Sujet : fêtes médiévales, animations, compagnies médiévales, moyen-âge festif, marché médiéval Lieu : Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie, Île-de-France, Grand Est, Nouvelle Aquitaine. Evénement: Médiévales d’ici et d’ailleurs Dates: du 23 au 24 juin 2019
Bonjour à tous,
a fête de la musique explique peut-être que ce week-end s’avère un peu moins chargé que les précédents, du côté du Moyen-Age festif. En tout état de cause, voici une sélection de quelques sympathiques ‘événements.
Les Riches Heures de Fougères 2019
Lieu : Fougères, Ille-et-Vilaine, Bretagne Dates : les 22 et 23 juin 2019
C’est la 6ème édition de cette fête organisée par l’AssociationLes Fous Gèrent et qui n’a lieu, pour l’instant, que tous les deux ans. Au château et alentour, animations médiévales et théâtre de rue (musique, contes, saltimbanques, etc…), grandes joutes et spectacles équestres, spectacle de feu, camps médiévaux (20 mesnies attendues), tournoi d’archerie, siège du château, ateliers artisanaux. Egalement, une partie échange-rencontre et séances de dédicace avec des auteurs, historiens et illustrateurs autour du Moyen-âge.
Compagnies médiévales et animations : Association Les Fous Gèrent – Axel le jongleur – Badin l’Agile – Fausto Copior – Les Maroufles – Les Trimarrants – L’artilleur du Roi – Méghan – Celestiaes – La Saltarelle – Les Hommes Livres – Gilbus le magicien et Elodie – Les Gueux de Landerneau – Les Liseurs – Les écuyers de l’Histoire – Ferme de Kémo – wood Clan Battle – Le Cercle d’Escrime du Pays de Fougères – Compagnie Le Cercle de Feu – Cie Mélusine –
Lieu : Uchaud, Gard, Occitanie Dates : les 22 et 23 juin 2019
Sous l’appellation « Héros des Rêves » cette fête organisée, par l’Association Somnium Bellator, ouvre là les portes de sa 2eme édition. Au menu, marché médiéval fantastique (plus de 30 exposants). Animations continues et temps forts : archerie, tir à la baliste, jeux d’aventure et médiévaux, tournoi de chevaliers et d’écuyers, concerts et spectacles, contes fantastiques. Le samedi, grande nocturne animée.
Compagnies et troupes médiévales : Cie Aouta – Les Chevaux de l’Eden – Macabra – Groupe Saturday – Les Tanneurs du Drac -Natale le Jongleur – Association Somnium Bellator – Cie Arpia – Asteria Karavan – Cie Korp – Benoit Ramos –
Lieu : Château de Lafauche, Haute-Marne, Grand Est Dates : les 22 et 23 juin 2019
Il s’agit de la 3eme édition de cette fête, organisée par l’Association locale Médievalys. Au programme, camps médiévaux, métiers anciens. combats, animations musicales et danseries,
Compagnies médiévales: Vestrgrad – Les templiers de Franchimont – Sanctae Crucis Fratres – Compagnie Médiévale de Lorraine – Reshus Positif – Les Bateleurs du Sire Jean – Association Dulcimer – Etiénne Brandt – Association Médievalys
Lieu : Crécy-la-Chapelle, Seine-et-Marne, Île-de-France Dates : les 22 et23 juin 2019
Cette fête médiévale s’inscrit dans le cadre de la célébration annuelle de sa Crécy des 800 ans de sa Collégiale.
A la faveur de la Saint-Jean, village médiéval, ateliers d’époque, combats, escrime ancienne, exposition d’armes et d’armures du XIIIe siècle. Tournoi d’archerie et jeux équestres. Le samedi soir, nocturne aux flambeaux avec banquet médiéval animé.
Sujet : musique médiévale, chansons de toile, chanson d’Histoire, chanson médiévale, vieux français, trouvères, langue d’oïl. Période : moyen-âge central, XIIIe siècle Auteur : anonyme Titre : La Bele Doette Interprète : Ensemble Sequentia Album : Trouvères (1987)
Bonjour à tous,
n dehors des chants d’amour courtois, des chants de croisades ou encore des sirvantois que nous avons souvent abordés ici, le moyen-âge central, a donné le jour à bien d’autres créations musicales chantées. Aujourd’hui, nous nous arrêtons sur un genre un peu plus marginal en terme de quantité de productions. Il est connu sous le nom de chansons de toile ou chansons d’Histoire.
