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Kaamelott épisode clin d’oeil inédit : Perceval et le roi Burgonde, entre chefs de guerre

kaamelott_cinema_trilogie_humour_alexandre_astier_news_infos_serie_culteSujet : humour, détournement, série télévisée, légendes arthuriennes, Kaamelott, Alexandre Astier, comédie, série culte, Perceval, roi Burgonde.
Période : moyen-âge central et haut moyen-âge
Auteur original: Alexandre  Astier
Distribution :   CALT production, M6
Média : détournement, épisode inédit hommage, chaîne youtube monde médiéval .

Bonjour à tous,

P_lettrine_moyen_age_passion copiaour la détente, nous publions un nouvel épisode inédit inspiré directement de la série télévisée Kaamelott et réalisé avec des bouts de ficelle.

Comme pour les précédents épisodes, il s’agit d’imaginer de nouvelles situations, à partir des personnages existants, qui se situeraient entre le livre 1 et le livre 2, soit une période encore légère de ton. kaamelott_guillaume_briat_roi_burgonde_serie_televisee_culte_M6_monde_medievalL’idylle de Guenièvre et Lancelot ne l’a pas entachée de gravité. Le roi Arthur, de son côté, n’a pas non plus fauté avec Dame Mevawni, l’épouse ambitieuse du chevalier Karadoc, et il n’est pas encore tout entier gagné par les affres du doute et de la déprime. Dans l’effervescence et la fraîcheur des nouveaux départs, même le Graal peut sembler tout proche et tout reste à faire.

L’épisode d’aujourd’hui met en scène les chevaliers Bohort (Nicolas Gabion) et Perceval (Franck Pitiot), ainsi que le très rabelaisien Roi Burgonde (incarné par Guillaume Briat à l’écran). Le roi Arthur (Alexandre Astier dans la série) y fait également une apparition.

Encore une fois, il ne s’agit pas, à proprement parler, d’un exercice d’imitation vocale mais plus d’un effort d’écriture et de style, une tentative de restitution et de prolongement des personnages dans leurs traits de caractère, leurs répliques et leurs intonations. Le passage en format audio permet de se faire une bonne idée du résultat, même si dans l’idéal, le script se destinerait aux brillants acteurs originaux de la troupe d’Alexandre Astier et de la série, mais ne rêvons pas trop, l’auteur original est déjà en place et quel auteur !

Entre chefs de guerre : un épisode audio clin d’oeil Kaamelott

J_lettrine_moyen_age_passione précise que c’est sans doute le dernier épisode que nous réalisons dans cette veine. D’une part, l’oeuvre est celle d’Alexandre Astier et il est occupé à continuer à faire vivre ses excellents personnages de mille manières : pour preuve, une nouvelle BD sortira en janvier et la trilogie toujours prévue au cinéma, est normalement déjà écrite. Il y a quelque temps, il avait encore parlé d’un format peut-être romancé pour le projet Kaamelott Resistance et nul doute (il l’a d’ailleurs déclaré) qu’il entend bien continuer d’exercer sa plume autour de l’univers qu’il a crée avec brio et de toutes pièces autour de la légende d’Arthur, du Graal, et de la matière de Bretagne. De notre côté, s’agissant d’un clin d’oeil, nous avons déjà fait autour de dix épisodes et c’est bien suffisant, Plus serait sans doute indigeste. D’autre part, nous avons aussi d’autres projets d’écriture et nos propres personnages à faire vivre.

kaamelott_perceval_franck_pitiot_legendes_arthuriennes_humour_serie_televise_alexandre_astier_M6_monde_medievalDernière remarque, pour certains de nos visiteurs et membres qui ne connaitraient pas la série, nous vous la recommandons chaudement. Bien sûr, il ne faut pas y chercher le moyen-âge réaliste mais bien plutôt le moyen-âge représenté. L’histoire du Graal a de plus l’avantage de se situer sur une terre de légendes qui autorise une certaine liberté. L’histoire littéraire du roman arthurien l’a largement démontré.

