
Période : fantaisie, moyen-âge fantastique
Auteur : JRR Tolkien (1892 -1973)
Titre ; le Hobbit, Le seigneur des anneaux (trilogie)
« Vous ne pensez tout de même pas que toutes vos aventures et vos évasions ont été le résultat d’une pure chance à votre seul bénéfice ? Vous êtes une personne très bien, monsieur Baggins, et je vous aime beaucoup, mais vous n’êtes, après tout, qu’un minuscule individu dans le vaste monde. » Gandalf – JRR Tolkien – Bilbo le Hobbit
« You don’t really suppose, do you, that all your adventures and escapes were managed by mere luck? Just for your sole benefit ? You’re a very fine person, Mr. Baggins, and I’m quite fond of you. But you are really just a little fellow, in a wide world after all »
Bonjour à tous,

Et, même s’il n’y est pas question de loups mangeurs d’enfants, de renards rusés, ou récits venus directement du monde médiéval, je ne peux les évoquer sans une pensée pour le bon JRR Tolkien et son oeuvre merveilleuse. Alors aujourd’hui, pour lui faire tribut, voici quelques citations tirées de ses carnets et un 
J’en profite d’ailleurs pour ajouter que, pour très honorable que soit le travail du réalisateur Peter Jackson autour du Seigneur des Anneaux ou du Hobbit, il ne saura jamais se substituer au plaisir immense de se replonger directement dans les pages magnifiques et empreintes de lyrisme du vieux professeur de littérature et de langues anciennes de Oxford. Quand nous parlons des histoires de JRR, nous parlons donc bien ici de nous replonger à leur source, aux livres même et pas à leur adaptation.
Ecologiste avant l’heure, si Tolkien avait semblé, pour certains de ses contemporains, en arrière de son temps, il est apparu, pour d’autres et plus tard dans le temps, comme étrangement en avance : avec sa comté si verte et si peu mécanisée, avec ses belles maisons de Hobbit pour refuge et les joies de leur petite communauté villageoise pour horizon, avec encore son refus de souscrire au dictat aveugle du « progrès pour le progrès »,
Invitation au voyage au cœur d’un moyen-âge rêvé et fantasque ? Aventures empreintes de magie et de légendes celtiques et nordiques, à la poursuite, un peu nostalgique, de paradis déjà perdus ? Certainement, mais pas seulement. Pour être passionné de langues, de mythologie anciennes et de littérature médiévale, JRR Tolkien n’était pas tout entier tourné vers le passé. Son temps le préoccupait aussi. Comme dans toute grande œuvre, ses pages restent empreintes d’un regard acerbe sur notre modernité et continuent même de l’interroger. Outre les aventures exaltantes que ces histoires nous proposent, voilà encore autant de raisons de nous y replonger.
“Tout ce qui est or ne brille pas,
Tout ceux qui errent ne sont pas perdus,
Le vieux qui est fort ne dépérit point.
Le gel n’atteint pas les racines profondes.
Des cendres, un feu s’éveillera.
Des ombres, une lumière jaillira;
Renouvelée sera l’épée qui fut brisée,
Le sans-couronne sera de nouveau roi. »
JRR Tolkien -Le Seigneur des Anneaux
“All that is gold does not glitter,
Not all those who wander are lost;
The old that is strong does not wither,
Deep roots are not reached by the frost.
From the ashes a fire shall be woken,
A light from the shadows shall spring;
Renewed shall be blade that was broken,
The crownless again shall be king.”
Lire, relire ou faire découvrir Tolkien
Il existe de nombreuses publications nouvelles ou « dérivées » de JRR Tolkien depuis que son fils, qui en était très proche, a entrepris l’effort louable de mettre à jour l’ensemble de l’œuvre. Pour autant, si vous ne les avez pas encore lus, nous vous conseillons les classiques et notamment, la trilogie de l’Anneau.
Encore une fois, même en ayant vu les films, l’expérience n’a rien de comparable, ne serait-ce que pour des raisons techniques. Une trilogie cinématographique, aussi longue soit-elle, est bien forcée de faire des coupes franches et des choix drastiques par rapport à une oeuvre écrite ; pour des raisons de taille, c’est encore plus vrai du Seigneur des Anneaux que du Hobbit.
Ces ouvrages sont disponibles dans plusieurs collections, du plus simple livre de poche à l’ouvrage broché le plus collector et le plus illustré. Les liens ci-dessous ont été sélectionnés sur la base du critère économique et pour leur prix abordable.
![]() Le seigneur des Anneaux La Fraternité de l’Anneau | ![]() Le seigneur des Anneaux Les Deux Tours |
![]() Le seigneur des Anneaux Le Retour du Roi | ![]() Le Hobbit – Collector JRR Tolkien |
Pour conclure, sur le rapport qu’il pourrait y avoir entre l’œuvre de JRR Tolkien et le moyen-âge réaliste, traiter le sujet déborderait largement le cadre de cet article. Certains érudits se sont même fait une spécialité de décortiquer ces interrelations.
Si tous les Moyen Âge(s) nous intéressent, disons déjà qu’on ne devrait jamais sous-estimer le sérieux d’une œuvre de fiction, fusse-t-elle d’évocation, ni sa capacité à faire naître en nous des trésors infinis de questionnement et même, parfois, des vocations véritables.
De grands historiens se sont quelquefois éveillés, enfants, à la vue d’une simple illustration, à la lecture d’une simple bande dessinée, ou encore à la découverte d’un château-fort de carton ou d’un soldat de plomb, déballé au pied d’un sapin de noël.
Outre son merveilleux pouvoir de nous faire voyager et d’aiguiser notre imagination, par une magie connue d’elle seule, il arrive que la fiction nous invite, après coup, à passer les frontières du rêve à la réalité. En l’occurrence, pour ce qui est de Tolkien, plus qu’à un simple auteur, nous avons à faire à un érudit, spécialiste de mythologie et de langues anciennes.
Ce n’est pas tout ! JRR était aussi doté d’un immense talent de plume et de conteur et il débordait d’imagination. L’œuvre totalement originale qu’il nous a léguée, demeure à plus d’un titre, monumentale. Elle tient même largement la distance sur plusieurs relectures, alors encore une fois Merci et joyeux Noël Monsieur Tolkien !
Expositions, poésies, citations, découvrez nos autres articles à propos de JRR Tolkien et de son oeuvre.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour Moyenagepassion.com
A la découverte du Moyen Âge sous toutes ses formes.








