Sujet : humour, Kaamelott, série télévisée, série culte, lectures, livres, quête du Graal, légendes arthuriennes, comédie, médiévalisme, Guillaume Briat, Burgondes. Période : moyen-âge central pour le roman arthurien & haut moyen-âge pour la légende. Auteur:Alexandre Astier Distribution : CALT production, M6 Médias : détournement, humour
Bonjour à tous,
uste pour la détente, voici un autre détournement humoristique autour de la série Kaamelottet de la quête du Graal, à la façon d’Alexandre Astier. Il s’agit cette fois, d‘un nouvel ouvrage imaginaire que vous ne trouverez donc pas dans le commerce, j’en ai peur.
Encore une fois, nous sommes, ici, bien plus clairement dans le registre de la farce, la comédie moderne et le médiévalisme que dans l’humour médiéval à proprement parler, aussi que les puristes veuillent bien nous excuser ce glissement catégoriel, ce ne sera pas le premier. Pour le reste, s’il y a des Burgondes dans la salle et pour paraphraser Pierre Desproges, ils peuvent rester.
Sujet : dizain, poésies courtes, ouvrage ancien. poésie satirique, humour médiéval, épigrammes, grivoiseries, poésie de cour. Période : moyen-âge tardif, renaissance, XVIe Auteurs : Mellin de Sainct-Gelays ou Melin Saint- Gelais (1491-1558) Titre : Oeuvres poétique de Mellin S. Gelais, 1719 sur l’édition de 1574
Bonjour à tous,
ujourd’hui, nous partons à nouveau à la découverte de la poésie de cour du XVIe, qui est encore considéré par nombre d’historiens comme le siècle de la transition vers la renaissance. A cette occasion, nous revenons sur le poète Melin Saint-Gelais en vous donnant sur lui des éléments de biographie mais en partageant aussi quelques unes de ses pièces entre humour et poésie courtes.
Un charlatan disait en plein marché Qu’il montrerait le diable à tout le monde ; Si n’y eût nul, tant fût-il empêché, Qui ne courût pour voir l’esprit immonde. Lors une bourse assez large et profonde Il leur déploie, et leur dit : Gens de bien, Ouvrez vos yeux ! Voyez ! Y a-t-il rien ? – Non, dit quelqu’un des plus près regardants. – Et c’est, dit-il, le diable, oyez-vous bien ? Ouvrir sa bourse et ne voir rien dedans.
Folie, Melin Saint-Gelais (1574)
atif d’Angoulème, issu de famille noble, fils peut-être ou même neveu, pense-t-on, sans en avoir la certitude du rhétoriqueur Octavien de Saint-Gelais, évêque d’Angoulême, Melin Saint-Gelaisa bénéficié dans sa jeunesse, d’une solide éducation littéraire acquise, semble-t-il, à Potiers mais aussi à Bologne et à Padoue, au coeur de l’Italie renaissante. C’est d’ailleurs là où il put acquérir la maîtrise de la langue italienne. Plus tard, aumônier du dauphin, puis bibliothécaire du roi François Ier, il fut un des favoris à la cour. Encore plus loin dans le temps et suivant sa carrière religieuse, il se fit abbé et fut aussi clerc du diocèse d’Angoulême. A sa mort, en 1558, à Paris, il était encore dans les ordres.
Joueur de Luth, chanteur et poète de cour, contemporain et peut-être même un peu rival tout en étant ami de Clément Marot, l’histoire littéraire n’a pourtant pas retenu Melin Saint-Gelais autant qu’elle le fit de son illustre homologue, même si on s’entend bien, en général, sur le fait que sa renommée auprès de ses contemporains, n’avait rien à envier à celle de Marot, au moins de son vivant.
Tu te plains, ami, grandement , Qu’en mes vers j’ay loüé Clement, Et que je n’ay rien dit de toy. Comment veux tu que je m’amuse A louer ny toy, ny ta muse ? Tu le fais cent fois mieux que moy.
A un importum, Melin Saint-Gelais (1574)
uelques furent les détours pris par l’Histoire ou la postérité, pour juger de sa poésie, Melin Saint-Gelais fut, s’il faut le comparer à Clément Marot, pratiquement oublié et il ne resta bientôt plus, pour se souvenir de lui que la querelle qui l’opposa à Ronsard et à la Pléiade.
A une période où la poésie était perçue comme un enjeu de survie à la cour puisque les places s’y trouvaient comptées, les rivalités ne se voilaient qu’à peine. Les auteurs de la pléiade naissante ne cachaient alors pas leur ambition de faire table rase du passé médiéval, mais aussi du plus immédiat et, avec lui, d’une certaine poésie de cour légère, telle que la pratiquait justement Clément Marot ou Saint-Gelais. Il était question de renouer avec l’Antiquité et de porter le français plus haut dans des envolées qui, dans l’ensemble, semblaient peu souffrir l’usage que certains faisaient alors de l’humour, de la légèreté et même de la satire; en bref, la poésie et son usage devaient être une affaire hautement sérieuse.