Avec Kaamelott, nous nous situons dans le Médiévalisme, mais aussi  dans le registre de la  comédie moderne avec une sérieuse touche de non sens et d’absurde, à l’anglaise. Sans chevaux et sans grands renforts de figurants, les légendes arthuriennes y sont épiques mais d’une manière toute particulière. Leurs drames, leurs péripéties et leurs rebondissements se jouent en effet, dans le quotidien et plus que s’y jouer, elles s’y empêtrent pour notre plus grande jubilation.

Perceval et le roi Burgonde :
entre chefs de guerre, le script

O_lettrine_moyen_age_passionù l’on découvrira la valeur hautement stratégique de l’échange culturel et militaire entre grands guerriers autant que les méandres inexplicables du destin et des dons du chevalier Perceval.

Bohort : Seigneur Perceval, Dieu merci ! Vous êtes là. Je vous cherchais partout.

Perceval : Heu moi ? Mais pourquoi ? Qu’est ce que j’ai fait encore?

Bohort : L’heure est grave. en partant Arthur a totalement oublié la présence du roi Burgonde en salle de réunion et nous nous retrouvons avec cet affreux sauvage sur les bras. Je suis désemparé. Que va-t-il advenir de nous?

Perceval : Mais en quoi ça me concerne moi ?

Bohort : Et bien mais si nous ne nous en occupons pas, le roi Burgonde risque de se vexer et il pourrait bien décider d’envoyer ses troupes à l’assaut de nos remparts. Mon dieu c’est terrible la seule idée que ces barbares puissent nous attaquer me retourne l’estomac.

Perceval : Ah ouais mais faudrait que je fasse quoi en fait?

Bohort :  De grâce parlez-lui !

Perceval : Moi ? mais vous voulez que je lui dise quoi ? Déjà l’breton j’bite a moitié alors vous vous doutez bien que l’Burgonde… Mais pourquoi vous l’faites pas vous?

Bohort :  Et bien mais…Il me fait peur voilà je vous l’avoue. Déjà il n’arrete pas d’envoyer des vents immondes et cela me déstabilise alors que vous en tant que partenaire privilégié du seigneur Karadoc, vous y étés au moins habitué. Cela vous donne, en quelque sorte, une longueur d’avance.

Perceval : Une longueur d’avance ? Non mais faut pas croire qu’on s’habitue ce serait une erreur, on apprend plus ou moins à vivre avec, mais on s’habitue jamais.

Bohort :  Seigneur Perceval je vous en conjure !

Perceval : Bon d’accord mais j’vous préviens si jamais il met tout à feu et à sang, faudra pas venir dire que c’est d’ma faute.

Bohort :  Je…je crois que je vais tourner de l’oeil.

Perceval : Bon bin d’accord, j’y vais…

Bohort : … Une derniere chose, Si tout cela se passe mal, inutile de crier, je n’interviendrais pas, je prefere être clair la dessus.

Perceval : Mais j’fais quoi alors si ça part en sucette ?

Bohort : Et bien mais vous faites comme tout les gens raisonnables et qui tiennent un tant soi peu à leur vie. Vous fuyez! Mais allons assez parlé, ne le faites plus attendre.

Perceval : Bon bin a tout a l’heure alors.

Perceval entre dans la pièce.

Le roi Burgonde : Arthourrrrrrrrrrrrrrr?

Perceval : Heu non il a pas pu venir en fait.

Le roi Burgonde :  (mange) hmmmm   (vent) (mange)…. Vous qui?

Perceval : Moi qui ? Heu, Perceval.

Le roi Burgonde :  (mange) Plous fort que Arthour ?

Perceval :  Heu ça dépend en quoi, mais en principe oui. Mais faut pas lui dire parce après ça le vexe.

Le roi Burgonde :  muhaaaaaa ça dépend. (mange) …. PARCIVALLLLLLL ?

