Sujet : agenda, reconstitution, fêtes historiques, médiévales, château-fort, compagnies médiévales, animations. Période : moyen-âge central, 1362 Evénement : Les médiévales de printemps du château de Foix 2018 Lieu : Château de Foix, Ariège, Occitanie Date : le 26 et 27 mai 2018
Bonjour à tous,
our le plus grand plaisir des ariégeois et même de tout ceux qui se tiendront cette fin de semaine, proches de l’Occitanie, le moyen-âge se réinvite sur les hautes terres chargées d’Histoire du château de Foix.
Sur les pas de Gaston Fébus
le Lion des Pyrénées
Hormis la beauté préservée du site – cette magnifique forteresse, perchée sur son piton rocheux et digne d’un conte de fées qui surplombe la cité de Foix – la qualité des événements festifs autour de l’histoire médiévale du lieu doit y être soulignée. Elle dépasse en effet la simple évocation et, à chaque nouvelle célébration, on fait ici le pari de la restitution, avec de vrais efforts de scénarisation qui
apportent une touche particulière aux événements proposés là.
D’une médiévale à l’autre, on suit ainsi, pas à pas les épisodes de l »histoire du château au moyen-âge et notamment (depuis quelques éditions déjà), les campagnes et le parcours de Gaston Fébus, le célèbre Lion des Pyrénées qui marqua, de manière indélébile, la destinée de la province par ses faits et par ses exploits, dans le courant du XIVe siècle.
Ainsi, les médiévales précédentes (celles d’automne 2017) nous avaient proposé d’assister au retour victorieux des troupes du héros médiéval de la bataille de Launac, celles encore d’avant (au printemps 2017) de vivre le départ de ces troupes pour cette même bataille, avec toutes les tensions et l’effervescence qui pouvaient alors régner autour de l’événement. Cette fois, à la faveur de la période faste qui succéda à la victoire du seigneur de guerre contre les Armagnacs, on retrouvera le château, coulant des jours plus tranquilles. L’action se passe donc toujours au XIVe siècle et nous sommes ici rendus un peu après la bataille en question (1362).
Au programme des deux journées
n plus des ateliers créatifs et participatifs à la découverte de savoir-faire en provenance du moyen-âge (héraldique, calligraphie, art du feu, art et manières de table au XIVe siècle, cuisine médiévale, beauté et les soins du corps, herboristerie, frappe de monnaie, travail du bois, etc…), de nombreuses animations continues et spectacles sont également prévus, ce week end, au coeur de la forteresse : saltimbanques, jongleries, duels, scénettes et farces, exercice de tir aux armes médiévales, etc… Pour assurer tous ces divertissements, des Mesnies et troupes sont attendues en renfort de l’équipe habituelle du château.
Compagnies présentes au château de Foix ce week end :
La Compagnie Armutan – Le Petit Meschin – Les Chiens de Saint-Martin – La compagnie et l’équipe permanente du Château
Il faut encore noter que ces deux journées seront l’occasion de découvrir le château et la vie médiévale sous d’autres angles. De nombreuses visites guidées par des personnages costumés et hauts en couleur seront ainsi l’occasion d’aborder les thèmes les plus variés : les mercenaires, les paysans, la maîtrise d’oeuvre, etc…
Pour finir, ajoutons encore que les organisateurs de l’événement sont à la recherche d’amateurs et de passionnés de photos pour immortaliser les plus beaux moments de cette fête. Les places étant limitées merci de consulter le FB officiel de ces médiévales (lien ci-dessus) pour en savoir plus.
Une très belle journée à tous !
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
Sujet : fêtes médiévales, festival, marché, compagnie, animation médiévale, agenda, bestiaire fantastique, médiéval fantasy Période : moyen-âge fantastique Lieu : Cusset Allier, Auvergne-Rhône-Alpes Evénements: Les Flamboyantes 4e édition Dates : du vendredi 25, au dimanche 27 mai 2018
Bonjour à tous,
‘est avec grand plaisir que nous vous annonçons, à l’agenda de ce week-end, le retour des grandes fêtes médiévales de Cusset, plus connues sous le nom Les Flamboyantes.
En collaboration avec l’Association pour l’Histoire Vivante ainsi que différents partenaires, associations locales et (ne les oublions pas) bénévoles, entrepreneurs, exploitantes agricoles et commerçants, la cité de Cusset propose là un événement original et de qualité qui attire à lui un public, chaque année, plus nombreux. Songez que dès la 3eme édition, celle de 2017 donc, ce sont en effet pas moins de 25000 visiteurs qui sont venus se divertir, festoyer et ripailler au rythme effréné des très nombreuses animations proposées durant ces trois jours de fêtes.
