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La Cantiga de Santa Maria 181 : Marie au secours du khalife de Marrakech

Sujet :  musique  médiévale, galaïco-portugais, culte marial, miracle, Cantiga  Santa Maria 181.
Période :  XIIIe siècle, Moyen Âge central
 Auteur :  Alphonse X de Castille, (1221-1284)
Titre : Cantiga de Santa Maria 181 « Pero que seja a gente d’outra lei e descreúda« 
Interprète :  Raul Mallavibarrena, Rocio de Frutos, Musica Ficta et Ensemble Fontegara
Album : Músicas Viajeras, Tres Culturas (2012)

Bonjour à tous,

ujourd’hui, nous nous laissons, de nouveau, entraîner en Espagne médiévale et à la cour d’Alphonse X, pour y découvrir un nouveau miracle du corpus des Cantigas de Santa Maria. Il s’agit, cette fois, de la Cantiga De Santa Maria 181.

Luttes entre dynasties berbères marocaines
et dernier bastion Almohade

Cette fois ci, ce miracle médiéval sort totalement du cadre des pèlerins et dévots chrétiens puisque Marie viendra y intercéder en faveur d’un prince berbère et de ses troupes, contre un autre prince de même origine et de même confession. Dans le cadre du culte marial médiéval, le pouvoir de Marie n’a pas non plus de frontières. Pour preuve, l’histoire se déroule en terre marocaine et à Marrakech. Elle a pour cadre les luttes qui opposèrent, au XIIIe siècle, la dynastie berbère des Mérinides à celle des Almohades.

Enluminure des Cantigas de Santa-Maria, Cantiga 181, Codice Rico, Codex Rico, Ms TI1, Bibliothèque de l'Escurial.

Pour être plus précis, ce chant marial fait même très certainement référence au siège avorté de Marrakech en 1262. Du point de vue des forces en présence, le prince qui tient la cité n’est pas mentionné dans la Cantiga 181 mais il s’agit vraisemblablement de Abû Hafs Umar al-Murtadâ, khalife almohade de Marrakech de 1248 à 1266. Il est illustré dans la miniature ci contre, tirée d’un des manuscrit médiéval des Cantigas de Santa Maria (manuscrit T ou Codex Rico Ms TI1 conservé à la bibliothèque de l’Escurial à Madrid).

L’assiégeant, nommé Aboíuçaf dans la cantiga ne peut être que Abu Yusuf (Abû Yûsuf Yaqûb ben `Abd al-Haqq ), souverain et chef militaire de la dynastie mérinide qui convoitait alors la prise de la cité. Il échouera en 1262 même si sa persévérance lui permettra de parvenir à ses fins plus tard.

Ainsi, après l’échec du siège, il offrira son soutien à un chef rebelle almohade, cousin de ce même Khalife de Marrakech, afin qu’il renverse son parent. Y étant parvenu en 1266, le rebelle refusera de céder les clefs de la cité à Abu Yusuf et ce dernier devra attendre 1269 pour que la ville tombe définitivement dans ses mains, mettant fin à la régence marocaine de la dynastie almohade.

Marie du côté de ses amis mécréants

Enluminure Culte marial (Cantiga 181)

Pour revenir au miracle de la Cantiga de Santa Maria 181, il met donc en scène la Sainte en terre berbère et intercédant au cœur du conflit. Qu’il suffise de brandir sa bannière et de demander le soutien des chrétiens et de leur croix pour que, sitôt, Sainte Marie freine les ardeurs des guerriers les plus téméraires.

Elle se rangera ici du côté de ceux qui, ayant foi en son pouvoir, invoquent sa protection, et qu’importe s’ils ne sont pas chrétiens et vivent sous une autre loi. Elle mettra en déroute les armées de l’assiégeant en soutenant le Khalife ayant eu la sagesse d’écouter ses conseillers.

