En dépit des circonstances, de joyeux pâques pour tous ceux qui les célèbrent et pour tous les autres, un excellent week-end.
NB : la miniature ayant servi à l’illustration est issue du manuscrit médiéval Royal 19 A XXII conservé à la British Library de Londres : détail de la résurrection, Sept articles de la foy, Jean de Meun, (1440)
En vous souhaitant très belle journée.
Frédéric EFFE Pour moyenagepassion.com A la découverte du Moyen Âge sous toutes ses formes.
Sujet : musique médiévale, musiques anciennes, ballata, chants polyphoniques, Ars nova, chanson médiévale, amour courtois Période : Moyen Âge tardif, XIVe siècle Auteur : Francesco Landini (1325-1397) Titre :Questa Fanciulla Interprètes : le Conjunto Pro Musica Antiqua Rosario Album : Danzas y Canciones de la Edad Media (1988).
Bonjour à tous,
ous repartons, aujourd’hui, sur les traces de l’Ars Nova du trecento italien, en compagnie du compositeur, poète et organiste Francesco Landini. A cette occasion, nous découvrirons une ballata polyphonique à trois voix intitulée « Questa Fanciulla« .
A l’habitude, après vous avoir fourni des éléments de fond mais aussi quelques sources et partitions d’époque, nous vous proposerons une traduction de cette pièce en français moderne. Pour nous accompagner dans sa découverte, nous avons également choisi de partager son interprétation par une formation originaire d’Argentine :le Conjunto Pro Musica Antiqua Rosario. Formé depuis près de 60 ans, ce grand ensemble met à l’honneur, avec brio, les musiques anciennes et ce sera pour nous l’occasion de vous le présenter plus en détail.
Francesco Landini pris au jeu de la courtoisie
Cette chanson médiévale polyphonique pleine de grâce a pour toile de fond la lyrique courtoise. On pourra donc y croiser les inévitables tourments dans lesquels le sentiment amoureux médiéval — toute en attente et en espérance, et toujours aussi « douloureux que délicieux » — plonge ces amants. Ici, c’est le maître de musique lui-même qui se dira pris dans ses filets et on le verra implorer la miséricorde de l’Amour autant que de la damoiselle dont il s’est épris.
Du point des vues des sources, on retrouvera cette Fanciulla qui brise le cœur de Francesco Landini dans un certain nombre de manuscrits. Nous avons déjà cité ici, à plusieurs reprises, l’incontournable et le plus connu de tous, le très beau MS Mediceo Palatino 87 ou Codice Squarcialupi de la Bibliothèque de Florence. Aujourd’hui, pour varier nous vous présentons cette composition dans le Manuscrit 568 du fond italien de la BnF (photo ci-dessus).
Le Ms 568 du fond italien de la BnF
Daté du courant du XIVe siècle, le codex 568 du fond italien du département des manuscrits de la BnF contient 199 pièces dont 2 ont été copiées deux fois ( à consulter en ligne ici sur Gallica ). On y trouve en grande quantité des madrigaux et ballate, quelques rondeaux, ballades et virelais, mais aussi un nombre plus restreint de pièces religieuses et sacrées (Gloria, Credo, Sanctus, Agnus dei, Benedicamus).
Vingt-deux compositeurs en tout sont à l’honneur de ce manuscrit médiéval avec une large place faite à Francesco Landini et à Paolo da Firenze (Paolo Tenorista). C’est d’ailleurs le seul manuscrit à contenir l’œuvre annotée de ce dernier compositeur, ce qui lui confère une place particulière dans la musique polyphonique du Trecento italien. Pour la petite histoire, si on admet généralement que Paolo da Firenze a, sans doute, supervisé la réalisation du Codice Squarcialupi, les pages et les portées réservées à ses partitions, dans ce dernier codex, y ont été laissées vides ; le Ms 568 comble ce vide.
Le vieil organiste et la damoiselle ?
