Sujet : légendes arthuriennes, roi Arthur, humour littérature médiévale, série télévisée, Kaamelott, Saint-Valentin, Perceval, Angharad, citations. Période : moyen-âge central, haut moyen-âge Auteur : Alexandre Astier Distribution : CALT production, M6 Médias : épisode, audio, détournement affiche
Bonjour à tous
la faveur de la Saint-Valentin, voici un petit clin d’oeil à l’un des couples mythiques de Kaamelott. Il s’agit de Perceval et Angharad, ou l’histoire d’un rendez-vous souvent manqué quand même puisque le couple n’en finit pas de s’empêtrer dans des problèmes de communication et de vocabulaire sans fin.
Au passage, il est difficile de savoir si nous aurons le plaisir de revoir les deux comédiens à l’écran, dans les long-métrages Kaamelott. D’une part, parce que nous n’en connaissons pas les scénarios, mais aussi du fait qu’aux dernières nouvelles la comédienne et l’auteur-réalisateur ne s’étaient, semble-t-il, pas entendus. Comme l’eau a largement coulé sous les ponts depuis, on peut espérer que tout cela soit dépassé afin que nous puissions voir les deux tourtereaux s’empêtrer dans de nouvelles situations « brumeuses » et surtout hilarantes.
Dans la foulée, nous en profitons aussi pour reposter un des épisodes audio que nous avions fait en hommage à la série, il y a quelques temps. Il « met en scène » les doublures imaginaires de Perceval et Angharad justement, mais aussi Merlin (respectivement Franck Pitiot, Vanessa Guedj et Jacques Chambon à l’écran), et encore Bohort (Nicolas Gabion) et le Roi Arthur (Alexandre Astier) dans une situation du même acabit.
Perceval et la potion d’intelligibilité. Kaamelott, épisode clin d’oeil
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes.
Sujet : agenda, musiques médiévales, concert, ensemble médiéval, Ottaviano Petrucci, Harmonice Musices Odhecaton, musiques polyphoniques, chansons polyphoniques, école franco-flamande Période : moyen-âge tardif, XVe siècle Lieu :Musée de Cluny, Paris 5eme Dates : dimanche 18 février 2018 à 16h00 et lundi 18 février 2018 à 12h30 Ensemble : Apotropaïk, Autour de 1500
Bonjour à tous,
Sur l’agenda médiéval, le Musée de Cluny vous propose ce dimanche et ce lundi une incursion au coeur de la musique du moyen-âge tardif. Au programme, deux concerts du jeune ensemble médiéval Apotropaïk, autour des compositeurs de l’école franco-flamande de la fin du XVe siècle.
Ottaviano Petrucci
et le Harmonice Musices Odhecaton
mprimeur vénitien de la toute fin du moyen-âge, Ottaviano Petrucci (1466-1539) a marqué l’histoire musicale du XVe et du XVIe siècle par ses productions.
Dès 1501, il publie un ouvrage qui fera date : le Harmonice Musices Odhecaton, Avec ses quatre-vingt seize pièces, cette anthologie sera, en effet, le premier du genre dans le domaine de la musique polyphonique. En plus de cet ouvrage de référence, on doit encore au vénitien, entre chansons polyphoniques, frottoles italiennes, ou encore pièces pour luth, motets, messes, autour de soixante publications. Par ses choix éditoriaux autant que par ses techniques d’impression novatrices et le large succès de ses livrets et recueils, Ottaviano Petrucci consacra l’importance majeure de l’école franco-flamande dans la culture musicale européenne de son temps.
Ce dimanche et ce lundi, le Musée de Cluny et l’ensemble Apotropaïk vous convie donc à la découverte d’un nombre choisi de compositeurs de cette école mis à l’honneur par Petrucci dans son Harmonice Musices Odhecaton. (pour réserver voir le lien en pied d’article)
Apotropaïk,
le jeune ensemble médiéval qui monte
Avec une palette d’instruments anciens variées, harpe gothique, vièle à archet, luth médiéval, flûtes à bec et encore voix, le quatuor Apotropaïk se centre sur un répertoire musical qui puise ses premières inspirations dans les manuscrits et la musique du XIIIe siècle, pour s’étendre jusqu’aux débuts de la renaissance.
Le parcours de ce jeune ensemble, dédié aux musiques médiévales et anciennes et formé il y a un peu plus de deux ans, se place déjà sous les meilleurs auspices. Depuis sa première prestation, fin 2015, à l’occasion de la Nuit de Corée, organisée par le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, Apotropaïk a été choisi l’année dernière, par ce dernier, pour le représenter, dans le cadre du projet interculturel « Transcultural Confluence ». Tout récemment, en novembre 2017, la formation a également reçu le premier prix du Concours International des Journées de musiques anciennes de Vanves.
Ajoutons que concernant sa venue, cette fin de semaine, au Musée de Cluny, le quatuor n’en est pas à son galop d’essai. C’est en effet la troisième fois que l’institution leur fait confiance et leur ouvre ses portes dans le cadre de ses concerts-rencontres du Centre de musique médiévale de Paris.
Sujet : musique, poésie médiévale, Angleterre, chanson médiévale, lyrique courtoise, amour courtois. Période : XIIIe, moyen-âge central Source : MS Muniment Roll 2, King’s College, Cambridge. Titre: Bird on a Briar, Bryd one brere (breere), Auteur : anonyme Interprète : Ensemble Belladonna Album: Melodious Melancholye(2005) The sweet sounds of medieval England
Bonjour à tous,
ujourd’hui, pour faire écho à la chanson de Colin Muset, « En may quand le Rossignols« , nous passons de l’autre côté de la manche, en Angleterre, pour une chanson médiévale du même siècle. Nous sommes donc au moyen-âge central et vers la fin du XIIIe.