Les chansons de toile
Un peu dans l’esprit des Cantigas de Amigo de la péninsule ibérique médiévale, ces chansons mettent en scène une belle amoureuse, généralement de noble lignée, qui pense à son promis et l’attend. Durant les pièces qui se présentent comme de petits récits, on la trouve souvent affairée à l’ouvrage ( broderie, filage, …) et si on a longtemps admis, avec Gaston Paris, que ces chansons avaient pu avoir vocation à être entonnées par les femmes ou leurs servantes durant leur travail, les médiévistes qui se sont penchés sur le sujet, depuis, n’ont pas tous partagé cet avis.
Stitching the Standard(piquant l’étendard) Toile de Edmund Blair Leighton (1911) Moyen-âge & romantisme anglais.
Datation
En suivant les pas du médiéviste Edmond Faral, (les chansons de Toile ou chansons d’Histoire, Romania 276, 1946), il faut entendre l’appellation « chanson d’Histoire », dans le sens de récit, mais peut-être encore plus sûrement, dans le sens de chansons anciennes, ou évocatrices de temps lointains et passés.
Factuellement, les chansons de toile nous sont connues à travers des manuscrits datés du XIIIe siècle. Quelques médiévistes du XIXe siècle ont pourtant été enclins à spéculer sur une antériorité de certaines de ces pièces, par rapport aux sources dans lesquelles on les trouve. Les arguments des experts, à l’appui de cette datation, ont porté sur les rimes, les métriques, certains archaïsmes stylistiques, mais encore une forme de similarité thématique avec les chansons de geste : ambiance, décorum seigneurial, noblesse, arrière plan épique, … Nous laisserons ces conjectures aux médiévistes et romanistes qui en sont friands pour retenir le constat très pragmatique du même Edmond Faral (op cité): les chansons de toile ont émergé, dans les sources, au début et dans le courant du XIIIe siècle, pour s’étendre sur une cinquantaine d’années. Avant, on n’en trouve pas la trace factuelle ; peuvent-elles être datées de la toute fin du XIIe siècle ? A la rigueur, on pourrait admettre ce léger glissement (qui reste spéculatif) de leur émergence.
Dans le dernier tiers du XIIIe siècle, l’engouement pour le genre semble, en tout cas, se perdre, même si on trouvera ultérieurement des chansons qui pourront les évoquer sur le fond. Du reste, le mythe de la belle cousant ou filant, dans l’attente de son promis ou de son prince, fera long feu. L’image restera associée au Moyen-âge et séduira même quelques auteurs romantiques des XIXe, XXe siècles (voir la toile de Edmund Blair Leighton plus haut dans l’article).
La belle Doette dans le Ms Français 20050, dit Chansonnier de Saint-Germain des Prés (XIIIe s)
Sources et manuscrits anciens
Concernant le nombre de chansons de toile médiévales ayant traversé le temps jusqu’à nous, on en recense une vingtaine. Dans leur majorité, elles sont publiées séparément, entières ou fragmentées, avec ou sans mélodie, dans deux célèbres manuscrits anciens : le Ms français 844 ou Manuscrit du Roy ou encore le Ms français 20050 ou Chansonnier de Saint-Germain des Prés. D’autres sont incluses et citées dans des romans médiévaux (le roman de la violette, le lai d’Aristote, le roman de Guillaume de Dole). La Belle Doette qui nous occupe aujourd’hui, est issue du français 20050 (consulter ici sur Gallica ). A l’image de nombre de ces pièces (13 sur les 20 recensées), elle est demeurée anonyme.
Pour clore sur ce très bref panorama et pour ceux qui désireraient creuser le sujet, on citera l’ouvrage de Michel Zink sur cette question : Belle: essai sur les chansons de toile (1978).