Animaux et créatures fantastiques
L’édition 2018, 4eme du nom, mettra en exergue le thème du bestiaire médiéval et des créatures fantastiques et continuera donc de se situer résolument à la lisière du moyen-âge historique et du médiéval fantasy. On pourra ainsi voir s’y côtoyer les reconstitutions d’époques les plus réalistes et les prestations les plus oniriques et imaginaires.
Du point de vue des troupes médiévales, artistes, bateleurs et reconstituteurs présents, plus de 30 compagnies ont été invitées cette année, dépassant ainsi le nombre de l’année dernière et portant avec elles la promesse de quantités de spectacles et d’animations festives et colorées. Et si l’on doutait encore du dynamisme culturel de la cité de Cusset et de la grande implication des artistes et acteurs du cru dans la fête, qu’on sache que près de la moitié des troupes présentes à ses flamboyantes 2018 sont locales et se sont investies dans la création d’animations ou de spectacles sur mesure pour l’occasion.
Liste des compagnies médiévales, artistiques, musicales et théâtrales présentes aux Flamboyantes 2018
Cie Atchaka (Marco Polo) – Les Monts Rieurs – Ferme Gröning – La Compagnie du Nord (l’éléphant de Charlemagne) – Cie Gueule de Loup – La Petite Flambe et le bestiaire de Renart – Cie Aouta (danse macabre) – Planète Vapeur (les Dragonautes) – Cie La muse et ses crieurs de rues – Cie Drog Lig (Orin) – La Mesni des Leus du Val de Loire – Le Cirque Pouce – La Cie du Poisson (le jugement dernier du cochon) – Les Humeurs Cérébrales (concert Arthur’s Reel) – La ferme de la Blaquière et ses dromadaires – Les Poids sont Plumes – La Sabotée Cussétoise – Les Sens Uniques – Les Habités – Au Joly Bois – La ludosphère – Les Amis du Vieux Cusset – Visa Beauté – Réglisse Menthe Théâtre – Art et Matière – Compagie d’Escrime de Vichy – Tanawa – Les Comités de Quartier – Soif de Théâtre – Otaguilde – Comité des Fêtes de Cusset – Conseil Citoyen de Presles-Arcins
Déambulations musicales et festives, grande parade fantastique, dans laquelle on pourra apercevoir cette année l’incroyable dragon mécanique de plus de 7 mètres de haut et 22 mètres de long de la compagnie Planète-vapeur, concerts, animations continues, spectacles, camps et ateliers, théâtre de rue, humour, tout sera au rendez-vous cette fin de semaine à Cusset pour vous transporter, hors du temps dans un monde médiéval recréé, reconstitué et rêvé.
Du côté emplettes et envies gourmandes, la fête proposera encore un marché médiéval, installé dans de nombreuses rues et places de la ville. Enfin, entre autres nouveautés à noter pour cette édition 2018, la municipalité ouvrira également ses antiques souterrains pour les faire découvrir au public. Vestiges du moyen-âge tardif et des fortifications édifiées dans le courant du XVe siècle, leur visite (animée) sera l’occasion d’une plongée dans l’histoire et le patrimoine médiéval de la ville.
Pour la qualité de ses animations, des compagnies invitées, autant que pour le concept de l’événement, d’année en année, ces festivités s’affirment être, pour nous, un véritable coup de coeur.
Sujet : chanson médiévale, poésie, amour courtois, chevalier, trouvère, trouvère d’Arras, Artois, lyrisme courtois, Période : moyen-âge central, XIIe, XIIIe. Auteur : Conon de Béthune ( ?1170 – 1219/20) Titre : «Tant ai amé c’or me convient haïr» Interprètes : Ensemble Sequentia Album : Trouvères, chants d’amour courtois des pays de langue d’Oil (1987)
Bonjour à tous,
ujourd’hui, nous vous proposons un retour à la poésie des premiers trouvères, avec une nouvelle chanson de Conon de Béthune, noble chevalier du moyen-âge central, qui s’illustra aussi dans la quatrième croisade (voir biographie ici).
Les limites du cadre courtois?
