Sujet : agenda, fêtes médiévales, annonce, recherche compagnies, artisans médiévistes, reconstituteurs, animations médiévales, journée médiévales 2018 Lieu : Montcornelles, chantier expérimental, Aranc, plateau de Hauteville (Bugey)département de l’Ain, Auvergne-Rhône-alpes Dates : Festivités médiévales du 2 juin 2018
Avis aux artisans médiévistes et compagnies médiévales d’Auvergne-Rhône-Alpes
n vue de ses Médiévales de juin prochain, la toute jeune cité de Montcornelles en Bugey et son Association BCM Monts & Cornelles recherchent des artisans et des compagnies médiévistes.
L’événement est prévu sur une journée complète et aura lieu le 2 juin 2018.
Pour des raisons de commodité, les artisans recherchés seront préférablement de la région Auvergne-Rhône-alpes.
Merci de vous mettre en contact directement avec l’Association Monts & Cornelles pour les détails et conditions.
Sujet : lieu d’intérêt, chantier, projet expérimental, parc médiéval, sortie historique, cité médiévale. Période : Moyen-âge central, XIVe siècle Lieu : Montcornelles, chantier/cité médiévale Plateau de Hauteville, Aranc, Bugey, Ain, Auvergne Rhône Alpes
Bonjour à tous,
u début des années 2010, dans le département de l’Ain et au coeur du Bugey est né dans la tête d’un ingénieur en matériaux de formation, un rêve un peu fou qui, à force de persévérance, est devenu en quelques années, un véritable projet et finalement, une réalité. Son idée ? Construire une « cité » médiévale ex-nihilo.
Après de bien longues démarches pour viabiliser le dossier, pour convaincre et mettre d’accord aussi l’ensemble des acteurs (étatiques, territoriaux et locaux) impliqués, et encore pour trouver des appuis, Regis Navarro, c’est son nom (portrait ci-contre), concepteur et porteur du projet, accompagné de Anne Siegfried Adamovicz, attachée au service du patrimoine culturel du département de l’Ain, ont réussi à rallier à leur cause les collectivités et obtenu le feu vert autant que les premiers financements. Une des dernières étapes clés a été franchie à la mi -décembre 2017 avec une vote largement majoritaire de la communauté de communes du Plateau d’Hauteville, en faveur du projet. Le rêve est donc devenu réalité.
Tout est donc en bonne marche et il devrait y avoir sur place, au coeur du plateau de Hauteville, à quelques lieues d’Ambérieu-en- Bugey (une vingtaine de kilomètres), un parc/chantier expérimental sur le thème médiéval, ouvert aux visites et au public. La cité aura pour nom Montcornelles.
Un parc/chantier expérimental sur le thème du monde médiéval et de ses bâtisseurs
La construction de cet ambitieux projet s’étalera sur une quarantaine d’année et le site se présente à la fois comme un chantier à visées pédagogiques et comme un parc à thème fournissant un cadre et un support propice à la découverte, à la sensibilisation, mais aussi au divertissement autour du monde médiéval. La période visée est le XIVe siècle.
Même s’il n’est pas question ici de bâtir un château-fort, du point de vue du concept et des ambitions, on ne peut s’empêcher d’évoquer ici le chantier de château Guédelon et Michel Guyot, grand précurseur en la matière et dont la formule et le succès auront indéniablement inspiré un certain nombre de nouveaux sites sur les terres de France, ces dernières années. Le territoire étant vaste, le public friand de divertissements médiévaux et les informations qu’on peut tirer de ce genre d’expériences toujours intéressantes en terme d’ingénierie, de sciences et techniques et d’architecture ancienne, il reste quoiqu’il en soit, largement du champ pour que Montcornelles trouve sa place et son public.
Reconstitution, restitution, ambitions, réalisme?
Du point de vue de son emplacement, la future cité médiévale ne se situe pas sur un site historique connu et daté, mais sur un site à nu, occupé précédemment par des terres agricoles. Il ne s’agit donc pas ici d’archéologie expérimentale ou d’archéosite, pas d’avantage que l’idée n’est de reconstituer un lieu ayant existé.