On trouve également, dans ce codex d’époque, une très belle illustration (celle ayant servi à l’image d’en-tête et à l’image ci-dessus). Pour nous, elle pourrait presque évoquer Francesco Landini, l’organiste (devenu déjà vieux) au travail et la demoiselle de la chanson, même si ceci n’est qu’une assertion personnelle ; le compositeur florentin se trouve également présenté comme Francesco degli orghany dans le ms 568 ce qui pourrait nous sembler un argument supplémentaire. Notons que cette hypothèse ne semble pas avoir sauté aux yeux de Gilbert Reaney, célèbre musicologue et britannique du XXe siècle qui nous a servi de guide pour percer certains éléments de ce manuscrit. De son côté, il décrit cette illustration de manière à la fois plus allégorique et factuelle :
« Le tableau montre la personnification féminine de la musique jouant un orgue portatif, sous lequel se trouve une représentation d’un homme barbu martelant une enclume. A sa gauche et à sa droite se trouvent deux colonnes, l’une listant les intervalles qui composent une octave, l’autre donnant les syllabes de solmisation.« Gilbert Reaney (1)
Alors, allégorie religieuse, voire presque biblique, ou représentation plus factuelle ? Nous vous en laissons juge.
Le Conjunto Pro Musica Antiqua Rosario
« Questa Fanciulla » par le Conjunto Pro Musica Antiqua Rosario
L’Argentine sur les traces des musiques médiévales et anciennes
Formé en 1962 par le directeur artistique et musical argentin Cristián Hernández Larguía, le Conjunto Pro Musica Antiqua Rosario se présente, encore aujourd’hui, comme un véritable institut dédié à la transmission des patrimoines et héritages musicaux anciens. La période approchée par l’ensemble commence au Moyen Âge pour se poursuivre à la renaissance et l’ère baroque, mais comme cette grande formation classique ne s’interdit rien, on la trouvera encore sur des répertoires plus récents jusqu’à même des compositeurs du XXe siècle.
Concernant son fondateur, Cristián Hernández Larguía, ce directeur d’exception a s’est fait largement reconnaître sur la scène musicale internationale pour son grand talent. Sa longue carrière lui a également valu un nombre incalculable de distinctions honorifiques et de prix pour ses contributions dans le champ des musiques anciennes. Après sa disparition en 2016, la direction artistique de l’ensemble a été confiée Manuel Alberto Marina autre musicien émérite argentin.
En tant qu’institution, le Conjunto Pro Musica Antiqua Rosario n’organise pas que seulement des concerts autour des musiques médiévales et anciennes. Il fédère aussi, autour de lui, un grand nombre d’activités. On le retrouve ainsi à l’enseignement et à la transmission musicale à destination de publics des plus larges, y compris les plus jeunes. Pour plus d’informations sur leurs activités, voir leur site web ici.
L’album : Danzas y Canciones de la Edad Media
Avec pas moins de trente pièces en provenance du Moyen Âge, l’album dont est extrait la pièce du jour est aussi généreux qu’ambitieux. Sorti en 1988 sous le label Irco Video, il opère une très large sélection musicale dans un répertoire qui gravite autour de l’Europe médiévale des XIIIe, XIVe siècles.
Le voyage touche, à la fois, la France des trouvères et des troubadours (Raimbaut de Vaqueiras, Adam de la Halle, …), mais aussi l’Espagne profane et liturgique avec des Cantigas de Amigo de Martin Codax et même des Cantigas de Santa Maria d’Alphonse X de Castille. On y fait également une incursion du côté de la Catalogne avec des compositions du Llibre Vermell de Montserrat. Enfin, après un large détour par les danses de l’Italie et de l’Angleterre médiévale (saltarello, istampitta du manuscrit de Londres…), une place y est encore réservée aux musiques et aux chants polyphoniques de Francesco Landini dont celui du jour.
Un grand tour de l’Europe médiévale en un album
D’une certaine façon, l’album se présente comme une synthèse des quatre programmes présentés par la formation autour des musiques du Moyen Âge : la lyrique profane médiévale (trouvères, troubadours, minnesänger), les musiques de pèlerinage et mais aussi les chants profanes de la péninsule espagnole et portugaise du XIVe siècle, et enfin le trecento florentin représenté, ici, par Landini. Côté distribution, on trouve toujours cet album à la vente et à la distribution. Le label a même eu la bonne idée de le proposer au format CD ou dématérialisé MP3. Voici un lien vous permettant d’en savoir plus et même de le pré écouter : Danzas y Canciones de la Edad Media.