On le voit, au Moyen Âge, le pouvoir du culte marial est infini et à chaque nouvelle cantiga, la sainte semble étendre sa capacité d’intercession sur les hommes et le monde toujours plus loin. Comment expliquer le fait que le Khalife berbère et musulman écoute ses conseillers, eux-mêmes réceptifs au pouvoir de la Sainte ? Marie (Maryam) est largement mentionnée dans le Coran (plus de trente fois). Elle est considérée comme une femme de grande vertu et le miracle de la nativité, tout comme la reconnaissance de Jésus (Īsā) y sont également repris.

Rapprochement volontaire ou non de la part de Alphonse X ? ce détail vient ajouter une certaine touche de crédibilité au miracle.

Aboíuçaf dans les cantigas de Santa Maria

Une autre cantiga de Santa Maria, la 169, mentionne le même Aboíuçaf (Aboyuçaf). Cette fois, le thème de ce miracle marial sera les vaines tentatives pour tenter de détruire une église chrétienne dédiée à la Vierge dans la région de Murcia, district alors aux mains des musulmans. Finalement, l’Eglise ne sera pas détruite malgré un accord de principe concédé du bout des lèvres par Alphonse X.

Pressé de mettre à bas le lieu de culte marial par ses sujets, le seigneur musulman de Murcia y renoncera pourtant exhortant les empressés de craindre de s’en prendre à la sainte vierge. Plus tard, une autre tentative pour détruire l’édifice, cette fois conduite par Aboíuçaf, échouera également.

La cantiga de Santa Maria 181 sous la direction de Raul Mallavibarrena

Raúl Mallavibarrena à la découverte
des trois cultures de l’Espagne médiévale

Nous avions déjà eu l’occasion de vous toucher un mot ici des deux formations médiévales Musica Ficta et Ensemble Fontegara, ainsi que de leur fondateur et directeur Raúl Mallavibarrena, également directeur de la maison d’édition musicale Enchiriadis (voir article précédent à leur sujet). 

Album de musique médiévale de l'ensemble Musica Ficta et Fontegara

Au début des années 2010, ce dernier s’adjoignait la collaboration de la chanteuse soprano Rocío de Frutos, mais aussi de la célèbre flutiste Tamar Lalo pour un album intitulé Músicas Viajeras : Tres Culturas. Comme son titre l’indique, il s’agissait là d’un voyage musical autour des fameuses trois cultures de l’Espagne médiévale, souvent mises en exergue par une nombre important d’ensembles médiévaux ibériques modernes.

Avec 15 pièces « itinérantes », ce riche album ne s’arrête pas aux Cantigas de Santa Maria d’Alphonse X. De fait, il n’en présente même que deux ; la cantiga 156 et celle du jour, la 181. Pour le reste, il offre plutôt une sélection qui alterne divers ensembles ou solistes et leur permette de mettre en avant leur Moyen Âge des trois cultures. La version CD est épuisée à date de cet article mais mais vous pouvez trouver la version numérisée de cet album en ligne. Voici un lien utile pour cela : Músicas Viajeras : Tres Culturas

Musiciens ayant participé à cet album

Tamar Lalo (flûtes) Sara Ruiz (viole de gambe) Manuel Vilas (harpe) , Rocío de Frutos (Soprano), Musica Ficta, Ensemble Fontegara, Raúl Mallavibarrena (direction).


La cantigas de Santa Maria 181
En galaïco-portugais et en français actuel

Esta é como Aboíuçaf foi desbaratado en Marrócos pela sina de Santa María.

Pero que seja a gente
d’outra lei e descreuda,
os que a Virgen mais aman,
a esses ela ajuda.

Celle-ci raconte comment Abu Youssouf fut vaincu à Marrakech par la bannière de Sainte Marie.

Pour autant que les gens soient
D’une autre loi et incroyants (mécréants)
À ceux qui aiment le plus à la vierge,
À ceux-là, elle vient en secours.

