du royaume de Majorque, y fera construire un palais des rois et, de 1276 à 1344, Perpignan connaîtra un essor économique et commercial sans précédent: cuir, draperie, orfèvrerie, artisanat de luxe, elle sera devenue alors le centre d’un royaume nouveau fondé de toutes pièces par ce personnage historique flamboyant dont il faut dire un mot ici.
Jacques 1er ou Jaume le conquérant
Né à Montpellier, cet homme est devenu un véritable héros catalan. Fils de Pierre II et de Marie de Montpellier, il se montrera, en effet, durant son long règne, aussi fin politique que bon stratège. Roi d’Aragon, comte de Barcelone, D’abord contesté par les nobles d’Aragon, il s’imposera bientôt en faisant d’habiles alliances avec la couronne d’Espagne et en mettant en place des réformes sur ses territoires. Sous la pression des marchands et nobles de Barcelone qui se plaindront alors de nombreux raids de pirates maures dans les eaux côtières, tout autant qu’animé par l’idée chrétienne de reprendre des territoires historiques des mains des maures, il organisera bientôt de véritables campagne de 
Au sortir de ses conquêtes il fondera le royaume de Majorque et fera de Perpignan sa capitale, faisant entrer cette dernière dans la période la plus faste de son histoire. La liste de titres que Jacques le Conquérant possède alors donne la mesure de son influence et, du même coup, du rayonnement et du prestige qu’il offrira à la cité catalane: souverain de la couronne d’Aragon et comte de Ribagorce, comte de Barcelone, de Gérone, de Besalú et de Pallars Jussà, Roi de Valence, Comte de Gevaudan, Comte d’Urgell, Seigneur de Montpellier, et pour finir, comte de Roussillon et roi de Majorque.
Au terme d’un règne de plus de soixante-ans, il laissera derrière lui douze héritiers issus de deux mariages différents. Le royaume de Majorque, la seigneurie de Montpellier, les comtés de Cerdagne et celui de Roussillon et avec lui Perpignan, reviendront alors à son fils cadet Jacques (Jaume) II de Majorque, ce qui n’ira pas sans poser quelques problèmes à son fils ainé, Pierre III d’Aragon dit Pierre le Grand que l’héritage de l’aragonais, de Barcelone et de Valence ne semblait pas seul contenter. Huit ans après la mort de Jaume le conquérant, cette mésentente et les tensions entre les deux frères nés de cette convoitise, se traduiront par une mésalliance. Le roi de France Philippe III le Hardi partant à la conquête de l’Aragonais avec la bénédiction du pape Martin IV qui voulait freiner les ardeurs conquérantes de Pierre III en Sicile, le cadet Jacques II, s’alliera, en effet, avec le roi de France contre son frère aîné. Revenant de cette croisade infructueuse contre Pierre III d’Aragon, c’est d’ailleurs dans la ville de Perpignan que le roi de 
De fait, deux générations plus tard, en 1344 et durant la guerre de cent ans, le royaume de Majorque périclitera suite à une trahison entre les descendants des deux maisons, Pierre IV d’Aragon (ci-contre) et Jacques III de Majorque, autant que par des prises de position par ce dernier « un peu trop anglaises » au goût du royaume de France, en la personne de Phillipe VI qui aura son rôle à jouer. Indéniablement, sur l’échiquier, il faudra désormais compter sur la couronne française et sur son intérêt pour la province qui ne fera que s’affirmer avec le temps. Au sortir du conflit, la seigneurie de Montpellier sera rachetée par le roi de France et le Roussillon tombera aux mains de Pierre IV. Perpignan sera redevenue aragonaise. Elle perdra alors son statut de capitale mais conservera tout de même son importance se voyant construire une université et, quelques trente ans plus tard, un tribunal de la mer. Entre temps, en 1346, la peste noire l’aura sévèrement mise à l’épreuve.
Perpignan et la Catalogne
prises entre deux couronnes

