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Kaamelott : les pécores et la bête du Gévaudan 1, un épisode inédit en hommage à la série Culte

Sujet : Kaamelott, légendes arthuriennes, roi Arthur, pécores, Guethenoc, Roparzh,  bête du Gévaudan, humour, non sens, , audio, inédit, comédie, hommage.
Période : moyen-âge central, haut moyen-âge pour la légende.
Auteur :  Votre  serviteur à la manière de l’auteur Alexandre Astier
Série télévisée culte, M6, Calt Production
Média : épisodes audio, chaîne youtube

Bonjour à tous,

N_lettrine_moyen_age_passionous en  avions déjà posté deux ici et en voici un nouveau.  Il s’agit donc d’épisodes inédits et d’un travail d’écriture et audio autour de la série télévisée culte Kaamelott et « à la manière » d’Alexandre Astier.

Cette fois-ci, l’histoire est en deux parties et il s’agit là du première épisode. Il met en scène les deux paysans  principaux de la série. Roparzh (Gilles Graveleau à l’écran) et Guethenoc (Serge Papagalli), ainsi que le Roi Arthur (Alexandre Astier ).

Dans Kaamelott, les deux  « pécores », comme les appelle le Roi Arthur, n’ont de cesse de se  battre et de se chamailler pour un oui ou pour un non. Ils ont tous les deux, bien sûr, de forts accents l’un, Guethenoc est sans doute plus  dauphinois et drômois (Serge Papagalli), l’autre, Roparzh, tire un peu plus du côté de l’Isère, de Grenoble, avec peut-être même une  légère pointe de savoyard dedans (Gilles Graveleau). Comme pour les épisodes précédents, l’audio est accéléré au niveau du traitement, comme  d’autres séries audio du type de celles que  François Pérusse faisait à la radio, il y a quelques années, ou encore du Donjon de Naheulbeuk.

Pour ceux d’entre vous qui relèveront d’emblée l’anachronisme du titre de cet épisode – cette affaire de la bête du Gévaudan, datant  du XVIIIe siècle (1764) – , je précise que  c’est un  clin d’oeil à l’auteur Alexandre Astier. Une partie de sa famille est en effet originaire de l’endroit et il   s’est dit, à plusieurs reprises, particulièrement intéressé sur le sujet. Il projette  même  d’écrire sur la question  (peut-être un long métrage ?) à un moment donné et dans le futur.

Kaamelott, épisode audio inédit
en hommage à la série d’Alexandre Astier

Les légendes arthuriennes au service d’une comédie & un humour résolument modernes

E_lettrine_moyen_age_passionncore une fois, dans la série originale Kaamelott, il s’agit d’humour à propos du moyen-âge, et même plutôt d’humour tout court mais pas du tout d’humour médiéval. L’ambition n’est pas là et l’écriture, au contraire, est résolument moderne. Si le moyen-âge ne s’y réduit pas non plus qu’à une toile de fond, il n’est pas question d’avantage de coller totalement aux valeurs de la chevalerie médiévale ou de les encenser, pas plus que de suivre le fil des versions très chrétiennes du Graal d’un Chrétien de Troyes ou d’autres auteurs de la période  médiévale. Nous sommes ici plutôt dans le mythe de « l’anti-héros ». Si les marques et les temps forts de la légende sont respectés (bien que l’auteur ne s’interdise pas certaines libertés), la série se présente avant tout comme un contre-pied humoristique.

L’auteur, Alexandre Astier se joue, dans une dérision constante, d’abord et avant tout de la nature humaine, de ses travers et de ses facéties. Au final, le Roi Arthur de Kaamelott qu’il campe à l’écran, a plus de maille à partir avec la stupidité incommensurable de ceux qui l’entourent qu’avec des intrigues touchant la quête véritable du Graal. Nous sommes ici résolument dans la « comédie » moderne, assumée  et définie au sens large puisqu’elle  ne s’enferme pas  dans le genre du « faire rire » à tout prix.

