Sujet : architecture et charpente médiévale, halles de marché, halles médiévales, halles et marchés couverts. Métier du moyen-âge : charpentier
Période : moyen-âge central.
Ci-dessous, une vidéo ludique réalisée avec le moteur du jeu vidéo medieval engineers
n dehors des beaux châteaux de pierre et des merveilleuses fortifications qui subsistent autour de certaines villes, en dehors de la majesté de nos églises ou de nos cathédrales, ou encore de certaines rues de nos villes de France qui ont gardé dans leurs merveilleux dédales ou dans leurs maisons à colombage la marque indélébile de l’architecture médiévale, le moyen-âge nous a aussi légué ces édifices majestueux qui trônent souvent sur les places de nos villages, non loin des églises, et que sont les halles de marché couvertes. Bien sûr, on connaît les marchés « ouverts » ou « couverts » depuis l’antiquité, mais la construction de ces halles couvertes que nous voyons encore dans nos villes et villages de France de nos jours est devenue véritablement florissante à partir du XIIIe siècle au coeur du moyen-âge central. (photo ci-contre les halles de marché de Saint Antonin Noble Val)
Un Bâtiment populaire au cœur des échanges économiques et commerciaux des villes et villages du moyen-âge.
Véritable lieu d’échange commercial et symbole de l’activité économique médiévale, ces halles de marché couvertes ont fleuri durant une grande partie du moyen âge et font partie des constructions populaires de cette période. L’essor économique que connaîtra l’Europe médiévale du XIe siècle au XIIIe siècle se traduira, en effet, par la multiplication des échanges commerciaux et l’on verra alors dans les marchés des villes arriver des marchants italiens, de Venise, de Gène ou de Florence. Les fermes pourront aussi y écouler leur surplus de produits tandis que les artisans, cordonniers ou autres marchands de peaux, lingères ou fripiers pourront y étaler leurs plus belles offres. A la faveur de cette activité économique florissante, on fera également construire des espaces couverts pour héberger ces activités afin qu’elles puissent tenir place et se poursuivre en cas de pluie ou par gros temps. (photo ci-dessus les halles de marché médiévales de la Bastide de Sérrou)
Dans les bastides, ces villes nouvelles du XIIIe siècle, elles trouveront leur place sur la place centrale de la cité et accueilleront parfois à l’étage des greniers à grains ou la maison communale. On y vendait alors toute sorte de produits et biens sûr aussi des bêtes, raison pour laquelle on les construisait de manière aussi ouverte. (photo ci-dessus les halles de marché couvert d’Egreville)
Ces édifices majestueux se distinguent par leur charpente très élaborée et leur absence de murs. La toiture repose en effet sur des poteaux de bois ou de pierre, offrant ainsi un espace abrité et ouvert pour tout type d’échanges commerciaux. Les plus belles œuvres de la charpenterie médiévale s’y expriment. Elles sont, la plupart du temps, calquées sur le modèle des granges de l’époque et faites par les mêmes charpentiers, véritables experts dans leur Art. Les couvertures peuvent être de bois, de chaumes ou de tuiles. (photo ci-contre les halles de Crèmieu (Isère), chef d’oeuvre de la charpenterie médiévale du XVe siècle).
Les communautés de métiers, ancêtres du compagnonnage
Il est probable même s’il reste difficile de le savoir qu’à cette époque on est déjà dans une structure de type compagnonnage. Le métier semble en effet un peu plus ouvert les premières mentions de cette organisation n’apparaissant, en effet, qu’au début du XVIIIe siècle même si on en trouve quelques traces au XVe. Il peut s’agir alors de guildes ou de corporation et l’on parle concernant la charpenterie de « communauté de métiers ». Si vous désirez en savoir plus sur cette question, je vous renvoie, une fois n’est pas coutume, à cet article de Wikipédia, bien sourcé et assez complet et qui fournit une bonne base de départ sur la charpenterie au moyen-âge et sur ces questions. Vous aurez à partir de là la possibilité de partir en étoile sur les références indiquées ou de croiser avec d’autres sources. Si le sujet vous passionne, en voici une autre assez pointue, « De la charpente romane à la charpente gothique en Normandie … » par Frédéric Épaud. (photo ci-contre « Charpentiers travaillant à la basilique, » 1317, Bibliothèque Nationale de France).
Quelques exemples supplémentaires de ce merveilleux patrimoine historique.