Au moyen-âge finissant et dans le courant du XVe siècle, la couronne de France confirmera ses visées expansionnistes en occupant Perpignan dans la ferme intention de la reprendre. Les habitants de l’entendront pourtant pas de cette oreille et la cité se soulèvera quelques dix ans plus tard, en pure perte, lors d’un siège cruellement mémorable de deux ans, de 1473 à 1475. A l’issu du conflit, elle restera française mais sa pugnacité sera saluée par les rois d’Aragon. Le coeur catalan n’a jamais eu le goût de la soumission. 
Dans le courant du XVIIe, en 1640, durant la guerre des faucheurs et le soulèvement des catalans contre l’occupation de leur territoire par les troupes madrilènes, Perpignan se révoltera aussi contre Madrid et la ville connaîtra, à nouveau, un siège. Elle sera alors alliée dans ce conflit avec la France. Vingt ans plus tard, le traité des Pyrénées de 1659 la restituera, cette fois-ci définitivement, avec le Roussillon et la moitié du comté de Cerdagne, à la couronne de France, laissant la Catalogne coupée en deux par une frontière qui, dans le coeur de nombre de catalans, n’a toujours existé que sur le papier. Qu’il suffise de lever un peu la tête en se promenant dans Perpignan en toute saison, pour y voir les 
Quelques siècles plus tard et après bien des péripéties, Perpignan la catalane de coeur n’a rien oublié de son histoire et pour aller la découvrir et s’ouvrir à ce riche passé, il n’y a surement pas de plus belles occasions que ces trobades en fête qu’elle vous offre cette fin de semaine. Vous y êtes donc conviés chaleureusement et si vous avez l’opportunité de vous y rendre, n’hésitez pas un seul instant.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
* Sur ces aspects, nous vous conseillons un excellent article de Persée de Stephen P Bensch : La séparation des comtés d’Empúries et du Roussillon.





pprochez, approchez, bonne gens! Avides de nouvelles expérience et de grandes découvertes, curieux de mondes féeriques, légendaires et ludiques! Et vous aussi, amateurs de l’univers de JRR Tolkien, grands défenseurs de hobbits aux pieds poilus ou pourfendeurs de vils trolls cavernicoles aveuglés par leurs appétits voraces. Venez! Venez sans crainte vous joindre à la fête! Et vous encore, rôlistes aux poches pleines de sorts et de dés aux formes biscornus et étranges, quelque soit votre niveau ou votre spécialité, approchez sans hésitation! Faites confiance à votre serviteur, vous ne souffrirez aucun dommage et vous ne pourrez qu’y gagner de précieux points d’expérience! 



u côté animation, cette année, les organisateurs, l’association Le Raid tolkien, ces passionnés de fantasy qui ont impulsé cette idée folle, il y a maintenant dix ans, ont mis les bouchées doubles avec entre autres réjouissances: feu d’artifice d’ouverture, déambulations et parades les plus rocambolesques, démonstration et tirs de machines de guerre, Initiation aux danses celtiques, jeu de rôles grandeur nature, campement fantasy avec affrontements de monstres et autres créatures, espace dédié pour divertir les plus petits, espace rencontre auteurs/illustrateurs et même encore espace conférences sur le sujet! Il y aura encore trois grands concerts dont un du mythique groupe 

seconde guerre mondiale et le jour J, avec la bataille de Merville durant laquelle les parachutistes anglais mirent en échec les batteries des canons allemands.