Du côté du réalisme, l’intention reste tout de même de se situer résolument au carrefour des possibles, autrement dit d’approcher au plus près la réalité (plausibilité) historique du point de vue des bâtiments, des outils ainsi que des technologies et des matériaux en usage.
Le porteur de projet ne cache d’ailleurs pas les ambitions du chantier, eu égard à une meilleure appréhension des techniques des bâtisseurs de l’époque : « Mieux comprendre en refaisant recréant », le modo restera de se tenir au plus près des normes du moyen-âge central, tout en se pliant aussi à celles applicables et incontournables, à l’heure actuelle, en matière de chantier.
Quoiqu’il en soit, une Société coopérative d’intérêt collectif a été créée afin de mener à bien l’entreprise, mais aussi pour recruter l’équipe de bâtisseurs, tailleurs de pierre, charpentiers, forgerons, etc, en charge de faire sortir de terre cette cité médiévale imaginaire, et encore les personnels destinés à l’accueil des visiteurs. Le nombre de permanents devrait au départ se situer autour d’une dizaine. La SCIC entend bien également s’entourer d’experts, chercheurs et universitaires qui viendront donner à Montcornelles leur appui documenté et avisé, autant qu’une caution « historique ». Certains d’entre eux se sont d’ailleurs déjà rapprochés, avec enthousiasme, du porteur de projet. Autant le dire, toutes les bonnes volontés sont aussi mises à contribution dans cette aventure qui se veut résolument « participative et coopérative ».
Divertissement, animations « hors chantier » :
faire revivre le moyen-âge culturel et festif
Autour du chantier et de la découverte du quotidien des bâtisseurs/artisans tout autant que des techniques de construction médiévale, on compte bien aussi recréer à Montcornelles, des animations et une ambiance permettant d’immerger les visiteurs dans le moyen-âge du XIVe siècle. Dans cette optique, une association a aussi été créée, l’Association BCM Monts et Cornelles. Déjà à l’oeuvre sur le terrain, elle a pour vocation de prendre en charge les parties les plus « culturelles » de la cité médiévale naissante : organisation d’événements, d’animations à thèmes, festivités et temps forts saisonniers ou annuels. A terme, elle constituera aussi la troupe permanente d’animations du lieu.
Pour ceux qui sont dans les environs du Bugey, elle organise d’ailleurs, le samedi 27 janvier prochain, une soirée « veillée » autour de contes, fabliaux médiévaux, chants et danses d’époque. (affiche ci-contre)
Active sur le web, elle joue également à plein son rôle en terme de communication sur le projet, mais aussi de recrutement de passionnés et bénévoles voulant se joindre à l’aventure.
Du point de vue de la « scénarisation » de Montcornelles et de son « histoire » imaginaire, le travail de conception est en cours. Les barrières les plus difficiles ayant été franchies, les acteurs impliqués dans le projet vont pouvoir prendre désormais le temps de s’y concentrer.
Le chantier de Montcornelles devrait être ouvert à l’année, d’avril à octobre. En terme de fréquentation, les objectifs sont ambitieux puisque les estimations de montée en charge projettent d’atteindre, sur les cinq à six premières années, près de 80 000 visiteurs par an, pour un volume attendu d’une quinzaine de milliers sur la première année et un seuil équilibre budgétaire autour de 40 000.
Ajoutons que le lieu représente aussi pour le Bugey un bel enjeu touristique. Le chantier médiéval expérimentale et les animations de Montcornelles devrait en effet permettre de prouver, si c’était nécessaire, qu’en plus de ses montagnes et de sa belle nature, propices à de merveilleuses ballades, en plus encore des généreux produits de terroirs qui ont fait sa célébrité – ses volailles, son gamay, ses fromages, son ramequin et j’en passe – cette belle région a encore bien des choses à nous raconter de son histoire mais aussi, de manière plus large, de la notre. De notre côté, nous leur souhaitons, en tout cas, tout le meilleur, ainsi qu’une grande réussite.