Perceval : Heu ouais?

Le roi Burgonde :  Shuttttttt. Il faut pas Loui dirrrrrre ! muhuhahahaha. (vent immonde)

Générique.  Arthur Arrive

Arthur :  Bohort mais qu’est ce que vous faites là ? Oh p’tain la délégation burgonde j’l’avais complêtement oublié celui là.

Bohort :   Non mais attendez sire, ne vous inquiétez pas le seigneur perceval s’en occupe

Arthur :  HEINNNNNNNNNNNNNN? Qu’est ce que c’est que ces conneries encore?

Bohort :  C’est une initiative que je me suis vu contraint de prendre, mais apparement ils sont enfermés ensemble depuis plus de deux heures et ça a l’air de plutôt bien se passer.

Arthur :  Bien se passer ? Qu’est ce qui vous fait dire ça au juste?

Bohort :  Et bien je n’arrête pas de les entendre rire.

La porte s’ouvre le roi et Perceval sortent tous les deux de la pièce

Perceval : Ouais c’est comme moi, une fois, j’ai voulu faire une surprise à une fille, mais en fait, c’était un cheval. Du coup, J’crois que j’l’ai vexé. I m’a mordu.

Le roi Burgonde :  Muhahaha.

Perceval :  Ah tiens bonjour sire

Le roi Burgonde :  ARTHURRRRRRRRRR ?

Arthur :  Heu oui ?

Le roi Burgonde :  Parcival Grand chouvalier. toi bien soucoupe lui !

Arthur :  Heu oui non mais ça va ça.

Le roi Burgonde : hmmmm, ça vaaaa. (vent)

Il s’éloigne.

Arthur :  Mais i fait quoi là ?

Perceval : Bin. i rentre chez sa mémé là, c’est bon, c’est géré, vous inquietez pas….

Arthur : Mais vous lui avez dit quoi?

Perceval :  Rien d’spécial on a taillé l’bout d’gras quoi. On s’est échangé quelques trucs rapport au combat et tout, c’est normal entre chefs de guerre ça.

Arthur : Entre ? Chefs de Guerre ? Vous ? Vous lui avez des trucs à lui ??? !!!!!!!!

Perceval :  Bin ouais jvois pas c’qu’y a d’choquant

Arthur :  Bin vous êtes bien l’seul…

Générique. noir

Le roi Burgonde :  ARTHURRRRRRRRRRRRRRRR !!!!

Arthur :  Oui, qu’est-ce qu’i y a encore ?

Le roi Burgonde : C’EST PAS FAUX muhahahahahaahahaha

Arthur : Hein quoi ? Mais qu’est-ce qui déblatère encore, qu’est-ce que c’est qu’est pas faux?

Perceval :  Non mais c’est rien, j’vous expliquerai. (vent)

Générique


En vous souhaitant une très belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes

Humour Kaamelott: lecture imaginaire autour des Burgondes

kaamelott_serie_televisee_humour_alexandre_astier_roi_arthur_episode_inedit_detournement_fan_artSujet : humour, Kaamelott, série télévisée, série culte, lectures, livres, quête du Graal, légendes arthuriennes, comédie, médiévalisme, Guillaume Briat, Burgondes.
Période : moyen-âge central pour le roman arthurien & haut moyen-âge pour la légende.
Auteur : Alexandre  Astier
Distribution :   CALT production, M6
Médias : détournement, humour

Bonjour à tous,

J_lettrine_moyen_age_passionuste pour la détente, voici un autre  détournement humoristique autour de la série Kaamelott et de la quête du Graal, à la façon d’Alexandre Astier. Il s’agit cette fois, dun nouvel ouvrage imaginaire que vous ne trouverez donc pas dans le commerce, j’en ai peur.

