Sujet : poésie, littérature médiévale, réaliste, satirique, ballade, auteur médiéval, , chanson Période : moyen-âge tardif Titre : « Le Grand Testament » Extrait Auteur : François Villon (1431- ?1463) Interprétes ; Alain Souchon Chanson : je plains le temps de ma jeunesse
Bonjour à tous,
ous faisons, aujourd’hui, un nouveau détour du côté de la poésie réaliste de François Villon avec un bel extrait de son célèbre Grand Testament. C’est un passage bien connu dont on ne cite souvent que les derniers vers et nous voulions ici les mettre un peu mieux en perspective dans leur contexte, en les accompagnant de quelques éclairages sur les parties pouvant demeurer obscures.
Voici donc notre Villon regardant en arrière vers le temps de sa jeunesse folle, si lointaine et déjà envolée. Joyeuse insouciance de l’adolescence, changée bientôt en regrets. Misère et galères, de déboires en déboires, la faim au ventre et la panse vide. Mais le temps s’est enfui ne laissant derrière lui que le goût de nostalgie et le constat des erreurs et l’heure est au bilan, dans cette prison froide. Souvenir d’une vie d’inconfort, d’amours laissées en chemin, et pourtant leur survit tout de même la dignité d’avoir su ne pas abuser de ses amitiés ou si peu.
Ironie de l’histoire ou exemplarité de la rédemption?, celui dont on n’a tant voulu faire le premier « poète maudit » ou le « mauvais garçon » du moyen-âge tardif s’est fait pour des générations d’écoliers quelque peu « moraliste », puisque ses vers ont longtemps été repris par l’école républicaine pour rappeler aux têtes blondes qui auraient pu le perdre de vue, l’intérêt d’y user leurs fonds de culottes.
Le grand testament de Villon – extrait
XXIII
Je plaings le temps de ma jeunesse, Auquel j’ay, plus qu’autre, gallé * (mené joyeuse vie) Jusque à rentrée de vieillesse, Car son partement m’a celé*. (ce temps est parti en cachette) Il ne s’en est à pied allé, N’a cheval; las! et comment donc? Soudainement s’en est voilé, Et ne m’a laissé quelque don.
XXIII.
Allé s’en est, et je demeure Pauvre de sens et de sçavoir, Triste, failly* (abattu), plus noir que meure*(mûre) Je n’ay ne cens, rente , n’avoir ; Des miens le moindre, je dy voir* (vrai) De me desadvouer s’avance, Oublyans naturel devoir, Par faulte d’ung peu de chevance*. (provisions,possession)
XXIV. Si ne crains-je avoir despendu* (dépensé), Par friander, ne par lescher*, (friandise et gourmandise) Ne par trop aymer riens vendu, Qu’amys me sceussent reprocher. Au moins qui leur couste trop cher. Je le dys, et ne crains mesdire. De ce ne me puis revencher*: (m’excuser) Qui n’a meffait, ne le doit dire.
XXV
Bien est-il vray que j’ay aymé Et que aymeroye voulentiers ; Mais triste cueur, ventre affamé Qui n’est rassasié au tiers, Me oste des amoureux sentiers. Au fort, quelqu’un s’en recompense, Qui est remply sur les chantiers*, (qui est bien rassasié) Car de la panse* vient la danse. (du ventre plein)
XXVI
Hé Dieu ! se j’eusse estudié Au temps de ma jeunesse folle, Et à bonnes meurs dédié, J’eusse maison et couche molle . Mais quoy ? je fuyoye l’escolle , Comme faict le mauvays enfant… En escrivant ceste parolle, A peu que le cueur ne me fend.
Les oeuvres complètes de François Villon annotées et commentées par P.L. JACOB
ne fois n’est pas coutume, nous avons quelque peu levé le nez de nos dictionnaires anciens et autres recherches comparatives cette fois-ci. De fait, les notes que nous vous fournissons avec cet extrait sont, pour la plupart, tirées de la version des Oeuvres Complètes De Villon dePaul Lacroix, alias P.L. JACOB, grand érudit, écrivain et historien français du XIXe siècle. L’ouvrage date de 1854 mais est encore édité de nos jours. Il faut dire que cette version présente l’avantage d’être extrêmement bien annotée et documentée, ce qui permet d’avancer rapidement sur les points d’achoppement que peut tout de même présenter, par endroits, le beau français moyen du XVe de Maître François Villon.
