Sujet : agenda, salon médiéval-fantastique, animations, compagnies médiévales, reconstituteurs, marché historique, tournoi médiéval, monde viking, Nom : Normannia 2019
Organisateur : Féderation Française Médiévale Lieu : Parc expo Rouen,
Seine-maritime, Normandie,
Dates : les 9 et 10 février 2019
Bonjour à tous,
Petit rappel sur l’agenda des festivités médiévales, à 3 jours du Salon Normannia 2019.
Depuis notre dernier article sur le sujet, et comme nous l’avions alors indiqué, le programme des réjouissances s’est encore étoffé : compagnies et animations en plus, liste détaillée des exposants, mais aussi la venue spéciale de Luc Arbogast pour dédicacer son dernier album. et plein d’autres surprises. Aussi, n’hésitez pas à consulter le FB officiel de l’événement pour plus d’informations.
En vous souhaitant une excellente journée et un salon très réussi si vous vous y rendez.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : danse, musique médiévale, estampie, Italie, manuscrit ancien Période : moyen-âge tardif, XIVe siècle. Auteur : anonyme Titre : Parlamento Source : Add 29987, Manuscrit de Londres Interprètes : Arte Factum Album : Saltos brincos y reverencias
Bonjour à tous,
ujourd’hui, nous partageons une nouvelle danse médiévale issue du Manuscrit de Londres ou MS Add 29987. Avec un peu moins de 120 pièces notées, cet ouvrage du moyen-âge tardif, frappé des armoiries des Médicis et longtemps resté sous leur garde, demeure un témoin précieux des musiques de l’Italie médiévale, de la dernière partie du XIVe siècle au XVe naissant. Parvenu à Londres à la toute fin du XIXe, l’ouvrage est actuellement conservé à la British Library (consultation en ligne ici).
La composition du jour est une estampie dont l’auteur reste, à ce jour, inconnu. Son interprétation est celle de l’ensemble médiéval andalous Artefactum dont nous avons déjà abondamment parlé ici.
Parlamento, du MS Add 29987, par l’ensemble Artefactum
Joyeux Anniversaire Artefactum
Notons que la formation Artefactum fête, cette année, ses 25 ans de carrière et de scène, aussi nous en profitons pour lui souhaiter ici un très joyeux anniversaire. Rejoignez-la sur Facebook pour suivre son actualité et notamment les concerts ou récitals spéciaux qu’elle ne manquera pas de donner à cette occasion.
Sujet : médecine, citations médiévales, école de Salerne, ouvrage, manuscrit ancien. vin, médecine préventive. Période: moyen-âge central (XIe, XIIe siècles) Titre: l’Ecole de Salerne (traduction de 1880) Auteur : collectif d’auteurs anonymes Traducteur : Charles Meaux Saint-Marc
Bonjour à tous,
ien avant d’être chargé des fortes valeurs religieuses et symboliques chrétiennes qu’on lui connait, depuis l’antiquité grecque et même avant Galien (1), le vin avait trouvé une place de choix dans le champ médicinal. Au delà du simple plaisir gustatif et enivrant qu’on lui trouvait, on lui reconnaissait ainsi des vertus préventives certaines et il pouvait même déjà intervenir plus directement dans certaines préparations médicinales ou même être prescrit, allongé de quelques autres ingrédients, comme une véritable médecine.
Des chemises et des vipères :
deux exemples de vertus « extraordinaires »
Pour l’anecdote, on notera ici deux recettes très anciennes empruntées à Suzanne Colnort-Bodet, dans un article sur les Légendes ou histoire de la Thérapeutique alcoolique(2) : la première de ces préparations date du VIe siècle de notre ère et elle est Indiquée par le médecin grec Alexandre de Tralles (525-605). Elle consistait a faire brûler la chemise d’un malade, avant de faire macérer les cendres ainsi obtenues dans du vin. La boisson miraculeuse enfin prête, le patient devait la descendre en sept prises.
Au siècle antérieur, on trouve encore, sous la plume d’Aetius (395-454), sénateur et généralissime de l’armée impériale romaine plusieurs recettes qui se situent un peu dans le même registre. Pour n’en citer qu’une, il consiste à faire macérer des vipères dans du vin. pour obtenir une boisson qui pourrait, prétend-on, guérir entre autre l’éléphantiasis. Bien après le haut moyen-âge, cela dit, on se souvient que les vertus médicinales de la vipère continueront d’être reconnues au point de la faire même entrer dans les ingrédients de choix des thériaques les plus prisées.