Une dimension sociale et d’échanges
conservée jusqu’à nos jours
La grande majorité de ses halles quand elles ont pu connaître un entretien régulier, ou même des restaurations complètes dans le courant des siècles suivant leur construction, sont encore en fonction et accueillent toujours les petits ou grands marchés, lieux de convivialité qui célèbrent souvent la culture des produits locaux, le goût de la rencontre et de la qualité, dans la bonne humeur. Voilà ce qui se passe quand le patrimoine historique français rencontre la culture populaire dans ce bel héritage architectural qui nous vient tout droit du monde médiéval.
Bienvenue à Castlewood, motte féodale, forteresse du Xe siècle. Sujet : construction de châteaux, édifices ou engins de siège du moyen-âge, motte castrale du Xe siècle. Epoque : haut moyen-âge pour cette vidéo. Jeu video : medieval engineers Modes proposés : créatif (sandbox), survie, multiplayer. Editeur : keen software, Sortie en 2015 Vidéo : châteaux, forteresses médiévales, chaîne youtube sur le moyen-âge,
Time lapse, tutoriel sur la construction de la motte feodale
ous partageons, aujourd’hui, une petite vidéo que nous avons réalisée dans le cadre de la découverte du jeu vidéo « medieval engineers ». Elle nous a permis à la fois d’approcher les possibilités du jeu, notamment sur la partie construction bois, (colombages, fortifications, tours et mécaniques liées à ce matériau), tout en cherchant à recréer une motte castrale du dixième siècle de bonne taille.
Nous aurons l’occasion de publier une vidéo plus complète sur cette motte castrale dans le futur mais pour l’instant, nous vous proposons déjà ce « time lapse » qui permet de voir en 30 minutes l’ensemble du travail de construction effectué, (qui, au passage, a pris en réalité plus de 60 heures).
Mottes castrales et féodales et naissance de la féodalité
u point de vue historique, au dixième siècle, l’empire carolingien est disloqué et divisé, la descendance de Charlemagne n’étant, en effet, pas parvenue à s’entendre pour en maintenir la cohésion. A cette même période, des invasions vikings et byzantines font des expéditions et des raids de pillage réguliers sur le territoire de l’empire et l’armée carolingienne ne peut plus y faire face. Dans ce contexte, les barons et seigneurs sont encouragés à construire sur leur domaine des fortifications pour protéger leur territoire et notamment pour résister à ces vagues d’envahisseurs.
De là, naîtra une période d’enchâtellement qui durera plus de quatre siècles pour passer des châteaux et forteresses de bois au châteaux de pierre et faire évoluer l’architecture médié-vale, autant que l’art de la guerre et de la défense du territoire, de manière unique et irrévocable. Au niveau social, ce phénomène donnera également naissance aux structures de la féodalité médiévale et à l’organisation hiérarchique, économique, militaire et sociale des territoires autour de la personne du seigneur. (photo ci-contre, reconstitution d’une motte féodale du Xe siècle, Institut écologie et environnement CNRS )
e simple article ne peut, bien sûr pas épuiser ce sujet passionnant que recouvrent les mottes castrales, l’enchâtellement et la naissance de la féodalité, et il n’y prétend d’ailleurs pas. Nous reviendrons sur tout cela en présentant de manière un peu plus détaillée, cette forteresse du Xe siècle que nous avons baptisée « Castlewood ». Pour l’instant, profitons simplement de cette vidéo pour approcher un peu mieux le potentiel et les possibilités offertes par le jeu médiéval engineers tout en découvrant une grande motte castrale; de quoi, nous l’espérons, assouvir la curiosité des passionnés du monde médiéval tout en donnant du grain à moudre aux joueurs.
Inventaire défensif et architectural du domaine
otre motte castrale comprend un pont dormant, de larges fortifications équipées de tours d’angles, une barbacane doublement fortifiée.
Dans la basse cour, on retrouve une église de bois, des fermes, maisons et granges avec leur enclos ainsi qu’une incontournable taverne. Au niveau supérieur de la butte, on trouve le logis du seigneur, qui se trouve être une luxueuse demeure de bois à colombages. On trouve également, à ce même niveau de la haute cour, les écuries du seigneur et à nouveau pour protéger cette zone une barbacane fortement renforcée, avec même à son sommet, un piège de pierre. Une nouvelle palissade de bois a été également installée pour barricader l’endroit, équipé lui-même de force tours sur son périmètre .