Encore une fois, nous sommes, ici, bien plus clairement dans le registre de la farce, la comédie moderne et le médiévalisme que dans l’humour médiéval à proprement parler, aussi que les puristes veuillent bien nous excuser ce glissement catégoriel, ce ne sera pas le premier. Pour le reste, s’il y a des Burgondes dans la salle et pour paraphraser Pierre Desproges, ils peuvent rester.

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Quelques liens utiles :

Une très belle journée à tous.

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.

Une version musicale celtique du Perceval de Chrétien de Troyes

perceval_conte_du_graal_chretien_de_troyes_legendes_arthuriennes_enluminures_poesie_medievale_XIIeSujet : légendes arthuriennes, Chrétien de Troyes, Graal, Perceval, roman arthurien, musiques anciennes, celtes, médiévales
Période : moyen-âge central, XIIe siècle.
Album : Perceval la quête du Graal Vol 1 (1999) et Vol 2 (2001), Edition Dorian
Directeur : Sylvain Bergeron, compagnie La Nef (Quebec)

Bonjour à tous,

A_lettrine_moyen_age_passionu carrefour des légendes arthuriennes et  des musiques anciennes et celtiques, nous voulons vous présenter aujourd’hui un album en deux volumes, réalisé autour des années 2000 par la compagnie musicale québécoise La nef  avec pour ambition la mise en scène et en musique du célèbre roman arthurien Perceval ou le conte du Graal, écrit au XIIe siècle par Chrétien de Troyes.

Avant d’aller plus loin, ajoutons que pour le cas où vous doutiez de l’intérêt certain du Quebec pour le monde médiéval, ses légendes, son histoire et ses musiques, voilà un article qui devrait vous convaincre du contraire, si toutefois le grand salon de la passion médiévale organisé chaque année, à Montréal,  n’avait pas encore réussi à le faire.

musique_roman_arthurien_chretien_de-troyes_perceval_roman_du_graal_moyen-age_XIIe_la_nef

Musiques et compositions d’inspiration celtiques & français modernisé

C_lettrine_moyen_age_passiononçu et dirigé par Sylvain Bergeron, luthiste et concertiste québécois, si la base de cette oeuvre musicale autour de la quête du Graal reste bien, au niveau de ses textes, le roman arthurien de Chrétien de Troyes, musicalement, c’est du côté des terres celtiques que l’artiste est allé chercher ses sources d’inspirations musicales, en faisant en quelque sorte le chemin à l’envers de l’auteur médiéval qui avait transposé l’univers celte des aventures du Roi Arthur en langue française :

« Ce qui est merveilleux avec Troyes, c’est qu’il nous propose l’approche du poète français qui s’approprie une légende celtique, en la transposant dans son propre langage. De notre côté, nous avons retransposé son texte dans le monde celte, grâce à la musique. »
Sylvain Bergeron – Interview – Voir.ca

Du point de vue des pièces musicales et c’est là une de ses grandes originalités, l’oeuvre se compose donc pour partie de mélodies anciennes et traditionnelles en provenance des îles de Bretagne (pays de Galles, Cornouailles, Irlande, Écosse), et pour autre partie (près de la moitié), de mélodies originales revisitées. musique_poesie_medievale_roman_arthurien_chretien_de-troyes_perceval_roman_du_graal_moyen-age_XIIe_la_nefBien entendu, pour faire entrer le roman de Chrétien de Troyes dans deux albums, il a  fallu sélectionner.

Ainsi, le Perceval de Sylvain Bergeron et de La Nef se répartit en différents tableaux aux titres évocateurs : Dans la forêt perdue, Au château de Blanchefleur, Le Château du Graal, Perceval à la cour d’Arthur, etc… Mais pour l’essentiel, on retrouvera bien tous les moments clés de l’oeuvre de Chrétien de Troyes. 

Du point de vue linguistique, le français n’est plus tout à fait la langue ancienne de l’auteur du XIIe siècle et il a été largement modernisé afin d’être plus compréhensible.