Dans ce contexte, pas totalement exempt de rivalités et d’enjeux, Saint-Gelais s’était gaussé à la cour des écrits de Ronsard, en lisant des passages de ce dernier à voix haute et sur un ton pompeux, faisant même rire le roi avec ses facéties. Bien que le conflit fut atermoyé avec l’intéressé, plus tard, les auteurs de la Pléiade poursuivirent Saint-Gelais encore de leur diatribe, et cet épisode aura finalement plus survécu au temps que l’oeuvre poétique du poète d’Angoulême.
O Luth, plus estimé present Que chose que j’aye à present, Luth de l’honneste lieu venu Où mon coeur est pris & tenu : Luth qui respons à mes pensées Si tost qu’elles sont commencées : Luth que j’ay faićt assez de nuits Juge & tesmoin de mes ennuis, Ne pouvant voir au près de moy Celle qui t’eust au près de soy. Je te suppli’ fay moy entendre Comme touchant à la main tendre Ton bois s’est garenti du feu* , Qui si bien esprendre ma seu : Et s’il se pourroit bien esteindre Par souvent chanter, & me plaindre: Que pleust à dieu, Luth, que ta voix Peust aller où de-coeur je vois, Tant que mon torment bien oui En peust rapporter un ouy : Lors tu me serois plus de grace , Qu’onc n’en fist la harpe de Thraces Qui faisoit les montaignes suyvre : Car tu ferois un mort revivre.
D’un Luth, Melin Saint-Gelais
* Ton bois qui s’est préservé du feu
our le reste, Melin de Saint-Gelaisse situe bien souvent dans cette poésie légère de cour qui, dans les débuts de la renaissance et dans le courant de ce XVIe siècle, pratique, dans sa recherche du bon mot et de la bonne chute, une satire et un humour qui s’épanchent quelquefois sans complexe du côté des grivoiseries.
Et s’il ne serait sans doute pas justice de ne retenir du poète renaissant que l’humour incisif et les épigrammes ou dizains « badins » ou grivois, il faut avouer que ce sont des pièces dans lesquelles il excelle. On en retrouvera certaines dans la Fleur de Poésie Françoyse mais pour mieux découvrir l’ensemble de son legs, on pourra encore valablement consulter la réédition de ses oeuvres poétiques datant de 1719 sur une édition originale datant de 1574. Tout n’y est pas parfaitement lisible et la digitalisation souffre de quelques imperfections mais c’est, en tout cas, l’ouvrage dont nous avons extrait les poésies présentes au fil de cet article.
Un jour que Madame dormoit Monsieur bransloit sa chambriere Et elle qui la danse aymoit Remuoit bien fort le derriere : Enfin la garce toute fierre, Luy dist Monsieur par votre foy Qui le fait mieux, Madame, ou moy ? C’est toy ( dist-il) sans contredit. – Sainct Jean (dit-elle), je le croy, Car tout le monde me le dit.
Dixain, Melin Saint-Gelais (1574)
Ajoutons avant d’en conclure sur Melin Saint-Gelais, qu’au titre de son héritage plus sérieux, on lui prête encore d’avoir importé à la cour française l’art du sonnet italien dont François Pétrarque s’était fait quelques siècles auparavant, un illustre représentant.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com
« L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. »Publilius Syrus Ier s. av. J.-C.
Sujet : humour, Kaamelott, Alexandre Astier, série télévisée, série culte, lectures, quête du Graal, légendes arthuriennes, roi Arthur. comédie, médiévalisme, Période : moyen-âge central pour le roman arthurien & haut moyen-âge pour la légende. Auteur:Alexandre Astier Distribution : CALT production, M6 Médias : détournement, humour
Bonjour à tous,
ujourd’hui, nous partageons un peu d’humour façon Kaamelott avec quelques créations et lectures imaginaires inspirées, au fil de l’eau, par la série télévisée d’Alexandre Astier. Inutile donc de chercher ces livres dans le commerce, ils sont totalement fictifs et vous ne pourrez les trouver sur les rayonnages d’aucun libraire. D’ailleurs et les fans de Kaamelott le savent bien, à quelques exceptions près, la grande majorité des personnages de la série est censée ne pas savoir lire et encore moins écrire.
l’encyclopédie des jeux du pays de Galles par Perceval le Gallois (Franck Pitiot), façon Kaamelott
Sujet : humour, détournement, série télévisée, légendes arthuriennes, Kaamelott, Alexandre Astier, comédie, série culte, Merlin, Elias, druide, enchanteur, script. médiévalisme. Période : moyen-âge central et haut moyen-âge Auteuroriginal:Alexandre Astier Distribution : CALT production, M6 Média : détournement, épisode inédit hommage.
Bonjour à tous,
our égayer votre journée, voici le script d’un épisode inédit écrit en hommage à la série télévisée Kaamelott. Du même coup, nous postons à nouveau la vidéo/audio qui va avec.
Nous sommes, ici, à quelque distance du flamboyant ou même quelquefois plus obscur et inquiétant Merlin des légendes arthuriennes classiques et de son côté, Elias n’en faisait pas partie puisqu’il est une pure création d’Alexandre Astier.