Alain Souchon chante Villon
et le temps de sa jeunesse folle
n 2011, le chanteur Alain Souchon nous gratifiait d’un album intitulé « A cause d’Elles » dans lequel il reprenait dans une chanson la dernière strophe de Villon que nous citons ici.
Treizième album studio de l’artiste poète, Souchon y reprenait des titres, poésies ou comptines ayant bercé son enfance et ces vers de Villon s’y trouvaient.
Quelques cinquante ans avant lui, en 1959, le poète chanteur et troubadour québécois Felix Leclerc avait lui aussi repris cette même strophe en la mêlant à d’autres vers de FrançoisVillondans une chanson ayant pour titre le testament, et dédiée à l’auteur médiéval.
Un excellente journée à tous !
Frédéric EFFE.
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Sujet : fêtes, festivités médiévales, marché, animation, compagnie médiévale, sortie historique, agenda, Période: moyen-âge Lieu : Crest, Drome, Rhône-Alpes Evénements: Les 12 médiévales de Crest Dates : les 3 & 4 juin 2017
Bonjour à tous
n a recouvert de paille les petites ruelles voilées et pentues de la cité, et déjà, dès l’aube, la bonne humeur s’est peinte sur les visages de tous ceux qui préparent les agapes et les festivités des deux jours à venir. Campements, échoppes, musiques, danses et animations, joyeuses ripailles et banquet en prévision, les vieux pavés craquellent et s’étirent de joie sous la caresse du soleil matinal et, du haut de sa butte, même le vieux donjon de pierre, encore tout soulagé d’être libéré de ses chaînes, s’est drapé, lui aussi, d’un sourire. La pentecôte est là. Crest, la belle drômoise s’apprête à célébrer ses médiévales.
Oyez, bonne gens, il y aura de tout ! De la vie, de la joie, des rires, de l’émotion car quand Crest la précieuse fête son moyen-âge, à chaque inspiration, exhalant des parfums, des saveurs, et des rires que l’on croyait perdus, elle se découvre enfin et dans son bel écrin de fileuse du temps, elle renaît au monde, comme au tout premier jour.
iez, dansez, chantez, joutez et festoyez ! Car le temps est venu pour deux jours entiers de vous laisser guider aux portes du printemps, jusqu’aux rives magiques d’un monde merveilleux. Vous voilà chevaliers, et vous voilà princesses, valets ou écuyers, artisans ou conteurs, visiteurs ébahis, amusés, ripailleurs! Dans l’ombre des Borgia ou de Diane de Poitiers, dans celle des Arnaud, seigneurs de la cité, Crista Arnaldorum, la Crête des Arnaud, revient pour vous ici aux beaux temps médiévaux.
Un mot du programme
de ces 12e Médiévales de Crest.
• Alain Carré et Créations Internationales • Carmen Debono, Cie Absolu Théâtre • Cie Amarok • Cie les Ardans • Cie du Paladin • Cie Pescalune • Cie l’Arche en sel • Clan d’Helvie • Équid’évents • Le concert dans l’oeuf • Le courtil des courils Les Alexandrains • Les Archers d’Usson • Les lanceurs de drapeaux d’Alba • L’Ordre de la Tour La Malle de Guenièvre • Marie-Noëlle Brugerolles • Société archéologique et numismatique de la Drôme • Sylvain Sluys
vec plus de vingt compagnies artistiques et médiévales sur place pour animer ces célébrations, avec encore la ville, les nombreux bénévoles, les commerçants et toutes les associations locales impliquées, ces médiévales de Crest, désormais bien rodées, s’annoncent déjà comme une belle réussite.
Marché médiéval, grand banquet, animations en continue, défilés et parades déambulatoire, musique, théâtres de rue, combats & escrime médiévale mais encore concours de costumes anciens, et aussi de nombreux jeux et même un concours de dessins bestiaire fantastique pour les enfants, rien ne manquera pour transporter les visiteurs, du plus petit au plus grand, vers les temps anciens.
Aussi, si vous vous trouviez en Rhône-Alpes ce week end, et à plus forte raison, si vous ne connaissiez pas encore le charme incomparable de Crest avec sa grande tour en surplomb (la plus haute de France) qui veille encore sur la cité et ses myriades des petites ruelles, ne ratez pas l’occasion de ces belles réjouissances pour partir à sa découverte.
En vous souhaitant un excellent week end et de belles fêtes de fin de semaine!
