Archives de catégorie : Séries télévisées

De Kaamelott à Games of Thrones, moyen-âge réaliste ou souvent plus fantaisie et fantastique, pour le meilleur et quelquefois le pire, zoom sur le moyen-âge à la télévision.

La taverne d’Adrien, une série humoristique sur fond médiéval

Sujet : série audio, monde médiéval, saga MP3, taverne médiévale, humour, série humoristique, séries TV, Dauphiné, sitcom, médiévalisme, Kaamelott.
Période : Moyen Âge central.
Titre : La Taverne d’Adrien
Auteur : Frédéric EFFE
Date : sortie juin 2023.

Bonjour à tous,

l y a quelque temps de cela, en manière de divertissement, nous nous sommes lancés dans la réalisation d’une série audio humoristique ayant pour toile de fond le Moyen Âge.

A la même période, nous avions publié sur notre chaîne Youtube quelques pastiches en hommage à la série TV Kaamelott, en suivant le format des premiers livres de cette dernière. Ces épisodes imaginaires ont plutôt bien marché (dépassant pour certains plus de 100 000 vues), mais le jeu de l’imitation n’est jamais tout à fait satisfaisant en terme d’écriture. L’idée n’était pas non plus de suivre une recette pour monter une audience YouTube, dans l’espoir de devenir le pasticheur officiel de l’univers d’un autre, en l’occurrence celui d’Alexandre Astier (« dans la famille des faux-sosies, passez-moi s’en un de Johnny »).

Dès le départ, nous nous étions donc volontairement limité à l’écriture d’une dizaine d’épisodes dans la veine de Kaamelott. Parallèlement, nous nous étions déjà lancé dans l’écriture-réalisation d’une autre série ayant pour cadre le monde médiéval, et se tenant loin de l’univers arthurien d’Alexandre Astier et de ses références.

Une série médiévale à la façon d’une sitcom

Dans l’esprit, la Taverne d’Adrien devait être plus proche du format « sitcom », soit un format court qui permettrait de suivre quotidiennement (ou au moins régulièrement dans un premier temps) la vie et les mésaventures de personnages variés dans des situations de la vie ordinaire. Par contraste avec le paysage habituel des séries médiévales, on y mettrait en scène un univers un peu à contrepied dans lequel les chevaliers et les grandes lignées nobiliaires ne seraient pas les héros, loin s’en faut. Place aux roturiers, aux grouillots, bref au gens du simple et au petit peuple !

L’histoire de la Taverne d’Adrien

Sur le principe de la sitcom ou de la série quotidienne, la Taverne d’Adrien vous invite donc à découvrir la vie d’une petite seigneurie de Province du nom de Roqueblanche, et, particulièrement, l’animation autour de sa taverne médiévale. L’établissement est tenu par Adrien, brasseur bourru et dauphinois pur jus. Il est assisté dans sa tâche par sa jeune fille Marion et son ami de toujours Firmin, jamais trop éloigné du comptoir.

A la taverne et autour, se bouscule et défile tout un tas de personnages hauts en couleurs. Si la série y revient toujours, elle fait aussi de nombreuses incursions hors de l’établissement, pour nous faire découvrir la vie de cette communauté médiévale pas très conventionnelle : auberges voisines, artisans et marchands locaux, chevaliers et visiteurs de passage, curé du village, tourmenteur, etc… Au château, le seigneur des lieux ne sera pas non plus oublié, pas plus que les nouveaux arrivants venus tenter l’incruste à l’abri des remparts de la ville.

Dialogues mordants et gauloiseries

L’avantage d’internet étant d’offrir encore une certaine liberté, les dialogues de la Taverne d’Adrien n’hésitent pas à être mordants et même à verser, quelquefois, dans une certaine gauloiserie. A titre préventif, la joute oratoire y est directe et souvent railleuse. Quant au style, le langage employé est celui de tous les jours. On n’y parle le français actuel et même l’argot, et on ne cherche pas à singer des tournures « médiévalisantes » qui n’auraient guère de sens ici. On retrouvera là une certaine parenté avec la série Kaamelott même si, encore une fois, les cartes sont largement rebattues et les thèmes abordés différents.