Questa Fanciulla de Francesco Landini et sa traduction en français moderne
Questa fanciulla’amor Fallami pia Che mi ha ferito il cor Nella tua via.
Tu m’ha, fanciulla, si’ d’amor percosso Che solo in te pensando trovo posa El cor di me da me tu m’ha rimosso Con gli occhi belli e la faccia gioiosa Pero’ ch’al servo tuo deh sie piatosa Merce’ ti chiegho alla gran pena mia.
Questa fanciulla’amor…
Se non soccorri alle dogliose pene Il cor mi verra’ meno che tu m’a tolto, Che la mia vita non sente ma’ bene Se non mirando ‘l tuo vezzoso volto. Da poi fanciulla che d’amor m’a involto Priego ch’alquanto a me beningnia sia.
Questa fanciulla’amor…
Amour ! Fais que cette jeune fille, Se montre clémente envers moi* Car elle a blessé mon cœur Dans ton sillage.
Oui, tu m’as, jeune fille, frappé si fort d’amour Que je ne trouve plus de repos qu’en pensant à toi. Tu as ravi mon cœur Avec tes beaux yeux et ton visage plein de joie, Et pour cela je t’implore d’être miséricordieuse Envers ton serviteur et de prendre en pitié sa grande souffrance.
Amour ! Fais que cette jeune fille…
Si tu ne soulages pas ma grande peine Ce cœur qui m’appartient et que tu m’as pris finira par se briser Car ma vie n’a plus de sens, Sinon en contemplant ton charmant visage. Dès lors, jeune fille, que tu m’as lié d’amour Je te supplie (prie) d’être indulgente (bonne) envers moi.
Amour ! Fais que cette jeune fille, …
* fallami pia : rend la miséricordieuse envers moi
En vous souhaitant très belle journée.
Frédéric EFFE Pour moyenagepassion.com A la découverte du Moyen Âge sous toutes ses formes.
Notes :
(1) « The painting shows the female personification of music playing a portative organ, underneath which is a representation of a bearded man hammering on an anvil. To his left and right are two columns, one listing the intervals which compose an octave, the other giving solmisation syllables. »
The Manuscript Paris, Bibliothèque Nationale, Fond italien 568 (Pit), Gilbert Reaney, Musica Disciplina, Vol. 14, (1960)
NB : l’enluminure de l’image d’en-tête est tirée du Ms 568 fond Italien de la BnF (département des manuscrits).
Sujet : poésies, ballade médiévale, poésie morale, moyen français, Moyen Âge chrétien Période : Moyen Âge tardif, XVe siècle Auteur : Anonyme Ouvrage : « La Danse aux Aveugles et autres poésies du XVe siècle, extraites de la bibliothèque des Ducs de Bourgogne » (édition de 1748 chez André Joseph Panckoucke Libraire)
Bonjour à tous,
u milieu du XVIIIe siècle, Lambert Douxfils (1708-1753), bibliophile belge, décide de compiler dans un ouvrage d’un peu moins de 400 pages, un certain nombre de pièces littéraires du XVe siècle. Il les recopie depuis un manuscrit (ou peut-être plusieurs) de la Bibliothèque des ducs de Bourgogne sans en donner les références précises. En 1748, on trouvera l’ouvrage édité chez André Joseph Panckoucke, libraire à Lille.
Une compilation de textes du XVe siècle
Les premières pages de cette compilation sont tirées, en partie, de l’œuvre de Pierre Michault. On y trouve notamment sa « Dance aux aveugles« , ainsi que d’autres complaintes dont certaines, on le découvrira plus tard, sont, en réalité, attribuées par erreur à ce poète médiéval. Suite à cela, on trouvera encore d’autres pièces signées dont Le testament de Maistre Pierre de Nesson ou le Miroir aux dames de Phlippe Bouton.