Fred
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Sujet : aventurier, explorateur, musulman, Islam médiéval, voyageur, Portrait : Ibn Battûta (1304-1368 ?77),
Abu Abdullah Muhammad Ibn Battuta (Batutah ou Batouta) Période : moyen-âge tardif, XIVe siècle Ouvrage : « les voyages » ou « Un cadeau pour ceux qui contemplent les splendeurs des cités et les merveilles des voyages » (1356)
« Écrivain arabe et l’un des plus grands voyageurs de tous les temps, Ibn Baṭṭūṭa est l’auteur d’un récit de voyage (Riḥla) qui, par l’ampleur du champ parcouru et les qualités du récit, constitue une des œuvres de la littérature universelle »André MIQUEL – Encyclopédie Universalis
Bonjour à tous,
our les besoins de l’indexation, nous reprenons ici, en le complétant largement, le portrait que nous avons dédié au grand voyageur berbère et musulman Ibn Battûta dans l’article consacré au Festival Musique et Histoire de Fontfroide à venir.
Il a fallu attendre le XIXe siècle pour que les européens découvrent ce grand aventurier, chroniqueur et témoin du monde musulman du moyen-âge central que l’on a souvent surnommé « le plus grand voyageur de tous les temps » (en opposition aux voyageurs maritimes et sur le plan de la distance parcourue par les terres, il l’est assurément).
Ayant recouvert bien plus de miles et de distance que Marco Polo, la popularité de ce pèlerin explorateur, hors du monde arabe, est sans doute, aujourd’hui plus grande dans le monde anglophone que francophone, aussi ce portrait rétablira-t-il un peu, à sa manière, l’équilibre. Voilà donc quelques mots de l’histoire de Abu Abdallah Muhammad Ibn Abdallah al-Lawati at-Tanji plus connu sous le nom de Ibn Battûta (Batutah),
« Je sortis de Thandjah, lieu de ma naissance, le jeudi 2 du mois de redjeb, le divin et l’unique, de l’année 725, dans l’intention de faire le pèlerinage de La Mecque et de visiter le tombeau du Prophète. (Sur lui soient la meilleure prière et le salut !) J’étais seul, sans compagnon avec qui je pusse vivre familièrement, sans caravane dont je pusse faire partie ; mais j’étais poussé par un esprit ferme dans ses résolutions et le désir de visiter ces illustres sanctuaires était caché dans mon sein. Je me déterminai donc à me séparer de mes amis des deux sexes, et j’abandonnai ma demeure comme les oiseaux abandonnent leur nid. Mon père et ma mère étaient encore en vie. Je me résignai douloureusement à me séparer d’eux, et ce fut pour moi comme pour eux, une cause de maladie. J’étais alors âgé de vingt-deux ans. » Ibn Battûta — Voyages
Un périple aux confins du monde musulman du XIVe siècle
De 1325 à 1349, cet aventurier berbère musulman, né à l’aube du XIVe siècle, parcourut plus de 120 000 kilomètres à l’occasion de trois grands périples qui le menèrent de son Maroc natal jusqu’aux confins du monde musulman médiéval.
Parti originellement en pèlerinage vers la Mecque, à l’age de 22 ans, il finira par visiter des myriades de destinations dans une longue aventure où il prendra toute la mesure du monde musulman, de sa diversité autant que de son étendue : Inde, Asie centrale, Chine, Afrique orientale, Moyen et proche orient, Palestine, Perse, Irak, Syrie, son périple le conduira jusqu’à l’Anatolie, et encore Sumatra ou plus près l’Andalousie et il s’aventura même encore, hors des terres de l’Islam, jusqu’à la ville de Constantinople.
Si ses longs périples pourraient prendre par moments, les contours d’une longue errance, Ibn Battûta connaîtra aussi des périodes de sédentarisation qui lui permettront de mieux approfondir ses observations. Démontrant d’une solide capacité d’adaptation et bénéficiant aussi de l’aura que son origine arabe lui confère dans les pays musulmans qu’il traverse et qui ne sont pas tous arabes, l’explorateur prodigue est aussi lettré et occupera des fonctions variées, au fil de ses voyages, dont, à de nombreuses reprises, celles de juge.
Quelques années après son retour, en 1354 et à la demande du sultan du Maroc Abu Inan Faris, il dictera ses aventures à un historien, poète, juge et érudit, originaire de Grenade et de la grande Andalousie d’alors (Al-Andalous), du nom de Ibn Juzayy al-Kalbi al-Gharnati, pour les inscrire dans la postérité.