‘article d’aujourd’hui nous emmène au coeur des légendes arthuriennes, mais cette fois, du côté de la Bretagne continentale, dans la forêt mythique et profonde de Brocéliande. Nous y suivons les pas de deux amoureux de l’endroit qui n’ont de cesse, depuis des années, d’en traquer la magie et les lumières et viennent tout juste d’éditer un très beau livre d’art et de photographies sur le sujet. Et comme on ne se refait pas, tout en émaillant cet article de quelques belles photos empruntées, avec leur aimable autorisation, à leur ouvrage et pour vous en donner le goût, nous en profitons également, dans un second temps, pour remonter le fil de Brocéliande et de son apparition dans le roman arthurien.





Au XVe siècle, quelques maisons de seigneurs bretons de son voisinage revendiqueront même leur appartenance directe à la lignée d’Arthur. Le légendaire roi breton sera alors devenu à l’image de Charlemagne, ce héros qui inspire et dont on se réclame du côté de la Bretagne armoricaine et continentale et la forêt de Brocéliance, partie intégrante de cet héritage. Le pouvoir de fascination de cette dernière ne s’arrêtera d’ailleurs pas au moyen-âge, ni aux légendes du roi Arthur, puisqu’elle inspirera de nombreux autres romans contemporains qui la prendront encore pour cadre.

n 1952, l’historien Lucien Febvre publiait un recueil d’articles et de compte-rendus regroupés sous le titre très explicite de « Combats pour l’Histoire » et qui pouvait prendre, par endroits, des allures de véritable manifeste.





ous avons le plaisir de vous présenter aujourd’hui à la fois un compositeur des XIIIe, XIVe siècles, un ensemble musical ayant une prédilection pour les musiques anciennes, mais encore un livre-disque qu’ils ont édité autour de ce compositeur. En route donc pour un voyage au coeur de la musique médiévale actualisée par la vibrante passion d’artistes de notre temps !
Compositeur, chansonnier et poète, Jehannot de Lescurel n’a laissé pour trace que son oeuvre : trente-quatre pièces lyriques, annexées au célèbre et très satirique « Roman de Fauvel« , dans le manuscrit ancien, fr 146 de la BnF, daté du XIVe siècle. De la vie de cet artiste, pour l’instant, nous ne savons rien et les quelques hypothèses fantasques qui en avaient fait, au début du XXe siècle, un clerc à demi-criminel, pendu en 1304 à Paris pour « débauches, meurtres et vols » ont depuis été rejetées par les historiens, faute de documents pouvant l’attester; il semblerait en effet, qu’on se soit alors emballé un peu vite sur la foi d’une simple homonymie.


