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Mirepoix : quatre jours de fêtes historiques et médiévales au coeur de l’Ariège, sur la route des Cathares

Date : du 22 au 25 juillet 2016
Lieu : Mirepoix (Ariège)
Bonjour à tous,

Sur la route des cathares et de l’histoire troublée d’une Ariège convertie au catharisme, Mirepoix a connu les drames de l’inquisition, puis s’en étant relevée a connu, quelques temps après, son propre déluge puisqu’elle fut inondée en 1289 et détruite par les eaux. Finalement reconstruite sur l’autre rive de la rivière Hers qui 
Des festivités médiévales dans la joie,
au milieu du patrimoine unique de Mirepoix

Pour les yeux et pour la curiosité historique, par delà les artisans, les 


Pour les plus courageux, il y aura aussi la possibilité en vous éloignant un peu au nord de la ville, d’approcher le château de Terride, jadis nommé château de Mirepoix et dont les premières mentions nous ramènent à la fin de l’an mil. Classé lui aussi monument historique, il a appartenu notamment au comte de Foix Raymond Roger dans les tous débuts du XIIIe siècle et a connu, à quatre reprises au cours de sa longue histoire, le siège par les croisés. Autre château encore un peu plus loin, mais au sud cette fois, le château de Lagarde, (photo ci dessous), bâti quant à lui, au début du XIe siècle par Ramire Ier de Navarre ou d’Aragon, le premier roi de la province d’Aragon. Il ne reste aujourd’hui de l’édifice qu’une belle ruine mais qui sait? Les vieilles pierres encore là vous conteront peut-être à l’oreille, quelques légendes de ces temps anciens.
En bref, voilà une belle idée de ballade, pour cette fin de semaine, à la redécouverte du monde médiéval, à tout le moins un peu de ses couleurs, de ses saveurs ou de ses sonorités, dans une ambiance festive et populaire .
Une belle journée à tous, mes amis, dans la paix de l’esprit et la joie du coeur.
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com
« A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes »
Angus Mcbride, un artiste-peintre surdoué au service de l’Histoire

Auteur, Artiste : Angus McBride(1931-2007)
Edition : Osprey publishing, Iron Crown Enterprises.
Bonjour à tous,

Portrait d’un artiste de talent

Né dans l’Angleterre de l’entre deux guerres, de parents écossais, Angus McBride devient orphelin à l’âge de cinq ans et sera recueilli et éduqué par l’école de la cathédrale de Canterbury.
Après guerre, la crise économique anglaise le poussera à immigrer en Afrique du sud pour y tenter sa chance. Il commencera à s’y faire connaître pour son Art et son talent d’illustration. Se sentant pourtant à l’étroit sur le marché sud africain, il en reviendra dans les années soixante pour s’installer à nouveau en Angleterre. Il y travaillera principalement pour des magasines éducatifs de renom, exerçant 
Quelques temps plus tard, il aura l’opportunité de travailler pour la célèbre compagnie Osprey Publishing, un éditeur d’Oxford spécialisé dans les ouvrages autour de l’histoire militaire. Il participera notamment à une série historique spécialisée sur les hommes d’armes (Men-at-arms).
De l’Histoire militaire jusqu’au médiéval fantastique et l’univers de JRR Tolkien

Dans les années soixante-dix la crise économique qui frappera à nouveau l’Angleterre poussera Angus McBride à retourner vivre avec sa famille en Afrique du Sud tout en continuant à travailler pour Osprey Publishing et quelques autres sociétés spécialisées dans l’histoire militaire.

Le moyen-âge et Angus Mcbride

Tout au long de sa carrière, Angus McBride a eu l’opportunité de s’atteler à bien des genres historiques différents, des époques les plus reculées aux plus récentes, mais sur la partie qui nous intéresse, le monde médiéval, on lui doit un grand nombre de planches de qualité. Avec l’appui et le soutien de ses éditeurs et un sérieux travail sur les sources et les références, son Art et ses illustrations font revivre, avec force détail et mouvement, les grandes batailles du monde médiéval, mais 
Comme nous avons déjà ici sollicités quelques unes de ses excellentes œuvres à l’occasion de certains articles, il nous semblait grand temps de rendre justice à cet illustrateur de talent et à son travail, autant qu’aux compagnies qui l’ont soutenu et fait travailler. C’est donc chose faite. Merci encore à Angus Mcbride pour son art et pour avoir fait renaître sous ses pinceaux et avec son art, un peu de l’histoire des hommes.
Une très belle journée à tous. Longue vie!
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com
« A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes »
Sur le néant des choses de ce monde, Eustache Deschamps, XIVe siècle

