Sujet : histoire médiévale, plus beaux villages de France, histoire du Lyonnais, comte du Forez et de Lyon, Guichard d’Anthon. Guigues II, Guichard de Pontigny Période : moyen-âge central et tardif Lieu : Pérouges (Ain – région Rhône-Alpes).
Bonjour à tous,
‘agenda des sorties de fin de semaine nous amène du côté du célèbre village médiéval de Pérougeset comme il s’agit d’un lieu d’intérêt véritablement unique, nous voulons toucher ici deux mots de son histoire médiévale.
L’histoire médiévale de Pérouges
Il y a, à Pérouges, comme pour de nombreux autres sites, un fossé ou si l’on préfère une zone d’ombre entre les découvertes de l’archéologie ancienne et les éléments connus par leurs traces écrites à compter du moyen-âge central. On sait que le site était déjà occupé plus de deux mille cinq cent ans avant notre ère, durant l’âge du cuivre et qu’il le fut jusqu’au XVIIIe siècle et à l’époque mérovingienne. Dans les années 80, cinquante-huit tombes couvrant cette large période furent, en effet, découvertes sur place
Après cela, il faut attendre le XIIe siècle pour reprendre l’Histoire en marche. La seigneurie de Pérouges était alors sous la main des comtes de Forez et de Lyon qui l’inféodèrent à Guichard d’Anthon 1er. Nous sommes autour de l’an 1100, ce dernier est de retour victorieux de la première Croisade. Il y a conquis Jérusalem aux côtés de Girart de Roussillon. C’est dans le courant de ce même XIIe siècle qu’on trouvera la première mention d’un château sur le lieu dit nommé alors Péroges. Il est vraisemblable que le Seigneur d’Anthon le fit ériger.
Des comtes de Forez à l’Archevêché de Lyon
A l’approche de la fin du XIIe siècle, Guigues II, comte de Forez et de Lyon, traite avec l’Archevêché de Lyon mettant ainsi fin à des tensions et un conflit de près d’un siècle entre les comtes de Forez et l’Eglise pour la possession du Lyonnais. Ce traité datant de 1173 et connu sous le nom de Permutatio est entériné par une bulle papale de 1174. L’église y cède ses terres du Forez et de Loire et récupère en échange toutes les terres lyonnaises de Guigues II, prenant ainsi la main sur la région dont elle devient la suzeraine. La cession de la seigneurie de Pérouges, ainsi que son château sont dans les termes du traité. Ils passent donc sous le contrôle de l’archevêché lyonnais, en la personne de Guichard de Pontigny. Les Anthons conservent la tenue du fief.
Permutation 1173 – le traité d’échange entre le Comte de Forez et l’Eglise de Lyon (source Chapitre de Lyon — Archives départementales du Rhône )
Au XIIIe siècle, la Seigneurie de Pérouges passe par jeu de mariages des Anthon à la famille de Genève pour finalement échoir au début du XIVe aux Dauphins du Viennois qui accordèrent à la cité, entre les années 1329 et 1334, d’importants privilèges .
En 1343, le dernier dauphin du Viennois cède la seigneurie à la maison de France qui l’échangera contre d’autres terres, 11 ans plus tard, en 1354, aux comtes de Savoie. En 1469, le duc de Savoies’étant allié à Charles le Téméraire, Louis XI envoie les troupes dauphinoises à l’assaut de Pérouges. La cité résistera bravement aux assauts et ne tombera pas. Elle recevra de ce fait, un an plus tard, de nouveaux privilèges, cette fois ci de la main de son seigneur savoyard Philippe de Savoie: exonération de droits de fouages, subsides, péages, gabelle et Pontonnage pour un durée de 20 ans.
Dans le courant du XVIe siècle, Pérouges sera échangée par les Ducs de Savoie contre d’autres terres, au profit du Baron de Meximieux, puis finalement du Baron de Monfort. La ville suivra, par la suite, le jeu des familles et des héritages nobiliaires jusque XVIIIe siècle.