Du moyen-âge central au tardif : continuité
dans un certain usage médicinal du vin
Pour revenir au vin de manière plus sérieuse, il conservera une place de choix, au sein d’une médecine préventive ou plus curative, durant tout le moyen-âge. Il sera ainsi incorporé dans nombre de remèdes ou préparation, sous les formes les plus diverses, comme nous les détaillait, Georges Dilleman en 1969, dans un article sur La pharmacopée au Moyen Âge(3)
Pour n’en citer que quelques autres exemples, on se souvient de la place du vin dans la médecine de Hildegarde de Bingen au XIe siècle. Il y a quelque temps, son vin spécialement accommodé pour aider les malades faibles du cœur a même été remis au goût du jour par certains naturopathes, suscitant, semble-t-il, un regain d’intérêt. En dehors des écrits de l’abbesse rhénane, on retrouvera encore le nectar cher a Bacchus dans un nombre conséquent d’autres traités d’hygiène de la période médiévale. Comme autre référence, on pourra mentionner ici l’Antidotaire Nicolai de la fin du XIe et des débuts du XIIe siècle (4). On retrouve, en effet, le vin dans de nombreux remèdes préconisés par l’ouvrage. Il faudrait d’ailleurs dire « les » vins plutôt que « le » vin, tant l’ouvrage se sert de grandes variétés dans les préparations : « vin douz », « vin eigre », « vin chaut », vin blanc, « vin veuz et boille », etc…
Plus tard, au XIVe siècle, autant dire presque au crépuscule du monde médiéval, l’usage de la boisson sera même évoqué dans des liste de recommandations ou des recettes ayant pour vocation de repousser au loin jusqu’à la funeste peste. On trouve notamment ces idées reprises dans quelques textes et poésies d’Eustache Deschamps : ‘bon vin cler recevoir » (Ballade des remèdes contre l’épidémie) « Boire bon vin, nette viande user » (Ballade sur l’épidémie). (5)
Dans un Moyen-âge tardif qui ignore tout de la nature réelle de la pandémie et ses modes de propagation, on mettra en oeuvre, longtemps, les moyens les plus désespérés pour la combattre. La bonne chère et le vin y trouveront bonne place. C’est logique, la santé par la prévention et, en particulier, par l’alimentation est une idée installée de longue date. Près de deux siècles après Eustache Deschamps, en plein coeur du XVIe siècle, Clément Marot nous gratifiera, à son tour, de quelques conseils pour remédier à la peste. L’esprit et les prescriptions n’auront, on le voit, guère changé :
(…)
Buvez des vins délicieux ; Puis après, entre deux lincieux Allez reposer vostre tête ; Continuez un an ou deux, De trois mois ne mourrez de peste. Clément Marot – Remède contre la peste (extraits)(6)
Le Vin par l’Ecole de Salerne
our en revenir au Flos medicinaede l’Ecole de Salerne, il est, on le sait, à ranger dans les traités d’hygiène et de médecine préventive du moyen-âge central, même si son influence a perduré à travers diverses retraductions qui lui furent postérieurs. Le vin y trouve aussi bon accueil, au delà même du chapitre que l’ouvrage lui consacre et dont nous reproduisons les lignes, ci-dessous.
Bien sûr, il ne faut pas s’y tromper, derrière une certaine légèreté de ton et une gracieuse mise en vers, la qualité du vin, le moment de la prise, l’effet recherché (apaisant, préventif, diurétique, « psychologique »,… ) autant que la condition de santé du malade, commandent. Pour les très sérieux savants de Salerne, il ne s’agit pas de rouler sous les tables ou de faire l’apologie de l’excès, mais bien de se situer dans un usage raisonnable et « encadré » de la prise, même si on le voit ici, on prête au vin bien des qualités y compris celles de soulager des tourments amoureux pour peu qu’on y adjoigne quelques pétales de rose.
