Bonjour à tous,

Une belle journée!
Fred
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
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Fred
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Nom: « Tournoi International de Combat Médiéval Full Contact »
Lieu : Tourcoing (Nord)
Dates : samedi 5 & dimanche 6 nov 2016
Bonjour à tous,
ans le cadre des idées sorties sur le thème du moyen-âge, cette fin de semaine, en la ville de Tourcoing, agglomération de la métropole lilloise, se tiendra un grand tournoi de Béhourd. Mais qu’est-ce que c’est donc que cette chose là?, vous demanderez-vous peut-être et je vous répondrai que le Béhourd est une forme d’affrontement martial pas comme les autres, puisqu’il s’agit, muni d’armures d’époque précisément reconstituées de s’affronter en duel ou en 
Alors, bien sûr, et même s’il y a la protection des armures, cette passion n’a rien d’un hobby kamikaze et les conditions de sécurité sont fortement ménagées, autant que les mêlées et les duels soigneusement arbitrés et réglementés: les armes et toutes les parties contondantes des armures sont notamment émoussées parce qu’il ne s’agit pas non plus de s’étriper. Les règles sont aussi bien établies et il s’agit avant tout de faire choir l’adversaire. Une fois à terre, il est considéré défait. Pour étrange ou anachronique que peut avoir l’idée de se retrouver dans un gymnase tout ce qu’il y a de plus moderne ou même dans une arène plus ouverte, avec ses supporters, ses arbitres et ses scores, la discipline reste particulièrement spectaculaire et l’on sent bien dans ces échauffourées, le coeur qu’y mettent les 
Comme tout bon sport avec ses règles, son cadre, ses licenciés, ses événements, ses tournois et ses championnats nationaux ou internationaux, le Béhourd a sa fédération: la Fédération Française de Béhourd, elle même rattachée à deux ligues internationales: l’IMCF & la HMBIA (Battle of the Nations). Elle dispose d’un site web très complet où l’on peut trouver l’ensemble des informations utiles ainsi que des éléments précis sur les sources historiques de cette discipline martiale médiévale pas comme les autres. En voici d’ailleurs l’adresse : Fédération Française du Behourd.

Contrairement à certaines reconstitutions historiques « jouées », nous sommes bien ici en présence d’un art martial et le Béhourd 


Et si, cette fin de semaine à Tourcoing, à la ferveur des combats, ou même pour faire une pause entre deux mêlées, vous souhaitiez vous changer les idées, sachez que côté shopping, ballade, ripailles et petites emplettes, il y aura même sur place un marché médiéval.
Voilà pour la sortie week end mes amis. Comme toujours, que vous puissiez vous rendre ou non à ce grand tournoi de Béhourd, que la joie vous accompagne et guide vos pas! Une très belle fin de semaine!
Fred
Pour moyenagepassion.com
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Période : Haut moyen-âge
Interprète : Jean Yanne
Média : radio RTL, les grosses têtes
Bonjour à tous,

On trouve encore dans un des monastères les plus anciens de l’Europe chrétienne, celui de l’abbaye Saint-Maurice d’Agaune fondé en 515 en Suisse et qui est encore en activité plus de quinze siècles plus tard, un remarquable trésor historique. Il comprend notamment une Aiguière dite de Charlemagne, qui date du IXe siècle et dont on suppose qu’elle a été offerte aux moines par le roi Charles le Chauve en personne. On trouve même encore dans cet étonnant patrimoine de l’Abbaye constitué au fil du temps une Ciboire dite elle aussi de Charlemagne mais qui ne semble pas dater de la période du grand empereur.
« Je n’ai pas succédé à Louis XVI, mais à Charlemagne. »
(1769-1821)

En vous souhaitant un belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com
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Paroles : Théodore de Banville (1823-1891)
Interprète : Georges Brassens
Titre : le verger du roi Louis, Ballade des Pendus
Période : XIXe siècle
Bonjour à tous,