Pour analyser plus finement les relations entre le moyen-âge littéraire historique des légendes Arthuriennes et le moyen-âge restitué dans sa modernité « Kaamelottienne » (passez-moi le néologisme), il faudra sans doute attendre les minutes de colloque de l’université de la Sorbonne sur la question, en espérant qu’elles soient publiées pour ceux qui ne peuvent s’y rendre, ou même, un peu plus tard dans le temps, la thèse de Florian Besson sur la question.  Mais tout cela nous sort un peu de notre sujet du jour,  alors en attendant voici le script de  nos âneries  « à la manière » d’Alexandre Astier.

La bête du  Gévaudan 1 :  le script

(ambiance exterieur, bruit de piquet)

Extérieur, campagne, Guethenoc et Roparzh sont affairés ensemble à bricoler vaguement une clôture.

Guethenoc: Nom d gu, mais faites un peu attention à c’que vous faites, vous voyez bien que vous y plantez tout de traviole là.

Roparzh : Ah vouais. Tout à l’heure quand vous prendrez ma main dans votre tronche, vous m’direz si vous la trouverez assez droite pour vous ou si ça vous fait des problèmes d’angles !

Guethenoc: Non mais avec vous c’est simple on peut jamais rien vous dire…

Roparzh : Vouais bin d’toute façon, c’est pas de le savoir qui vous empéche d’l’ouvrir !

Guethenoc: Non, mais donnez moi cette masse, tiens ! j’vais le faire, là de voir ces piquets tout tordus comme ça, ça m’fait mal au coeur ! De toute façon, tout ce que vous faites, vous l’faites toujours tout de traviole…

Roparzh : Bin, tiens, faites moi plaisir ! V’nez la chercher la masse, que j’vous la mette directement dans la gueule !

Générique.

I se battent en silence.   Arthur arrive

Arthur : QU’EST CE QUE VOUS FOUTEZ LA ENCORE LES DEUX? ENCORE EN TRAIN DE VOUS TAPER DESSUS ?

Guethenoc: Ah sire, bonjour, non mais rien ça va. On essaye d’écouter vos conseils, on travaille un peu en équipe.

Roparzh : oui voila. tout à fait!, en équipe. Un qui bosse et un gros con de moustachu qui veut pas lui lâcher le fond de culotte!

Arthur : Non mais effectivement, on la sent bien la fine équipe là…

Guethenoc : Non mais on fait une clôture pour protéger nos bêtes. Justement vous tombez bien.Sire, on voulait pas venir vous déranger avec ça mais maintenant qu’vous êtes là.

Arthur :Tiens c’est nouveau ça… Normalement vous n’êtes pas trop du genre à vous embarrasser de ça. Bon alors, il se passe quoi?

Roparzh : Bin, dison s que depuis quelques temps on a repéré une bête bizarre qui tourne autour d’nos maisons et d’nos bêtes. D’la vraie saloperie !

Arthur : Tiens donc et elle ressemble a quoi cette bête?

Roparzh ; non mais ça on y jamais trop vu par ici ça, Sire. C’est un genre d’machin tout moisi… ça marche a moitié a quatre pattes avec des genre de cornes et pis des poils tout dégueulasses.

Guethenoc : Voui voila c’est ça, c’est comme i dit. Et pis ça fait des drôles de bruits comme des genres de grognements aigus, un peu ent’ la poule et le cochon, voyez. D’la vraie salop’rie.

Arthur : Bin dites donc, c’est bizarre en effet mais elle s’en est pris à vos bêtes?

Roparzh : Non à ce jour les seuls qu’on crevé, chez moi c’est de mort naturelle. Et puis chez lui comme d’habitude, à force de patauger dans la merde ses pauv’ bêtes elles sont à moitié dépressives et elles claquent toute seules. Y a même des poules qui se suicident chez lui!  J’y avais jamais vu avant ça, moi!

Guethenoc : Dites ? Et mon pied dans votre cul vous l’avez déjà vu ?

Roparzh : Allez y j’vous attends, par contre c’te fois ci ,ça sera pas la peine de gueuler j’vais vous dératiser, mais dans votre totalité !

Arthur : STOP! NE RECOMMENCEZ PAS ! Bon bin j’vais voir c’que j’peux faire et on s’en reparle. Allez j’m casse. J’vous assez vu…

NOIR

Guethenoc : bon, alors on en était ou?

Roparzh : Ah bin bougez pas, j’vous faire un petit résumé. On en était à peu prés la.

