Archives de catégorie : Romans et livres

Romans récents ou livres anciens, le moyen-âge s’édite et se réédite : fiches de lecture, extraits, impressions, une balade dans l’univers du livre autour du monde médiéval,

« Les troubadours, une histoire poétique » par Michel Zink et avec France-Culture

troubadours_poesie-medievale_Michel-Zink-livre_moyen-ageSujet :  poésie médiévale, amour courtois, troubadours, fine amor, lyrique courtoise, langue d’oc
Période  : moyen-âge central
Auteur :  Michel Zink
Ouvrage :  Les troubadours, une histoire poétique (éditions Perrin, 2013)
Programme : Ça Rime à Quoi
Sophie Nauleau,  France Culture

Bonjour à tous,

E_lettrine_moyen_age_passionn 2014, l’auteur(e), productrice et animatrice de Radio Sophie Nauleau recevait Michel Zink, sur France Culture, dans le cadre de son programme Ça Rime à Quoi.  L’académicien et grand spécialiste de littérature médiévale venait lui présenter son ouvrage, daté de 2013 et ayant pour titre « les troubadours une histoire poétique« .


michel_zink_litterature_medievale_academicien_philologie_citation_moyen-age_medievalisme« C’est le Moyen-âge qui a mis l’amour au centre de la poésie (…) mais il y a quelque de particulier dans la poésie des troubadours, qui est tout à fait délibéré et qui est extrêmement fascinant, c’est que les troubadours considèrent que l’amour est un sentiment essentiellement contradictoire. C’est, à la fois, une exaltation  et une dépression, c’est une joie et une souffrance. L’amour c’est le désir, le désir va vers son assouvissement, mais redoute d’être assouvi, parce qu’assouvi, il disparaîtra comme désir. Donc l’amour est en lui-même quelque chose de contradictoire. »  Michel Zink extraits entretien France Culture (2014)


Après nous avoir touché un  mot de son parcours et sa prédilection pour la poésie médiévale. Michel Zink en profitait pour faire ici, avec sa générosité et sa passion habituelles, une belle incursion dans l’art poétique et l’esprit des troubadours occitans du moyen-âge central, ce « moment où l’amour est devenu la grande affaire de la poésie ». On abordera ainsi, à ses côtés, les particularités de l’Amour Courtois, les liens entre exercice poétique et Fine Amor (fin’amor),  entre savoir-faire littéraire et « compétence amoureuse », le rapport au langage et aux sentiments, le tout ponctué de quelques troubadours_histoire_poetique_Michel-Zink_moyen-age_poesie-medievale_livrelectures et extraits.

Au passage, le médiéviste philologue nous gratifiera encore de quelques « anecdotes » issues des  Vidas et Razos, On sait que leur étude lui a toujours été cher, pour peu qu’on les approche pour ce qu’ils sont :  des « objets » littéraires. Si ces récits postérieurs à la vie des troubadours sont, dans bien des cas, demeurés les seules traces « biographiques’ que nous ayons conservées d’un certain nombre d’entre eux, on sait, en effet, qu’ils mêlent sans complexe, détails factuels et extrapolations, pour nous présenter une véritable romance de la vie des troubadours des XIIe, XIIIe siècles.

Ça rime à quoi :  Les Troubadours : Une histoire poétique. Michel Zink

(si vous avez des difficultés à lire le podcast,  retrouvez le ici sur le site de France Culture  ou même au lien suivant sur youtube)

Depuis 2017, ce livre de Michel Zink  est disponible au format poche chez Tempus Perrin. Voici un lien utile pour vous le procurer : Les troubadours. Une histoire poétique