Dans la forêt perdue,
un extrait du Perceval de Sylvain Bergeron et La Nef

A l’époque de sa sortie, la production était jouée sous la forme d’un spectacle de près de deux heures entre chants, narrations et musiques.  Du côté de la distribution principale, c’est le contre-ténor Daniel Taylor qui incarnait viviane_leblanc_la_nef_musique_ancienne_medieval_roman_de_graal_percevalle personnage de Perceval. Claire Gignac était à la narration, à la flûte et au chant et jouait encore le rôle de la Veuve Dame (la mère de Perceval). Au psaltérion à archet et au chant également, Viviane Leblanc tenait celui de Blanchefleur (photo ci-contre). En plus des trois artistes, huit autres musiciens faisaient encore partie de la prestation dont, bien sûr, son créateur principal, Syvlain Bergeron.

Dans le courant de l’année 2000, le volume 1 de Perceval, la quête du Graal fut nominé comme Meilleur disque de l’année, dans le cadre du Prix Opus Musique ancienne. Si vous souhaitez vous procurer ces albums, ils sont encore  disponibles à la vente en ligne aux liens suivants :

Perceval La Quête Du Graal (Vol. 1) (La Nef)
Perceval La Quête Du Graal (Vol. 2) (La Nef)

La Nef compagnie musicale

F_lettrine_moyen_age_passion-copiaondée en 1991 par Sylvain Bergeron (luth, guitare baroque et directeur), Claire Gignac (contralto, metteur en scène) et Viviane Leblanc (soprano), La Nef, dont le nom symbolise à la fois un vaisseau voguant sur les mers de l’Histoire à la découverte du passé, mais aussi la partie de l’église qui abrite les fidèles, est une compagnie musicale  canadienne et, comme nous le disions plus haut, plus précisément québécoise.

la_nef_compagnie_musicale_musique_ancienne_medievale_quebec_sylvain_bergeronPlus qu’un ensemble, la Nef intègre des aspects théâtraux, narratifs et artistiques dans ses productions qui se présentent plus comme des spectacles à part entière que comme de simples concerts. Au niveau de son répertoire musical, la compagnie explore un champ assez large qui va des musiques anciennes et médiévales à  des musiques folkloriques ou traditionnelles plus récentes ou même des genres plus modernes. (ci-contre Sylvain Bergeron)

Depuis sa première production et son premier spectacle en 1992, « Musiques pour Jeanne la Folle », la Nef a fait du chemin et a produit quelques 22 albums sur des thèmes variés, ainsi que de nombreux spectacles. Pour en relever quelques uns, parmi les sujets qui nous intéressent sur ce site, la_nef_compagnie_musicale_musique_ancienne_Claire_Gignacon notera Montsegur, la tragédie cathare, Trobairitz, (chansons des femmes troubadours des 12e et 13e siècles) ou encore Sacrum Mysterium (une célébration des noëls celtes, de la Bretagne à la Galice, de la renaissance au XVIIIe siècle).

( Claire Gignac, co-fondatrice de la Nef, aujourd’hui directrice artistique et générale de la compagnie)

Après plus de 25 ans de scène et de travail artistique et musical, la Nef est toujours bien active sur la scène canadienne et même au delà. En plus de ses productions et spectacles réguliers sur le thème des musiques anciennes, elle explore aussi d’autres terrains et propose notamment de nombreux ateliers musicaux ou créatifs, et même des productions ciblant plus particulièrement la jeunesse. Vous pourrez retrouver plus d’informations sur l’ensemble de ces sujets, sur leur site web : compagnie musicale la Nef.

Les paroles:  l’air des chevaliers et leur découverte par Perceval

L_lettrine_moyen_age_passiona pièce musicale présentée plus haut dans l’article fait partie du tableau intitulé « Dans la forêt perdue ». Elle se situe au début de l’oeuvre, à l’arrivée des chevaliers sur le domaine de Perceval et est suivi de leur rencontre avec lui. On s’en souvient, à leur vue, il s’émerveillera de leurs armes, armures et de leur nature « angélique » et ayant questionné sans relâche le chevalier qui mène la troupe, il sera aussitôt convaincu qu’il veut en être, malgré toutes les précautions prises auparavant par sa mère pour lui éviter ça.