Pérouges, bijou médiéval, classé parmi
les plus beaux villages de France
C’est entre le XIIIe et le XIVe siècle que le château de Pérouges sera partiellement détruit et qu’une ville fortifiée sera établie sur le site, suite à un droit de franchise concédé aux habitants du lieu. Les murs d’enceinte datant du XIIe y sont encore relativement bien conservés et c’est la seule cité de tout le département de l’Ain qui ait su préserver intacte sa physionomie comme son architecture médiévale.
Une belle ruelle de Pérouges – photo très réussie de Ltduende sur le site monnuage.fr
Son état de conservation est tel qu’un écrin mystérieux semble l’avoir protégée du passage du temps et l’on oublierait presque, le temps d’une ballade sur les vieux pavés de ses rues en pente, qu’elle fut sauvée des morsures du temps, au début du XXe siècle, sous la houlette d’Edouard Herriot. Depuis, sa beauté unique en a fait un lieu privilégié de tournage de film d’époques et ce n’est pas par hasard, si Pérouges est classé parmi les plus beaux villages de France. C’est une appellation amplement méritée.
Si vous passez dans la région Rhône-Alpes ou si vous ne connaissez pas encore cette belle cité médiévale, nous ne pouvons que vous conseiller de faire un crochet pour la visiter. Et s’il fallait vous convaincre qu’elle en vaut vraiment le coup d’oeil, sachez qu’entre toutes les personnalités célèbres que ses murs ont vu passer dans le courant du XXe siècle, le président américain Bill Clinton lui-même a fait le détour pour la visiter.
En vous souhaitant une belle journée !
Fred
Pourmoyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
Sujet : aventurier, explorateur, musulman, Islam médiéval, voyageur, Portrait : Ibn Battûta (1304-1368 ?77),
Abu Abdullah Muhammad Ibn Battuta (Batutah ou Batouta) Période : moyen-âge tardif, XIVe siècle Ouvrage : « les voyages » ou « Un cadeau pour ceux qui contemplent les splendeurs des cités et les merveilles des voyages » (1356)
« Écrivain arabe et l’un des plus grands voyageurs de tous les temps, Ibn Baṭṭūṭa est l’auteur d’un récit de voyage (Riḥla) qui, par l’ampleur du champ parcouru et les qualités du récit, constitue une des œuvres de la littérature universelle »André MIQUEL – Encyclopédie Universalis
Bonjour à tous,
our les besoins de l’indexation, nous reprenons ici, en le complétant largement, le portrait que nous avons dédié au grand voyageur berbère et musulman Ibn Battûta dans l’article consacré au Festival Musique et Histoire de Fontfroide à venir.
Il a fallu attendre le XIXe siècle pour que les européens découvrent ce grand aventurier, chroniqueur et témoin du monde musulman du moyen-âge central que l’on a souvent surnommé « le plus grand voyageur de tous les temps » (en opposition aux voyageurs maritimes et sur le plan de la distance parcourue par les terres, il l’est assurément).
Ayant recouvert bien plus de miles et de distance que Marco Polo, la popularité de ce pèlerin explorateur, hors du monde arabe, est sans doute, aujourd’hui plus grande dans le monde anglophone que francophone, aussi ce portrait rétablira-t-il un peu, à sa manière, l’équilibre. Voilà donc quelques mots de l’histoire de Abu Abdallah Muhammad Ibn Abdallah al-Lawati at-Tanji plus connu sous le nom de Ibn Battûta (Batutah),
« Je sortis de Thandjah, lieu de ma naissance, le jeudi 2 du mois de redjeb, le divin et l’unique, de l’année 725, dans l’intention de faire le pèlerinage de La Mecque et de visiter le tombeau du Prophète. (Sur lui soient la meilleure prière et le salut !) J’étais seul, sans compagnon avec qui je pusse vivre familièrement, sans caravane dont je pusse faire partie ; mais j’étais poussé par un esprit ferme dans ses résolutions et le désir de visiter ces illustres sanctuaires était caché dans mon sein. Je me déterminai donc à me séparer de mes amis des deux sexes, et j’abandonnai ma demeure comme les oiseaux abandonnent leur nid. Mon père et ma mère étaient encore en vie. Je me résignai douloureusement à me séparer d’eux, et ce fut pour moi comme pour eux, une cause de maladie. J’étais alors âgé de vingt-deux ans. » Ibn Battûta — Voyages
Un périple aux confins du monde musulman du XIVe siècle
De 1325 à 1349, cet aventurier berbère musulman, né à l’aube du XIVe siècle, parcourut plus de 120 000 kilomètres à l’occasion de trois grands périples qui le menèrent de son Maroc natal jusqu’aux confins du monde musulman médiéval.