En vous souhaitant une belle journée.
Fred

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Le comte Lucanor de Don Juan Manuel : contenu, détail, sources et une lecture audio

armoirie_castille_europe_medievale_espagne_moyen-ageSujet  : auteur médiéval, conte moral, morale politique,  Espagne Médiévale, fable médiévale, littérature médiévale, lecture audio,
Période  : Moyen-âge central ( XIVe siècle)
Auteur  :  Don Juan Manuel (1282-1348)
Ouvrage  :  Le comte  Lucanor, traduit par  Adolphe-Louis de Puibusque (1854)

Bonjour à tous,

N_lettrine_moyen_age_passionous avons le plaisir de revenir, aujourd’hui, sur  Don Juan Manuel de Castille et de León, prince de Villena, duc de Peñafiel et d’Escalona, grand chevalier et seigneur de l’Espagne médiévale des XIIIe et XIVe siècles.

Cette fois-ci, c’est à travers l’étude concrète d’un des plus célèbres de ses écrits  que nous approcherons cette noble figure du moyen-âge européen. En plus de son épopée digne de plus belles fictions, contre le souverain  Alphonse XI,  qui se conclut, longtemps après, par leur alliance, contre l’envahisseur sarrasin, Don Juan Manuel a laissé à la postérité un ouvrage qui compte pour beaucoup dans la littérature médiévale espagnole  :   Le Comte Lucanor.

Le comte Lucanor :
contenu, sources et inspirations

D’un style épuré et très accessible, l’ouvrage présente une cinquantaine de  « ejemplos » (exemples) qui sont, en fait, des contes assez courts, tous construits sur le même modèle : pris de doutes, le comte Lucanor (personnage fictionnel) interroge son conseiller du nom de Patronio sur un point  particulier : stratégie militaire, politique, économique ou simplement code de morale et de conduite. L’homme lui répond de manière avisée et son intervention donne lieu à l’approbation du noble qui, à son tour, fait quelques vers pour résumer l’enseignement et en tirer une morale.

Manuscrits anciens

comte-lucanor_manuscrit-ancien_don-juan-manuel_litterature_Espagne-medievale_moyen-age_sLe premier manuscrit du Comte Lucanor fut redécouvert à la fin du XVIe siècle, au couvent des frères prêcheurs de Saint-Paul de  Pañafiel, par l’écrivain et historien Gonzalo Argote de Molina  qui le fit imprimer et redécouvrir aux lecteurs espagnols d’alors. Dans le courant du XIVe, le manuscrit original avait été légué aux dominicains du monastère de l’endroit (détruit depuis) que Don Juan Manuel avait lui-même fondé.

Du point de vue des sources, il ne demeure que trois copies du Comte Lucanor, toutes partielles, conservées à Madrid. Par la grâce des nouvelles technologies et le travail de la Bibliothèque Nationale d’Espagne, on peut, de nos jours, consulter deux de ces manuscrits anciens en ligne :  le MSS 6376 daté des XIVe, XVIe siècles (photo ci-dessus) et le MSS 18415 daté du XVIe (photo plus bas dans l’article)

Aux origines du Comte Lucanor

Concernant les sources d’inspiration de l’ouvrage, elles sont d’origines assez diverses même si on lui reconnaît, en général, certaines influences orientales ou indiennes. Certains de ces contes puisent également dans des anecdotes inspirées directement de l’Histoire médiévale pré-contemporaine de l’auteur et notamment de l’Estoria de España, engagée sous le règne d’Alphonse X et à son initiative.

Les métaphores employées dans ces « exemples » peuvent être occasionnellement animalières et versées du côté de la fable.  L’inspiration vient alors d’Esope ou de Phèdre, mais elle ne se conforme pas toujours à la narration ou aux morales des auteurs originels. C’est d’ailleurs le cas du conte du jour ; comme dans une fable d’Esope (reprise également par La Fontaine), il met en scène un Coq perché sur un arbre et un renard désireux de lui régler son compte,  mais lors que le coq du fabuliste grec s’en tirait par une ruse, en invoquant la venue de chiens imaginaires à son secours, le volatile de basse-cour connaîtra un sort moins enviable, sous la plume du noble espagnol.