Ce goût pour les vertus du vin que nous conte le Regimen Sanitatis Salernitanum explique-t-il que, selon certains historiens, nous devions les premières distillations d’alcool réussies à cette même école ? Peut-être. Quoiqu’il en soit, si cette puissante forme chimique, mise au point au Moyen-âge, ne détrôna pas si facilement le vin, elle allait connaître, au fil des siècles et jusqu’à nos jours, de beaux débouchés en pharmacologie, comme en médecine.
Première partie Hygiène – De la Boisson
Le meilleur vin
Le Vin dans les humeurs verse son influence : Est-il noir? dans le sang il répand l’indolence. J’estime un vin mûri, dont la chaude liqueur Fait sauter le bouchon et ravit le buveur. Quand sa vertu dénote une illustre vieillesse, De ses dons généreux usons avec sagesse. Je cherche dans un vin le brillant, la couleur; J’y cherche plus encore le bouquet, la chaleur; Je veux qu’il ait du corps, une teinte écarlate, Que pétillant, mousseux, en écume il éclate. l’écume le vin se jugera d’abord: Bon, elle reste au centre, et, mauvais, court au bord.
Effets du bon vin.
Le bon Vin au vieillard rend vigueur de jeunesse; Au jeune homme un vin plat prête un air de vieillesse. Le vin pur réjouit le cerveau contristé Et verse à l’estomac un ferment de gaîté. Il chasse les vapeurs et les met en déroute, Des viscères trop pleins il dégage la route, De l’oreille plus fine aiguise les ressorts, Donne à l’œil plus d’éclat, plus d’embonpoint au corps De l’homme plus robuste allonge l’existence, Et des sens engourdis réveille la puissance.
Danger du vin pour un malade.
Quand ton ami se plaint d’un estomac sensible, Ne verse pas au mal une coupe nuisible.
Bonne potion.
Si la Sauge ou la Rue en ta coupe est versée, Vide-la hardiment: ton ivresse est chassée. Du rosier la fleur jointe à des vins généreux Affranchira ton coeur du tourment amoureux.
Effets nuisibles du vin nouveau.
Au coeur le Vin nouveau provoque la chaleur, Mais il monte au cerveau du confiant buveur, Et de vapeur confuse il étourdit sa tête: D’urine un flot soudain coule et plus ne s’arrête. Tout vin, en général, échauffe, appesantit; D’ivresse plus rapide un vin noir abrutit; Il charge l’estomac, le trouble, le resserre, Irrite l’intestin et brûle ce viscère.
Vin doux.
Le Vin doux de l’urine accélère le cours, Du ventre qu’il dégage arrondit les contours, Et du foie obstruant les vaisseaux engorgés, Engendre des calculs dans la bile logés.
En vous souhaitant une belle journée.
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : chanson médiévale, musique médiévale, chant de Croisade, 2e croisade, vieux français. rotruenge, Louis VII, chevaliers Période : moyen-âge central, XIIe siècle Auteur : anonyme Titre : « Chevalier, mult estes guariz» Interprète : Early Music Consort of London Album :Music of the Crusades(1971)
Bonjour à tous,
ous partons aujourd’hui, à la découverte d’une nouvelle chanson de croisades du moyen-âge central. Demeurée anonyme, elle compte parmi les plus anciennes qui nous soit parvenue. Sur les traces de Joseph Bédier et son ouvrage conjoint avec Pierre Aubry ( Les chansons de croisade, 1909), sans toutefois le suivre totalement, nous vous en proposerons une traduction en français moderne et vous dirons aussi un mot des sources dans lesquelles la trouver et du contexte historique qui la vit naître.
Pour le reste, cette poésie très chrétienne et guerrière du XIIe siècle a été interprétée par un grand nombre de formations médiévales et nous avons choisi ici la version qu’en proposait le Early Music Consort of London en 1971, dans un album tout entier dédié aux musiques du temps de croisades.
La prise d’Edesse et l’appel à la 2e Croisade
Vers le milieu du XIIe siècle, et plus exactement en 1144, la forteresse d’Edesse (Rohais, l’actuelle cité de Şanlıurfa ou Urfa dans le sud de la Turquie) tombaient aux mains d’Imad ed-Din Zengi, atabeg de Mossoul et d’Alep. Connu encore comme Zengui, l’homme fut aussi surnommé « le sanglant » par les chroniqueurs chrétiens d’alors (tout un programme). Très avancé sur les terres islamiques, le comté d’Edesse qui compte parmi les premiers états latin d’Orient était alors sous la régence de la reine Mélisende de Jérusalem. Son héritier Baudouin III n’a, en effet que 13 ans et est encore trop jeune pour gouverner.