Parti originellement en pèlerinage vers la Mecque, à l’age de 22 ans, il finira par visiter des myriades de destinations dans une longue aventure où il prendra toute la mesure du monde musulman, de sa diversité autant que de son étendue : Inde, Asie centrale, Chine, Afrique orientale, Moyen et proche orient, Palestine, Perse, Irak, Syrie, son périple le conduira jusqu’à l’Anatolie, et encore Sumatra ou plus près l’Andalousie et il s’aventura même encore, hors des terres de l’Islam, jusqu’à la ville de Constantinople.
Si ses longs périples pourraient prendre par moments, les contours d’une longue errance, Ibn Battûta connaîtra aussi des périodes de sédentarisation qui lui permettront de mieux approfondir ses observations. Démontrant d’une solide capacité d’adaptation et bénéficiant aussi de l’aura que son origine arabe lui confère dans les pays musulmans qu’il traverse et qui ne sont pas tous arabes, l’explorateur prodigue est aussi lettré et occupera des fonctions variées, au fil de ses voyages, dont, à de nombreuses reprises, celles de juge.
Quelques années après son retour, en 1354 et à la demande du sultan du Maroc Abu Inan Faris, il dictera ses aventures à un historien, poète, juge et érudit, originaire de Grenade et de la grande Andalousie d’alors (Al-Andalous), du nom de Ibn Juzayy al-Kalbi al-Gharnati, pour les inscrire dans la postérité.
Par la suite, il finira vraisem-blablement sa vie en occupant la charge de juge mais l’on n’est pas vraiment fixé sur la date de sa mort qui oscille de 1368 à 1377, suivant les historiens. A l’image des aventures de Marco Polo, la véracité de certains récits d’Ibn Battuta a été partiellement mise en doute. Sans entrer dans le détail, ces polémiques ne touchent toutefois que quelques destinations qu’il dit avoir visitées. Et pour être clair, nul ne peut aujourd’hui nier qu’il ait véritablement effectué ces immenses voyages et sillonné le monde qui lui était contemporain. Nombre des observations qu’il fut le tout premier et même le seul à faire, dans certains cas, ont d’ailleurs été corroborés par des voyageurs et observateurs ultérieurs et, pour tout dire, sa sincérité est à ce point reconnu qu’on l’a encore baptisé quelquefois : « l’honnête voyageur ».
Ibn Battûta, conteur, chroniqueur et sa contribution aux sciences humaines
« Voyager vous laisse d’abord sans voix, avant de vous transformer en conteur. » Ibn Battûta — Voyages
Dien sûr, même si le leg et les écrits d’Ibn Battutarestent d’une valeur inestimable, au regard des sciences humaines modernes et de leurs méthodes, on y rencontrera des limites communes à tous les chroniqueurs du moyen-âge.