Fremosa miragre desto
fez a Virgen groriosa
na cidade de Marrocos,
que é mui gran’ e fremosa,
a un rei que era ende
sennor, que perigoosa
guerra con outro avia,
per que gran mester ajuda.

Pero que seja a gente

Un merveilleux miracle à ce sujet,
Fit la vierge glorieuse
En la cité de Marrakech,

Qui est très grande et belle,
Et dans laquelle, il y avait un roi

Qui était son seigneur, mais qui était engagé
Dans une guerre dangereuse

Contre un autre roi.
Ce pourquoi, il avait besoin d’une grande aide.
Refrain

Avia de quen lla désse:
ca assi corn’ el cercado
jazia dentr’ en Marrocos
ca o outro ja passado
era per un grande rio
que Morabe é chamado
con muitos de cavaleiros
e mui gran gente miuda.

Pero que seja a gente

De la part de qui pouvait lui donner ;
Ainsi, alors qu’il était reclus
A l’intérieur de Marrakech,
Son ennemi était déjà passé
Par un grand fleuve,
Qu’on nomme Morabe,
Avec un grand nombre de chevaliers
Et de nombreux gens à pied (fantassins).

Refrain

E corrian pelas portas
da vila, e quant’ achavan
que fosse fora dos muros
todo per força fillavan.
E porend’ os de Marrocos
al Rei tal conssello davan
que saisse da cidade
con bõa gent’ esleuda.

Pero que seja a gente

Et ceux-là couraient en direction des portes
De la ville et tout ce qu’ils trouvaient
qui fut hors des murs,
Ils le dérobaient.
Si bien que ceux de Marrakech,
Donnèrent au roi ce conseil :
Qu’il sorte de la ville,
Avec des personnes de qualité
et bien choisies
Refrain

D’armas e que mantenente
cono outro rei lidasse
e logo fora da vila
a sina sacar mandasse
da Virgen Santa Maria,
e que per ren non dultasse
que os logo non vencesse,
pois la ouvesse tenduda.

Pero que seja a gente

En armes, et qu’instamment
Il se présente face à l’autre roi.
Et qu’une fois sortis de la ville,
Ils brandissent l’étendard
De la vierge Sainte Marie,
Afin qu’en aucune façon, ses ennemis ne doutent
Qu’ils seraient vaincus sur le champ,
Aussitôt que la bannière serait dressée.

Refrain

Demais, que sair fesesse
dos crishõos o concello
conas cruzes da eigreja.
E el creeu seu consello;
e poi-la sina sacaron
daquela que é espello
dos angeos e dos santos,
e dos mouros foi viuda.

Pero que seja a gente

En plus de cela, le roi devrait encore faire sortir
la communauté chrétienne
Portant les croix de l’Eglise.
Ce dernier tint compte du conseil.
Et après qu’ils déployèrent l’étendard de celle qui est le miroir
Des anges et des saints,

Il fut vu par les maures.
Refrain

Que eran da outra parte,
atal espant’ en colleron
que, pero gran poder era,
logo todos se venceron,
e as tendas que trouxeran
e o al todo perderon,
e morreu y muita gente
dessa fea e barvuda.

Pero que seja a gente

Qui se tenaient de l’autre côté,
Et ces derniers furent pris d’une telle terreur
Que, malgré leur grand pouvoir,
Ils se déclarèrent tous vaincus.
Et les tentes qu’ils avaient apportées,
Et tout le reste, ils le perdirent,
Et, là-bas, moururent beaucoup de ses gens
Barbus et disgracieux.

Refrain

E per Morabe passaron
que ante passad’ ouveran,
en sen que perdud’ avian
todo quant’ ali trouxeran,
atan gran medo da sina
e das cruzes y preseran,
que fogindo non avia
niun redea teuda.