Par la suite, il finira vraisem-blablement sa vie en occupant la charge de juge mais l’on n’est pas vraiment fixé sur la date de sa mort qui oscille de 1368 à 1377, suivant les historiens. A l’image des aventures de Marco Polo, la véracité de certains récits d’Ibn Battuta a été partiellement mise en doute. Sans entrer dans le détail, ces polémiques ne touchent toutefois que quelques destinations qu’il dit avoir visitées. Et pour être clair, nul ne peut aujourd’hui nier qu’il ait véritablement effectué ces immenses voyages et sillonné le monde qui lui était contemporain. Nombre des observations qu’il fut le tout premier et même le seul à faire, dans certains cas, ont d’ailleurs été corroborés par des voyageurs et observateurs ultérieurs et, pour tout dire, sa sincérité est à ce point reconnu qu’on l’a encore baptisé quelquefois : « l’honnête voyageur ».
Ibn Battûta, conteur, chroniqueur et sa contribution aux sciences humaines
« Voyager vous laisse d’abord sans voix, avant de vous transformer en conteur. » Ibn Battûta — Voyages
Dien sûr, même si le leg et les écrits d’Ibn Battutarestent d’une valeur inestimable, au regard des sciences humaines modernes et de leurs méthodes, on y rencontrera des limites communes à tous les chroniqueurs du moyen-âge.
Apports historiques
Du point de vue de l’historien, les repères chronologiques manquent, des imprécisions et incohérences demeurent, certaines destinations décrites, nous l’avons dit plus haut, n’ont sans doute pas été visitées (ce qui, en soit, ne serait pas un obstacle majeur). En réalité, le récit d’Ibn Battuta s’approche plus d’un grand tableau ou d’une fresque, si l’on préfère, du monde musulman médiéval et des pays visités, que de chroniques historiques, à proprement parler. On ne sait s’il tenait un journal de bord systématique, il semble que ce n’était pas le cas, même si l’on sait, par ailleurs, qu’il a perdu des notes en chemin, en se faisant dérober ses effets,
Dictée de mémoire et après coup, sur la base de ses souvenirs, cette compilation comporte forcément certaines limites « scientifiques », même si la quantité de détails et d’anecdotes fournis ne cesse de forcer l’admiration. Pour mieux comprendre cela, il faut se souvenir que durant ses périples, Ibn Battûta se rapproche souvent des rois, des émirs et des puissants pour bénéficier de leurs dons et de leur largesse. Bien décidé à vivre de ses voyages, il leur conte, à plus d’un tour, ses aventures, sous forme de récits. De fait, c’est une matière qui n’est donc pas restée cloisonnée en lui pour ne sortir, par magie, que des années après ce qui explique sans doute aussi qu’il ait pu la garder aussi vive.
Alors, pour le reste, peut-il être considéré comme un historien ? Non. et encore moins au sens où nous l’entendons aujourd’hui. Il n’en a ni la rigueur, ni les méthodes, à son époque nul ne les a. Il n’en a pas non plus d’ailleurs la prétention. Quoiqu’il en soit, dans le domaine de l’histoire médiévale du monde musulman, sa grande contribution ne peut être niée, pas d’avantage que l’intérêt et la valeur particulière de ses récits. A cette même époque, les historiens du monde arabe sont un peu à l’image de ceux de l’Europe médiévale, nombre d’entre eux s’occupent bien plus de grandes batailles ou des hauts faits militaires ou religieux (plus ou moins enjolivés) des seigneurs et nobles (qui, la plupart du temps, les financent et les font vivre).
Dans ce contexte, Ibn Battuta apparaît comme l’un des rares à dépeindre les moeurs, les cultures et les sociétés qu’il observe. Son approche est plus celle d’un chroniqueur ou d’un journaliste; il décrit plus qu’il ne questionne en profondeur ce qu’il voit, mais il a légué un témoignage précieux par la qualité autant que par l’ampleur des destinations parcourues. Il a encore été un des premiers voyageurs à s’aventurer en profondeur dans le centre Afrique et de même qu’il n’a pas constitué un atlas et une cartographie précise des régions traversées durant tous ses périples, son apport en géographie a longtemps été reconnu.