La seconde partie de l’ouvrage réunit d’autres poésies assez courtes profanes ou religieuses et on y trouvera encore des ballades dont les auteurs sont demeurés anonymes. Nous avons déjà publié quelques-uns de ces textes ici (voir ballade sur les maximes de cour ou quatrain sur l’homme de raison contre l’homme de cour) et, aujourd’hui, nous vous en proposons un nouveau. Il s’agit d’une ballade de faction plutôt modeste. Si elle n’est pas entrée dans la postérité, elle possède tout de même de belles qualités. Elle est intitulée « Reflections du pécheur« .
Une ballade médiévale auto-critique
La ballade du jour met en scène les pensées auto-critiques d’un poète médiéval face à une distance : celle entre la réalité de ses actes et ce que devrait lui dicter la foi et la morale chrétienne. N’ayant rien à apprendre des écritures, des principes, ni même des conditions du salut de l’âme, il se déclarera, pourtant, impuissant à s’y conformer dans les faits. Et le refrain de cette ballade viendra scander son constat presque fataliste : « Et s’y n’amende point ma vie. » Autrement dit, je sais tout cela « et pourtant je m’amende pas ma vie : je ne corrige pas ma conduite, je ne l’améliore pas« .
La question du salut au Moyen Âge
Pour qui aurait peut-être pu penser qu’aucun recul n’était permis, ni ne pouvait-être exprimé entre religion et pratique au Moyen Âge, on trouvera, ici, matière à nuancer. De fait, ce questionnement est aussi médiéval que l’est la prégnance de la religion chrétienne. Si chacun s’interroge autour de la juste pratique et du salut en regard des écritures, on n’hésite pas non plus à railler et à se rire des écarts, en particulier quand ils proviennent de ceux censés donner l’exemple ; ainsi, les fabliaux du Moyen Âge central se régaleront de ces distorsions au sujet des moines, des prêtres ou du personnel ecclésiastique, et on en trouvera même des traces plus tardives chez des auteurs du Moyen Âge tardif ou pré-renaissants comme Clément Marot ou Melin de Saint-Gelais.
Du point de vue des sources anciennes de cette poésie, en dehors de l’édition de 1748, on trouve dans Le Moyen âge : bulletin mensuel d’histoire et de philologie (H. Champion Paris, 1926) l’hypothèse que cette ballade pourrait provenir originellement d’un certain « Manuscrit de Saint-Bertin« .
Préceptes religieux, idéal & actualisation
L’usage du « Je » dans cette ballade est-il le fait d’un poète parlant de lui à la première personne ou s’agit-il d’une façon pour l’auteur de désigner un pécheur « archétypal » ? La poésie prendrait alors une dimension plus pédagogique. De notre côté, nous penchons pour un « Je » au premier degré, en pensant même que cette franchise plutôt spontanée et touchante fait tout le charme de cette ballade.
Au delà de sa dimension historique, l’auto-critique dont se fend cet auteur médiéval pourrait paraître assez intemporelle, voire universelle, sur le plan de la conscience religieuse ; quel que soit le chemin dogmatique emprunté, tout croyant un tant soit peu pratiquant, fait, en effet, rarement l’économie d’un tel questionnement ou d’une telle « tension » entre préceptes et exigences dogmatiques, d’un côté, et actualisation effective de cet idéal, de l’autre. Bien sûr, les degrés d’implication peuvent varier mais pour autant qu’il aspire à une certaine forme de réalisation, l’intéressé finit souvent face à son propre miroir à mesurer cette distance.
Moyen Âge occidental oblige, l’idéal inatteignable est ici le « Dieu mort en croix » (le Christ). En d’autres temps, lieux ou circonstances, cela pourrait être un saint, un ermite, un mystique, un moine, un éveillé,… Finalement l’être « réalisé », le Saint en religion, comme le Sage en morale ou en philosophie, est toujours celui capable de mettre en conformité ce qu’il sait « juste » et l’actualisation de cette conscience dans la moindre de ses actions, ou encore, dans la même continuité, ses paroles (ou ses prêches) et ses actes.