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Enfin, toujours au titre des inspirations ayant présidé à la rédaction du Comte Lucanor, pour qui s’est un peu penché sur la vie mouvementée de Don Juan Manuel, on ne peut évidemment s’empêcher de faire des ponts entre les préoccupations réelles de gouvernance de ce dernier ou encore la convoitise ou les menaces réelles représentées par ses voisins, et celles qui sont exprimées dans ce livre. A ce sujet et pour en posséder quelques clés, nous vous invitons à redécouvrir l’article biographique que nous avions fait sur l’auteur  :  Don Juan Manuel, portrait d’un noble seigneur dans l’Espagne déchirée du XIVe siècle .

Lecture audio & retranscription de l’exemple XII

Pour avancer plus concrètement dans la découverte de cet ouvrage médiéval, nous vous proposons de découvrir de deux façons et à votre préférence,  l’exemple XII, De ce qui advint à un renard avec un coq  : la première est une lecture audio réalisée par nos soins, la seconde  est une recopie littérale de la version traduite du Comte Lucanor par Aldophe-Louis Puibusque (1801-1863) en 1854.

Lecture audio : le comte Lucanor, exemple XII. du coq et du renard

Exemple XII
De ce qui advint à un renard avec un coq

L_lettrine_moyen_age_passion_citatione comte Lucanor s’entretenait un jour avec son conseiller : « Patronio, lui dit-il, vous connaissez l’Etat que j’ai reçu du Ciel ; quoique vaste, il n’est pas d’un seul tenant ; j’ai des villes très-fortes, d’autres qui le sont moins, et il en est plusieurs où je croirais n’avoir rien à redouter de personne si elles n’étaient pas trop éloignées les unes des autres ; or, quand j’ai maille à partir avec les seigneurs mes vassaux ou avec mes voisins, ceux qui se disent mes amis ou qui veulent passer pour mes conseillers me font grand peur de cet isolement. A leur avis, je ne dois ni m’écarter du centre de mon domaine, ni sortir des meilleures forteresses ; comme votre loyauté ne m’est pas moins connue que votre expérience en pareille matière, veuillez m’indiquer, je vous prie, la conduite que je dois tenir le cas échéant.

– Seigneur comte, répondit Patronio, on l’a souvent dit, et je le répète aujourd’hui avec une conviction profonde, rien n’est plus dangereux que de donner des conseils dans les affaires graves et douteuses. Pour bien conseiller, il faudrait être certain du résultat ; et que de fois l’événement ne trompe-t-il pas notre calcul ! Ce qu’on avait jugé mauvais produit du bien, ce que l’on croyait bon produit du mal ; en outre, l’homme loyal et sincère a plus à perdre qu’à gagner en conseillant de son mieux : si, en effet, le conseil qu’il donne à d’heureuses suites, son unique récompense est d’avoir fait son devoir ; tandis que si la chance vient à tourner, on fait retomber sur lui tout le tort de la déconvenue : croyez donc que je m’abstiendrais volontiers en cette circonstance, car j’entrevois plus d’un doute et d’un danger ; mais votre prière est un ordre pour moi, et il ne me reste qu’à vous demander la permission de vous conter, avant tout, ce qui advint au coq avec le renard.

– Volontiers, dit le comte Lucanor; et Patronio poursuivit ainsi :

