Sujet : danse, musique médiévale, estampie, Italie, Ghaetta. Période : Moyen Âge tardif, XIVe siècle. Auteur : anonyme Source :Manuscrit Add 29987, Manuscrit de Londres, British Museum Titre : Ghaetta Interprètes : Arte Factum Album: « Saltos brincos y reverencias »
Bonjour à tous,
n espérant que ce billet vous trouve en joie, nous vous proposons une danse médiévale pour égayer votre journée. Tirée du Manuscrit de Londres, cette pièce nommée Ghaetta est une estampie de l’Italie du XIVe siècle, dont l’auteur est demeuré anonyme.
On trouve de nombreuses versions de cette pièce mais, aujourd’hui, nous vous proposons l’interprétation de l’excellente formation espagnole Artefactum dont nous avons déjà parlé, ici, à quelques reprises.
Tout entier dédié au répertoire de la musique médiévale, ce quatuor d’artistes andalous revisite avec bonheur les « classiques » du moyen-âge, en puisant à la source des manuscrits et des codex anciens. On leur doit, à ce jour, des albums qui passent pas les chansons de troubadours des XII, XIIe siècle, et vont jusqu’à Carmina Burana ou aux chants de pèlerins du moyen-âge central, en passant par les très célèbres Cantigas Santa Maria, et les danses médiévales et autres estampies qu’ils ont mis à l’honneur dans leur album « Saltos, brincos y reverencias » sorti en 2007 et réédité dans le courant de l’année 2016.
En vous souhaitant une merveilleuse journée et une belle écoute.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : musique, chanson ancienne, médiévale, musicien, maître de musique, virelai Titre : Douce Dame Jolie Auteur: Guillaume de Machaut (1300-1377) Période : XIVe siècle, Moyen Âge tardif Interprétes : Marc Mauillon et l’ensemble La Morra, Festival Muzyka w Raju, Pologne, 2015
Bonjour à tous,
ous vous proposons, aujourd’hui, une nouvelle version d’un des titres les plus célèbres de Guillaume de Machaut : « Douce dame jolie ». Pour des éléments de biographie sur le grand maître de musique du XIVe siècle, ainsi que pour les paroles de ce virelai, nous vous renvoyons à l’article que nous avions déjà écrit, il y a quelque temps sur cette pièce : Guillaume de Machaut, éléments de biographie.
Les interprètes du jour
Formé dans les années 2000 à Bâle en Suisse, par les musiciens et instrumentistes Corina Marti et Michal Gondko, l’ensemble La Morra est ici rejoint par l’artiste lyrique Marc Mauillon. Le concert qui date de 2015 avait pour thème le sacré et le profane dans la poésie française du XIIIe siècle et se jouait dans le cadre du festival musical polonais Muzyka w Raju, dédié tout entier aux musiques anciennes.
A ce jour, la formation suisse La Morra a enregistré huit albums. A chaque occasion, ils assument l’entière direction artistique de leurs productions et s’entourent des meilleurs musiciens. Leur répertoire, résolument ancré dans les musiques anciennes est particulièrement attaché au Moyen Âge tardif et s’étire jusqu’au début de la renaissance. Sur le terrain du profane comme du sacré, leurs choix sont toujours audacieux et l’ensemble explore avec virtuosité des voies originales hors des sentiers quelquefois un peu balisés du répertoire médiéval. Leur travail vaut donc vraiment la peine d’être découvert pour cette fraîcheur et nous aurons, à coup sûr, l’occasion d’y revenir ici..
Marc Mauillon, artiste Lyrique
De son côté, le très talentueux baryton et ténor Marc Mauillon, remarqué notamment à l’occasion des victoires de la musique classique de 2010 où il fut nommé dans la catégorie Révélation Artiste Lyrique, compte une participation dans près de trente albums. Et même si on le retrouve régulièrement en collaboration avec des ensembles dédiés aux musiques médiévales (Hespèrion XXI en fait partie), son champ d’investigation artistique ne s’arrête pas là. Il fait également des apparitions toujours très saluées à l’opéra et dans le répertoire classique au sens large, mais s’aventure encore avec bonheur sur des compositions du début du XXe siècle et des musiciens de la grande guerre.