Découvrez la playlist des épisodes de la saison 1

La Taverne d’Adrien, Bonne humeur & Bière maison

Des moyens moyennement exorbitants

Pour sa première mouture, la Taverne d’Adrien a été réalisée avec les moyens du bord à l’image des pastiches Kaamelott cités précédemment. Il s’agissait surtout de créer un univers humoristique et sa cohorte de personnages. Le format audio a été privilégié dans la veine des sagas MP3 façon « Donjon de Naheulbeuk » ou même « Deux minutes du peuple » de François Pirette (pour ceux qui ont la référence).

Tous les dialogues de la série ont, bien sûr, été écrits dans l’optique d’être incarnés par différents acteurs, mais comme ils ne rentraient pas tous dans la cuisine de votre serviteur, il a fallu qu’il s’y colle tout seul. Cela a, au moins, permis à tout ce petit monde d’exister dans une première version.

Pour les voix, certaines sont inspirées directement de quelques acteurs présents dans Kaamelott : Serge Papagalli pour Adrien (incontournable dauphinois), un hybride entre Lionnel Astier et Alexandre Astier pour le seigneur, Nicolas Gabion, le valet du château. D’autres voix sont inspirées de certains acteurs connus : le marchand séfarade (Gilbert Melki), le potier (Pierre Fresnais), le fils Dubois (l’adolescent cher à Eli Semoun), … ou proviennent encore de personnages fictifs ou croisés dans la réalité. Histoire d’alimenter un peu certaines polémiques ambiantes, la différenciation de certains personnages est faite aussi par les accents régionaux, hors frontière ou même ou hors-sol. Ce n’est pas que de la provocation (ça pourrait), mais c’est aussi de la musique et cela fait sens sur le fond.

Pour finir, la première mouture finalement enregistrée, montée et retouchée, a été mise en ligne en début d’année 2023 sur la chaîne YouTube. Les épisodes de la saison 1 continuent d’être mis en ligne au fil de l’eau.

Affaire à suivre ?

La première « saison » de la Taverne d’Adrien a donné lieu à une trentaine d’épisodes. Elle se présente comme une galerie de portraits avec pour vocation de définir les contours de cet univers et de se familiariser avec les personnages, leurs qualités et leur travers. On reste donc bien dans le principe d’une sitcom humoristique.

En terme de progression, quelques thèmes s’étalent sur plusieurs épisodes, il est donc préférable de prendre ces derniers dans l’ordre, mais dans l’ensemble, si vous picorez au hasard, vous pourrez vous en sortir. Après avoir vécu tant d’heures tous ces personnages, ils ont désormais acquis une certaine consistance. Si les saisons devaient se poursuivre, il pourrait donc y avoir matière à introduire des directions thématiques s’étalant sur de plus longues durées même si, pour cette première saison, il n’en était pas tellement question.

Quid des perspectives futures ? Pour l’instant, l’idée est encore de voir comment la série est reçue et si elle trouve son public. Jusque là, nous nous sommes contentés de la mettre en ligne sur YouTube sans la promouvoir grandement. Elle plaira sans doute à une fraction du public de Moyenagepassion même si des questions subsistent sur la zone de recouvrement véritable. Ceux qui cherchent le Moyen Âge historique ne le trouveront pas dans cette série qui reste plus une farce et un exercice de comédie sur fond médiéval(isant).

L’univers de référence de la Taverne d’Adrien

Si la Taverne d’Adrien n’a pas la prétention de dépeindre un Moyen-Âge authentique, sourcé, etc… elle ne bascule pas pour autant complétement dans l’univers D&D ou dans le médiéval fantaisie. Pas d’exploration de donjons, ni de trolls en vue donc, même si on y évoque la magie, la divination ou encore d’hypothétiques dragons.

Pour ce qui est de ses références en terme de comédie, elles sont plutôt à rechercher du côté des modernes. Même si ces sources d’inspiration restent lointaines et sans avoir aucunement la prétention de les égaler, on pourrait citer, pour l’ambiance, des auteurs comme Gabriel Chevalier et son célèbre Clochemerle. Le monde provençal de Pagnol y fait aussi une incursion en la personne du mage. Des univers comme ceux de Jean-Marie Gourio ou des Deschiens de Jérome Deschamps et Macha Makeieff, pourraient encore venir à l’esprit. La couche politique en moins, le Don Camillo de Giovannino Guareschi pourraient encore y trouver quelques résonnances.

