Sujet : fête médiévale, animations médiévales, tournois, campements médiévaux, marché médiéval, compagnies, spectacle de feu, ripailles. parades et déambulations, voltige equestre Evénement : les Médiévales d’Epieds 2019 Lieu : Epieds, Eure, Normandie Dates : samedi 6 et dimanche 7 avril 2019
Bonjour à tous,
a saison des fêtes et animations autour du Moyen-âge festif débute doucement et pour ceux qui se trouvent en Normandie, on pourra encore noter, sur l’agenda de cette fin de semaine, le retour des Médiévales d’Epieds, dans le département de l’Eure.
Marché médiéval, animations et spectacles
Il s’agit là de la 4ème édition de l’événement et, comme les fois précédentes, on pourra trouver, sur place, un marché médiéval et ses échoppes, mais aussi un lot d’animations et de spectacles aux couleurs du Moyen-âge.
Au programme, musique, danses, joyeuses parades déambulatoires et jongleries, spectacle d’ours, mais encore voltige équestre, campements militaires, combats et tournois de chevaliers, engins de siège et catapultes en action. A tout cela viendront encore s’adjoindre de joyeuses ripailles, ainsi qu’un spectacle de feu, en nocturne, le samedi soir.
Compagnies médiévales présentes
La petite Flambe – Compagnie l’Art est cabré – Les Ronin Peiratës – Le Chevalier de la Cailleterie – Compagnie Lous Dans de Tchancayres – Compagnie du Clair Obscur – Compagnie Mandalas
Sujet : agenda, rassemblement médiévistes, animations, compagnies médiévales. escrime ancienne, histoire vivante, campements médiévaux, reconstituteurs, mesnies, Période ciblée : XIVe, XVe, moyen-âge tardif Evénement : Celle-ci dura cent ans 2019 Lieu :Parc Carisiolas, Crisolles, Oise
Hauts-de-France (Picardie) Date : les samedi 6 et dimanche 7 avril 2019
Bonjour à tous,
ur l’agenda médiéval de ce week-end, on pourra compter sur le retour du grand rassemblement de médiévistes ayant pour nom Celle-ci dura cent ans, à Crisolles. Comme à son habitude, l’événement aura pour cadre le Parc Carisiolas qui en est l’organisateur. La manifestation promet, à nouveau, du grand spectacle avec des troupes et Mesnies venues des quatre coins de France et même d’Europe.
Au programme, histoire vivante et vibrantes reconstitutions avec des batailles et mêlées impressionnantes. On pourra y ajouter la découverte de la vie de camp et de l’artisanat dans les campements installés pour l’occasion, ainsi que de franches ripailles, mais encore des démonstrations continues de forge médiévale ainsi qu’une démonstration de jeu de Soule.
Compagnies médiévales et Mesnies
(liste non définitive)
Maisnie de Montinius – La Guerre des couronnes – La Mesnie Enguerran – Francs compaigns Brabançons – The Plantagenet society – Fabuleux Compaigns de Lastours – De fil en épée – Persona non grata – Via Historiae – Mesnie des Leus du Val de Loyre – Alliance des lions d’Anjou – Obliti Milites – Un orfèvre à la forge – La Maisnie d’Adrialle – La Compagnie d’armes de la Tour d’Auvergne – La compagnie des Armoises – E mptivus miles
L’événement s’inscrit dans la foulée de la réouverture saisonnière du Parc qui a lieu, ce jour même, Mercredi 3 avril 2019.
Sujet : musique, poésie, chanson médiévale, troubadours, occitan, amour courtois, oc. Période : moyen-âge central, XIIe siècle Auteur : Bernart de Ventadorn, (Bernatz) Bernard de Ventadour. (1125-1195) Titre : Quan l’erba fresch’ e.ill fuoilla par Interprète : Camerata Mediterranea Album : Bernatz de Ventadorn, le fou sur le pont (1993)
Bonjour à tous,
ujourd’hui, nous revenons à la poésie lyrique occitane du Moyen-âge central par la grande porte puisque nous vous présentons une nouvelle chanson de Bernart de Ventadorn ( Bernard de Ventadour).
S’il a compté parmi les nombreux troubadours du XIIe siècle, ce noble limousin est demeuré l’un des plus célèbres et reconnus d’entre eux. On le considère même comme un représentant des formes poétiques les plus abouties de la Langue d’Oc. Pour accompagner cette chanson médiévale, trempée de fine amor (fin’ amor)et de lyrique courtoise, nous nous appuierons sur l’interprétation de la belle formation Camerata Mediterranea.