Reflections du Pescheur, ballade médiévale anonyme du XVe s
Je congnois que Dieu m’a fourmé Apres sa tres digne semblance , Je congnois que Dieu m’a donné Ame, sens, vie, & congnoissance ; Je congnois qu’a juste balance Selon mon fait jugié seray ; Je congnois moults mais je ne say Congnoistre dont vient la folie : Car je congnois que je morray, Et sy n’amende point ma vie.
Je congnois que m’avoit dampné Adam par desobeissance ; Je congnois que par sa bonté Dieu en print sur luy la vengeance; Je congnois qu’au fer de la lance En voult de la mort faire essay, Je congnois que ne l’y feray De ce rendre la courtoisie ; Qui m’a fait des graces que j’ay ; Et sy n’amende point ma vie.
Je congnois en quel povreté Ving sur terre & nasqui d’enfance; Je congnois que Dieu m’a presté Tant de biens en grant habondance; Je congnois qu’avoir, ne chevance Avecques moy n’emporteray, Je congnois que tant plus aray, Plus dolent morray la moittié ; Je congnois tout cecy au vray , Et sy n’amende point ma vie.
Je congnois que j’ay ja passé Grant part de mes jours sans doubtance ; Je congnois que j’ay amassé Pechiés & peu fait de penance (pénitence); Je congnois que par ignorance Escuser je ne m’en pouray ; Je congnois que trop tard venray , Quant l’ame sera departie (séparée du corps), A dire je m’amenderay ; Et sy n’amende point ma vie.
Prince je suis en grant emay De moy qui les aultres chastie; Car je mesmes tout le pis fay. Et sy n’amende point ma vie.
En vous souhaitant une Belle journée.
Fred Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
NB : l’image d’en-tête (la même que celle ayant servi à l’illustration) est tirée du tableau LesSept Péchés capitaux et les Quatre Dernières Étapes humaines, de Jérôme Bosch (autour de 1500), Musée del Prado, Madrid, Espagne.
Sujet : légendes arthuriennes, humour, détournement, série télévisée, Kaamelott, Perceval, Franck Pitiot, jeu du Pélican, fan art, livres, bibliothèque imaginaire. Série : Kaamelott, M6; CALT production. Période : Moyen Âge fantastique Auteurde la série : Alexandre Astier
Bonjour à tous,
ous étions très nombreux à l’attendre. Il est vrai que la série Kaamelott d’Alexandre Astier, avait laissé, à ce sujet, de larges zones d’ombres. Aussi, ce n’est pas sans une certaine joie que nous avons le plaisir de vous annoncer la sortie des règles simplifiées du célèbre Jeu du Pélican de Perceval (Franck Pitiot à l’écran). En un peu moins de 10 000 pages, ces trois tomes permettront à tous les amateurs du divertissement originaire du pays de Galles de briller dans les tavernes qui perpétuent la tradition.
Petit rappel sur les règles
« Si vous m’ratez encore une artichette après ça, c’est vraiment qu’vous l’faites exprès. » Perceval
On rappelle que pour jouer au Jeu du Pélican, il suffira de se munir de 120 à 130 d’artichauts. Le vainqueur de la donne devra trier les siens du plus lisse au plus râpeux, non sans avoir tenté, au passage, d’en refourguer 17% à l’occasion du tour de troc. Quant aux annonces, elles sont, dans le jeu d’origine, au nombre de 10, dont, bien sûr, la célèbre Artichette, la Tichette de 21 et la Raitournelle. Sauf dans quelques rares variantes, elle ne dépendent jamais des donnes bissextiles ou asymétriques. Mais n’en dévoilons pas trop, on découvrira toutes les subtilités des règles du Pélican, ainsi que leur simplicité déconcertante, dans ces 9593 pages, d’une grande facilité de lecture, sorties aux Éditions du Doliprane.
Pour information, la sortie du film Kaamelott au cinéma, maintes fois repoussée à cause des mesures anti-covid, vient d’être à nouveau annoncée par Alexandre Astier. Elle est désormais prévu pour le 21 Juillet 2021.
Fred Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
NB : l’image en-tête d’article est un montage réalisé à partir de deux extraits de l’épisode : « Perceval fait Raitournelle » du livre IV de Kaamelott (2006) – M6 – Calt Production – Alexandre Astier.