On est là quand même dans un luxe total bien loin de la motte castrale typique avec son simple donjon dans la haute cour et sa double palissade circulaire dans laquelle on rentre à peine quelques fermes. Ici, le seigneur est puissant et les invasions ont relativement épargné ce domaine pour permettre aux habitants d’avoir le temps de le protéger avec de si grandes défenses. Le grand fossé qui borde notre forteresse est à l’image du reste, de taille imposante. Pas de douves emplies d’eau ici et pas de cours de rivière ou détournée, le fossé reste sec. Côte défense active, nous nous sommes encore fendus de quelques catapultes, ce qui frise le luxe ostentatoire. Avec les tours que nous avons ici et quelques bons archers, nos défenses passives auraient sans doute suffi à mettre au pli une horde de barbares envahisseurs mal éduqués, mais au diable l’avarice!
A noter que pour ce petit exercice médiéval, nous avons réalisé l’en-semble des constructions totalement sur terre battue et sans aucune fondation. Si les fermes et les masures semblent souvent construi-tes ainsi à cette période, il faut vraiment se garder de généraliser. De tout temps, les hommes ont eu la sagesse de s’adapter à leur environnement et d’utiliser les matériaux qui se trouvaient à leur portée pour construire leurs habitations. On ne voit donc pas pourquoi dans un environnement où la pierre abonde, ils ne l’auraient pas utilisée. Penser autrement irait encore avec cette idée qu’on s’était faite un peu vite d’un moyen-âge où tout l’héritage du passé aurait été perdu et où finalement on n’aurait tout oublié, ne sachant plus rien, ni de la médecine des plantes, ni de l’architecture, ni finalement, de rien. Si cela paraît encore réaliste à certains, levez la main, s’il vous plait. Voilà merci, bon sortez maintenant! Non mais je plaisante vous pouvez rester. Bon mais bref, vous l’aurez compris le fait d’avoir fait dans cette forteresse absolument toutes les constructions sur terre battue relève plus de l’exercice de style que du réalisme historique.
Sur ce, une très belle journée et aussi de bonnes ripailles pour ce réveillon de fin d’année! joyeuses fêtes à tous!
Type : vidéo historique, visite virtuelle, balade
Période : post-médiévale, XVIIe siècle
Sujet : reconstitution historique du centre de Londres avant le grand incendie de 1666.
on, je déroge un peu à la règle parce que, techniquement, l’époque de cette vidéo se situe avant le grand incendie qui a ravagé une partie de Londres en 1666, et qui dura du 2 septembre là au 5 septembre de cette année. Techniquement, nous sommes donc au XVIIe siècle et le moyen-âge est derrière nous.
Pudding Lane Productions, Crytek Off The Map
Il y a pourtant dans cette balade virtuelle et cette reconstitution historique faite par un groupe d’étudiants de l’Université de Montfort dans le cadre du projet « the Crytek Off the Map project« , une vraie sensation de se trouver dans le monde médiéval encore ou dans son souvenir persistant, au moins dans une partie de cette architecture et ses dédales de ruelles, dans ces maisons à colombages mais aussi dans ces rues que l’on sent vivantes de produits et d’étals de marchands.
Bien sûr, la densité du Londres du XVIIe ne peut se comparer même avec ce qu’elle atteignait même encore, ne serait-ce qu’un siècle avant, au début du XVIe. Dans l’espace des presque deux cent ans qui séparent 1500 de 1666, la capitale décuplera en effet, passant de 50000 à 500000 habitants! On imagine bien dans ce contexte que l’impression d’hyper urbanisation que nous avons en suivant la caméra de cette visite virtuelle ne saurait être comparable, deux, voir même trois, siècles auparavant.
e même, à la fin du bas moyen-âge et jusqu’au début du XVIe siècle, on aurait surement bien moins d’édifices équipés de belles fenêtres vitrées comme on en voit dans cette vidéo. Les maisons auraient sans doute moins d’ouvertures et un aspect plus rural. Les ouvrants des habitations seraient surement, pour une partie d’entre eux en tout cas, recouverts de papier huilés ou de toiles cirées, tendus dans leur encadrement de bois, ou encore de volets de bois et même dans certain cas de peaux, et sans doute protégés par des grillages ou des croisillons de bois.
Voilà une petite balade bien magique quand même et un travail remarquable de reconstitution historique en environnement 3D dont il nous a semblé qu’elle pourrait trouver sa place ici, auprès des amateurs du monde médiéval.
Souvenons-nous : « L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. » Publiliue Syrus Ier s. av. J.-C
Une très belle journée à tous!
Fred
Pour moyenagepassion.com
Vidéo d’une bataille médiévale épique entre l’ost française et anglaise*
* Ne vous laissez pas arrêter par le fait que la première tirade du chevalier n’est pas traduite en français, ce n’est pas nécessaire pour comprendre ce qui se joue dans cette video.