Pour la chamaillerie gauloise et les dialogues un peu abrupts, on pourrait encore penser à certaines échauffourées du village d’Asterix, mais ce sont aussi des traits qu’on retrouve dans certains personnages des Deschiens ou même dans la série Kaamelott d’Alexandre Astier, ce qui finit de nous convaincre qu’il y a certainement, là dessous, quelque chose d’assez français.

Précisons-le aussi, la taverne d’Adrien contient une bonne dose de vécu. De nombreuses figures populaires de cette série sont donc inspirés de personnages faisant ou ayant fait partie de la vie de votre serviteur. Ils ont pu être de sa famille ou de ses amitiés. Bref, ils vivent en lui et toute condescendance ou mépris envers eux est donc totalement hors champ. Cela devrait se sentir à l’écoute mais, dans le cas contraire, nous aurons au moins rendu les choses explicites.


Du Moyen Âge réaliste au médiévalisme

La Taverne d’Adrien est-elle le reflet d’un Moyen Âge réaliste ? Voilà une question dont nous ne pouvons guère faire l’économie dans le cadre de Moyenagepassion. Autant y répondre clairement tout de suite : non, la Taverne d’Adrien n’est pas une restitution historique et elle n’en affiche pas l’ambition. En cela, cette série diffère de nombre de productions actuelles qui prétendent retraduire un certain Moyen Âge réaliste tout en passant la plupart du temps, largement à côté.

Faisons ici un bref crochet par le médiévalisme pour donner quelques éléments de contexte et expliquer un peu mieux notre parti-pris. D’un point de vue médiatique, le Moyen Âge est devenu, à l’évidence, une toile de fond privilégiée pour permettre aux modernes d’aborder tout un tas de sujets qui les préoccupent, quitte à déformer, au passage, la réalité historique tout en se piquant de la restituer. C’est un exercice idéologique que vous verrez à l’œuvre dans de nombreuses séries ou films actuels (voir par exemple notre article sur le dernier duel de Ridley Scott).

A ce sujet et pour avoir les idées claires, nous vous conseillons la lecture du dernier ouvrage de l’historienne Justine Breton « Un Moyen Âge en clair-obscur: Le médiévalisme dans les séries télévisées« , Presses universitaires François-Rabelais (2023). A travers un vaste travail d’analyse sur plus de 80 séries TV médiévales, la jeune médiéviste et universitaire (qui s’était attaquée en son temps à un ouvrage collectif sur Kaamelott, en compagnie de Florian Besson), montre bien les différents biais qui consistent pour nombre de séries, à se positionner dans la prétendue restitution médiévale pour, finalement, mettre en scène de vieilles recettes idéologiques modernes qui se situent à des lieues du Moyen Âge et de ce que nous en apprend la recherche.

De notre côté, dans la Taverne d’Adrien, nous assumons pleinement cette distance à l’Histoire. Nous nous intéressons à la France des villages, des tavernes et des petites gens et le Moyen Âge qui y est mis en scène n’y a pas de prétention de réalisme historique, sinon d’évocation et de toile de fond. Nous nous situons pleinement dans le champ du médiévalisme même s’il nous a beaucoup amusé d’imaginer des représentations villageoises totalement à rebrousse-poil concernant les chevaliers (« des va-nu-pieds un peu lourdauds qui sentent le renard ») et un certain nombre d’autres sujets.

Malgré tout, toujours en référence à l’ouvrage de Justine Breton (sur lequel nous aurons assurément l’occasion de revenir plus en détail) et à nous fier à ce que nous avons pu en décrypter entre les lignes, il semble que l’angle de la Taverne d’Adrien se démarque un peu du lot. Contre la grande majorité des séries télévisées médiévales, et, pour une fois, le petit peuple et ses gens n’y sont, en effet, plus de simples figurants ou des personnages secondaires. Et si les séries médiévales nous ont si souvent mis en scène l’ignorance crasse des classes populaires pour mieux faire ressortir le brillant des armures de plates des chevaliers, elles sont au cœur de notre série et y prennent même un peu leur revanche.

 En vous souhaitant une belle journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.