La belle Doette par l’Ensemble Sequentia
Trouvères – Chansons d’amour courtoises du nord de la France, par l’Ensemble Sequentia
Edité en 1987, cet excellent double album de l’Ensemble Sequentia, sous la direction de Benjamin Bagby demeure une référence du genre, avec plus de quarante pièces issues du répertoire des trouvères du moyen-âge central (voir article détaillé ici). Ce titre est toujours disponible à la vente, au format CD ou dématérialisé MP3. Pour plus d’informations, voir le lien suivant : Trouveres (Höfische Liebeslieder Aus Nordfrankreich), Sequentia.
Bele Doette as fenestres se siet : paroles & traduction
de la langue d’oïl au français moderne
La version que nous vous proposons de cette Bele Doette est tirée de Morceaux choisis des auteurs français, poètes et prosateurs, de Louis Petit de Julleville (1901). Si sa traduction nous a servi de base, nous l’avons, tout de même, revisitée par endroits.
Bele Doette as fenestres se siet, Lit en un livre, mais au cuer ne l’en tient; De son ami Doon li ressovient, Qu’en autres terres est alez tornoier. E or en ai dol.
Belle Doette à la fenêtre assise, Lit en un livre, mais son cœur est ailleurs, De son ami Doon, lui ressouvient, Qui, en d’autres terres, est allé au tournoi Et, désormais, j’en porte le deuil.
Un escuiers az degrés de la sale Est dessenduz, s’est destrossé sa male. Bele Doette les degrez en avale, Ne cuide pas oïr novele maie. E or en ai dol.
Un écuyer, les marches de la salle A descendu et a défait sa malle. Belle Doette les marches en dévale, Ne pense pas ouïr mauvaise nouvelle Et, désormais, j’en porte le deuil.
Bele Doette tantost li demanda : « Ou est mes sires que ne vi tel pieça ? » Cil ot tel duel que de pitié plora. Bêle Doette maintenant se pasma. E or en ai dol.
Belle Doette aussitôt lui demanda : « Où est mon seigneur, que je n’ai vu, depuis longtemps ? » Lui (l’écuyer) en eut telle douleur que de pitié, il pleura, Belle Doette, alors, se pâma. Et, désormais, j’en porte le deuil.
Bele Doette s’est en estant drecie, Voit l’escuier, vers lui s’est adrecie, En son cuer est dolante et correcie, Por son seignor dont ele ne voit mie. E or en ai dol.
Belle Doette s’est alors relevée, Regarde l’écuyer, vers lui s’est dirigée ; En son cœur il n’y a que douleur et courroux, Pour son seigneur qu’elle ne voit pas venir. Et, désormais, j’en porte le deuil.
Bele Doette li prist a demander : « Ou est mes sires cui je doi tant amer? — En non Deu, dame, nel vos quier mais celer : Morz est mes sires, ocis fu al joster. E or en ai dol.
Belle Doette lui demanda alors : « Où est mon Sire que je dois tant aimer ? » — Au nom de Dieu, Dame, je ne veux le cacher, Mort est mon seigneur, occis durant les joutes, Et, désormais, j’en porte le deuil.
Bele Doette a pris son duel a faire. « Tant mar i fustes, cuens Do, frans debonaire*. Por vostre amor vestirai-je la haire, Ne sor mon cors n’avra pelice vaire. E or en ai dol :
Por vos devenrai nonne en l’eglyse Saint Pol. »
Belle Doette a alors pris son deuil » Tant de malheur, Comte Doon, noble et franc Pour votre amour, je vêtirai la haire, (1) Ni, sur mon corps, n’aurais fourrure de vair (2) Et, désormais, j’en porte le deuil.
Pour vous me ferai nonne en l’Eglise Saint-Paul. »
(1) Haire (littré) : « Petite chemise de crin ou de poil de chèvre portée sur la peau par esprit de mortification et de pénitence. » Sens figuré : douleur, peine, tourment (Petit dictionnaire de l’ancien français. Hilaire van Daele.)