Jeu video : Medieval Total War et Medieval Total War II. Editeur : Creative Assembly Distributeur : Activision Type : stratégie/action; jeux de stratégie au tour par tour et tactique en temps réel.
Sujet : Batailles médiévales épiques du moyen-âge Période : de 1080 à 1530 Lieu : Europe, Afrique du Nord, Moyen-Orient Date de sortie : 2002, 2006, collector donc.
La série Total War
élange de stratégie et de batailles de terrain tactiques, la série Total war a connu son premier succès en 2000 avec le jeu Shogun Total War. Depuis la société Creative Assembly a développé et sorti de nombreux titres ayant pour objectif de faire revivre de grandes batailles stratégiques et historiques depuis Rome, jusqu’à Attila et même encore plus récemment l’univers médiéval fantastique de Warhammer.
De fait, ce concept Total War a rencontré un grand succès auprès des amateurs de batailles épiques et de jeux de stratégie militaires et de conquête, sur fond de réalisme historique. Dans les titres qui nous intéressent particulièrement ici, il faut relever Medieval Total War sorti en 2002 et Medieval Total War 2 en 2006. Chacun des titres proposera à son tour des extensions.
Medieval Total War (1)
12 factions jouables, 8 présentes sur le terrain mais non jouables.
La carte de campagne se partage entre vingt factions dont douze sont jouables. La stratégie se fait au tour par tour avant de passer en mode action ou bataille le cas échéant. Une fois les options stratégiques choisies, les batailles pourront alors se résoudre en 3D et sur le terrain. En terme de gestion, en dehors de la force pure et dure, il est également possible d’utiliser la religion ou la diplomatie.
Le territoire de chaque faction et les factions présentes, dépendent de la période historique choisie en début de partie : haut Moyen Âge le Moyen Âge central ou le bas Moyen Âge tardif. A la sortie de l’opus un de Medieval Total war, les journalistes ont notamment salué l’exactitude de sa trame historique.
En 2003, une extension appelée « Invasion Vikings » sortira proposant une campagne plus spécifique qui aura pour théâtre les îles Britanniques et la Scandinavie et se déroulera entre 793 et 1066.
Medieval Total War 2
Le jeu vous propose le choix entre 17 factions, d’Europe occidentale
et orientale, ainsi que du Proche-Orient, avec comme objectif de bâtir votre propre empire à travers l’Europe, l’Afrique du Nord et le Moyen Orient.
Une extension offrant quatre campagnes supplémentaires et de nouvelles factions, sortira en 2007: « Total War Kingdoms »
Editeur et Batailles épiques filmées
éritable plus, l’éditeur permet la réalisation de véritables petits films sur les scènes d’action et l’on trouve sur youtube de nombreux exemples de ce type de vidéos. Celle que nous partageons en début d’article vous permettra de vous en faire une idée. Trés beau travail d’édition, cette vidéo donne une excellente idée de ce à quoi peuvent ressembler les batailles de Médiéval Total War. Epique à n’en pas douter!
S’il fallait être tatillon, nous dirions qu’il y a peut- être un peu trop de belles armures, notamment sur l’infanterie. Au vue du coût des armures en métal complète, heaume inclus, à la période médiévale, on a, en effet, un peu du mal à imaginer des milliers d’hommes à pied tous suréquipés de la sorte. On manque donc certainement un peu de ces troupes de mercenaires, de guerriers ou encore de routiers qui se joignaient aux batailles et aux différentes osts à la faveur des opportunités ou du plus offrant.
Reste que l’effort est louable et l’essai transformé, la bataille est épique et les blasons et armures, autant que les harnachements sont totalement somptueux.
En bref
Par goût personnel n’étant pas fan du moteur de jeu Total War et n’ayant pas pour être honnête passé des heures dessus, il faut bien reconnaître qu’à ce jour il reste encore le seul à permettre d’offrir des batailles rangées avec des milliers d’hommes en environnement 3D. Graphiquement réussi, les jeux de cette série offrent aussi une profondeur qui en garantit la durabilité pour les amateurs du genre. Un ou deux mécréants et néanmoins amis de ma connaissance ont blanchi de sérieuses nuits avec cette série et ils ne sont pas les seuls. Je sais qu’ils se reconnaîtront.
Fred
Pour moyenagepassion.com
Jeux video sur le moyen-âge, Batailles médiévales, Réconstitution historique