Le siège fut de courte durée et la cité céda en moins d’un mois : de la fin novembre 1144 à la fin décembre de la même année. Informé de sa chute de la main même de la régente, le souverain pontife Eugène III appellera bientôt à une seconde croisade en terre sainte, par l’intermédiaire de la bulle Quantum praedecessores. Alors âgé de 25 ans, Louis VII ne tarda pas à y répondre, mais, autour de lui, les seigneurs chrétiens d’Occident se montrèrent plutôt tièdes. Il faudra toute la ferveur, les prédications et les promesses de rédemption d’un Bernard de Clairvaux pour que le mouvement prenne véritablement de l’ampleur. Près de deux ans après l’appel, ce seront ainsi près de 35000 hommes d’armes qui répondront présents. En suivant les conclusions de Joseph Bédier et sans trop prendre de risques, la chanson du jour a nécessairement été écrite entre l’annonce par Louis VII de son intention de se croiser, le 25 décembre 1145 à l’assemblée de Bourges et son départ effectif pour la croisade, le 12 juin 1147.
Sources historiques
Du point de vue des sources, on ne trouve cette chanson et sa notation musicale (sommaire) que dans un seul manuscrit datant de la deuxième moitié du XIIe siècle : le Codex Amplonianus 8° 32, également référencé RS 1548a, conservéàErfurt en Allemagne (Foreschungsbibilothek), Au vue de la langue usitée pour la retranscription de cette poésie, la copie est à l’évidence l’oeuvre d’un anglo-normand.
Pour le moment, il semble que ce manuscrit médiéval ne soit toujours pas disponible à la consultation en ligne. On ne peut donc qu’espérer qu’il le soit bientôt pour découvrir cette pièce dans son écrin d’époque. Dans l’attente et pour vous en faire une idée, nous reproduisons ci-dessus la version d’assez piètre résolution qu’on pouvait trouver dans un autre ouvrage de Pierre Aubry datant de 1905 : Les plus anciens monuments de la chanson française.
« Chevalier, moult estes guariz » par le Early Music Consort of London
Musique des croisades, par David Munrow et le Early Music Consort de Londres
« Chevalier, Mult estes guariz »
en vieux-français & sa traduction moderne
I Chevalier, mult estes guariz, Quant Deu a vus fait sa clamur Des Turs e des Amoraviz, Ki li unt fait tels deshenors. Cher a tort unt ses fîeuz saiziz ; Bien en devums aveir dolur, Cher la fud Deu primes servi E reconnu pur segnuur. Ki ore irat od Loovis Ja mar d’enfern avrat pouur, Char s’aime en iert en pareïs Od les angles nostre Segnor.
Chevaliers, vous êtes sous très bonne protection, Quand c’est vers vous que Dieu s’est plaint Des turques et des Amoravides, Qui lui ont fait une si grand honte En saisissant à tort ses fiefs. Il est juste que nous en souffrions Car c’est là que Dieu fut d’abord servi Et reconnu pour seigneur. Celui qui désormais ira avec Louis Ne redoutera plus jamais l’enfer Car son âme sera (mise) en Paradis Avec les anges de notre seigneur.
II Pris est Rohais, ben le savez, Dunt crestiens sunt esmaiez, Les mustiers ars e désertez : Deus ni est mais sacrifiez. Chivalers, cher vus purpensez, Vus ki d’armes estes preisez ; A celui voz cors présentez Ki pur vus fut en cruiz drecez. Ki ore irat od Loovis Ja mar d’enfern avrat pouur, Char s’aime en iert en pareïs Od les angles nostre Segnor.
Rohais est pris, bien le savez, Dont les chrétiens sont en émoi Les monastères brûlent et sont désertés, Dieu n’y est plus célébré* (sacrificare : célébrer une messe) Chevaliers, songez-y bien, Vous qui êtes prisés pour vos faits d’armes, Offrez vos corps à celui Qui pour vous fut dressé en croix. Celui qui désormais ira avec Louis Ne redoutera plus jamais l’enfer Car son âme sera (mise) en Paradis Avec les anges de notre seigneur.