La pièce du jour nous entraîne sur les rives de l’Amour courtois mais c’est aussi le récit d’une déception sentimentale qui nous en montre les limites. « Tant ai amé c’or me convient haïr » Trahi, déçu par une « fausse amie », le « fine amant » est arrivé au point de rupture et fustige la fausseté de celle à qui il avait confié son cœur. Il passe même de l’amour à son radical opposé : la haine. On pourra débattre pour savoir si, en ne se pliant pas aux quatre volontés, résistances, manœuvres et caprices de sa maîtresse et, en réagissant de la sorte, le poète sort du cadre de la lyrique courtoise ou s’il s’y trouve toujours. Il continue, en tout cas, lui de se définir comme un fine amant et nous sommes ici aux bornes de son élasticité (celle du cadre, pas celle du poète, je n’ai pas connu suffisamment ce dernier pour me permettre de m’exprimer sur le sujet et en plus cela ne voudrait rien dire). Bref, la chanson du jour nous entraîne à ce moment précis où le poète décide qu’il ne joue plus et passe directement de l’amour frustré (notion tout à fait hors champ et inexistante au moyen-âge), au rejet et même à la « haine » (aussi littéraire sans doute que son amour, ou son désir de mourir pour la dame avant cela).
Petite Marie, m’entends-tu ?
Cette chanson a-t-elle pu être écrite à l’attention de Marie de France ou de Champagne (1145-1198)*, protectrice du trouvère qui l’avait même, on s’en souvient, fait inviter à la cour de France (par quoi le langage mâtiné d’Artois de ce dernier se trouva railler par la reine et le jeune héritier Philippe-Auguste) ? Certains biographes pensent que Conon de Béthune était tombé véritablement en amoureux de la Comtesse malgré leur différence d’âge. Le ton assez dur qu’il emploie ici peut toutefois laisser penser qu’il ne se serait sans doute pas aventuré à une telle offense envers sa protectrice. Par ailleurs, il faut encore ajouter qu’à d’autres endroits de son oeuvre, certaines dames auxquels il fait allusion sont clairement désignées comme n’étant pas Marie de France. Entre allégorie poétique, réalité historique et spéculations, à près de neuf cents ans de là, il demeure assez difficile de trancher.
* A ne pas confondre avec Marie de Champagne (1774-1204), la propre fille de l’intéressée, ni avec Marie de France la poétesse (1160-1210),
L’oeuvre de Conon de Béthune dans les manuscrits : MS Fr 844 & MS Fr 12615
Du point de vue documentaire, on trouve cette chanson attribuée à Conon de Béthune (« Quenes »), au côté de sept autres dans le manuscrit ancien référencé MS Français 844 de la BnF (consultez-le en ligne sur Gallica ici).
Pour les musiciens, les musicologues ou tout autres passionnés ou amateurs de moyen-âge et de musique ancienne, nous nous sommes même fendus d’y rechercher le feuillet correspondant (visuel ci-dessus). Le mérite ne nous en revient qu’à moitié puisque le grand historien médiéviste et chartiste Gaston Raynaud nous a fait gagner un précieux temps dans cette recherche, grâce à son ouvrage: Bibliographie des Chansonniers français des XIIIe et XIVe siècles, daté de 1884.
Précisons encore avec lui que l’on peut également retrouver les chansons de Conon de Béthune (en nombre significatif) dans le Chansonnier dit de Noailles ou MS Français 12615 (ici sur Gallica) : neuf en tout, entre lesquelles on notera à nouveau la présence de notre chanson du jour. Enfin et pour en faire complètement le tour, deux autres manuscrits font encore état des oeuvres du trouvère, le MS Français 1591 « Chansons notées et jeux partis« (ici sur gallica) en contient quatre et le Rome, Vat. Christ. 1490 en contient une.
« Tant ai amé c’or me convient haïr » par l’Ensemble Médiéval Sequentia
Une véritable anthologie des trouvères
par l’ensemble Sequentia
L’interprétation de la chanson de Conon de Béthune que nous vous proposons ici est tirée de l’excellent travail que l’Ensemble Sequentia dédiait, en 1984, aux trouvères français. Sortie tout d’abord sous la forme d’un triple album, la production fut rééditée quelques années plus tard, en 1987, sous la forme d’un double album.
Avec pas moins de 43 titres, cette véritable anthologie des trouvères des XIIe et XIIIe siècles demeure une pièce incontournable pour qui s’intéresse à la musique médiévale et ancienne. Elle est toujours disponible à la vente sous sa forme de double album CD, mais aussi au format dématérialisé MP3. Nous vous en redonnons le lien ici à toutes fins utiles : Trouvères : Chants D’Amour Courtois Des Pays De Lanque D’Oïl
Tant ai amé c’or me convient haïr.
Tant ai amé c’or me convient haïr Et si ne quier mais amer, S’en tel lieu n’est c’on ne saice* (de savoir) traïr Ne dechevoir ne fausser. Trop longement m’a duré ceste paine K’Amors m’a fait endurer; Et non por quant loial amor certaine Vaurai encoir recovrer.