Apports historiques
Du point de vue de l’historien, les repères chronologiques manquent, des imprécisions et incohérences demeurent, certaines destinations décrites, nous l’avons dit plus haut, n’ont sans doute pas été visitées (ce qui, en soit, ne serait pas un obstacle majeur). En réalité, le récit d’Ibn Battuta s’approche plus d’un grand tableau ou d’une fresque, si l’on préfère, du monde musulman médiéval et des pays visités, que de chroniques historiques, à proprement parler. On ne sait s’il tenait un journal de bord systématique, il semble que ce n’était pas le cas, même si l’on sait, par ailleurs, qu’il a perdu des notes en chemin, en se faisant dérober ses effets,
Dictée de mémoire et après coup, sur la base de ses souvenirs, cette compilation comporte forcément certaines limites « scientifiques », même si la quantité de détails et d’anecdotes fournis ne cesse de forcer l’admiration. Pour mieux comprendre cela, il faut se souvenir que durant ses périples, Ibn Battûta se rapproche souvent des rois, des émirs et des puissants pour bénéficier de leurs dons et de leur largesse. Bien décidé à vivre de ses voyages, il leur conte, à plus d’un tour, ses aventures, sous forme de récits. De fait, c’est une matière qui n’est donc pas restée cloisonnée en lui pour ne sortir, par magie, que des années après ce qui explique sans doute aussi qu’il ait pu la garder aussi vive.
Alors, pour le reste, peut-il être considéré comme un historien ? Non. et encore moins au sens où nous l’entendons aujourd’hui. Il n’en a ni la rigueur, ni les méthodes, à son époque nul ne les a. Il n’en a pas non plus d’ailleurs la prétention. Quoiqu’il en soit, dans le domaine de l’histoire médiévale du monde musulman, sa grande contribution ne peut être niée, pas d’avantage que l’intérêt et la valeur particulière de ses récits. A cette même époque, les historiens du monde arabe sont un peu à l’image de ceux de l’Europe médiévale, nombre d’entre eux s’occupent bien plus de grandes batailles ou des hauts faits militaires ou religieux (plus ou moins enjolivés) des seigneurs et nobles (qui, la plupart du temps, les financent et les font vivre).
Dans ce contexte, Ibn Battuta apparaît comme l’un des rares à dépeindre les moeurs, les cultures et les sociétés qu’il observe. Son approche est plus celle d’un chroniqueur ou d’un journaliste; il décrit plus qu’il ne questionne en profondeur ce qu’il voit, mais il a légué un témoignage précieux par la qualité autant que par l’ampleur des destinations parcourues. Il a encore été un des premiers voyageurs à s’aventurer en profondeur dans le centre Afrique et de même qu’il n’a pas constitué un atlas et une cartographie précise des régions traversées durant tous ses périples, son apport en géographie a longtemps été reconnu.
Apports ethnologiques
Pour l’ethnologue, comme pour l’anthropologue, au regard des méthodologies actuelles de ces disciplines, là encore, l’ouvrage d’Ibn Battuta ne peut être considéré comme « scientifique », L’auteur médiéval ne conduit pas une monographie précise et systématique des pays traversés ou des cultures rencontrées pas plus qu’il n’engage une réflexion profonde et conceptuelle à partir de ses observations (qui ne serait, de toute façon et là encore, pas de son temps). En revanche, sa contribution est là aussi de taille, pour ces sciences humaines. Certaines de ses observations sur les cérémonies de mariage, sur le patriarcat mais aussi le matriarcat et les lignées matriarcales de certains pays ou cultures qu’il visite sont d’un haut intérêt ethnologique.(voir à ce sujet l’article de Joseph Chelhod Ibn Battuta, ethnologue, sur persée). Au delà et sur le terrain des observations, la curiosité de l’explorateur médiéval reste insatiable et s’exerce dans de nombreux domaines; moeurs sexuelles, techniques, musiques, monnaie, économie, bureaucratie, pratiques religieuses qui intéressent l’anthropologie comme l’ethnologie dans un perspective historique.
Se procurer les ouvrages Ibn Battuta.
Du point de vue de l’édition, les récits de Ibn Battûta sont en général découpés en 3 tomes: de l’Afrique du Nord à la Mecque (tome 1), de La Mecque aux steppes russes (tome 2), et Inde, Extrême-Orient, Espagne & Soudan (tome 3).