Bernatz de Ventadorn par la Camerata Mediterranea
Bernatz de Ventadorn : le fou sur le pont
C’est en 1993 que la Camerata Mediterranea de Joel Cohen et de Anne Azéma décida de faire une incursion approfondie dans l’univers de Bernart de Ventadorn. Il faut dire que le legs plutôt prolifique du troubadour offrait l’embarras du choix (de quelques 45 chansons à près de 70, en fonction des biographes et médiévistes). Au sortir, l’ensemble médiéval choisit de présenter 17 pièces. parmi lesquelles on trouvait, bien sûr, des chansons du troubadour, mais également des extraits lus de sa Vita.
Pour l’instant, cet album n’est, semble-t-il, pas réédité, mais on peut tout de même en trouver quelques exemplaires à la vente en ligne. Voici un lien utile pour plus d’informations : Le Fou sur le Pont de Joel Cohen.
Sur l’art et la musique des troubadours de langue occitane mais aussi de langue galaïco-portugaise, rappelons que la Camerata Mediterranea n’en était pas à son premier galop d’essai. Trois ans avant cette production dédiée à Bernard de Ventadour, elle avait, en effet, régalé son public d’un album consacré à ce large répertoire. Sous le titre Lo Gai Saber : Troubadours et Jongleurs 1100-1300,on y trouvait déjà deux chansons de Bernart.
Au renouveau,
le fine amant courtois entre joie et détresse
Dans la pure tradition médiévale courtoise, notre fine amant et troubadour s’éveille ici, avec le printemps, aux joies de l’amour et la nature se joint au concert pour lui envoyer comme autant de signes de son émoi intérieur (cf l’homme médiéval et la nature avec Michel Zink). Pourtant, comme le veut la tradition, derrière la joie viendra aussi se nicher, invariablement, la souffrance et, encore, ce qu’on pourrait être tenté d’appeler, de nos jours, la frustration.
Comme nombre de ses contemporains troubadours, Bernard de Ventadour nous chante ici, un amour caché, voilé, silencieux qui, pour le coup, ose même à peine se confesser auprès de l’élue. Hors des conventions et de la bienséance, ce sentiment et ce désir, qui flirtent avec les interdits, emportent aussi avec eux leur lot habituel de jalousie et d’inimitié : ces ennemis, médisants ou délateurs qu’on devine dans l’ombre.
Dans cette pièce, Bernard, transporté par son désir ajoutera même une touche d’érotisme et de sensualité avec un baiser volé à sa dame dans son sommeil. L’aimera-t-elle ? Lui cédera-t-elle ? Feindra-t-elle ? Le destin du désir dans l’amour courtois est de ne pouvoir se poser sur son objet, au risque d’y éteindre sa flamme. Sa sublime et son point culminent se situent dans l’attente, l’incertitude, le doute et il faut que le prétendant de la lyrique courtoise demeure voué à l’inconfort ; sa gloire, sa perfection, sa consécration même en tant que fine amant, étant la force qu’il a de l’accepter ou de s’y résigner.
Notes sur la traduction
Une fois n’est pas coutume, pour cette traduction nous suivons, sans en changer une seule virgule, le travail de Léon Billet, grand spécialiste de Bernard de Ventadorn, dans son ouvrage Bernard de Ventadour troubadour du XIIème siècle, Orfeuil (1974). Chanoine de son état, cet auteur et biographe fut primé à plusieurs reprises pour ses ouvrages. De son vivant, il créa aussi une association autour de Bernard de Ventadour et de son legs, ayant pour nom la Société Historique des Amis de Ventadour. Si vous vous intéressez de près à ce grand troubadour, nous ne pouvons que vous conseiller de découvrir leur site web. Vous y trouverez une information foisonnante sur l’oeuvre du poète limousin, mais aussi sur les duchés et fiefs rattachés à son nom.
Quan l’erba fresch’ e.ill fuoilla par Quand l’herbe est fraîche et la feuille paraît
En introduction de cette pièce interprétée par la Camerata Meditteranea et servie par la voix de Jean-Luc Madier, on trouve, comme indiqué plus haut, un extrait de la vida de Bernard de Ventadour:
E·l vescons de Ventadorn si avia moiller bella, joven e gentil e gaia. E si s’abelli d’En Bernart e de soas chansos e s’enamora de lui et el de la dompna, si qu’el fetz sas chansos e sos vers d’ella, de l’amor qu’el avia ad ella e de la valor de leis.