Ki or vauroit loial amor trover Si viegne a moi por coisir* (choisir)! Mais bien se doit belle dame garder K’ele ne m’aint* (de aimer) pour traïr, K’ele feroit ke foie* (promesse) et ke vilaine, S’em porroit tost mal oïr, Ausi com fist la fause Chapelaine* (fig :confesseuse), Cui tos li mons doit haïr.
Assés i a de celés* (secrets) et de ceaus Ki dient ke j’ai mespris De çou ke fis covreture de saus, Mais moût a boin droit le fis, Et de l’anel ki fu mis en traîne, Mais a boin droit i fu mis, Car par l’anel fu faite la saisine Dont je sui mors et traïs.
A moult boen droit en fix ceu ke j’en fix, Se Deus me doinst boens chevals! Et cil ki dient ke i ai mespris Sont perjuré et tuit fauls. Por ceu dechiet* (de decheoir, diminuer) bone amor et descime Que on lor souffre les mais, Et cil ki cellent* (cachent) lor faulse covine* (pensée, fausseté) Font les pluxors deloiauls.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes.
Sujet: art martial, combat médiéval, événements, Béhourd, championnat, Battle of the Nations, reportage, documentaire, passion historique, vidéo. Période: moyen-âge central à tardif Evénement : Battle of the Nations 2018 Dates : mai 2018
Bonjour à tous,
lors que la 9eme édition des Battles of the Nations vient de s’achever, l’art martial d’inspiration médiévale semble se porter mieux que jamais et faire de plus en plus d’émules. C’est l’occasion de faire un retour sur le prestigieux Championnat du monde de Béhourd et de vous aussi toucher un mot de l’actualité de la discipline.
Palmarès Battle of the nations 2018
Avec plus de 800 combattants en lice, revêtus d’armure d’époque, armes médiévales au poing, Battle of the Nations est sans aucun doute le rendez-vous le plus spectaculaire de la discipline. Plus de trente nations y sont représentées et viennent y défendre avec bravoure leur couleurs et quand nous disons bravoure croyez-bien qu’il en faut; pour être soutenue par une véritable passion historique pour les combats et les échauffourées venus du moyen-âge, la discipline se signe, en effet, par un aspect martial très développé et des échanges sans concession.
Côté Palmarès, cette année encore, ce sont les russes qui ont raflé la mise avec 14 médailles d’or, 3 d’argent et 5 de bronze. Au podium et juste derrière eux, on retrouve l’Ukraine avec une médaille d’or, 7 d’argents et 3 de bronze. La troisième place revient, quand à elle, à la Pologne avec 5 médailles d’argent et quatre de bronze.
De son côté, l’équipe de France est revenue, cette année, sans titre mais avec quelques belles victoires et d’âpres combats disputés jusqu’au bout (voir compte rendu complet sur le site officiel de la FFB). Avant les prochaines compétitions internationales de 2018, il faudra désormais attendre le grand tournoi prévu en juillet à Azincourt pour que les chevaliers aux couleurs nationales démontrent à nouveau leur volonté d’en découdre face aux anglais.
Le vent en poupe
Pour le reste, il semble plus que le Behourd a plus que jamais le vent en poupe, en France. Les événements bien installés attirent, en effet, un public à chaque fois plus nombreux et de nouvelles rencontres voient aussi le jour. En octobre prochain, se tiendra notamment un grand tournoi en Normandie. Au pied du célèbre Château-Gaillard (la « fille d’un an » aimée de Richard Coeur de Lion), il aura pour vocation de célébrer les 814 ans de la prise de la forteresse.
A l’engouement suscité par les événements de la Fédération Française de Béhourd et ses équipes affiliées, il faut encore ajouter, dans les derniers mois, le fait qu’un nombre croissant de médias (officiels ou alternatifs) s’est penché sur la discipline pour la plus grande satisfaction de ses pratiquants toujours heureux de voir plus de spectateurs ou d’amateurs rejoindre leurs rangs.
Pour ne donner qu’un exemple de cette médiatisation, voici un reportage que la chaîne de télévision TF1 proposait en avril dernier, sur le sujet, à une heure de grande écoute et à l’occasion du journal de 20 heures. On a même l’occasion d’y apercevoir SylvainLIENARD, grand championplusieurs fois titré auquel nous avions consacré un article l’année dernière (voir Combats en armure et tournois médiévaux: Sylvain « Tape Dur » et la passion du Behourd).