Bruit  de coups

Guethenoc :  Aie! … Bon dieu, prévenez sa famille, y a d’la veillée funèbre dans l’air!

Générique

En vous souhaitant une belle journée!

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.

La complainte de Richard 1er d’Angleterre et la musique médiévale des productions Perceval

richard_coeur_de_lyon_chanson_complainte_poesie_musique_medievale_roi_poete_troubadourSujet :  musique, poésie, chanson, médiévale,  troubadour. complainte.
Titre : la complainte du prisonnier ou  Ja nuns hons pris, Ja nuls om pres
Epoque : moyen-âge central  (1193-1194?)
Auteur : le roi Richard Coeur de Lyon.
Langue originale :  occitan, langue d’oc
Interprètes : Ensemble Perceval
Album : 
« Minnesänger, Troubadours, Trouvères » (1998)
Label: ARTE NOVA Classics

Bonjour à tous,

N_lettrine_moyen_age_passionous vous proposons aujourd’hui l’écoute d’une nouvelle version de la complainte du prisonnier de Richard Coeur de Lion, cette fois-ci dans la langue originale de sa composition par le roi d’Angleterre et Duc de Normandie, soit en langue occitane.

Nous avions déjà parlé  ici des circonstances  et du contexte historique entourant cette complainte devenue célèbre, aussi  nous vous engageons à vous reporter à l’article la concernant, si vous souhaitez plus d’information :   Chanson et poésie médiévale, « la complainte du prisonnier » de Richard Coeur de Lion.

L’ensemble Perceval

C_lettrine_moyen_age_passionette très belle interprétation nous fournit l’occasion de parler d’une autre formation  spécialisée dans les musiques anciennes et médiévales avec comme ambition un parti pris de restitution sérieuse, sous-tendu par de longues recherches comparatives aux sources des manuscrits anciens. Il s’agit, cette fois, de l’ensemble Perceval.

musique_medievale_ancienne_luthiste_guy_robert_ensemble_perceval_complainte_richard_coeur_de_lionFondé et dirigé en 1979, par Guy Robert et par Katia Caré, l’Ensemble Perceval nous a légué  autour de douze albums à la recherche des sonorités, des musiques et de la poésie médiévales.

Instrumentiste, luthiste de renom, fondateur également de l’ensemble Guillaume de Machaut  en 1974, Guy Robert  s’était encore chargé en 1978 de la musique du film Perceval de Eric Rohmer qui propulsa le jeune Fabrice Luchini à l’écran et dans l’univers très ambitieux du réalisateur.  Le luthiste s’était alors inspiré de partitions  des XIIe et XIIIe siècles.

musique_medievale_ancienne_productions_perceval_katia_care_complainte_richard_coeur_de_lionAujourd’hui, le travail de recherche, de diffusion et d’interprétation insufflé par l’ensemble Perceval se poursuit avec les Productions Perceval. Sur le terrain musical, il a pris la forme d’une nouvelle formation du  nom de  Ligériana, ensemble vocal et instrumental  dirigé par  Katia Caré. Chanteuse soliste, flûtiste et directrice d’orchestre, cette artiste polyvalente était déjà  étroitement associée à la direction de l’Ensemble Perceval depuis sa création, ainsi qu’à la réalisation des albums dont, bien sûr,  celui dont le morceau du jour est extrait: « Minnesänger, Troubadours, Trouvères », album enregistré en  1998.

musique_medievale_ancienne_ensemble_productions_perceval_jean_paul_rigaud_chanteur_lyrique_barytonIl faut ajouter que   c’est le baryton  Jean-Paul Rigaud qui prête sa voix à  cette belle version occitane de la  complainte du prisonnier que nous vous proposons ici,  Ce chanteur lyrique d’exception, que vous aurez l’occasion de retrouver en collaboration avec de nombreuses autres formations médiévales, puisque c’est un répertoire dans lequel il s’est tout particulièrement spécialisé, est aussi directeur de l’Ensemble Beatus, autre formation dont nous aurons très certainement l’occasion de reparler ici.

Au niveau de ses activités, les Productions Perceval débordent largement du cadre des concerts et des tournées européennes pour proposer, en sus d’une discographie abondante et accessible à la vente en ligne, des actions culturelles, des ateliers pédagogiques, mais encore des expositions et d’autres événements autour du moyen-âge et des musiques anciennes. A noter que Katia Caré participe aussi activement  à la réalisation de programmes musicaux et télévisuels sur la chaîne ARTE.