Théodore de Banville est un poète du XIXe siècle qui a côtoyé les plus grands: Beaudelaire, Mallarmé, Daudet, Verlaine, et a même influencé une partie d’entre eux. Il s’était signé par la recherche d’une poésie des formes 
Après avoir brillé dans l’exercice de cette forme de poésie à laquelle il donna ses lettres de noblesse, l’homme se prit, un peu plus tard, d’un grand attachement pour le moyen-âge et ses formes poétiques. De fait, on lui doit d’avoir alors coulé sa plume dans des formes poétiques qui n’étaient plus en usage au XIXe siècle, pour les faire revivre. Et pour son talent autant que pour toutes ses raisons, c’est sans conteste un poète à découvrir ou redécouvrir.
GRINGOIRE : » Je vais vous dire la Ballade des Pendus, (au Roî, avec orgueil et confidentiellement.) Elle est de moi. (Naïvement.) C’est une idée que j’ai eue en traversant la forêt du Plessis, où il y avait force gens branchés. On les avait mis là, peut-être, de peur que la rosée du matin ne mouillât leurs semelles. »
Gringoire, pièce de théâtre de Théodore de Banville
Cette ballade rebaptisée quelquefois « le verger du roi Louis » mais auquel originellement Théodore de Banville avait donné le titre de « Ballade des Pendus » que nous vous proposons aujourd’hui s’adressait au roi Louis XI (1423-1483), monarque de la fin du moyen-âge que ses contemporains, dès sa mort, s’étaient empressés de décrire comme un roi tyrannique et cruel et que les historiens réhabiliteront partiellement, un peu plus tard dans le temps, en le resituant sa tyrannie dans son époque.
La poésie est tirée d’une pièce de théâtre en un acte de Théodore de Banville appelée Gringoire et que l’auteur avait dédié à Victor Hugo. La scène dont cette ballade est extraite, nous présente un jeune poète miséreux et affamé, Pierre Gringoire, que l’on fait amener de force devant le Roi Louis XI. C’est le même Gringoire que celui de 
Ci-contre Portrait de Pierre Gringoire, dessin au Fusain de Gustave Brion (19e siècle)
Dans la scène de la pièce de théâtre, le jongleur se retrouve face au roi, entouré de quelques personnages dont notamment Olivier le Daim, de son vrai nom Olivier Necker, barbier dont le roi s’était entiché et qui avait, par la suite, acquis la réputation d’être un homme perfide et mauvais au point qu’on l’avait quelquefois surnommé Olivier le Diable. On le retrouve dans l’oeuvre Notre Dame de Paris, de Victor Hugo sous le nom d’Olivier le Mauvais.
Dans la pièce « Gringoire », l’homme insistera pour que le poète lise devant le roi, contre le couvert et un peu de pitance, sa dernière ballade qui, semble-t-il, court déjà sur toutes les lèvres. Le poète bien que terrorisé, mais trop affamé pour y résister, finira pas s’exécuter et déclamer devant le roi la terrible ballade. La suite est inattendue, on y découvre Louis XI sous un jour bien différent, loin de sa caricature habituelle. Je ne vous la conterai toutefois pas, car il est largement préférable de la découvrir dans la prose unique et talentueuse de Théodore de Banville. C’est ici, si le coeur vous en dit: Découvrir la pièce de théâtre « Gringoire » de Théodore de Banville.
Dans cette ballade, la référence à François Villon est explicite dans le titre, même si son nom n’est pas cité mais on ne peut s’empêcher de penser à lui, tout au long de la lecture. Théodore de Banville composera d’ailleurs également un dizain dédié à Villon que nous aurons, sans nul doute, l’occasion de poster ici.


Sur ses larges bras étendus,
La forêt où s’éveille Flore,
A des chapelets de pendus
Que le matin caresse et dore.
Ce bois sombre, où le chêne arbore
Des grappes de fruits inouïs
Même chez le Turc et le Maure,
C’est le verger du roi Louis.
Tous ces pauvres gens morfondus,
Roulant des pensées qu’on ignore,
Dans des tourbillons éperdus
Voltigent, palpitants encore.
Le soleil levant les dévore.
Regardez-les, cieux éblouis,
Danser dans les feux de l’aurore.
C’est le verger du roi Louis.
Ces pendus, du diable entendus,
Appellent des pendus encore.
Tandis qu’aux cieux, d’azur tendus,
Où semble luire un météore,
La rosée en l’air s’évapore,
Un essaim d’oiseaux réjouis
Par-dessus leur tête picore.
C’est le verger du roi Louis.
Prince, il est un bois que décore
Un tas de pendus enfouis
Dans le doux feuillage sonore.
C’est le verger du roi Louis !
En vous souhaitant une belle journée!
Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
NB : l’image d’en tête est extraite du manuscrit médiéval Français 19819, « Statuts de l’ordre de Saint-Michel ». Cette enluminure de Jean Fouquet représente le roi Louis XI siégeant au chapitre de l’ordre de Saint-Michel. Daté de la deuxième moitié du XVe (1470), ce très beau manuscrit médiéval est conservé au département des manuscrits de la BnF. Vous pouvez le consulter ici.