(2)Vair (littré) : anciennement, fourrure de la peau d’une espèce d’écureuil, du même nom, qui était colombine par-dessus et blanche par-dessous ; c’est ce qu’on nomme aujourd’hui petit gris. »
Sujet : roman, livre, aventure médiévale, médecine médiévale, alchimie, Moyen-âge chrétien, science médiévale, savant, conte. Période : Moyen-âge central, XIIIe siècle Auteur : Frédéric EFFE Titre : Frères devant Dieu ou la Tentation de l’alchimiste, éditions Librinova, 2019
Bonjour à tous,
vec l’arrivée des beaux jours, nous lançons une opération spéciale autour de notre roman « Frères devant Dieu ou la Tentation de l’Alchimiste ». Dans les semaines à venir, vous pourrez ainsi profiter de réductions dépassant les 40%. Cette offre, limitée dans le temps, devrait permettre à tout ceux d’entre vous qui n’en ont pas encore fait l’acquisition de pouvoir découvrir cet ouvrage aux meilleures conditions.
« Philosophie , médecine, religion, croyances et vie médiévale font de ce roman un agréable moment de lecture. le narrateur est soit omniscient, soit ce sont les personnages tour à tour et c’est ce qui permet d’impliquer le lecteur encore plus dans l’histoire. J’aime beaucoup les romans historiques et celui ci m’a beaucoup plu. » Isabelle sur Netgalley.
« J’ai adoré ce roman. Très beau voyage dans ces temps reculés. Personnage vraiment attachant ce Geoffroy ! C’est une lecture que je conseille vivement ! » Pascale Lainé – Maquettes médiévales
« Je viens de terminer la lecture de « Frères devant Dieu ou la tentation de l’Alchimiste ». J’écris des scénarios et c’est en cherchant de nouvelles idées de sujets que j’ai découvert votre livre. Je voudrais vous adresser mes compliments. Votre roman m’a passionnée !!! « Marianne – Scénariste
« Le Moyen Age reste tout de même toujours dans mon cœur et m’accompagne dans mes quelques temps de loisirs grâce à la lecture d’un livre que j’aime beaucoup et qui aborde des sujets sensibles pour Conscience Médiévale comme l’Alchimie et la médecine au Moyen Age. Une lecture prenante, facile et très agréable, je vous la recommande ! Merci à l’auteur de Moyen-âge Passion qui est aussi l’auteur de ce livre, pour ce bon moment de lecture ! » Blog Conscience Médiévale
« Frédéric Effe, l’architecte du site @moyenagepassion, vient de publier un chouette roman racontant l’histoire de deux frères, un médecin et un troubadour, confrontés à une obscure affaire de sorcellerie dans une seigneurie du XIIIe siècle… Avec plein de vrai Moyen Âge dedans ! « Florian Besson – Historien-médiéviste, blog ActuelMoyenAge
« J’ai terminé Frères devant Dieu et l’histoire m’a longtemps habitée. Dès le départ et tout au long du livre, j’ai été impressionnée par les descriptions si vivantes des lieux, les ambiances, la psychologie des personnages, les discussions, les idées qui s’opposaient, et la quantité de détails documentés sur le Moyen Âge. Au départ tout cela m’a rappelé — avec plaisir Le Nom de la Rose. Et puis l’intrigue a pris une tournure tout à fait originale. En le terminant et encore maintenant, cette histoire qui se prête à différentes lectures possibles me semble très riche. Elles sont toutes très intéressantes par leur opposition entre la Raison et l’Irrationnel, la Science et la Magie, la Justice et l’Éthique, dans la recherche des questionnements d’autrefois tels qu’ils nous paraissent aujourd’hui — ainsi que ceux de notre propre temps. Merci pour ce beau roman. » Michelle Galles – Réalisatrice – A la Recherche de Vaubeton
» Vous avez su nous immerger dans le Moyen Âge au travers de ce récit enlevé et fluide. Certains passages sont particulièrement éloquents. Parmi eux, ceux ayant trait aux réflexions métaphysiques, religieuses et philosophiques qui donnent à votre ouvrage les caractéristiques d’un «conte philosophique», doublé d’un roman d’aventure et historique. Il possède également un aspect théâtral qui fait penser, par certains côtés, à la tragédie antique. Cet aspect tragicomique n’est pas exempt de lyrisme avec des passages poétiques. « Karen – Redacnet
Une très belle journée à tous.