Les versions que l’on retrouve le plus communément ont été traduites depuis l’Arabe en 1858 par Charles Defrémery et Beniamino Raffaelo Sanguinetti, tous deux orientalistes. On peut trouver des versions digitalisées de quelques uns de ces ouvrages d’époque sur le web.
Pour ce qui est de l’édition papier, les versions les plus récentes datent des années 1980-90. Leur traduction provient des auteurs sus-mentionnés et elles sont annotées et préfacées par Stéphane Yerasimos (Historien, professeur des universités, spécialiste de l’empire ottoman, 1942-2005). On les trouve chez plusieurs maisons d’édition, Les éditions de la découverte sont encore, à ce jour, semble-t-il, celles qui proposent les prix les plus abordables (autour de 15 euros par exemplaire). En voici les liens:
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
Sujet : fêtes, festivités médiévales, festival, marché, animation, compagnie médiévale, sortie historique, agenda, lieu d’intérêt. Lieu : Brezé le chatel, Verneuil sur Avre, Montreuil-Bellay, Nogent-le-Rotrou Evénements: fêtes, réjouissances et festivals médiévaux en terres de France. Dates : les samedi 27 & dimanche 28 mai 2017
Bonjour à tous,
our ceux qui ne se tiennent pas près de l’Ariège ce week end et qui ne peuvent se rendre aux Médiévales de printemps du château de Foix, vous ne serez pas oublié à l’heure d’aller festoyer, plusieurs autres cités et sites historiques vous proposent en effet des fêtes qui rivalisent entre elles de qualité et d’animations autour du moyen-âge. Il en existe assurément une non loin de chez vous. En tout cas, en voici quelques une triées sur le volet :
Les 12e Médiévales de Verneuil-sur-Avre :
« La fête des Gueux »
Dates : du 27 au 28 mai 2017 Lieu : Verneuil sur Avre, Normandie , Eure.
Voici un événement qui s’annonce plutôt bien et qui n’en est plus à son galop d’essai, ce qui est en principe un gage de qualité. Cette année, cette fête des Gueux vous proposera un grand concert du désormais célèbre chanteur contre-ténor Luc d’Arbogast, un marché médiéval avec plus de 100 exposants, et onze compagnies venues spécialement pour animer l’événement : spectacles visuels et musicaux, parades et créatures fantastiques, machines de guerre, danses médiévales, fauconnerie et spectacles animaliers, rien n’y manquera. Et pour couronner le tout, des ripailles façon médiévale y sont prévues avec, entre autre, du cochon rôti ! Pour plus d’informations, Tout le programme est ici.
Teaser vidéo des médiévales de Verneuil-sur-Avre
Combats en armures et animation médiévale à la Forteresse de Berzé
Dates : du 25 au 28 mai 2017, Lieu : Berzé le Châtel, Bourgogne-Franche-Comté, Saône et Loire
lassé monument historique, exceptionnellement conservé ce château-fort médiéval reste une de plus importants des terres bourguignonnes. Situé sur une élévation, son emplacement stratégique était déjà, avant l’an 1000, celui d’un Castrum, avec pour vocation de repousser les vagues d’invasions qui sévissaient alors. Plus tard, au début du XIIe siècle, le château sera considérablement renforcé pour devenir une véritable forteresse ce ce qui lui permettra de jouer à plein son rôle stratégique et militaire dans les siècles suivants et notamment pendant la guerre de cent ans.
C’est donc un lieu hautement chargé d’histoire que cette forteresse et tout cela pourrait fournir en soi une raison suffisante de s’y rendre ce week end pour le visiter. On pourrait même encore y ajouter que trois des jardins du château de Berzé ont hérité, depuis 2011, d’un label de qualité décerné par le ministère de la culture qui les classe parmi les jardins les plus remarquables de France dans un palmarès de seulement 420 autres sur l’ensemble du territoire, Et si tout cela n’était pas suffisant pour vous décider à diriger vos chausses du côté de cette belle forteresse, d’autres arguments viennent encore s’ajouter, durant cette fin de semaine, pour vous attirer à l’ombre de ses remparts, avec des animations autour des armes et de l’escrime ancienne et la présence sur place d’un camp médiéval animé. Pour plus de détails, voyez le site web de la forteresse. (Le téléphone est aussi sur l’affiche).