Chœur:
Et moult grand noise démenait
Les armes de ceux qui venaient,
Et souvent heurtaient aux armes
Les branches des chênes et des charmes.
Sonnait le bois, sonnait le fer
Des écus et des hauberts.
Sonnait le bois, sonnait le fer
Et les écus frappent sur les hauberts.

Perceval:
Il s’émerveille et dit:
Par mon âme, vrai me dit ma mère ma dame
Qui me dit que les diables sont choses
Plus effrayantes du monde.
Elle dit pour moi enseigner
Que pour eux se doit-on signer,
Mais jamais ne me signerai
Cet enseignement dédaignerai.

ET QUAND IL LES VIT EN APERT

Perceval:
Et quant il les vit en apert
que du bois furent découverts,
il vit les hauberts frémissants
et les heaumes clairs et luisants
et vit le vert et le vermeil reluire
contre le soleil et l’or et l’azur et l’argent,
si lui fut moult très bel et gent.

Et dit: Biaux Sire Dieu,
merci ce sont anges qui je vois ci.
Et vrai or ai-je moult péché,
qui dit que c’était des diables.
Ne me dit pas ma mère fable
qui me dit que les anges sont
les plus belles choses qui sont,
Hors Dieu qui est plus bel que tout.

En vous souhaitant une belle journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes.

« Holy » Kaamelott & Holy Grail: en attendant la sortie au cinéma

kaamelott_serie_televisee_humour_alexandre_astier_roi_arthur_episode_inedit_detournement_fan_artSujet : humour, Kaamelott, Alexandre Astier, série télévisée, série culte, Saint  Graal,   légendes arthuriennes, roi Arthur. comédie, médiévalisme,
Période : moyen-âge central pour le roman arthurien, haut moyen-âge pour la légende.
Auteur : Alexandre  Astier
Distribution :   CALT production, M6
Médias : détournement affiche cinéma

Bonjour à tous,

N_lettrine_moyen_age_passionous vous proposons aujourd’hui un peu de détente à la façon Kaamelott, en tirant encore partie du temps qui nous est laissé avant que ne sorte le premier opus de la trilogie sur grand écran. Nul besoin de préciser que nous sommes, là encore, bien plus dans le médiévalisme que dans le moyen-âge réaliste, et bien plus dans l’humour contemporain que dans l’humour médiéval au sens propre.

kaamelott_serie_televisee_cinema_monty_python_sacree_graal_alexandre_astier_non-sens_humourQuoiqu’il en soit, avant la date tant attendue par des millions de fans impatients, et dont il n’est pas impossible que ce petit cachottier d’Alexandre Astier (oui non je sais, c’est un peu familier, je l’ai senti en le disant) nous la taira jusqu’à la sortie effective du film en salles, voici donc une digression et une affiche de cinéma totalement imaginaire, certainement très loin d’ailleurs de ce que nous réserve le premier long métrage de l’auteur de la série culte autour du Saint Graal et du roi Arthur. Ceux qui connaissent bien les Monty Python et leur Holy Grail ne manqueront pas de reconnaître l’inspiration plutôt marquée de ce détournement.

kaamelott_holy_grail_saint_graal_humour_affiche_cinema_detournement_alexandre_astier_hommage_Monty_Python

B_lettrine_moyen_age_passionien sûr, il s’agit là encore d’un clin d’oeil et d’un hommage rendu à la série française, en l’inscrivant dans l’univers de référence des Monty Python et de leur Holy Grail.  En 75, le film fit l’effet d’une bombe et l’on a quelquefois du mal à se souvenir du souffle et du ton nouveau que les six comédiens britanniques amenaient alors dans les salles. Dans l’Angleterre conservatrice, l’impertinence de cette bande qui osait tous les contre-pieds et passait tous les sujets au crible de leur humour déjanté faisait aussi débat et divisait; difficile en tout état de cause, de demeurer indifférent.