Frédéric EFFE
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Sujet : reconstitution historique, histoire vivante, François 1er, guerres d’Italie, expédition transalpine, Col de Larche Période : Moyen-âge tardif, renaissance Evénement : la traversée des Alpes en armure des débuts du XVIe siècle « Instigateur » : Stéphane Gal, historien et chercheur universitaire grenoblois
Bonjour à tous,
a presse française et suisse vient de s’en faire écho. Au début du mois de juillet, du côté du Col de Mary (2641m), les habitants des Alpes assisteront à une curieuse expédition qui pourrait bien les ramener, comme par magie, au début du XVIe siècle, au temps de François 1er des guerres d’Italie et aux portes de la bataille de Marignan.
Sur les traces d’une expédition historique
du temps des guerres d’Italie
En 1515, le rêve de reconquête italienne est déjà dans la tête d’un François 1er, nouvellement couronné. Il faut dire que le roi de France n’est pas le premier que la reconquête de terres transalpines, inspire. Depuis la fin du XVe siècle, sous Charles VIII, quatre premières guerres d’Italie ont déjà éclaté qui ont vu s’affronter la couronne française à l’Espagne, la Suisse, et les Etats pontificaux qui refusent de lui céder le Royaume de Naples ; ancienne possession d’Anjou, le vaste territoire du Sud de l’Italie est tombé aux mains de l’Aragonais en 1422 et depuis, les souverains français qui se sont succédé ont, sans relâche, fait valoir leur succession.
(François 1er et les guerres d’Italie, cliquez sur la carte pour l’agrandir)
En 1515, au moment où Francois 1er devient roi de France, l’affaire s’est compliquée d’autant qu’entre temps, la France, en la personne de Louis XII, a revendiqué également des droits sur le Duché de Milan. C’est ce dernier que le souverain fraîchement couronné convoite en priorité et il décide même de faire lever une expédition, dès après son sacre.
Une nouvelle route transalpine
Le Roi de France a mandé des espions et il connait les positions ennemis aussi pour tromper la vigilance suisse et les troupes stationnées massivement au Col de Montgenèvre et au Col de Mont-Cenis, il décide de faire passer son Ost par une nouvelle route : la traversée des Alpes s’effectuera par le Col de Larche et plusieurs dizaines de milliers d’hommes seront engagés dans l’expédition, 40 000 en tout. De crainte de tomber dans quelque embuscade, le souverain insiste pour que les chevaliers portent leurs armures et c’est ainsi harnachées que les armées royales franchiront les montagnes. Après cette longue traversée, l’expédition trouvera bientôt sa récompense, en remportant une victoire légendaire à Marignan.
L’historien et l’Histoire vivante
Comment l’armée du roi a-t-elle pu franchir les Alpes ainsi harnachée et équipée ? Dans quelles conditions et avec quelles difficultés ? La question a tant interpellé l’attention de l’historien et universitaire grenoblois, Stephane Gall qu’il a décidé d’y répondre de la manière la plus concrète qui soit, par l’expérimentation. C’est ainsi qu’ayant levé les fonds pour monter rien moins qu’une expédition réelle, il a réuni quelques chercheurs de métiers, pour marcher, littéralement, dans les pas de l’Histoire. Les vaillants volontaires s’attaqueront donc, le 5 et 6 juillet, au franchissement d’un Col de plus de 2600 mètres d’altitude. S’il ne s’agit pas exactement de la même route que celle empruntée, il y a à peine plus de cinq siècles, par le gros des troupes de François 1er, le Col choisi a probablement été emprunté, dans le même contexte historique, par une escorte d’éclaireurs ayant à leur tête le Chevalier Bayard.
Histoire vivante oblige, des armures d’époque ont été précisément reconstituées et forgées pour l’occasion et les conditions, ainsi que l’équipement des hommes et des chevaux seront également fidèles à l’époque ciblée.
(reconstitution de l’armure
équestre de François 1er. Musée des armées)
Tous les passionnés d’histoire, de chevalerie et de reconstitution historique attendent déjà, avec impatience, des nouvelles de l’expérience et il faut saluer l’initiative de cet universitaire qui a décidé de démontrer, à sa manière, que l’Histoire peut être aussi une science vivante, conduite dans des laboratoires à ciel ouvert. De notre côté, nous souhaitons à ces passionnés d’histoire une grande réussite, la vaillance de Bayard, et beaucoup de courage sous le soleil de juillet, et à plus de 2500 mètres d’altitude !
Une très belle journée à tous.
Frédéric EFFE
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