Vous trouverez tout le détail de leurs activités et concerts sur leur site web très complet, ici même :   www.productions-perceval.com.

Les paroles de la complainte de Richard Coeur de Lyon en occitan

N_lettrine_moyen_age_passionous vous proposons donc cette fois-ci cette chanson dans sa langue d’oc originale. Vous pourrez retrouver également les   paroles en  vieux français ici .  Elles incluent quelques strophes qui n’apparaissent pas dans la  version occitane ci-dessous.

Ja nuls om pres non dira sa razon
Adrechament si com om dolens non
Mas per conort deu om faire canson
Pro n’ai d’amis mas paure son li don
Anta lur es si per ma rezenson
So çai dos ivers pres

Jamais nul homme pris ne dira sa pensée
De manière juste et sans fausse douleur ;
Mais il peut faire l’effort d’une chanson ;
J’ai beaucoup d’amis, mais pauvres sont leurs dons.
La honte sera sur eux si, faute de rançon,
Je reste deux hivers prisonnier

Or sapchon ben miei om et miei baron
Angles norman peitavin et gascon
Qu’ieu non ai ja si paure companhon
Qu’ieu laissasse per aver en preison
Non o dic mia per nula retraison
Mas anquar soi ie pres

Ils le savent bien, mes hommes et mes barons,
Anglais, Normands, Poitevins et Gascons :
Que jamais je n’eu si pauvre compagnon
Pour le laisser, faute d’argent, en prison.
Je ne le dis pas pour leur faire reproche
Mais je suis encore prisonnier.


Car sai eu ben per ver certanament

Qu’om mort ni pres n’a amic ni parent
E si’m laissan per aur ni per argent
Mal m’es per mi mas pieg m’es per ma gent
Qu’apres ma mort n’auran reprochament
Si çai me laisson pres

Maintenant, pour le voir, je sais parfaitement
Que morts ou prisonniers n’ont d’amis ni parents,
Et s’ils me laissent ici pour or ou pour argent
C’est bien mal pour moi, mais pire pour mes gens,
Qui jusqu’après ma mort se verront reprochés
S’ils me laissent  ici prisonnier

No’m meravihl s’ieu ai lo cor dolent
Que mos senher met ma terra en turment
No li membra del nostre sagrament
Que nos feimes els sans cominalment
Ben sai de ver que gaire longament
Non serai en çai pres

Je ne m’étonne plus si j’ai le coeur souffrant
Car mon seigneur* met ma terre en tourment
Il ne se souvient plus de notre serment
Que nous fîmes ensemble au Saint,
Mais je sais bien en vérité que guère longtemps
Je ne serai, en ces lieux, prisonnier

Suer comtessa vostre pretz sobeiran
Sal Dieus e gart la bela qu’ieu am tan
Ni per cui soi ja pres

Soeur comtesse, votre titre souverain
Vous sauve et vous garde de celui à qui je fais appel
Et qui me tient  prisonnier !

En vous souhaitant une  très belle journée !

Fred
Pour moyenagepassion.com
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Une Epigramme de Clément Marot et quelques mots sur son édition de l’oeuvre de François Villon

poesie_medievaleSujet :  poésie médiévale,  François Villon, poète, épigramme, poésies courtes,  édition Villon.
Période : fin du moyen-âge, début renaissance
Auteur :  Clément Marot (1496-1544)
Titre : « Epigramme à Francois 1er sur Villon »

Bonjour à tous,

A_lettrine_moyen_age_passionvec  l’arrivée du  mois de Mars, il sera bientôt temps de reprendre le chemin des événements et des fêtes médiévales qui nous reviennent déjà avec la promesse des beaux jours, mais comme il est encore un peu tôt pour le faire, nous publions  aujourd’hui,  une nouvelle épigramme de Clément Marot de Cahors que voici :

« Si, en Villon on treuve encore à dire,
S’il n’est reduict ainsi qu’ay pretendu,
A moy tout seul en soit le blasme (Sire)
Qui plus y ay travaillé qu’entendu :
Et s’il est mieulx en son ordre estendu
Que paravant, de sorte qu’on l’en prise,
Le gré à vous en doyt estre rendu,
Qui fustes seul cause de l’entreprise. »
Clément MAROT, (1496-1544)
Epigramme au Roy François Ier, sur  Françoys Villon (1532).