Interlude Kaamelott : le roi Arthur à la croisée des chemins

Sujet  :  Kaamelott,  médiéval-fantastique, légendes arthuriennes, cinéma, trilogie, humour, série TV, détournement, roi Arthur, Kaamelott premier volet.
Période  : haut Moyen Âge à central
Auteur/réalisateur :   Alexandre Astier
Date de sortie : 21 juillet 2021

Bonjour à tous,

ntre deux fêtes médiévales et deux études de textes d’époque, voici un petit entracte estival et un peu d’humour à l’attention de ceux qui ont vu le long métrage Kaamelott Premier Volet d’Alexandre Astier.

Sorti en 2021, après de longues années d’attente, le film avait reçu un accueil plutôt favorable, au regard du difficile contexte sanitaire. En soutien du réalisateur, les médias avaient largement battu le rappel, en terme de promotion et les fans qui attendaient impatiemment ce long métrage, avaient bravé courageusement les passeports sanitaires et autres mesures en vigueur pour honorer ce rendez-vous. Finalement, le film avait dépassé les 2,7 millions d’entrées, score largement en dessous de ce qu’il aurait pu atteindre dans des conditions normales mais qui l’avait placé dans le peloton de tête du box office.

Concernant la sortie du deuxième volet de cette trilogie, aucune date n’a été précisée pour l’instant. Son auteur réalisateur Alexandre Astier a seulement annoncé, il y a quelque temps, qu’il souhaitait engager le tournage courant 2023. Il a aussi ajouté que ce deuxième volet serait, lui même, scindé en deux longs métrages de deux heures, séparés par quelques mois d’intervalle.

Sans pouvoir l’affirmer, on peut miser sur une sortie probable de cette deuxième partie et ses deux longs métrages en 2024. Cela aurait le mérite d’éviter de laisser trop longtemps en berne des fans dont certains sont restés un peu sur leur faim, après ce premier opus. Il faut dire que les 10 ans écoulés depuis la fin de la série TV ont créé, inévitablement, une certaine impatience à laquelle sont venus s’ajouter toutes sortes d’attentes difficiles à contenter.

Attention spoiler Alert. Si vous n’avez pas vu KV1, allez plutôt le voir d’abord pour vous en faire votre propre opinion. Le dvd est disponible à la vente dans toutes les bons magasins ou même en ligne (voir lien).

Pour reprendre sur cette fanbase toujours assez active sur les réseaux : contre l’idée d’un retour flamboyant d’Arthur, après tant d’années passées loin de Logres — le temps cinématographique s’étant, en quelque sorte, confondu avec le temps réel — KV1 est demeuré un long métrage assez sombre, assez loin du « Arthur Rising » que laissait présager la fin de la série télévisée. Le roi des bretons à la façon d’Alexandre Astier continue, en effet, d’y jouer résolument les anti-héros, en y trainant cette part d’ombre qui l’avait déjà largement accompagné lors du Livre V de la série (trop sombre pour certains, génial pour d’autres).

Reste à savoir si cet Arthur à rebrousse-poil finira par reprendre en main son destin divin avec un peu plus d’entrain. L’auteur déroulera quoiqu’il arrive sa vision et l’on ne pourra juger du résultat qu’une fois le point final mis à sa trilogie. Connaissant la fin tragique du roman arthurien, on se demande également quelle liberté Alexandre Astier va prendre vis à vis de cela et, le cas échéant, comment il va réussir ce difficile jeu d’équilibre entre drame et comédie. Même s’il a déjà déclaré dans des entretiens donnés ici ou là que pour lui, la comédie devait aussi savoir manier la gravité, cela reste un sérieux défi à relever du point de vue de l’écriture, et plus encore au regard du parti-pris de non-sens de la sitcom des origines.

En vous souhaitant une belle journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes

Retrouvez tous nos articles sur la série Kaamelott ici – Nous postons également des actus et détournements sur FB sur Kaamelottcreas.