– Seigneur comte, un laboureur qui habitait une montagne élevait des poules et des coqs ; un jour il arriva qu’un de ces coqs s’éloigna du logis et se mit à trotter vers la plaine. Un renard l’ayant aperçu, se glissa en tapinois pour le saisir : le coq n’eut que le temps de sauter sur un arbre isolé ; le renard, d’abord confus d’avoir manqué son coup, réfléchit au moyen qu’il pourrait employer pour déloger le coq de son refuge et en faire sa proie. Il commença par le saluer amicalement, lui adressa de douces paroles, et le pria avec insistance de continuer sa promenade, lui jurant qu’il n’avait rien à craindre. Le coq refusa net ; alors le renard, changeant de ton, passa de la flatterie à la menace : « puisque tu te méfies de moi, s’écria-t-il, je saurai bien t’approcher de gré ou de force. » Le coq, qui se sentait en sûreté, se moqua de sa colère ; le renard, après avoir tenté de l’intimider par ses discours, se mit à ronger l’arbre avec ses dents et à le frapper avec sa queue ; le coq aurait dû en rire, il s’effraya, prit son vol, et alla, non sans peine, se percher sur un autre arbre. Le renard voyant son trouble ne lui laissa pas le temps de se remettre, il le poursuivit à outrance, et l’ayant ainsi débusqué d’arbre en arbre, il parvint à l’éloigner de la montagne, l’attrapa et le mangea.

Et vous, Seigneur comte Lucanor, dont la condition est de subir tant d’épreuves, évitez avec un égal soin de prendre l’alarme au premier signal d’un danger imaginaire, et de ne pas tenir assez de compte d’un danger réel. Quoiqu’il arrive, n’abandonnez pas plus la défense de vos petites villes que celle de vos grandes ; il serait insensé d’admettre qu’un homme tel que vous, avec des troupes et des vivres, ne peut tenir que derrière les murailles les plus épaisses. Si jamais, entraîné par de fausse alarmes, vous désertiez une de vos places, soyez certain qu’on vous chasserait ainsi de ville en ville, et qu’il n’y aurait plus aucun rempart asse solide pour vous, car plus vos gens se décourageraient à votre exemple, plus vos ennemis deviendraient audacieux, ils ne poseraient les armes qu’après vous avoir tout enlevé ; si, au contraire, inébranlable dès le commencement, vous tenez ferme partout, comme le coq sur le premier arbre, ou plutôt comme l’assiégé qu’on cherche à épouvanter, soit par des tranchées, soit par des échelles ou tout autre machine, vous ne courrez aucun péril sérieux. Après tout, il n’y a que deux manières de prendre les places, en escaladant les remparts ou en les renversant. Dans le premier cas, les échelles n’atteignant pas les glacis, il est clair qu’on peut les repousser si on le veut bien ; dans le second cas, il faut beaucoup de temps pour faire brèche, et la résistance est plus facile que l’attaque ; donc, quand des villes tombent au pouvoir de l’ennemi, c’est toujours parce que les assiégés ont été vaincus par quelque besoin, ou parce qu’ils se sont manqué à eux-mêmes en s’effrayant sans motif. Petit ou grand, puissant ou faible, on doit ne rien entreprendre qu’après mûre réflexion, mais ne pas reculer d’un seul pas quand on s’est porté en avant ; il est moins périlleux de regarder le danger en face que de lui tourner le dos, et la preuve, c’est que dans une déroute, il meurt plus de fuyards que de combattants : voyez ce qui se passe entre un petit chien et un gros ; si le petit ne bouge pas et montre les dents, il parvient souvent à contenir son adversaire, mais s’il fuit, c’en est fait de lui, il est étranglé, et il n’échapperait point lors même qu’il serait plus grand et plus fort. « 

Le comte Lucanor goûta beaucoup ce conseil, il le suivit et s’en trouva bien. Don Juan estimant aussi que la leçon était bonne à retenir, la fit écrire dans ce livre, et composa deux vers qui disent ceci :

« TIENS FERME  ET    DEFENDS-TOI COMME UN HOMME DE COEUR,
LE DANGER LE PLUS GRAND EST CELUI DE LA PEUR. »

Tiré de  Le comte  Lucanor, traduit de l’Espagnol ancien
par  Adolphe-Louis de Puibusque (1854)


NB : je fais ici un petit erratum par rapport à la lecture audio. En plus de la version originale de A. Puibusque réédité chez Forgotten Books, il existe  une autre traduction française de cet ouvrage sortie chez Aubier Domaine Hispanique en 1998 et rééditée en 2014:  Le livre du comte Lucanor / Don Juan Manuel ; présenté et traduit du castillan médiéval par Michel Garcia.