Conservé au King’s College de Cambridge, sur un rouleau de parchemin référencé MS Muniment Roll 2, cette pièce, demeurée anonyme, conte parmi les plus anciennes chansons qui nous soient parvenues de l’Angleterre médiévale. Elle a été retrouvée, copiée au dos d’une bulle papale datant de 1199 mais elle lui est postérieure et on la date usuellement au XIIIe siècle. Etranges méandres suivis par les sources historiques pour traverser le temps, il est assez cocasse de penser que cette chanson profane ait pu être retranscrite au dos d’un document religieux officiel qui datait déjà alors de près de cent ans. On s’imagine mal aujourd’hui griffonner les paroles d’une chanson ou d’une poésie, si jolie soit-elle, sur un manuscrit daté.
Amour, espoir, douleur et renouveau :
une jolie pièce de Lyrique courtoise
Oiseau sur une branche de bruyère ou de rosier églantier : Bryd one brereen anglais ancien ou Bird on a Briar en anglais moderne, cette chanson nous conte l’histoire d’un poète épris d’une servante. Inspiré lui aussi par un oiseau, comme beaucoup de ses contemporains chanteurs et artistes de l’Europe médiévale, le chanteur lui demandera d’intercéder en sa faveur pour lui attirer l’amour de la belle convoitée. Si elle lui offrait son coeur, il serait enfin libéré de sa douleur et même « renouvelé »: loye and blisse were were me newe;la joie et le bonheur le vêtiraient d’habits neufs, autrement dit, ferait de lui un homme neuf. Pour nous situer dans l’Angleterre médiévale, nous sommes bien ici dans la lyrique courtoise chère à nos trouvères et troubadours des XIIe et XIIIe siècle.
Au passage, on notera que la variante de Bird, « Bryd », associé au « Brere », « Briar » de la fin du vers évoque indéniablement avec ses R roulés, le roucoulement de l’oiseau ou peut-être encore le bruissement de ses ailes. Sur le plan métaphorique, il incarne ici pour le poète la belle désirée ou même ou peut-être même encore amour lui-même.
Bird on a Briar, Bryd one brere par l‘Ensemble Belladonna
Les doux sons de l’Angleterre médiévale
par l’ensemble Belladonna
On peut trouver, en ligne, de nombreuses versions et reprises de cette chanson qui avec Miri(e) it is while sumer ilast fait partie des pièces les plus célèbres du répertoire médiéval ancien anglais.
Aujourd’hui, c’est l’interprétation de l’Ensemble Belladonna que nous avons choisi pour vous la présenter. C’est la deuxième pièce que nous partageons ici de leur album Melodious Melancholye, les doux sons de l’Angleterre médiévale,daté de 2005, mais il faut avouer que, par bien des aspects, cette production du trio de musiciennes venues d’horizons et de pays divers, est une véritable merveille de justesse et de sensibilité.
Bird on a Briar, une chanson du XIIIe siècle en anglais ancien et sa traduction en Français
ur le plan métaphorique, on peut se demander à quel point cette poésie fait aussi référence au registre religieux ou même au culte marial : lumière, salut, renouveau, blancheur, fleur des fleurs etc… C’est une hypothèse que l’on trouve notamment creuser dans un article du Guardian. Vue sous cet angle, la chanson prendrait bien évidemment un tout autre tour et hériterait d’un double-sens assez subtil. Cela reste plausible même s’il nous semble tout de même qu’elle appartienne au fond plus clairement au registre courtois et profane.
Bryd one brere, brid, brid one brere, Kynd is come of love, love to crave Blythful biryd, on me thu rewe Or greyth, lef, greith thu me my grave.
Oiseau sur la bruyère, Oiseau, Oiseau sur la bruyère (1) L’homme ( mankind, l’humanité,) est né de l’amour, ainsi l’amour nous assoiffe (nous en avons soif) Oiseau joyeux, aie pitié de moi Ou creuse, amour, creuse pour moi ma tombe.
Hic am so blithe, so bryhit, brid on brere, Quan I se that hende in halle: Yhe is whit of lime, loveli, trewe Yhe is fayr and flur of alle.
Je suis si joyeux, si inondé de lumière, oiseau sur la bruyère Quand je vois cette servante dans la salle A la peau si blanche, si charmante et pure* (true : vraie, authentique) Elle est si juste, fleur de toutes les fleurs.
Mikte ic hire at wille haven, Stedefast of love, loveli, trewe, Of mi sorwe yhe may me saven Ioye and blisse were were me newe.
La pourrais-je jamais conquérir Ferme en son amour, charmante et sincère, Pour qu’elle puisse me sauver de ma douleur, Et me revêtir d’une joie et d’une félicité nouvelles (la joie et le bonheur ferait de moi un homme neuf)
(1) Nous traduisons ici Brere, en anglais moderne « Briar » par Bruyère. Le mot désigne aussi le rosier églantier. La tentation est bien sûr grande de changer l’oiseau en rossignol. S’il s’agissait d’une adaptation, nous n’aurions pas hésité une seconde.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
Sujet : agenda, festival historique, sorties historiques, idées week end, artisans, historiens, reconstituteurs, animations médiévales, animations historiques. Nom : Festival Historia Lieu : Palais des Congrès de Strasbourg Dates : Du 16 au 18 février 2018 Organisateurs : magazine Historia