Auteur : Eustache DESCHAMPS (Morel) (1346-1406)
Période : moyen-âge tardif, bas moyen-âge, XIVe
Titre : Ballade sur le néant des choses de ce monde
Bonjour à tous,


Quoiqu’il en soit, Eustache Deschamps connaîtra les guerres et les conflits de son temps, l’interminable guerre de cent ans, le pays à feu et à sang, les épidémies de peste, encore, qui ravagent les terres. Avec ces réflexions en forme de poésie sur le néant des choses de ce monde, il s’attaque frontalement, à l’orgueil et la vanité des puissants, aux vaines conquêtes qui ne cessent de mettre les pays à feu et à sang. Jusqu’au bout du texte, on sent l’homme d’expérience désabusé, las des guerres et des conflits de pouvoir mis face à l’évidence de la vacuité des choses et nous retrouvons encore, ici, un Eustache Deschamps engagé, témoin critique et satirique de son temps.
Ballade d’Eustache Deschamps
Sur le néant des choses de ce monde
Las ! que j’ay veu de tribulacion,
De tempestes et de mortalitez,
De haines, de peuples mocion ,
De grans orgueilz et de grans vanitez ,
De traïsons et de crudelitez,
Puis cinquante ans ; et vengence soudaine
Conflis de Roys en France et en Espaigne
Pour nos péchiez , et universel guerre
Pour le débat de France et d’Angleterre,
Pais ardoir, tout destruire à larronde,
Pour convoitier et seignourie acquerre :
C’est tout néant des choses de ce monde.
Car nul n’en a vraie posession,
N’estre ne puct qu’à sa vie héritez,
Au mieulx venir, et par déception
En sont pluseurs ou par force privez
A leur vivant. Entre vous, qui vivez,
Aiez regart aux conquests Charlemaine,
Ceulx d’Alixandre et de la gent romaine,
Qui tant de maulx soufrirent pour conquerre ;
Mais puis leur mort tout fut cas comme un voirre ,
Et divisé ; ainsi fault que tout fonde
Des biens mondains; foulz est qui pour eulx erre :
C’est tout néant des choses de ce monde.
Quatre lignie et généracion
Ay veu des Roys , depuis que je fu nez :
Philippe, Jehan, Charle en succession
Le cinquième , Charles ses filz ainsnez
Régna après, dont furent subjuguez
A Rosebeth Flament sur la montaigne;
Vingt-six mille moururent soubz s’enseigne ;
Que treize ans n’ot quant les ala requerre;
Après au Dant par siège les va querre ;
Bonbourc assist ; à celle fois seconde
Ses ennemis en desloge et desserre :
C’est tout néant des choses de ce monde.
A Amiens vi la conjunction ,
Et les noces quant il fut espousez
A Ysabel qui de l’estracion
De Bavière est. Je vis ses osts menez
En la duchié de Guclre, et feux boutez ;
Le duc venir es tentes en la plaine
Devers le Roy, et sa volunté plaine
Faire du tout. Et qui en veult enquerre
A Saint-Denis un chafault , et par terre
Joustes très grans où l’or luit et habonde ;
Mais qui vouldroit jugier à droitte esquerre ;
C’est tout néant des choses de ce monde.
La feste vi passant en mission
Toutes autres, de la Royne entendez,
Faicte à Paris après l’Ascencion ;
Pour la guerre j’ay veu pluseurs traictez ,
Les grans trêves des deux Roys ; assemblez
Dessoubz Ardre leur gent et leur compaigne,
La fille au roy de France qu’il amaine
Au roy Anglois , qui pour femme o lui erre
Droit à Calays ; n’a que sept ans soubz serre,
Là espousa la vierge enfant et monde ;
Mais qui ces poins sent dont li cuers me serre :
C’est tout néant des choses de ce monde.
ENVOI
Prince, j’ay vu les temps desordonnez;
Sanz droit, sanz loy, païs habandonnez;
Tous maulx courir , iniquité parfonde,
Lesquelz je voy en mieulx estre espérez ;
Mais jà pour ce trop ne vous y fiez :
C’est tout néant des choses de ce monde.
Une belle journée à tous.
Fred
Moyenagepassion.com
« L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. »
Publiliue Syrus Ier s. av. J.-C