Pero que seja a gente

Et ils repassèrent par le Morabe
Qu’ils avaient passé auparavant
Et malgré qu’ils aient perdu
Tout ce qu’ils avaient emmené avec eux
Ils avaient eu si peur de l’étendard
Et des croix
Que, dans leur fuite,
Pas un d’entre eux ne tenait ses rênes en main.

Refrain

E assi Santa Maria
ajudou a seus amigos,
pero que d’outra lei eran,
a britar seus eemigos
que, macar que eran muitos,
nonos preçaron dous figos,
e assi foi ssa mercee
de todos mui connoçuda.

Pero que seja a gente

Et c’est ainsi que sainte Marie
Aida ses amis,
Bien qu’ils fussent d’une autre loi,
À briser leurs ennemis
Qui, bien qu’ils fussent très nombreux,
Ne valurent pas deux figues,
Et ainsi sa grande miséricorde
Fut
bien connue de tous.
Refrain


Découvrez toutes les Cantigas de Santa Maria présentées et traduites en français moderne.

En vous souhaitant une belle journée.

Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du Moyen Âge sous toutes ses formes.

NB : la miniature médiévale ayant servi à l’image d’en-tête est également tirée du Codex Rico, Ms TI1. Ce manuscrit médiéval daté du courant du XIIIe siècle est conservé à la bibliothèque de l’Escurial de Madrid. On y voit clairement les forces en présence et la bannière de la Sainte évoquées dans la cantiga.

Quatrain : l’homme de raison & l’homme de cour

Sujet :  poésies courtes,  quatrain, poésie satirique, moyen français, XVe siècle, Moyen Âge tardif, auteur anonyme.

Bonjour à tous,

ujourd’hui, nous vous proposons un quatrain qui, tout bien considéré, pourrait être de circonstances. Demeurée anonyme, cette poésie courte nous provient du Moyen Âge tardif. Elle est tirée d’une compilation de pièces médiévales qu’on peut retrouver dans l’ouvrage : « La Danse aux Aveugles et autres poésies du XVe siècle, extraites de la bibliothèque des Ducs de Bourgogne » (édition de 1748 chez André Joseph Panckoucke Libraire).

Si toute la première partie de cet ouvrage reproduit la Danse aux aveugles de Pierre Michault, ce quatrain demeuré anonyme apparait dans sa deuxième partie, aux cotés de quelques autres poésies courtes et proverbe du même type. Ces pièces viennent en prélude d’un texte intitulé : Le Petit Traittiet du Malheur de la France et demeuré, lui aussi, anonyme. De notre côté et au vue du contexte, il nous est bien difficile de nous retenir de trouver dans ce quatrain, quelques accents d’actualité.


Poésie médiévale Quatrain anonyme

L’homme vivant selon raison,
Considéré le temps qui court,
Est plus aisé en sa maison
Que ne sont ceux qui sont en Court.

Quatrain anonyme du XVe siècle


Vie normale vs vie curiale

Ce quatrain oppose la tranquillité et la sagesse d’une vie normale aux vicissitudes d’une vie de cour, proche des couloirs du pouvoir. Historiquement, cette critique de la vie curiale, déjà présente dans la littérature du Moyen Âge central, le devient encore plus à l’approche du Moyen Âge tardif. On se souvient au XIVe et XVe siècles des envolées d’un Eustache Deschamps sur ce même sujet, du Dit de Franc Gontier de Philippe de Vitry ou encore du Curial de Alain Chartier dont voici un court extrait :

« Les abus de la court et la manière des gens curiaux sont telz que jamez homme n’y est souffert durer sans estre corrumpu, ou n’y est souffert soy eslever s’il n’est corrumpable« . (…) « Telz sont les ouvraiges de court, que les simples y sont mesprisez, les vertueux enviez et les arrogans orgueilleux en perilz mortelz« . Le Curial, Alain Chartier

Dans le reste du passage, Chartier donnera mille détails pour exhorter son frère à préférer sa vie paisible et à se tenir, le plus éloigné possible, des folies de la cour.