En vous souhaitant une excellente journée.
Fred
pour moyenagepassion.com
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Harald et le Trésor d’Ignir : une BD à la croisée de l’Heroic fantasy et des mondes vikings

medieval-fantastique_heroic-fantasy_vikings_bandes-dessinees_bamboo-editionsSujet : Bande dessinée, médiéval fantaisie, légendes nordiques, vikings, aventure médiévale, heroic fantasy, fantastique.
Période : Haut moyen-âge, VIIIe siècle
Auteur : Matthieu Brivet et Antone Brivet
Titre : Harald et le Trésor d’Ignir
Maison d’édition : Bamboo Edition.
Date de sortie : janvier 2019

Bonjour à tous,

C_lettrine_moyen_age_passione mois-ci, dans le domaine de la Bande dessinée Heroic fantasy à destination plus particulière de la jeunesse, la maison d’édition Bamboo nous propose le premier opus d’un bel album autour du monde viking et des légendes du Nord.

Une aventure viking
sur toile de fond médiéval-fantaisie

monde-viking_heroic-fantasy_legendes-nordiques_bande-dessinee_moyen-age_harald_004_sSigné de la plume de Matthieu Brivet, avec des illustrations et une mise en couleur d’Antoine Brivet, l’album a pour titre Harald et le Trésor d’Ignir.

L’histoire se range résolument sous le signe de l’aventure dans un univers médiéval-fantastique assumé. Elle se passe quelque part autour du haut moyen-âge et du VIIIe siècle et on y croisera dragons des mers, trésors et gemmes extraordinaires, mais encore magie runique et légendes nordiques, dans une course poursuite haletante et pleine de rebondissements.

Le « pitch »

Après que les vikings aient tenté de s’attaquer au trésor du terrible dragon des mers Ignir et notamment à son bien le plus précieux, une gemme aux pouvoirs incommensurables, la bête furieuse lancera une malédiction à l’encontre de Dagmar, le chef des vikings. Si le bien n’est pas restitué au plus vite à la créature, ce dernier périra. De
fait, le sort, à peine prononcé, ses jours sont déjà comptés mais les monde-viking_heroic-fantasy_legendes-nordiques_bande-dessinee_haut-moyen-age_001_shommes du Nord ne peuvent restituer au dragon ce qu’ils ne possèdent pas. De mystérieux pillards, en provenance d’une civilisation inconnue les ont, en effet, devancés et ont subtilisé la pierre précieuse. Pour sauver le chef viking d’une mort certaine, Harald, son jeune fils, prendra la tête d’une trépidante expédition sur les mers et à travers les landes, à la poursuite des fuyards.

Avec de belles planches et une superbe mise en couleur, Harald et le Trésor d’Ignir propose une agréable bouffée d’évasion. Si son récit n’a pas la prétention du réalisme historique et demeure bien plus un voyage au sein de l’imaginaire nordique, peut-être cet album suscitera-t-il chez certains la curiosité d’aller creuser d’un peu plus près la culture des ancêtres des normands, pour faire la part du réel et de l’imaginaire.

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Les éditions Bamboo

Spécialisée dans la Bande dessinée tout public, la maison d’édition Bamboo a le vent en poupe. Fondée en 1993 par Olivier Sulpice et Henri Jenfèvre, elle a, depuis, développé de nombreuses collections dans des domaines aussi variés que la BD réaliste, le sport, l’humour, l’éducation ou même encore le manga. Du point de vue de son lectorat, Bamboo a réussi le pari de séduire un large public, qui va de la jeunesse à des publics plus adultes, et inclut même le lectorat féminin. Avec plus de 25 ans d’existence, elle compte, dans ses collaborations, près de 150 auteurs et elle propose aujourd’hui un ample catalogue  d’albums.