Sur la partie la plus médiévale de son travail, il faut noter chez lui, une affection particulière à l’encontre de Guillaume de Machaut auquel il a en effet dédié, à ce jour, trois albums. Cette familiarité qu’il semble entretenir avec le grand maître de musique du Moyen Âge tardif se donne d’ailleurs tout entière dans la pièce du jour et dans l’aisance qu’il y trouve.
En vous souhaitant une très belle écoute et une merveilleuse journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
Sujet : musique, poésie, chanson, médiévale, trouvère, pastourelle, Epoque : moyen-âge central, Auteur : Adam de la Halle (1220-1288) Titre : le jeu de Robin & Marion Interprète : Ensemble Perceval
Album : « Adam de la Halle : Le jeu de Robin et Marion» (1981 Arion)
Bonjour à tous,
ous avions déjà parlé, il y a quelques semaines, de la pastourelle médiévale « le jeu de Robin et Marion » du trouvère Adam de la Halle et nous vous en présentons, aujourd’hui, un autre extrait musical. Cette fois-ci, nous le devons à l’excellentissime Ensemble Perceval et il faut bien avouer qu’au niveau vocal tant que musical, cette pièce nous transporte d’emblée dans un ailleurs poétique sublime.
(ci-contre le jeu de Robin et Marion, enluminures, Ms. 166, XIVe, Bibliothèque Méjanes , Aix en Provence)
Ce n’est qu’un extrait de la scène II entre Marion et son promis et amant Robin. Il finit un peu en queue de poisson et nous nous en excusons. Le morceau dure en réalité 11 min 20. Sous la direction de Guy Robert, l’album dédié dans son entier au jeu de Robin et Marion est accessible sur Amazon et d’autres sites de vente en ligne. Le travail artistique de la formation y est résolument ouvert à des morceaux hors de l’oeuvre de Adam de La Halle.
Pour plus d’informations sur les productions Perceval, vous pouvez consulter l’article que nous leur avions dédié précédemment ici:
Sujet : événement, festival, abbaye de Fontfroide, musiques anciennes, musiques médiévales, Jordi Savall, Hespèrion XXI, viole de gambe Nom : 12e Festival Musique & Histoire, organisé par Jordi Savall Dates : du 15 au 19 juillet 2017 Lieu : Abbaye de Fontfroide, Narbonne Label et chaîne youtube : Alia vox
Bonjour à tous,
haque mois de juillet, depuis maintenant onze ans, se tient dans le cadre verdoyant de l’abbaye narbonnaise Sainte-Marie de Fontfroide, et au coeur de ses vieilles pierres, un festival d’exception. Dédié à un répertoire qui va du monde médiéval à la renaissance, l’événement a été créé en 2006 par Jordi Savall et Montserrat Figueras et reste toujours organisé par lui, depuis la disparition de cette dernière.
Cette année, le festival se tiendra du 15 au 19 juillet 2017et comme il couvre une durée de quatre jours, nous publions déjà l’information le concernant afin que vous puissiez vous organiser pour vous y rendre, si le coeur vous en dit. Il s’agit donc de sa 12eme édition.
Le programme n’est pas encore disponible mais comme l’événement est organisé par le grand maître de musique catalan, vous pourrez y retrouver, à coup sûr, ses deux formations musicales d’exception : Hespèrion XXImais aussi La Capella Reial de Catalunya, et encore de nombreux autres artistes passionnés de musiques anciennes et venus du monde entier pour l’occasion. Pour le reste, pour ceux qui suivent déjà nosarticles sur Jordi Savall, vous connaissez déjà son parti-pris de recherches fouillées autour des répertoires anciens mais aussi sa grande ouverture d’esprit. Chacun de ses pas, en matière artistique, est un prétexte à la rencontre et l’enrichissement interculturel autant qu’une célébration de la passion pour la musique et pour l’histoire et c’est donc tout cela que l’on retrouvera cette année, comme les précédentes, dans ce festival.