En vous souhaitant une très belle journée.
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com. A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : poésie médiévale, morale, satirique, ballade, moyen français, fable, ingratitude Période : moyen-âge tardif, XIVe siècle Auteur : Eustache Deschamps (1346-1406) Titre : « le paysan et le Serpent» Ouvrage : Poésies morales et historiques d’Eustache Deschamps , Georges Adrien Crapelet (1832)
Bonjour à tous,
oici, pour aujourd’hui, une nouvelle fable médiévale à la façon d’Eustache Deschamps. Comme on le verra, elle n’est pas sans rappeler le fabliau du pêcheur (ou fabliau des deux compères), que nous avions publié ici il y a quelque temps et dont nous avions même proposé une lecture audio.
Il y était question du peu de gratitude d’un homme manquant de se noyer, et qui, sauvé des eaux par un pêcheur charitable et étant malencontreusement blessé à l’oeil pendant l’opération, finissait, après avoir largement goûté à l’hospitalité de son bienfaiteur, par l’attaquer devant le tribunal pour en obtenir réparation. Sous la forme d’un proverbe alors bien connu du moyen-âge, et même au delà de la France d’une partie de l’Europe médiévale, la morale du fabliau restait implacable:
Raember de forches larron Quant il a fait sa mesprison, Jamès jor ne vous amera
Sauvez un larron de la potence Une fois qu’il a commis son crime Il ne vous aimera jamais pour autant
En fait de larron, la fable du jour met en scène un serpent et elle adresse plus largement l’ingratitude sous toutes ses formes. Elle fait partie des ballades de moralité de Eustache Deschamps et de ses poésies critiques dont il avait le secret.
A l’image des autres fables de l’auteur médiéval (voir Le Corbeau et le renard et encore les Souris et les Chats) celle-ci lui a été directement inspirée par Esope (Le Laboureur et le Serpent). Elle a été aussi été reprise par La Fontaine, quelques siècles plus tard, sous le titre Le villageois et le serpent. On se souvient de la morale enlevée qu’en tirait ce dernier :
Il est bon d’être charitable, Mais envers qui ? c’est là le point. Quant aux ingrats, il n’en est point Qui ne meure enfin misérable.
Jean De Lafontaine – Le villageois et le Serpent
Dans le style de la ballade qu’il affectionne particulièrement, Eustache Deschamps oppose ici à une morale finale un joli vers qui scande la poésie tout du long et qui, au passage, invite à réfléchir par son « on » inclusif, même s’il ne l’est, au fond, pas tant que ça, pour l’auteur au moins : « Mais on rent mal en lieu de bien, souvent. »
Ballade : le paysan et le Serpent
d’Eustache Deschamps
J’ay leu et veu une moralité Où chascuns puet assez avoir advis, C’uns païsans, qui par neccessité Cavoit terre, trouva un serpent vis Ainsis que mort ; et adonques l’a pris, Et l’apporta ; en son celier l’estent. Là fut de lui péus* (de paistre, nourri, reconforté), chaufez, nourris : Mais on rent mal en lieu de bien, souvent.
Car li serpens , plains de desloyauté, Roussiaulx* (traître), et fel* (perfide,félon), quant il se voit garis Au païsant a son venin getté ; Par lui li fut mal pour bien remeris : Par bien faire est li povres homs punis, Qui par pitié ot nourri le serpent. Moult de gens sont pour bien faire honnis : Mais on rent mal en lieu de bien, souvent.
C’est grant doleur quant l’en fait amisté A tel qui puis en devient ennemis ; Ingratitude est ce vice appellé , Dont pluseurs gens sont au monde entrepris, Rétribuens le mal à leurs amis, Qui leur ont fait le bien communément. Ainsis fait-on; s’en perdront paradis : Mais on rent mal en lieu de bien, souvent.
En vous souhaitant une très belle journée.