Apports ethnologiques
Pour l’ethnologue, comme pour l’anthropologue, au regard des méthodologies actuelles de ces disciplines, là encore, l’ouvrage d’Ibn Battuta ne peut être considéré comme « scientifique », L’auteur médiéval ne conduit pas une monographie précise et systématique des pays traversés ou des cultures rencontrées pas plus qu’il n’engage une réflexion profonde et conceptuelle à partir de ses observations (qui ne serait, de toute façon et là encore, pas de son temps). En revanche, sa contribution est là aussi de taille, pour ces sciences humaines. Certaines de ses observations sur les cérémonies de mariage, sur le patriarcat mais aussi le matriarcat et les lignées matriarcales de certains pays ou cultures qu’il visite sont d’un haut intérêt ethnologique.(voir à ce sujet l’article de Joseph Chelhod Ibn Battuta, ethnologue, sur persée). Au delà et sur le terrain des observations, la curiosité de l’explorateur médiéval reste insatiable et s’exerce dans de nombreux domaines; moeurs sexuelles, techniques, musiques, monnaie, économie, bureaucratie, pratiques religieuses qui intéressent l’anthropologie comme l’ethnologie dans un perspective historique.
Se procurer les ouvrages Ibn Battuta.
Du point de vue de l’édition, les récits de Ibn Battûta sont en général découpés en 3 tomes: de l’Afrique du Nord à la Mecque (tome 1), de La Mecque aux steppes russes (tome 2), et Inde, Extrême-Orient, Espagne & Soudan (tome 3).
Les versions que l’on retrouve le plus communément ont été traduites depuis l’Arabe en 1858 par Charles Defrémery et Beniamino Raffaelo Sanguinetti, tous deux orientalistes. On peut trouver des versions digitalisées de quelques uns de ces ouvrages d’époque sur le web.
Pour ce qui est de l’édition papier, les versions les plus récentes datent des années 1980-90. Leur traduction provient des auteurs sus-mentionnés et elles sont annotées et préfacées par Stéphane Yerasimos (Historien, professeur des universités, spécialiste de l’empire ottoman, 1942-2005). On les trouve chez plusieurs maisons d’édition, Les éditions de la découverte sont encore, à ce jour, semble-t-il, celles qui proposent les prix les plus abordables (autour de 15 euros par exemplaire). En voici les liens:
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
Sujet : fêtes, festivités médiévales, festival, marché, animation, compagnie médiévale, sortie historique, agenda, humour, créativité, fête débridée, Période: moyen-âge imaginaire assumé Lieu : Roissy Evénements: Les Visitables, 2017
4eme festival des Voyageurs du Temps Dates : les samedi 3 & dimanche 4 juin 2017
Bonjour à tous,
armi les événements sur le thème médiéval et festif qui vous attendent, durant ce week end de la Pentecôte, il en est un à ne pas manquer si vous êtes en région Parisienne. Il s’agit de la 4e édition des Visitables de Roissy.
Vous le savez, si vous consultez régulièrement nos articles sur les sorties médiévales, les villes et villages de France rivalisent de plus en plus d’originalité et ne lésinent souvent pas sur les moyens quand il s’agit de créer des rendez-vous historiques et festifs. Or, nous sommes là, avec ce festival devant le parfait exemple d’un événement qui voit les choses en grand et qui, en plus, lâche la bride à l’humour et l’originalité. Et pour tout dire, c’est un vrai coup de coeur.
Aventuriers, viking, et flibustiers à Roissy,
pour une fantaisie créatrice débridée
« Dans le port de Roissy,
Y a des marins qui chantent,
Les rêves qui les hantent
Au large de Roissy » Les visitables 2017
oulignons en tout premier lieu la dimension créative de ce festival totalement original et semblable à aucun autre. Sur cet aspect, la 4eme édition des Visitables met encore le paquet en plantant le décor d’un port en plein coeur du grand parc de la Mairie de Roissy, à quelques embardées seulement de l’aéroport.
Sur des datations plutôt imprécises, avec une légère marge d’erreur de cinq-cent ans, certains éminents spécialistes locaux (eux-même également légè-rement fantasques) auraient établi que par le passé, quelque part en le XIe et le XVe siècle, la ville aurait été un grand port où venaient commercer et accoster des marchants, pirates, corsaires, vikings, flibustiers et autres aventuriers venus des quatre coins du globe. Depuis le passé hélas révolu de cette Roissy, station portuaire médiévale ouverte aux vents marins, tous les deux ans, à la Pentecôte, les « fougueux Roisséens (au pied vraisemblablement resté marin)fêtent leurs ancêtres Vikings, Corsaires, Pirates, Flibustiers et autres Navigateurs aventuriers ». On se prépare donc à célébrer, cette fin de semaine, le grand départ des navires et des bateaux vers des destinations lointaines.