« Le vicomte de Ventadour avait une femme belle, jeune, noble et joyeuse. Et, en effet, elle apprécia Bernart et ses chansons, et s’éprit de lui, et lui de la dame ; aussi fit-il ses chansons et ses « vers » à son sujet, et sur l’amour qu’il avait pour elle et sur ses mérites. »
I
Quan l’erba fresch’ e.ill fuoilla par E la flors boton’ el verjan E.l rossignols autet e clar Leva sa votz e mou so chan Joi ai de lui e joi ai de la flor Joi ai de mi e de midons major Daus totas partz sui de joi claus e sens Mas sel es jois que totz autres jois vens
Quand l’herbe est fraîche et la feuille paraît et la fleur bourgeonne sur la branche et le rossignol haut et clair élève sa voix et entame son chant j’ai joie de lui et j’ai joie de la fleur et joie de moi-même et joie plus grande de ma dame. De toutes parts je suis endos et ceint de joie mais celui-ci est joie qui vainc toutes les autres.
II
Ai las com mor de cossirar Que maintas vetz en cossir tan Lairo m’en poirian portar Que re no sabria que.s fan Per Deu Amors be.m trobas vensedor Ab paucs d’amics e ses autre seignor Car una vetz tan midons no destrens Abans qu’eu fos del dezirer estens
Hélas comme je meurs d’y penser car maintes fois j’y pense tellement des voleurs pourraient m’emporter que je ne saurais rien de ce qu’ils font Par Dieu ! amour tu me trouves bien vulnérable avec peu d’amis et sans autre seigneur pourquoi une fois ne tourmentes-tu pas autant ma dame avant que je ne sois détruit/éteint de désir ?
III
Meraveill me com posc durar Que no.ill demostre mo talan Can eu vei midons ni l’esgar Li seu bel oill tan be l’estan Per pauc me teing car eu vas leis no cor Si feira eu si no fos per paor C’anc no vi cors meills taillatz ni depens Ad ops d’amar sia tan greus ni lens
Je m’étonne comment je peux supporter si longtemps de ne pas lui révéler mon désir quand je vois ma dame et la regarde. Ses beaux yeux lui vont si bien à peine puis-je m’abstenir de courir vers elle et je le ferais ne serait la peur car jamais je vis corps mieux taillé et peint au besoin de l’amour si lourd et tard.
IV
Tan am midons e la teing char E tan la dopt’ e la reblan C’anc de me no.ill auzei parlar Ni re no.ill quer ni re no.ill man Pero ill sap mo mal e ma dolor E can li plai mi fai ben et onor E can li plai eu m’en sofert ab mens Per so c’a leis no.n aveigna blastens
J’aime tant ma dame et je la chéris tant et je la crains tant et la courtise tant que jamais je n’ai osé lui parler de moi et je ne lui demande rien et je ne lui mande rien. Pourtant elle connaît mon mal et ma douleur et quand cela lui plaît, elle me fait du bien et m’honore et quand cela lui plaît, je me contente de moins afin qu’elle n’en reçoive aucun blâme.
V
S’eu saubes la gen enchantar Mei enemic foran efan Que ja us no saubra triar Ni dir re que.ns tornes a dan Adoncs sai eu que vira la gensor E sos bels oills e sa frescha color E baizera.ill tan la boch’ en totz sens Si que d’un mes i paregra lo sens
Si je savais enchanter les gens mes ennemis deviendraient des enfants de façon à ce que même pas un seul sache choisir ni dire rien qui puisse tourner à notre préjudice. Alors je sais que je verrai la plus gracieuse et ses beaux yeux et sa fraîche couleur et je lui baiserais la bouche dans tous les sens si bien que durant un mois y paraîtrait la marque.