Elias est affairé dans le laboratoire à préparer une potion quand Merlin, entre, trempé jusqu’aux os.
Elias : Tiens, vous êtes là vous?
Merlin : Bin oui chuis rentré plus tôt. I s’est mis à pleuvoir des trombes de flotte. Du coup forcément ça a écourté le rassemblement.
Elias : Non mais vous avez bien fait. A vos âges avancés des fois, une ptite ondée, un ptit coup d’froid ça a vite fait de se compliquer… D’autant que sur les quarante druides, j’imagine qu’il y en avait pas un d’foutu de contrer une petite averse…
Merlin : Oh ça va l’ironie hein… Non, mais c’est dommage par contre, y avait du beau monde cette fois.
Elias : Ah bin racontez, j’m’en voudrais de louper ça.
Merlin : Y a un druide qu’était venu d’Armorique pour faire une démonstration de cueillette de gui. Une nouvelle technique. Le type i lance sa serpette d’une certaine manière et tac ça coupe la plante directement dans les hauteurs. Y a plus qu’à se baisser pour la récupérer au sol. Même plus besoin de monter dans l’arbre! Bon là i s’est loupé et i s’est un peu coupé le bout du doigt avec la serpette mais en principe i réussit à chaque coup! I parait que c’est drôlement impressionnant!
Elias : Effectivement ça à l’air oui… Et dans la série des trucs révolutionnaires, à part le jonglage, y avait des trucs utiles ou pas? ²Non parce que là bon…
Merlin : Non pas cette année, mais bon avec la pluie si ça se trouve ça allait venir. On peut pas savoir.
Elias : J’ai ma petite idée quand même…
Merlin : Oui, oh ça va; Non mais sinon, y avait aussi un druide avec un corbeau apprivoisé. Le gars y jetait un croûton de pain en l’air . Et bin croyez moi, si vous voulez, à chaque coup presque l’oiseau arrivait à les rattraper. il ratait en moyenne qu’un coup sur deux. Ah, ça vous la coupe ça hein !
Elias : Ah bin, c’est sur avec un truc de clodo pareil, si le mec tend la main après, si ça se trouve on lui jette un petite pièce…
Merlin : C’est ça moquez-vous, Mossieur Elias, Vous d’toute façon, sorti d’votre magie…
Elias : Ah non mais croyez pas que je sois pas impressionné. Des vieux barbus qui pique niquent dans les sous bois et qui ont encore l’énergie de s’occuper l’esprit avec des petits numéros plutôt que de rester dans leur hutte auprès du feu a manger leur soupe, moi je suis admiratif..
Merlin : Oh et puis ça commence à suffire hein!. Respectez un peu les traditions ancestrales ou sinon ça va se mettre de travers.
Elias : Non mais sinon, j’y pense, si vous avez le temps, y a une araignée là dans le coin du plafond entraînez-vous donc à lui faire attraper des mouches crevées en vue du prochain rassemblement. Avec ça vous risquez de tout déchirer, non?
Merlin : Bon ! Cette fois vous l’aurez voulu! vous direz pas que vous l’avez pas cherché.
Elias : Oh? Sérieux? Et vous allez faire quoi?
Furieux Merlin sort un parchemin de sous sa robe et crie avant de le dérouler :
Merlin : SORT DE FOUDRE! Va y avoir de l’Elias grillé! Vous allez moins faire votre mariole, c’est moi qui vous le dit !
Elias : Vous ? Un sort de Foudre? Non mais Allez y, j’attends de voir..
Merlin relit à voix basse le parchemin, mais visiblement rien ne se passe.
Elias : Bon bin qu’est ce qui se passe ça vient ou quoi? Vous lancez votre truc. J’ai pas la journée moi !
Merlin : Non mais c’est bon je me suis gouré en fait
Elias : Bin c’est quoi alors? Boule de feu, Sort de Froid? Paralysie? allez y,quoique ce soit maintenant que vous avez piqué ma curiosité. J’m’en voudrais de rater ça.
Merlin : Non mais c’est rien, j’vous dis. Remettez vous donc a vos ptites affaires et arrêtez d’enquiquiner l’monde.
Elias : RHoooo i veut même pas le dire.
Merlin : Non mais c’est à la fin on s’est échangé des trucs…
Elias : Bon mais qu’est-ce que c’est ? Allez-y dites le.
Merlin : C’est une recette de gratin de courge.Voila ! Vous êtes content !
Elias : Oh oh oh, un gratin de courges.. Remarquez j’rigole mais on sait pas, suivant dans quel plat vous y mettez, lancé bien fort ça peut avoir son p’tit effet. Bon bien sûr faut compter le temps de cuisson…
NOIR
Merlin : Bon bin, du coup maintenant que je l’ai sous la main, vaut autant l »préparer…
Elias : En tout cas vous quand vous vous mettez en colère, c’est drôlement impressionnant. La prochaine fois si je vous pousse un peu plus, vous pensez que vous pouvez nous faire aussi griller une ou deux saucisses dans la foulée?