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A noter qu’en 2016, Bamboo Edition a même racheté la revue mythique Fluide Glacial. Fondée dans le courant de l’année 75 par Marcel Gotlib, Alexis et Jacques Diament, le magazine a fait, depuis les années 80-90, les beaux jours d’une longue liste d’illustrateurs humoristiques et talentueux. On pourra citer, entre autres noms, Carali, Edika, Foerster, Binet et ses Bidochons, ou encore Tronchet et son impayable Jean-Claude Tergal.

Visiter le site officiel des éditions bamboo –
Le lien vers l’album chez Bamboo  –  chez Amazon

En vous souhaitant une belle journée.

Fred
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Passion des livres et du monde médiéval : la librairie du Roy Lire à Provins

librairie_moyen-age_monde_medieval_provins_lieu_interet_passion_livreSujet : lieux d’intérêt, librairie, livres, romans, livres d’Histoire, monde médiéval, libraire médiévale, médiéval fantastique
Période : Moyen Âge
Lieu : La librairie du Roi Lyre, 9, Rue de Jouy,
Provins, Seine-et-Marne, Île-de-France
Téléphone01.64.00.52.71.

Bonjour à tous,

A_lettrine_moyen_age_passion l’heure des liseuses et des Hi-pads, les amoureux de lecture, ceux qui gardent toujours avec eux ou presque, un bouquin dans leur poche, ceux-là aiment souvent autant les mots que les objets qui les retiennent captifs dans leur petit univers clos, entre une première et une dernière de couverture, O livres et grimoires, gardiens muets des relations charnelles, secrètes ou dévorantes que nous entretenons avec les nourritures spirituelles, les histoires et le verbe, ceux qui ont gardé pour vous un amour indéfectible savent toute la magie que vous retenez en vos filets et ils connaissent aussi tout le plaisir qu’il y a à mettre un pied dans les temples qui vous sont dédiés et où l’on vous chérit.

L’amour des livres

Hors des bibliothèques, il y a, bien sûr, les grands palais généralistes où l’on vous trouve en quantité, un peu de tout, dans tous les genres et, par les inévitables lois du marché, surtout ce qui se vend le mieux. Les amateurs de livres peuvent parfois s’y perdre en d’heureuses errances, mais leurs couloirs demeurent souvent froids et dépourvus de cette âme qui fait le charme des espaces plus intimes. Je veux parler de ces endroits privilégiés où chaque coin d’étagère renferme, en des codes secrets, toute la passion et tout l’amour de celui qui se tient là, au milieu des ouvrages, placide et tranquille, mais souvent prompt, sur une simple question, à emporter le visiteur curieux vers les destinations les plus lointaines. Là encore, les amoureux des livres le passion_livre_monde_medieval_moyen-age_provins_librairiesavent bien,  il n’est rien, absolument rien de comparable, aux trésors d’échanges et aux richesses que l’on trouve dans une librairie à échelle humaine, quand elle s’est formée autour de l’intérêt et de la flamme réelle d’un être, qui, avant d’être un simple vendeur, était d’abord, lui aussi, un lecteur. Il faut de la passion pour faire un vrai libraire, sans doute à notre époque encore plus qu’à tout autre.