Ajoutons qu’en général, du point de vue de la programmation concrète, l’événement débute chaque jour par un concert autour de 18 heures et se poursuit en soirée par d’autres concerts jusqu’au milieu de la soirée.
A la découverte de l’abbaye de Fontfroide
avec un guide de prestige : Jordi Savall
l y a quelques années, Jordi Savallnous proposait une visite acoustique et esthétique de l’abbaye et nous ne résistons pas à l’envie de partager cette vidéo pour vous donner un avant goût du festival et de son ambiance artistique et historique.
L’abbaye de Fontfroide: un peu d’histoire
réée à la fin du XIe siècle sur des terres concédées à des bénédictins par le Vicomte de Narbonne, l’abbaye Sainte Marie de Fontfroide se rattachera quelques cinquante ans plus tard à l’ordre de Citeaux. Sous la houlette du célèbre Bernard de Clairvaux, l’ordre des moines blancs est alors en plein expansion et l’abbaye de Fontfroide sera entraînée par cette dynamique cistercienne et connaîtra à partir de là un réel développement.
L’épisode cathare
Nous sommes autour de 1145, en plein coeur du XIIe siècle, et dans cette province du Languedoc qui se tient comme un petit monde à part, avec sa langue et sa culture, pointe déjà les tensions nées de l’émergence d’une croyance et d’une pratique en marge de l’église, le catharisme ou la « religion » des albigeois. Les cisterciens feront de la lutte contre ces pratiques dissidentes émergentes, bientôt frappées d’hérésie, un de leur cheval de bataille et l’abbaye de Fontfroide y sera bien évidemment associée. Les prêches des moines blancs ne suffiront pourtant pas à ramener les brebis cathares dans le giron de l’église. Détonateur de la croisade qui déferlera bientôt sur le sud, sous la pression du Pape Innocent III, l’assassinat du légat du pape Pierre de Castelnau, moine de Fontfroide par un proche soldat du Comte de Toulouse, ouvrira un ère de larmes et de guerre pour le Languedoc médiéval et ses seigneurs qui finiront par y perdre presque tout.
Naissance d’un pape
Plus tard, aux début du XIVe, l’abbaye donnera naissance à un moine, Jacques fournier, qui sera bientôt fait pape et deviendra Benoît XII. Bien que cistercien et non dominicain, le religieux était avant cela devenu Cardinal et évêque de Mirepoix mais avait également officié et présidé le tribunal d’inquisition de Palmiers contre les derniers cathares. Devenu Pape, il entreprendra une réforme des ordres monastiques et lancera encore la construction du célèbre palais des Papes d’Avignon.
Du pouvoir royal au domaine privé
Dans le courant du XVe siècle, l’abbaye tombera sous la coupe du pouvoir royal. L’austérité et la règle des premiers temps seront alors loin derrière elle et les abbés nommés par le roi et qui s’y tiennent sont alors bien loin, dit-on, des moines austères des origines. Après la révolution française, l’abbaye et ses bâtiments seront donnés en legs aux Hospices de Narbonne. Elle connaîtra encore un épisode religieux puisqu’au milieu du XIXe siècle (1848) des moines de l’abbaye de Sénanque viendront s’y réinstaller, avant d’en être chassés par les lois de séparation de l’Etat et de l’église, quelque cinquante ans plus tard, au début du XXe. Acquise aux enchères en 1908, par le collectionneur Gustave Fayet, l’abbaye demeure, depuis lors, un bâtiment privé, propriété des descendants de ce dernier.
En vous souhaitant une merveilleuse journée.
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.