III. Pernez essample a Lodevis, Ki plus ad que vus nen avez : Riches est e poesteïz, Sur tuz altres reis curunez : Déguerpit ad e vair e gris, Chastels e viles e citez : Il est turnez a icelui Ki pur nus fut en croiz penez. Ki ore irat od Loovis Ja mar d’enfern avrat pouur, Char s’aime en iert en pareïs Od les angles nostre Segnor.
Prenez exemple sur Louis, Qui possède bien plus que vous, Il est riche et puissant, Sur tout autre roi couronné : Il a abandonné et vair et gris* (fourrures) Châteaux et villes et cités, Et il est revenu vers celui Qui pour nous fut torturé en croix. Celui qui désormais ira avec Louis Ne redoutera plus jamais l’enfer Car son âme sera (mise) en Paradis Avec les anges de notre seigneur.
IV. Deus livrât sun cors a Judeus Pur mètre nus fors de prisun ; Plaies li firent en cinc lieus, Que mort suffrit e passiun. Or vus mande que Chaneleus E la gent Sanguin le felun Mult li unt fait des vilains jeus : Or lur rendez lur guerredun ! Ki ore irat od Loovis Ja mar d’enfern avrat pouur, Char s’aime en iert en pareïs Od les angles nostre Segnor.
Dieu livra son corps à ceux de Judée Pour nous mettre hors de sa prison Ils lui firent des plaies en cinq endroits, Tant qu’il souffrit mort et passion. Maintenant, il vous commande que les païens Et les gens de Sanguin le félon Qui lui ont fait tant de vilainies (mauvais tours): En soient récompensés en retour. Celui qui désormais ira avec Louis Ne redoutera plus jamais l’enfer Car son âme sera (mise) en Paradis Avec les anges de notre seigneur.
V. Deus ad un turnei enpris Entre Enfern e Pareïs, Si mande trestuz ses amis Ki lui volent guarantir Qu’il ne li seient failliz…. Ki ore irat od Loovis. Ja mar d’enfern avrat pouur, Char s’aime en iert en pareïs Od les angles nostre Segnor.
Dieu a engagé un tournoi Entre Enfer et Paradis, Et, oui, il mande tout ses amis, Qui veulent le défendre; Qu’ils ne lui fassent pas défaut. Celui qui désormais ira avec Louis Ne redoutera plus jamais l’enfer Car son âme sera (mise) en Paradis Avec les anges de notre seigneur.
VI. Char le fiz Deu al Creatur Ad Rohais estre ad un jorn mis : La serunt salf li pecceùr ………………………………… Ki bien ferrunt e pur s’amur Irunt en cel besoin servir ………………………………… Pur la vengance Deu furnir. Ki ore irat od Loovis Ja mar d’enfern avrat pouur, Car s’aime en iert en pareïs Od les angles nostre Segnor.
Car le fils de Dieu le créateur A fixé le jour pour être à Rohais Là seront sauvés les pêcheurs. ……………………………………………. Qui, pour l’amour de lui, frapperont bien et iront le servir en ce besoin ………………………………… Pour accomplir la vengeance de Dieu Celui qui désormais ira avec Louis Ne redoutera plus jamais l’enfer Car son âme sera (mise) en Paradis Avec les anges de notre seigneur.
VII. Alum conquere Moïses, Ki gist el munt de Sinaï ; A Saragins nel laisum mais, Ne la verge dunt il partid La Roge mer tut ad un fais, Quant le grant pople le seguit ; E Pharaon revint après : Il e li suon furent périt. Ki ore irat od Loovis Ja mar d’enfern avrat pouur, Char s’aime en iert en parais Od les angles nostre Segnor.
Allons conquérir Moïse, Qui gît au Mont Sinaï Ne le laissons plus aux Sarrasins, Ni la verge qu’il utilisa pour séparer La mer rouge d’un seul coup Quand le grand peuple le suivit ; Et Pharaon qui le poursuivait vit périr lui et les siens. Celui qui désormais ira avec Louis Ne redoutera plus jamais l’enfer Car son âme sera (mise) en Paradis Avec les anges de notre seigneur.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
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