Dans ces lieux là, quelque soit le thème de prédilection, il règne une atmosphère particulière que le lecteur aguerri peut reconnaître et que chacun peut ressentir. Ici, le silence a des profondeurs pleines de mystères et de promesses. Ici, chaque menu détail semble être le fruit d’un agencement savant, et tout y est disposé patiemment, comme autant d’indices pour vous inviter à de nouvelles aventures. Et quand on en pousse la porte nous vient encore comme une jubilation mêlée d’humilité face à l’inconnu et face aux rayons chargés de tous ces livres ensommeillés, qui n’attendent que leur lecteur pour découvrir leurs multiples trésors. Ah toi !, mon insatiable soif de découvrir et de m’étonner encore, toi qui m’a poussé, là, au seuil de toutes les destinations, dans l’espoir d’infinis voyages, sur les ailes magiques de l’agencement des mots, permets, je t’en conjure, durant le temps anxieux de cette exploration que le tenant des lieux, l’authentique libraire, le passionné de livres, l’affamé comme moi de s’extasier toujours, me donne quelques clés et sache me guider sur les routes à prendre. Et comme dans le confort rassurant d’une maison amie, les ouvrages sourient déjà et m’invitent,  je sais qu’il le fera. 

La belle librairie du Roy Lire à Provins

Au cœur de Provins, il est un endroit qui, pour se trouver dans une cité médiévale de prédilection en relation à son sujet, se tient comme hors du temps et de l’espace, au rythme sûr et paisible du savoir et des livres. Dédiée tout entière au Moyen Âge, elle est ouverte depuis près de quinze ans déjà. Abritée sous ses magnifiques voûtes datant du XIIIe siècle, elle se tient en sous-sol dans la tranquillité et le mystère de ses pierres. Au Moyen Âge, l’endroit hébergeait un espace de vente pour une famille de marchands, du temps des grandes foires de Champagne. La cité était alors florissante et elle comptait parmi les plus grandes villes du Nord de la France, la deuxième après Paris en terme de superficie.

Plus de 5000 ouvrages autour du Moyen Âge

passion_livres_monde_medieval_moyen-age_provins_librairie_le-roy-lyreDu point du vue du fond, le monde médiéval reste donc de mise dans les sélections et on peut y trouver déjà près de 5000 ouvrages et références sur le sujet, nombre considérable qui devrait encore augmenter dans les temps à venir. Les ouvrages d’Histoire y tiennent une part importante mais on trouve aussi une grande variété de livres sur le Moyen Âge réaliste ou fantastique: : romans, policiers, BD, beaux ouvrages, artisanat, sciences et techniques et savoir-faire médiévaux mais encore des choses plus ésotériques. Une section consacrée consacrée à des ouvrages plus anciens ou même à des occasions devrait également bientôt voir le jour.

Une ouverture sur la ville et la Culture

C’est Max qui fait battre le cœur de la librairie de sa passion pour les livres et pour le monde médiéval. Il y a été longtemps employé, prenant le temps d’apprivoiser l’endroit, de faire sa connaissance, avant de le reprendre et de le faire totalement sien, il y a tout juste quelques mois. Homme de lettres, d’ouverture et d’esprit, il a repris à son compte la devise de Thomas d’Aquin : « il faut craindre l’homme d’un seul livre » et croyez qu’il en a lu bien plus d’un. Créatif, fourmillant d’idées de projets, il s’emploie déjà hardiment à faire découvrir l’endroit à un nombre croissant de curieux, d’amateurs ou de passionnés: l’ouvrir sur le monde, mais aussi mieux l’ancrer dans la cité et l’amener encore un peu plus loin que sa noble vocation touristique en relation au patrimoine de Provins, sur le terrain de l’éducation, la découverte ludique et la Culture.  A l’heure où le Moyen Âge est partout, gageons qu’il surpassera ce bel objectif servi par une passion véritable.

Amis, si vous passez du côté de Provins ou si vous comptez parmi les âmes de cette belle cité, bien après que cette dernière ait cessé, comme elle le fait chaque année, de vivre au rythme de ses grandes fêtes médiévales, vous y trouverez un endroit unique qui bat à l’unisson du Moyen Âge en toute saison. Avancez posément, poussez-en doucement la porte, les marches de pierres sont là. Tenez-vous prêts à entrer dans l’aventure.

Voir la page FB officielle de la librairie médiévale de Provins ici 

En vous souhaitant une excellente journée.

Fred
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