C’est cette fois-ci une poésie  qui, d’une certaine manière, réunit trois poètes:  l’auteur de l’épigramme Clément Marot lui-même, l’hommage qu’il rend au Roi François 1er,  mécène, grand amateur d’art et poète à ses heures, pour lui avoir demandé de réimprimer et rééditer François Villon, et enfin l’hommage qu’il fait directement dans ses lignes à Villon lui-même.  Le roi, Marot lui-même nous l’apprend, était un grand amateur de Villon. Qu’on ne pense pas pourtant que le grand Maistre de poésie médiévale ait dû  attendre si longtemps poesie_litterature_medievale_clement_marot_oeuvres_francois_villon_edition_ancienne_1533_renaissancepour être révélé. De la plus ancienne édition connue de l’oeuvre de Villon parue en 1489, à celle de Marot, datant de 1533, on retrouve, en effet, ce dernier publié dans plus de neuf autres éditions, en l’espace de ces quelques quarante années.

Si la popularité de ce dernier était alors indéniable, l’édition de Marot « les oeuvres de François Villon de Paris, revues et remises en leur entier par Clément Marot, Valet de chambre du Roy » est  pourtant reconnue comme la première à rendre véritablement justice au poète médiéval, en publiant son oeuvre dans son intégralité, Plus loin, Marot fera également un  véritable travail de fond pour restituer le texte de l’auteur au plus proche du verbe original, fustigeant au passage les imprimeurs pour leur négligence dans le traitement de l’oeuvre originale de Villon : coquilles variées, libertés prises avec le texte, et par dessus tout,  attribution à l’auteur médiéval de poésies dont il n’est pas l’auteur, ce que Marot résumera  au début de son ouvrage avec ses deux simples vers qui disent bien son ambition:

« Peu de Villons en bon savoir
Trop de Villons pour decevoir »
poesie_litterature_citation_medievale_epigramme_clement_marot_francois_villon_moyen-age_tardif_renaissance

C’est donc tout à la fois avec son expérience d’éditeur (il a publié quelques années auparavant le roman de rose), et toute l’exigence  et la rigueur de l’auteur et poète qu’il est lui-même que Clément Marot se posera en véritable défenseur du verbe de Villon et de son oeuvre originale. Il y mettra même, sans doute, plus d’exigence que Villon en avait lui-même projeté de son vivant, déjà conscient qu’il était que son oeuvre serait galvaudée, élargie ou même modifiée. Faut-il voir là deux conceptions de la notion d’oeuvre et d’auteur? L’une médiévale finissante qui n’a pas encore tout à fait mis en place une définition stricte du statut d’auteur et qui considère même poesie_litterature_medievale_clement_marot_oeuvres_francois_villon_edition_ancienne_1533_renaissance_2l’oeuvre comme quelque chose de vivant et « d’élastique », une sorte de patrimoine « collectif » dans un monde qui privilégie encore de manière forte l’oralité, et l’autre plus résolument renaissante qui entend cerner déjà plus précisément les contours de l’auteur, pour  le séparer de  ce que l’on pourrait nommer « un corpus ». Certains historiens le pensent et l’avancent.

Quoiqu’il en soit, le public saura reconnaître la qualité du précieux travail de Marot puisque son édition rencontrera un franc succès et sera republiée dix fois, de sa première parution à l’année 1542. Elle fera longtemps autorité et il faudra même attendre le XIXe siècle pour la voir remise en question et critiquée à la faveur des nouvelles méthodologies dont se sera alors dotée l’Histoire: datation, authentification des sources et également accès à un nombre plus large de documents anciens sur l’oeuvre de Villon.

Quelques articles complémentaires utiles
sur l’édition de  Marot :

Si vous souhaitez creuser un peu plus le sujet, voici quelques sources très utiles  comme point de départ :

L’édition des Œuvres de Villon annotée par Clément Marot, ou comment l’autorité vient au texte, de Pascale Chiron

Clément Marot éditeur et lecteur de Villon, de  Madeleine Lazard , sur Persée.