VI
Be la volgra sola trobar Que dormis o.n fezes semblan Per qu’e.ill embles un doutz baizar Pus no vaill tan qu’eu lo.ill deman Per Deu domna pauc esplecham d’amor Vai s’en lo tems e perdem lo meillor Parlar degram ab cubertz entresens E pus no.ns val arditz valgues nos gens
Je voudrais bien la trouver seule qu’elle dorme ou qu’elle fasse semblant pour lui voler un doux baiser car je n’ai pas le courage de le lui demander. Par Dieu dame nous réussissons peu de chose en amour le temps s’en va et nous perdons le meilleur nous devrions parler à mots couverts et puisque la hardiesse nous est d’aucun recours recourons à la ruse.
VII
Be deuri’om domna blasmar Can trop vai son amic tarzan Que lonja paraula d’amar Es grans enois e par d’enjan C’amar pot om e far semblan aillor E gen mentir lai on non a autor Bona domna ab sol c’amar mi dens Ja per mentir eu no serai atens
On devrait bien blâmer une dame si elle fait trop attendre son ami car long discours d’amour est d’un grand ennui et paraît tromperie car on peut aimer et faire semblant ailleurs et gentiment mentir là où il n’y a pas de témoins. Excellente dame, si seulement tu daignais m’aimer je ne serais jamais pris en flagrant délit de mensonge.
Tornada
Messatger vai e no m’en prezes mens S’eu del anar vas midons sui temens
Envoi
Messager va et qu’elle ne m’en estime pas moins si je crains d’aller chez ma dame.
En vous souhaitant une belle journée.
Frédéric EFFE.
Pour Moyenagepassion.com A la découverte du Moyen-âge sous toutes ses formes.
Sujet : fête médiévale, patrimoine médiéval, animations médiévales, tournois, concerts, conférences, monument historique, classé. Lieu : Crécy-la-Chapelle,
Seine-et-Marne, Île-de-France Dates : d’avril à octobre 2019 Evénement : les 800 ans de la Collégiale de Notre-Dame-de-L’Assomption
Bonjour à tous,
u titre de l’agenda des fêtes et événements célébrant le Moyen-âge, à compter de cette fin de semaine jusque dans les mois qui viennent, la ville de Crécy-la-Chapelle fêtera les 800 ans de sa Collégiale.
La Collégiale Notre-Dame-de-L’Assomption
Construit au début du XIIIe siècle, ce superbe édifice gothique et religieux, rattaché au diocèse de Meaux, a essuyé depuis de nombreux revers. Partiellement détruit durant la guerre de cent ans, il a également été en proie aux crues et aux inondations du Grand Morin, quelques siècles plus tard et, tout au long de sa longue histoire, il a dû faire l’objet de nombreux programmes de sauvegarde et de restauration pour être maintenu en l’état. Il faudra attendre le milieu du XIXe siècle et l’année 1846 pour que cette belle église, considérée comme une des plus belles du département, soit classée monument historique. Le guide vert du tourisme Michelin ne s’y est d’ailleurs pas trompé puisqu’il a décidé de l’étoiler.
Au programme des 800 ans : célébration et divertissements autour du moyen-âge
Mis en place par la municipalité et l’Association Les Amis du patrimoine créçois, avec le soutien de nombreux partenaires locaux, institutionnels, mais aussi privés, le programme est ambitieux puisque’à partir de cette fin de semaine (6 et 7 avril) et jusqu’à octobre prochain, il proposera, chaque mois, des rendez-vous thématisés autour de cet anniversaire. Ainsi, à la célébration du patrimoine culturel et historique de la cité et de sa collégiale, viendront aussi s’ajouter nombre d’animations médiévales : mise en place d’un village inspiré du moyen-âge, tournois, combats et joutes chevaleresques, mais aussi jeux, danses, concerts, ateliers et joyeuses ripailles…
Du côté nourriture spirituelle, on pourra compter sur des conférences animées par de grands spécialistes d’Histoire médiévale et de patrimoine, mais encore sur la projection de documentaires et sur des visites guidées à la découverte de ce joyau du patrimoine qu’est là Collégiale Notre-Dame-de-L’Assomption. Les samedi 6 et dimanche 7 avril, à l’occasion des premières journées d’inauguration de cette grande fête anniversaire, l’événement sera croisé avec Les Journées européennes des métiers d’Art mais égalementavec les Journées des Plantes et Art du Jardin qui se tiendront, pour ces dernières, à deux pas de la collégiale, au château de la Chapelle.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore Crécy-la-Chapelle et son beau patrimoine, ces réjouissances seront aussi l’occasion de belles ballades au cœur de la cité, à la découverte de son Histoire et de ses monuments.