BD, du nouveau du côté de Kaamelott : Karadoc et l’icosaèdre

Sujet : Kaamelott, humour, série télévisée, médiéval-fantastique, comédie, bandes dessinées, légendes arthuriennes, nouveauté, fantasy.
Période : haut Moyen Âge à central
Auteur : Alexandre Astier,
Ouvrage : Karodoc et l’icosaèdre, BD, Casterman
Sortie : le 25 janvier 2023

Bonjour à tous,

annettes, fans, suiveurs et suivettes des productions d’Alexandre Astier et notamment de ses déclinaisons autour de la série TV Kaamelott, le lancement de la dixième BD de la série éponyme vient d’être annoncée. Avec pour titre « Karadoc et l’icosaèdre », elle sera disponible prochainement dans tout magasin de bandes dessinées qui se respecte et peut, dors et déjà, être précommandée en ligne.

Une nouvelle quête magique pour Karadoc

Côté pitch, il y sera question d’une aventure du chevalier Karadoc. Congédié de la table ronde, le seigneur de Vannes prendra ici la tête de sa propre guilde de héros, pour partir en quête d’un mystérieux objet magique : un icosaèdre, soit un solide a vingt faces qui n’ira pas sans évoquer un bon vieux D20 à tout bon roliste ou geek qui se respecte.

Perceval sera aussi de la partie et tout ça devrait donc avoir un petit goût de semi-croustillants. En se souvenant de certaines séances de recrutement de ce clan d’un nouveau genre (cf les derniers livres de la série TV), on imagine nos deux champions prompts à s’entourer de personnages forcément un peu bas de plafond mais bon, sait-on jamais ? quelques uns tireront peut-être leur épingle du jeu.

Si l’on n’en sait guère plus sur le scénario, avec un format moins contraint budgétairement qu’au cinéma, le penchant d’Alexandre Astier pour le médiéval fantasy est devenu encore plus manifeste dans cette série illustrée et il s’y lâche carrément plus ce qui n’est pas pour nous déplaire. Avec un format exploité au mieux, gageons donc que ce nouvel ouvrage continue de nous révéler de belles surprises de ce côté là. Concernant les illustrations, on ne change pas une équipe qui gagne et c’est à nouveau le dessinateur Sylvain Dupré qui s’y colle.

Lancement au Festival Angoulème

Cette BD a déjà été annoncée depuis quelques semaines, mais il faudra attendre un peu pour l’avoir en main. Sa sortie est, en effet, prévue pour le début de l’année prochaine et plus précisément le 25 janvier 2023. Dans l’attente, vous pourrez toujours relire les 9 opus précédents ou vous les offrir si vous n’en avez pas encore fait l’acquisition. Si vous voulez être sûr d’être servi en premier, vous pouvez déjà précommander cette BD en ligne dès maintenant.

Au passage, pour les grognons qui pensaient la lire à Noël et qui n’auraient pas percuté, ce lancement coïncide avec Le 50e festival de la BD d’Angoulême qu’Alexandre Astier présidera, justement, cette année. C’est une belle promotion pour l’auteur-réalisateur qui y avait fait plusieurs fois l’événement, alors qu’il s’apprête déjà à tourner la suite de Kaamelott au cinéma. Après un premier long métrage qui s’en était plutôt bien tiré en matière d’entrées en salle, dans un contexte sanitaire compliqué, AA a déjà confirmé que ce milieu de trilogie devrait être fractionné en deux parties : il y aura donc un Kaamelott 2.1 et un Kaamelott 2.2 qui devraient sortir à quelques mois d’intervalle l’un de l’autre.

« Séries illimitées », un guide drôle
sur les séries TV, préfacé par A Astier


Quand Alexandre Astier ne donne pas des interviews, ne réalise pas des films ou n’écrit pas des scénarios de BD ou de futures histoires sur d’autres sujets (la bête du Gévaudan, par exemple), il lui arrive de prendre la plume pour faire des préfaces de livres. Avant d’en conclure, et pour rester sur le sujet des séries TV, nous en profitons pour faire un clin d’œil à un ouvrage fraichement sorti aux éditions Marabout et qu’il a donc préfacé.

Signé par le collectif Arrière-Cuisine, ce livre a pour titre : « Séries Illimitées, le guide ultime pour ne plus chercher des heures un truc à regarder ». Pas très académique, ni médiéval du reste, disons le tout de suite, son titre évoque plus un manuel de la glandouille sur canapé, qu’un précis sur le meilleur moyen de se désintoxiquer de Netflix, mais ça a le mérite d’annoncer la couleur. Quoi qu’il en soit, si vous êtes amateur de séries ou que vous connaissez des addicts dans votre entourage (c’est forcément le cas), cet ouvrage vous/leur proposera de faire le tri sur un marché devenu extrêmement prolifique en terme de production.