Les oeuvres de Françoys Villon, de Paris, par Clément Marot, le manuscrit original, sur Gallica, site de la Bnf

En vous souhaitant un belle journée.

Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com
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Conférence de Presse : sur les traces du chevalier Bayard et des surprenantes découvertes le concernant

chevalier_pierre_terrail_de_bayard_histoire_medievaleSujet : chevalier de Bayard, héros médiéval,  secret d’Histoire, découvertes récentes, identification  ADN et  ossement,
Période : Moyen-âge tardif
Média:  Conférence de Presse
Par: Jean- Christophe Parisot de BAYARD
Titre: « découverte des premiers résultats de l’ADN du crâne présumé du chevalier de BAYARD ».
Date : jeudi 2 mars, Hotel  Pullman, Montpellier
Bonjour à tous,

Q_lettrine_moyen_age_passionuand la France se retourne sur les héros de son passé médiéval, des périodes les plus reculées du haut moyen-âge, aux plus tardives,  des noms célèbres viennent instantanément  en mémoire : Vercingétorix,  Clovis, Charlemagne, Philippe-Auguste, Saint-Louis, Duguesclin, etc… Mais  dans cette liste  dont certains noms à peine inscrits peuvent quelquefois soulever quelques polémiques, il en est un qui fait auprès de tous l’unanimité. Il ne fut pas roi,  pas plus qu’empereur, il fut chevalier mais il marqua de son nom les esprits et il est resté gravé dans les mémoires comme  l’homme qui  incarna mieux que personne les valeurs de l’honneur, de l’héroïsme  et celles de la chevalerie française. Nous sommes au moyen-âge tardif et cet homme, ce héros de l’Histoire  c’est le chevalier  dauphinois  Pierre TERRAIL de BAYARD (1475-1524)

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Or, il se trouve qu’au sortir d’une saga riche en rebondissements et tout récemment, on a réussi à établir que des ossements retrouvés avant-guerre lors de fouilles sur la commune de Saint-Martin d’Hères et qui se trouvaient conservés, depuis les années 50, aux archives départementales de l’Isère, pourraient bien être ceux du preux chevalier. Pour suivre cette  étonnante découverte et les conclusions scientifiques récentes sur ces ossements, une  conférence est organisée le Jeudi 2 mars prochain, à 15 heures à l’Hôtel Pullman de Montpellier par rien moins que l’artisan principal de ces investigations: Jean-Christophe PARISOT de BAYARD.

chevalier_de_bayard_conferences_secret_histoire_medieval_identification_ossement_moyen-age_tardif

Jean-Christophe Parisot de Bayard
et la passion de l’Histoire

Q_lettrine_moyen_age_passionuand la légende d’un des plus grand héros français vient frapper à votre porte et, de surcroît, quand un nouveau chapitre de son histoire est en train de s’ouvrir, il est bien difficile de résister à son appel, encore plus quand cet appel vous est lancé par un  descendant de la lignée du prestigieux  chevalier sans peur et sans reproche. chevalier_bayard_conference_histoire_medievale_jean_christophe_parisot_identification_ossement_adn_bayard_Jean-Christophe PARISOT de BAYARD, préfet de la république sur les questions d’exclusion, homme engagé sur le terrain politique et citoyen depuis plus de vingt ans, notamment sur les questions des Droits de l’homme et encore sur celles des Handicapés, deux fois engagé également à la candidature présidentielle française, est aussi un écrivain et un passionné  d’Histoire.

Issu, comme nous le disions plus haut, de la lignée du chevalier Pierre TERRAIL de BAYARD il a pris une part active à la fascinante saga visant à identifier de manière scientifique et formelle les ossements du héros médiéval. A l’occasion de cette conférence de presse, il  se propose de vous faire partager cette aventure ainsi que de vous faire découvrir ou redécouvrir le parcours du célèbre Chevalier dont le sens de l’honneur et les exploits sont encore dans toutes les mémoires.

Pour des raisons pratiques et comme les dates sont assez courtes,  nous vous recommandons d’appeler l’hôtel  avant pour connaître les places disponibles !

En vous souhaitant une excellente journée et une très belle conférence, si vous vous y rendez !

Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com
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