La compagnie du Scénographe
Voilà le décor planté avec humour par Luc Brévart(artiste plasticien et scénographe de talent) et la Compagnie du Scénographe et à travers ces premiers éléments , c’est toute une ambiance de fête qui se dessine déjà. La bonne humeur y sera rien moins que contagieuse et comme les visiteurs de ce festival se font, à chaque nouvelle édition, un peu plus complices de l’événement et de ses artistes, cette année ils seront, à n’en pas douter, au rendez-vous de ce joyeux mélange d’histoire, d’imagination et de fantaisie créatrice.
Pour dire un mot de la Compagnie du Scénographe, créée en 90 par Luc Brévart, cette compagnie s’est fait une véritable spécialité des grands spectacles décalés et humoristiques autour du thème du moyen-âge ou de l’histoire, avec des inspirations avouées du côté des Monty Python, de Mel Brooks mais aussi « des tableaux de Bruegel et des banquets rabelaisiens« . En fonction de l’ambition et des moyens dédiés aux événements, elle s’entoure d’un collectif d’artistes de taille variable et comme nous le disions plus haut, à Roissy, le festival de cette fin de semaine est rien moins qu’ambitieux.
Le programme des visitables 2017
Divertissement avec un D majuscule
pectacles visuels, théâtre, performances artistiques, musique, troubadours, bateleurs, cascadeurs, conteurs,saltimbanques mais encore reconstituteurs viendront se joindre à la fête pour l’animer de leurs facéties.
Des centaines de comédiens
pour animer le festival
Plus de 500 marins, aventuriers et voyageurs en tenue y sont attendus, près de 25 compagnies artistiques et/ou médiévales et historiques !
ici, vous trouverez des passionnés d’histoire vivante; des campements médiévaux seront notamment installés sur place par des compagnies qui couvriront trois thèmes : campement viking, vie de camp aux XIVème et XVème siècle, culture et vie médiévale du XIIe et XIIe siècle. Pour le reste, vous l’avez compris, entre histoire véritable, fantaisie et humour et même médiéval fantastique ou totalement décalé, les Visitables c’est un grand festival qui assume totalement sa dimension évocatrice et imaginaire. C’est justement cela qui est au coeur de sa réussite. Il faut donc s’attendre à être surpris et venir y chercher le divertissement bien plus que le réalisme historique.
Une grande implication et mobilisation pour la réussite du festival
u point de vue de l’organisation, il faut encore ajouter que plus de 100 acteurs locaux de la ville de Roissy entre associations, bénévoles, entreprises, commerçants se sont affairés depuis des mois à préparer avec les artistes et les compagnies professionnelles cet événement auquel sont encore associés la Ville de Roissy et ses services, les communautés agglomération de Roissy, et bien sûr l’office du tourisme.
Des milliers de visiteurs y sont attendus dont de nombreux viendront costumés pour se fondre totalement dans l’ambiance de la fête.
Banquet géant animé Pour le reste, en plus des nombreux jeux et animations, un grand banquet est prévu (500 places). Ripailles à échelle rabelaisienne, il semble que les scénographes soient bien décidés à être à la hauteur de leur réputation de ce côté là aussi.
Grand bal « pop médiéval » Il y aura aussi un « grand bal Pop Médiéval des temps modernes en son et lumière » le samedi soir qui promet de décoiffer.
Marché médiéval Comme toujours dans ce type d’événement, un marché médiéval vous proposera ses nombreuses échoppes et artisans,
Des jeux à profusion pour les enfants Enfin, pour les enfants, je veux dire les moussaillons, de nombreux jeux et activités tous plus originaux les uns que les autres seront organisés autour (entre autres) des thèmes maritimes, des trois mats, de la flibusterie, de la chasse au trésor. Il y aura même encore des balades à dos de chameaux ou de yaks ! Bref sur ce point, là encore, la créativité s’est laissée joyeusement allée pour le plus grand plaisir des visiteurs. Je vous le disais, et je le redis, les visitables 2017 de Roissy, c’est un vrai festival coup de coeur.