Les médiévales de Montreuil Bellay
Dates : du 27 au 28 mai 2017, Lieu : Montreuil Bellay, Pays de Loire, Maine et Loire
ité chargée d’histoire, l’importance de Montreuil Bellay l’a élevé durant le moyen-âge au rang des villes closes et fortifiées d’Anjou. A travers le temps, elle est d’ailleurs restée d’entre les 32 villes closes que comptait alors la province angevine, l’une de celle qui a le mieux su conserver ses remparts et ses édifices historiques. De fait, Montreuil Bellay s’enorgueillit aujourd’hui de 18 inscriptions au Patrimoine et de 17 monuments historiques, et elle a conservé intra-muros, le visage et le charme d’une cité qui a peu évolué depuis la fin du moyen-âge.
Pour ses Médiévales, le centre historique sera tout entier investi par un grand marché d’époque. Plus de vingt compagnies et troupes sont aussi attendues pour animer l’événement tout au long de ces deux journées avec spectacles, musique, théâtre de rue, mais encore école de chevalerie. Au titres des joies de la panse et autres ripailles, un grand banquet médiéval est prévu pour le samedi soir. Enfin, pour vous immerger encore plus dans l’événement, et ajouter à son côté ludique, les organisateurs ont décidé cette année de mettre en circulation une véritable monnaie d’échange médiévale que vous pourrez utiliser si le coeur vous en dit et des costumes pourront également être loués sur place. Voir le programme détaillé
Percheval : Nogent le Rotrou fête
les percherons et les temps médiévaux
Dates : du 27 au 28 mai 2017, Lieu : Nogent le Rotrou, Centre Val de Loire, Eure et Loire
our la 16e année consécutive, la ville de Nogent le Rotrou fête son histoire et celle du Perche, cette province historique dont la cité fut longtemps le centre névralgique et la capitale jusqu’à sa suppression lors de la révolution française. Au sortir de cette dernière, le Perche et sa région naturelle se retrouvèrent en effet morcelés entre cinq départements.
Pour revenir un peu avant cela et aux temps médiévaux, comme l’histoire d’un grand nombre de nos villes ou de nos villages commence souvent au moyen-âge avec un château ou encore une abbaye, c’est la conjonction des deux qui accéléra le développement de Nogent le Rotrou durant le XIe siècle, même si le site était, en réalité, occupé depuis la fin du Xe siècle et déjà protégé par un castrum.
Durant le XIIe siècle, par le prestige de ses seigneurs et notamment Rotrou III le Grand, Nogent continuera d’affirmer son importance. C’est aussi durant cette période que le château sera fortifié. Au début du XIIIe siècle, et à la mort du dernier héritier de la lignée des Retrou, le Perche sera rattaché au domaine royal et avec lui la cité qui, à l’évidence n’a rien oublié de son histoire et entend bien la célébrer cette fin de semaine et avec elle le robuste Percheron, cheval emblématique de la région.
Le programme de l’édition 2017 est de choix avec la présence ici aussi de compagnies médiévales professionnelles de l’animation ou de la reconstitution. En plus des animations qui occuperont chaque instant durant ces deux journées de réjouissances et de festivités historiques et ludiques, des grandes parades costumées sont prévues, et encore un spectacle pyrotechnique et un grand banquet médiéval animé. Il y aura aussi sur place, un « village médiéval », soit un marché composé d’artisans mais aussi de tout le nécessaire pour se restaurer et pour « mangeailler » à pleines dents pendant l’événement. Tout le programme est là.
Voilà pour ce digest festif et médiéval du week-end mes amis. En vous souhaitant une très belle journée et une excellente fin de semaine dans la joie!