Ce guide en main, vous pourrez décider quoi regarder ou quoi écarter et zapper, en un clin d’œil. Vraie cerise sur le gâteau et c’est même tout son intérêt, en plus d’être assez complet et de passer en revue toutes les séries qui trainent, en ce moment, à la télé ou sur les plateformes, l’ouvrage est rédigé avec un vrai-partie pris humoristique et propose des textes très drôles et caustiques. Avec une belle mise en page et de nombreuses photos, il reste également très graphique et agréable à lire. A feuilleter pour passer un bon moment ou même à offrir. Pour une fois que la télé fait lire ! Vous pouvez le trouver en ligne ou chez tout bon libraire.

En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com
L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. Publilius Syrus Ier s. av. J.-C.

Kaamelott premier volet : un nouvel entretien de l’Auteur-Realisateur

Sujet  :  Kaamelott,  médiéval-fantastique, légendes arthuriennes, cinéma, trilogie, affiche, humour, détournement.
Période  : haut Moyen Âge à central
Auteur/réalisateur :   Alexandre Astier
Date de sortie : 21 juillet 2021

Bonjour à tous,

‘est l’été et nous sommes passés un peu en mode vacances, comme une partie de nos lecteurs. Ceci ne nous empêche pas, bien sûr, de continuons à suivre, de manière libre et non exhaustive, la large campagne promo de Kaamelott Premier Volet.

Désormais, cela ne devrait plus avoir échappé à personne, le film est en passe de sortir dans les salles : date fixée au 21 juillet 2021. Du même coup, radio, TV, chaînes web, l’auteur réalisateur fait, lui-même, le tour des médias et nous partageons ici un entretien qu’il a donné à Pascal Nègre sur RFM, il y a peu. Depuis quelques jours, on notera aussi que les journalistes et privilégiés ayant assisté aux avant-premières laissent filtrer quelques premiers retours élogieux sur le long métrage, tout en ayant l’élégance d’éviter de le spoiler. En l’occurrence, l’animateur radio, par ailleurs célèbre acteur de l’industrie musicale, confirme ici cette impression que donnaient déjà le trailer et l’affiche. Le format cinématographique a permis à Alexandre Astier de repousser les murs pour proposer une comédie dans un cadre somptueux et qui s’annonce véritablement épique.

« Je préfère la banalité dans l’exceptionnel. » Alexandre Astier

Pour le reste, cet entretien éclaire de nouveaux aspects sur la façon de travailler de l’auteur-réalisateur. Ce dernier y donne aussi des éléments sur sa vision de la comédie, en général, et de cette première œuvre cinématographique autour de Kaamelott, en particulier. Ceux qui ont l’habitude de suivre ses apparitions médias le savent. Il faut reconnaître à Alexandre Astier une qualité tout à fait spéciale en interview. Jamais ennuyeux, il répond toujours avec sincérité et, rarement de manière convenue ou conventionnelle. D’une nature réfléchie et finalement assez solitaire et introvertie (au moins dans les phases de création comme il le confesse lui-même), il se tient à une profondeur qui tire très souvent ses entretiens vers le haut. C’est la marque d’un véritable auteur et c’est très agréable. S’il se dit artisan, il possède aussi une personnalité artistique tout à fait unique qu’il prend soin de patiner et de ne pas dévoyer. Le temps est précieux, il en a conscience et c’est un plaisir de le voir évoluer dans son art et ses réflexions.

En vous souhaitant une belle journée.

Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes

humour, affiche détournée de Kaamelott

NB : Au passage, la belle affiche du film Kaamelott présentée dans un article précédent nous a inspiré un détournement en forme de « cauchemar en cuisine » ou « croisons-les » imaginaires qui vous retrouvez ci-contre et en tête d’article. Cette ânerie est aussi disponible sur la page Facebook Kaamelottcreas. Pardon pour cela mais en prenant le slogan très au pied de la lettre, il nous a juste été impossible d’éviter d’évoquer la réaction de notre chef national très apprécié et très rentre-dedans : Philippe Etchebest. Lui-même officie largement sur M6 quand il n’est pas aux commandes de ses propres restaurants.