Si l’absurde et le non-sens sont au rendez-vous dans Kaamelott, à travers de nombreux dialogues et situations, sans faire d’échelle et pour des raisons ne serait-ce que culturelles, on ne peut pas pour autant  comparer point par point  l’humour présent dans la série télévisée avec les délires très british des Monty Python qui faisaient, par exemple, courir le roi Arthur à pied sur un rythme kaamelott_monty_python_sacree_graal_non-sens_humourde noix de coco pour simuler le bruit de son cheval ou qui faisaient encore intervenir des cars de police pour arrêter les frais, dans un anachronisme totalement assumé.

L’anachronisme est aussi présent dans Kaamelott et c’est même un moteur humoristique dont Alexandre Astier use à de nombreuses reprises, mais s’il joue allègrement avec le non sens et s’aventure, on peut même le dire, bien plus loin que de nombreuses oeuvres comiques françaises sur les rives de l’humour british (et de son sens du non-sens), il y a indéniablement aussi, dans son écriture, une vraie touche de comédie française « classique » dans les situations. Par ailleurs, n’importe quel anglais mis en face de la série vous le dira, ça n’arrête pas de lever le ton et de s’engueuler dans Kaamelott, ce qui est perçu, semble-t-il, outre manche, comme « typiquement »  français.

Au delà des différences évidentes, pour qui aime les Monty Python et leur humour, on ne peut s’empêcher pourtant de voir une vraie forme de filiation entre cette version française d’Alexandre Astier autour de la « Matière de Bretagne » comme la définissait  Jean Bodel et la version des joyeux drilles anglais. Dans les deux cas, il s’agit bien de revisiter de manière légère et totalement décalée une oeuvre sérieuse, sans pour autant considérer que l’humour n’est pas une affaire à prendre au sérieux.

D’ailleurs, l’auteur de Kaamelott lui-même ne cache  pas son admiration pour les comiques anglais  et nous reprenons ici, en guise de conclusion,  ses propres mots, tirés d’un interview qu’il donnait en 2013, au journal Le Progrès, dans le cadre du Festival Lumière.

Qu’est ce qui rapproche les Monty Python de Kaamelott ?

kaamelott_monty_python_sacree_graal_alexandre_astier_non-sens_humour« Je dirais qu’il y a quelque chose de l’ordre de la bienveillance paternelle. Pour nous, la mythologie, la légende arturienne, l’ancien testament sont à tout le monde, ce sont des matières faites pour être triturées. La légende arturienne est un mur et chacun met sa brique, y compris George Lucas avec « Star Wars ». Les Monty peuvent déconner, mais ils ne sont jamais pris en défaut de respect, c’est ça que j’aime chez eux. Ma scène préférée de » Sacré Graal », c’est quand le châtelain dit aux deux gardes de surveiller la chambre de son fils. Ça dure un quart d’heure parce qu’ils ne comprennent pas ce qu’on leur demande. Le fait qu’au cinéma, des auteurs aient consacré plusieurs minutes d’écran utile à deux mecs qui ne comprennent pas, pour moi, ça a été une véritable révélation. C’est l’essence même de la comédie. »
Alexandre Astier, propos recueillis par François Monnet, Le progrès

Vous aurez noté au passage les géniales illustrations de Terry Gilliam qui émaillent cet article. En réalisation, comme en animation, ses créations ont amené une touche unique dans les productions télévisuelles comme cinématographiques des Monty Python.

Pour retrouver tous nos articles au sujet de Kaamelott, suivez ce lien.

En vous souhaitant une belle journée!

Fred
Pour moyenagepassion.com

« L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. » Publilius Syrus  Ier s. av. J.-C

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