réalisez l’immense vacuité de la chose parce que bon, ne vous mentez pas, vous le savez bien au fond de vous, le Nazgûl, il lui en faut tout de même un peu plus qu’une petite boule de feu de magicien niveau 1 pour le faire sourciller. Peut-être même qu’au sortir de ce grand week-end épique vous serez tant épris de ce bel événement que vous ne pourrez vous empêcher dès qu’on le mentionnera à la ronde de plisser les yeux et de susurrer entre vos dents : « mon précieux, mon précieux ». Qui sait? Quand l’imagination est aux commandes dans le règne du médiéval fantastique, tout peut arriver! Et si d’aventure, pendant ces jours de grande fête, la silhouette du grand JRR Tolkien vous effleure, laissant sur son passage, quelques volutes de fumée en forme de dragon ou un peu de l’odeur de sa pipe, ne vous en étonnez pas, il y serait à sa place puisque sa belle terre du milieu s’apprête, cette fin de semaine, à renaître en Normandie.
Sujet : réjouissances et fêtes médiévales, fêtes historiques, idées sortie, idées week end, lieu d’intérêt
ui mes amis, nous nous le sommes jurés! Bien que septembre soit déjà là et même si la liste de choses à faire pour engager cette rentrée du meilleur pied semble, pour certains d’entre vous, n’en pas finir de s’allonger, nous ne nous laisserons pas abattre, pas plus que nous ne vous laisserons céder à la
morosité qui, quelquefois, assaille les pauvres créatures que nous sommes face aux dures lois du temps social: ce drôle de temps qui s’est affranchi des lois naturelles et qui nous dit quand, où et comment s’affairer, se stresser, et même se détendre et qui pèse, parfois, en ces périodes de reprise, comme une fatalité sur nos fragiles épaules d’hommes et femmes modernes.
ous voilà donc rendus, cette fois-ci, au centre de la France, à quelques lieues au nord de Bourges et dans le Cher, pour nous replonger dans l’histoire du moyen-âge et nous ressourcer à l’ombre de ses vieilles pierres, et pas n’importe lesquelles puisqu’il s’agit, cette fois, de se rendre dans un château que le XIe siècle a vu naître: celui de la Chapelle d’Angillon. Monsieur le comte Jean d’Ogny et sa famille, dont la lignée est propriétaire et fortement attachée au lieu depuis plus d’un demi-siècle vous y ont, 

our la modique somme de 9 euros pour les adultes et une entrée totalement gratuite pour les enfants de moins de 14 ans, vous pourrez découvrir, en plus d’un grand marché médiéval, plus de vingt troupes de professionnels venues sur place pour recréer devant vous une ambiance médiévale joyeuse et festive. Entre ateliers, jeux, théâtre, musique, troubadours, cracheurs de feu, saltimbanques, animations et spectacles, vous pourrez également revivre l’attaque du château et d’épiques combats d’époque et d’épées (
découvrir une meute de loups ainsi que des démonstrations de fauconnerie, avec aigles, vautours et même hiboux!
uand bien même aucun événement n’y tiendrait place, une visite du Château d’Angillon représente, à elle seule, une plongée au coeur de neuf siècles d’Histoire. Monument classé au patrimoine historique français depuis les années soixante, le lieu se visite, par ailleurs toute l’année et c’est même le comte d’Ogny en personne qui se charge le plus souvent de vous faire découvrir le riche passé du site et son histoire.

mains de Charles de Gonzague. Plus tard encore dans le temps, ce dernier la revendra à Maximilien de Béthune célèbre ministre d’Henri IV, que l’on connaîtra mieux par la suite, sous le nom de Sully.






le roi Saint Louis qui fonda la ville, il y a près de huit cents ans et changea pour toujours la destinée du site.
Entre les deux et au programme, en plus des nombreuses animations, théâtres, amusements et autres musiques de rue, vous pourrez assister à de grands défilés historiques et thématiques de Louis IX et sa cour, mais également à un tournoi de Chevalerie, proposé par les voltigeurs de France (seul spectacle payant de la fête qui, par ailleurs, sera totalement libre d’accès et gratuite). Il y aura aussi de nombreux camps médiévaux à thème: forge, cuisine médiévale, armes et escrime anciennes, tir à l’arc, calligraphie et frappe de monnaie et même encore un camp à la triple nationalité (luxembourgeoise, italienne et française) qui se proposera de vous faire découvrir le quotidien de la vie monastique au Moyen Âge.