Une enluminure de la cour de Bourgogne

Sur l’image en-tête d’article, le président de la république française Emmanuel Macron reçoit des mains de son conseil scientifique, un 60eme rapport sur la situation sanitaire, établissant la nécessité absolue d’un 14eme confinement. Bon ça va, je plaisante… Cette enluminure est tirée du Cod. 2549, Romance ou Chronique de Girart de Roussillon. Elle représente le duc de Bourgogne Philippe le Bon en train de recevoir la chronique. Ce manuscrit ancien, daté du milieu du XVe est conservé à la Bibliothèque nationale autrichienne de Vienne.

Une belle journée
Frédéric EFFE
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Excalibur, une légende médiévale à la faveur des fêtes

Sujet  : légendes arthuriennes, cinéma,  Excalibur, Leodagan, citations médiévales, citations autour du Moyen Âge,  roi Arthur, épée, rocher. film
Période   : Moyen Âge central, haut Moyen Âge
Film   : Excalibur (1981)
Réalisateur : John Boorman

Bonjour à tous,

l’approche des fêtes, pour les enfants du tube cathodique que nous sommes pratiquement tous désormais (même si certains d’entre nous ont décidé, après coup, de s’en affranchir un peu), cette période est souvent celle où la télévision repassait les vieux classiques. A l’occasion des vacances de Noël, on se souvient presque tous de films que l’on a vus un nombre incalculable de fois : à chaque génération, les siens.

Bien sûr, à l’ère du DVD, les choses sont différentes. Si les habitudes sont restées, on se retrouve avec la possibilité de choisir son programme. Calés au fond d’un bon sofa, on se retrouve enclin à se laisser aller à quelles bonnes soirées, à rejouer, le temps d’un film, à la madeleine de Proust cinématographique. Pour la période médiévale, j’hésite entre l’Excalibur de Boorman, un bon vieux Robin Hood ou pourquoi pas, dans un autre genre, une des trilogies de Peter Jackson à la revisite de Tolkien. Et vous, quels seraient les classiques que vous auriez envie de revoir ?

Le pouvoir d’un roi couronné par une épée

Citation extraite du film Excalibur

“Je l’ai vu de mes yeux. Le garçon a tiré l’épée ! Si un garçon a été choisi alors un garçon doit être roi !” Leodagan (Patrick Stewart) – Excalibur, John Boorman

« I saw what I saw. The boy drew the sword! If a boy has been chosen, then a boy shall be king! » Leodegrance – Excalibur


En vous souhaitant une belle journée.

Frédéric EFFE
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Voir aussi Excalibur, le roman arthurien selon John Boorman
et  Excalibur aux origines de la légende

Joyeuses fêtes de fin d’année 2019

Bonjour  à tous,

A_lettrine_moyen_age_passionvec un peu d’avance, nous vous souhaitons un joyeux Noël ainsi que d’excellentes fêtes de fin d’année 2019.  Nous envoyons une pensée toute particulière   à tous ceux qui les passeront au travail  ou, d’une manière générale, dans des circonstances difficiles ou défavorables.

joyeuses-fetes-2019-monde-medieval-enluminures-nativite-manuscrit-ancien

Notes sur l’illustration

manuscrit-ancien-enluminure-noël-Psautier-moyen-ageL’enluminure qui a servi de fond  à notre illustration a été empruntée à un manuscrit médiéval daté des débuts du XIVe siècle (1310). Il s’agit  du Psautier de Robert de Lisle, référencé   Arundel MS 83. On peut le trouver au format numérique sur le site  web de la British Library   où il est actuellement conservé. Consulter ce manuscrit en ligne.

Nous profitons également de ce court message pour  vous remercier de  votre fidélité au long de cette année 2019.

Encore de joyeuses fêtes à tous .

Frédéric EFFE
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