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : agenda, reconstitution, fêtes historiques, médiévales, château-fort, compagnies médiévales, Période : moyen-âge central, 1362 Evénement : Les médiévales de printemps du château de Foix Lieu : Château de Foix (Ariège) Date : le 27 et 28 mai 2017
Bonjour à tous,
omme chaque année, depuis maintenant trois ans, à l’arrivée de la belle saison, le beau château de Foix dans l’Ariège vous convie à ses fêtes médiévales de printemps.
L’esprit y est toujours résolument à la reconstitution historique et à l’Histoire vivante, au plus près du moyen-âge central. L’ombre du Lion des Pyrénées Gaston III de Foix-Béarn, plus connu encore sous le nom de Gaston Fébus, grand seigneur et maître des lieux durant presque toute la deuxième moitié du XIVe siècle,planera plus que jamais au dessus des remparts du château durant toute cette fin de semaine.
Au programme : 1362, bataille de Launac, l’aube d’une grande campagne militaire
our cette édition, avec plus de cinquante acteurs et spécialistes, le château se propose, entre autres réjouissances festives, de vous faire découvrir le maniement des armes anciennes, les bases et les principes de la vie en camp militaire d’époque mais aussi de lever pour vous le voile sur les techniques de soin et de chirurgie médiévale.
En octobre dernier, vous y étiez transporté en 1391 après la disparition de Gaston Fébus, cette fois-ci, la machine à remonter le temps marquera la date de 1362 pour vous propulser dans un voyage médiéval jusqu’à une période contemporaine du Lion des Pyrénées. Le célèbre Comte de Foix sera donc bel et bien là et sur son impulsion, ses troupes se prépareront même à partir en campagne pour affronter les Armagnacs. Vous serez rendus aux portes de la bataille de Launac dont Gaston Fébus reviendra triomphant puisqu’il y fera même prisonnier Jean 1er, comte d’Armagnac, mais encore l’allié de ce dernier, le baron de Launac. Il ne relâchera d’ailleurs ses belles prises que contre une rançon sonnante, trébuchante et de taille, qui fera même de lui, un des Seigneurs et prince les plus puissant et fortuné de son temps.
Chevaliers, mercenaires et routiers
tous aux ordres de Gaston Fébus
l y aura là, sur le parvis du château et autour des remparts, des hommes de tous bords, les fidèles de Gaston Fébus et ses hommes d’armes, mais aussi des routiers et mercenaires engagés pour l’occasion.
Entraînements intensifs, coups d’éclats et tensions au moment de partir au combat, entre ces hommes venus d’horizon divers, tenez-vous prêts à vivre un moment véritablement unique dans une ambiance rien moins qu’effervescente et électrique. Foix tout entier sera sur le pied de guerre jusqu’au coeur de ses vieilles pierres!
Et qui sait, en observant bien et en tendant l’oreille, vous pourrez peut-être y vérifier les mots de Jean Froissart au sujet de Gaston Fébus, grand chef de guerre, comte de Foix, vicomte de Béarn et encore viguier d’Andorre et de sa détermination au moment d’en découdre avec ses ennemis :
« J’ai vu bien des chevaliers, des rois, des princes. Mais jamais je n’en vis qui fut de si magnifique stature et de si merveilleuse prestance. (…) En toutes choses il était parfait. Il aimait ce qu’il devait aimer, haïssait ce qu’il devait haïr. Il était aimable et accessible à toutes gens et il leur parlait doucement et amoureusement. Mais dans son courroux nul n’avait pardon. » Jean Froissart – Les Chroniques
our le reste, détails logistiques et pratiques, mais aussi de très beaux portraits de certains protagonistes qui vous attendent cette fin de semaine au pied des remparts du château de Foix, n’hésitez pas à consulter le Facebook des sites touristiques de l’Ariège qui se chargent de l’organisation de l’événement.
Enfin et pour en terminer, si, par le plus grand des hasards, vous n’étiez pas déjà convaincu de la beauté saisissante de ce site historique d’exception, niché dans les hauteurs vertigineuses de son piton rocheux, voici une vidéo qui achèvera certainement de vous en persuader