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com. A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : musée, figurines historiques, artisans d’art, figurines d’art, passionnés, passion. Histoire, reconstituteurs. lieu d’intérêt Période : de l’antiquité à la première guerre mondiale, nombreuses pièces du moyen-âge central à tardif. Lieu : Musée de la figurine, le Souffle de l’Histoire, centre historique du Bourbonnais. Adresse :Le Champ de la Garde, Droiturier, Allier, Auvergne-Rhône-Alpes.
Bonjour à tous,
l y a bien des manières de vivre et partager une passion pour l’Histoire. En dehors des oeuvres littéraires, illustrées ou cinématographiques, des reconstitutions en 3D, ou même encore des compagnies et mesnies de reconstituteurs qui se piquent de recréer, grandeur nature, des batailles médiévales ou des tranches de vie quotidienne du moyen-âge, il existe aussi des espaces où l’artisanat et l’art, à travers le modelage, la sculpture, la peinture et la reconstitution patiente, peuvent redonner vie aux personnages ou aux plus grands moments du passé et nous transporter, émerveillés, au coeur même de l’Histoire.
Nous avions déjà parlé ici du travail d’orfèvre de Pascale Laîné autour de ses maquettes médiévales et nous voulons aujourd’hui vous entraîner dans l’univers magique de deux autres artisans d’art : Hervé et Marie Maneval, créateurs et conservateurs du Musée de la figurines historiques d’Art : « le souffle de l’Histoire », à Droiturier, dans l’Allier.
Une collection de figurines d’art unique
epuis 30 ans, ses deux artisans passionnés façonnent de leurs mains d’incroyables figurines historiques, reconstituées minutieusement, à l’appui de sources documentaires d’époque, et mises en scène dans des dioramas, au coeur d’événements qui ont fait l’Histoire de France. Il faut insister sur le fait que nous sommes ici dans le domaine tout à fait à part, de la figurine d’Art puisqu’en plus de faire l’objet de toutes les attentions, chaque pièce présentée est unique. Du côté historique, la période couverte va de l’antiquité à la première guerre mondiale mais le moyen-âge y trouve une large place : des croisades à la guerre de cent ans et au plus funeste jour de la bataille d’Azincourt, en passant par d’autres scènes épiques ou encore d’autres chevaliers célèbres du monde médiéval, en provenance du bourbonnais ou d’autres provinces.
Du point de vue de sa taille, la structure s’étale sur trois salles et sur plus de 120 m2. La figurine d’art ayant l’avantage d’occuper peu d’espace, vous trouverez là l’une des plus belles collections qui soit dans ce domaine.
En plus de la découverte de cette exposition totalement originale dans son entier, la visite vous permettra de contempler près d’une centaine d’armes d’époque, mais encore des documents, tableaux et livres anciens, des armoriaux et d’autres raretés historiques uniques.
Vous y apprécierez également la qualité d’accueil et la passion autant que l’érudition de ses guides, auront tôt fait de vous transporter au coeur d’un grand voyage à travers les siècles. Au passage, vous y trouverez aussi quelques éclairages sur la réalisation de ces petites merveilles artistiques qui se tiennent, avec l’Histoire, au centre de leur passion.
Ajoutons encore que si Marie est plus spécialisée dans la réalisation des oeuvres, Hervé Maneval est aussi, de son côté, un expert attaché à l’évaluation de pièces historiques et un découvreur de trésors cachés. A ce titre, il est même conseiller de plusieurs commissaires priseurs. Vous pouvez donc compter sur lui quand il s’agit de prendre l’Histoire au sérieux.
Collections privées et travail à façon
En plus de la collection exposée au musée, ces deux artistes proposent encore la réalisation sur mesure de pièces à façon et sur commande: figurines, personnages, dioramas et scènes historiques, ou même encore tableaux, à destination de collectionneurs privées: grandes familles désireuses de faire revivre leurs prestigieux aïeux mais encore institutions ou monuments historiques soucieux de valoriser leur histoire et leur patrimoine, à travers les personnages ou événements qui les ont fondées, côtoyées ou marquées.
Pour plus d’informations sur le musée de la figurine historique d’art de Droiturier, voici les liens utiles : Site officiel – Facebook – Twitter
En vous souhaitant une très belle journée.
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes.