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Index : les Cantigas de Santa Maria par le menu

musique_espagne_medievale_cantigas_santa_maria_alphonse_de_castille_moyen-age_centralSujet :  musique médiévale, Cantigas de Santa Maria, galaïco-portugais, culte marial, miracles, Sainte-Marie.
Epoque :  Moyen Âge central, XIIIe siècle
Auteur :  Alphonse X  (1221-1284)
Index :  Index des Cantigas de Santa Maria traduites, commentées et adaptées en français moderne
Bonjour à tous,

P_lettrine_moyen_age_passion copiaour faciliter vos recherches et aussi parce que nous commençons à avoir quelques articles sur la question, voici un index des Cantigas de Santa Maria d’Alphonse X de Castille, que nous avons eu l’occasion de commenter et/ou  traduire, jusque là.

Nos versions commentées et traduites en français des Cantigas de Santa Maria


Autres articles, versions instrumentales

En espérant que ce récapitulatif vous sera utile. Nous nous efforcerons de le mettre à jour régulièrement aussi, si le sujet vous intéresse, n’hésitez pas à l’ajouter à vos favoris.

En vous souhaitant une belle journée.

Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.

« La misérable vie d’un tyran », une poésie médiévale de Pierre d’Ailly et un portrait de cet étonnant érudit et religieux des XIVe, XVe siècles

poesie_medievale_satirique_morale_pierre_d-ailly_moyen-ageSujet : poésie médiévale, auteur médiéval, poète, moyen-français, poésie satirique, poésie morale, vie curiale, tyrannie,
Période : moyen-âge tardif, XIVe, XVe siècle.
Auteur : Pierre d’Ailly (ou d’Ailliac),
Petrus de Alliarco (1351-1420)
Titre : « Combien est misérable la vie du tyran » ou « Les dits de Franc-Gontier »

Bonjour à tous,

D_lettrine_moyen_age_passionans un article précédent nous avions mentionné les premiers Contre-dicts de Franc-Gontier sous la plume de Pierre d’Ailly. Quelques temps après le texte de Philippe de Vitry mettant en exergue les charmes, la liberté et la paix de la vie rupestre contre la vie de cour, cet auteur rédigeait, en effet, une courte poésie qui y faisait référence,

Cette belle pièce d’un peu plus de trente vers est connue sous le double nom de « Combien est misérable le vie du tyran » ou « les contredicts de Franc-Gontier » (avant ceux de François Villon donc) et nous la publions donc aujourd’hui dans son entier.  Poésie satirique, poésie morale, comme son titre l’indique elle dépeint la vie tragique citation_avidite_convoitise_tyran_eric_frommet, il faut bien le dire, terriblement ennuyeuse d’un tyran avide  qui ne vit que pour la convoitise et la gloutonnerie.

Cette poésie est d’une certaine rareté puisque c’est une des seules poésie en « langue vulgaire » qu’on connaisse à cet auteur du moyen-âge tardif. Pierre d’Ailly s’est signalé et est entré dans la postérité pour bien des raisons sur lesquelles nous aurons l’occasion de revenir dans cet article mais pas pour ses talents de versificateur. Au vue des qualités de ce texte, on peut regretter avec un de ses biographes, le bibliophile et historien du XIXe siècle Arthur Dinoux  (qui nous a permis de la mettre à jour), que plus de poésies de l’auteur ne nous soient parvenues.

Après cela, nous en profitons pour faire le portrait de cet auteur qui fut aussi un personnage de grande importance au XIVe siècle. Sa renommée  et son influence sur son temps furent, en effet, telles que certains de ses biographes n’hésitent pas affirmer qu’on peut pratiquement faire l’Histoire de l’Eglise sous Pierre d’Ailly à travers l’oeuvre et l’influence que ce dernier eut sur elle.

Combien est misérable la vie du tyran
ou les contredicts de Franc-Gontier

Ung chasteau sçay, sur roche espouvantable,
En lieu venteux, sur rive périlleuse,
Là vis tyran, séant à haute table,
En grand palais, en sale plantureuse,
Environné de famille nombreuse,
Pleine de fraud, d’envie et de murmure;
Vuide de foi, d’amour, de paix joyeuse,
Serve, subjecte en convoiteuse ardure.

Viandes, vins, avait-il sans mesure,
Chairs et poissons occis en mainte guise,
Sausses, brouëts, de diverse teincture:
Et entremets faicts part art et diverse.
Le mal Glouton partout guette et advise,
Pour appetit trouver; et quiert manière
Comment sa bouch’, de lescherie esprise,
Son ventre emplit en bourse pautonière.

Mais, sac-à-fien, patente cimetière,
Sepulchre-à-vin, corps bouffi, crasse panse,
Pour sous ses biens en soy n’a lie chère;
Car, ventre saoul n’a eu saveur plaisance,
Ne le delit jeu, ris, ne bal, ne danse;
Car, tant convoit, tant quiert, et tant desire,
Qu’en rien qu’il ays n’a vraye suffisance.

Acquirer veult, ou royaume, ou empire;
Pour avarice sent douloureux martyre.
Trahison doute, en nully ne se fye,
Coeur a félon, enflé d’orgueil et d’ire,
Triste, pensif, plein de mélancolie.
Las ! Trop mieulx vaut de Franc-Gontier la vie,
Sobre liesse, et nette povreté,
Que poursuivir, par orde gloutonnie,
Cour de tyran, riche malheureté.

Pierre d’Ailly (1351-1411), Notice historique et littéraire sur le Cardinal Pierre d’Ailly, Eveque de Cambray au XVe siècle, M Arthur Dinaux (1824)

Note : les scissions en paragraphe sont de notre fait et sont destinés à fluidifier la lecture. La version originale est compact et sans saut de lignes.

Pierre d’Ailly, acteur de son temps

N_lettrine_moyen_age_passionatif de Compiegne, Pierre d’Ailly fut un esprit actif et impliqué de son temps, doublé d’un intellectuel curieux de toutes les sciences. Théologien, philosophe, astrologue, astronome, il fut également un haut dignitaire de l’Eglise et le nombre des fonctions qu’il occupa au sein de cette dernière, au long de son existence, demeure rien moins qu’impressionnante : évêque de Cambray, de Limoges, d’Orange, du Puy-en-Velay, de Noyon, il fut encore attaché à de nombreuses paroisses en tant que chanoine ou trésorier et occupa aussi la haute charge de Cardinal. On ajoutera à cette longue liste (non exhaustive) le fait qu’il fut encore chancelier de l’église Notre-Dame de Paris et de l’université de Paris ainsi pierre_Aylli_biographie_portrait_contredits_franc-gonthier_gontier_poesie_medievale_satirique_moyen-age_tardifqu’aumônier et confesseur du roi.

Du point de vue intellectuel, il a légué nombre de traités autour des sciences, géographie et astronomie notamment, ainsi que quantité d’autres ouvrages philosophiques et théologiques, auxquels il faut encore ajouter des sermons. La majeure partie de son oeuvre latine a traversé le temps et il a aussi écrit en français,  mais une partie de ses écrits dans cette dernière langue s’est, semble-t-il, perdue en chemin.

De Rome en Avignon,
interventions dans la résolution du schisme

Grand acteur de la conciliation et de la résolution du schisme qui, en plein coeur du moyen-âge, avait déchiré l’Eglise, pour donner naissance à deux papes, il se battit pendant de longues années pour y mettre un terme. Voyageant en Italie, il intervint aussi directement auprès des papes en Avignon pour tenter de surseoir à leurs velléités séparatistes. Son activisme et ses vues sur l’unification de l’église et sur la supériorité décisionnelle des conciles lui valurent quelques sérieux déboires, mais finirent à force de persévérance par aboutir. Pris dans les enjeux de son temps, on le vit encore prêcher avec zèle en faveur des croisades ce qui lui valut le surnom de « Marteaux des hérétiques ». Il n’est alors pas le seul à les défendre Pétrarque, Jeanne d’Arc et d’autres encore y sont favorables. Autant de choses qui feront dire à son biographe Louis Salembier :

« Toutes les idées vraies ou contestables de cette époque si troublée parurent se donner rendez-vous dans la tête encyclopédique et si puissamment organisée de l’évêque de Cambrai. »
Pierre d’Ailly et la découverte de l’Amérique, Revue d’histoire de l’Église de France, Persée, Louis Salembier (1912)

De la fête de la trinité
à la conquête des Amériques.

C_lettrine_moyen_age_passiononcernant sa marque, on notera que la fête de la Sainte Trinité fut instituée par le pape Benoit XIII sous son initiative. Son Projet de calendrier destiné notamment à harmoniser les célébrations religieuses avec le calendrier civil fut à l’origine de celui adopté par Grégoire XIII près de 150 ans plus tard. Il impulsa même encore quelques corrections au livre des révélations divines qui furent également entérinées par les papes, à deux siècles de là.

La postérité a également retenu de lui qu’il fut, avec Christophe Colomb et au moins en esprit, un des découvreurs de l’Amérique. Le grand voyageur ne se séparait, en effet, jamais du célèbre Imago Mundi (ou Ymago Mundi): Le tableau du monde de Pierre d’Ailly et c’est sans doute grâce à son aide qu’il fut motivé dans son voyage et pu découvrir les nouvelles terres. Le savant religieux avait, en effet, affirmé dans son traité que les Indes pouvaient être atteintes en pierre_d-ailly_auteur_philosophe_theologien_medieval_portrait_biographie_poesies_moyen-agequelques jours, en faisant route vers l’Ouest. Qu’on vienne nous expliquer encore après cela que les hommes du moyen-âge et notamment l’Eglise pensaient que la terre était plate…

Ci-contre portrait de Pierre d’Ailly, A Lefebvre, Eglise Saint-Antoine, Compiègne, tiré de Ymago Mundi, édition de 1930, par Edmond Buron, BnF, Gallica.

Nous ne rentrerons pas, dans cet article, dans le détail des théories philosophiques de Pierre d’Ailly, mais on retiendra qu’il eut sous sa houlette quelques disciples qui allaient se signer à leur tour par leurs oeuvres et même dépasser, voire éclipser la sienne. On retiendra entre autres noms Nicolas de Clamanges, et  Jean de Gerson.

Visionnaire ? D’étonnantes prophéties

P_lettrine_moyen_age_passion copialus étonnamment, on doit au religieux féru d’astrologie quelques surprenantes prédictions sur les temps qui restaient à venir et qui feront dire à son  biographe Louis Salembier, au début du XXe siècle :

« Non seulement D’Ailly fut le fidèle miroir des opinions et même des erreurs de son temps,mais encore il eut parfois sur les âges futurs des vues prophétique qui nous étonnent et que nous rapportons sans les expliquer. Pareil à certain dieu de la fable, il regarde à la fois le passé et le présent. Il résume l’un et il prophétise l’autre. D’une part c’est un compilateur clairvoyant; de l’autre, c’est presque un voyant. »
 Louis Salembier (opus cité)

Jugez plutôt :

« … Puis après dix révolutions saturnales, viendra l’année 1789. Si le monde dure jusqu’à ces temps, ce que Dieu seul connaît, il y aura alors des nombreuses et grandes altérations et de remarquables changements, principalement dans les lois et dans les religions. »
Concordia Astronimias cum historica narratione. Pierre d’Ailly. 1414.

pierre_ailly_auteur_medieval_savant_philosophe_astrologie_medievale_propheties_moyen-age_chretien_XIVe_siecleDans un autre ouvrage, quatre ans après, il écrivait encore :

« … Avant 1789, il y aura un autre grand bouleversement religieux. Dans un siècle à partir du moment où j’écris, il y aura bien des changements dans le christianisme et bien des troubles dans l’Eglise, magna fiet alteracio circa leges et sectas ».
De persectutionibus Ecclesiae, Pierre d’Ailly, 1418

En 1517 et 1518, naissait le protestantisme. Nous vous laisserons juge de la nature prophétique, anecdotique ou fortuite de tout cela.

Pour aller plus loin sur cet étonnant personnage et auteur des XIVe et XVe siècle et si vous en avez la curiosité, nous ne pouvons que vous recommander l’ouvrage de la docteur en philosophe et agrégée de lettres classique Alice Lamy, qui s’est fait une spécialité des questions de philosophie latine médiévale et de scolastique.  Sorti, en 2013, chez Honoré Champion, il a pour titre : La Pensée de Pierre d’Ailly. Un philosophe engagé du Moyen Âge

En vous souhaitant une excellente journée!
Fred
Pour moyenagepassion.com
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Sources

Pierre d’Ailly et la découverte de l’Amérique, Revue d’histoire de l’Église de France, Persée, Louis Salembier (1912)

Notice historique et littéraire sur le Cardinal Pierre d’Ailly, Eveque de Cambray au XVe siècleArthur Dinaux (1824)

Relire Hildegarde de Bingen, avec Regine Pernoud

regine_pernoud_historienne_medieviste_histoire_medievaleSujet : citations, moyen-âge, Hildegarde de Bingen, moyen-âge chrétien, mystique chrétienne, livres, histoire médiévale, historien, médiéviste.
Auteur : Régine Pernoux
Ouvrage : Hildegarde De Bingen, conscience inspirée du XIIe siècle (1994)

Bonjour à tous,

E_lettrine_moyen_age_passionn 1994, l’historienne médiéviste Régine Pernoud nous invitait à redécouvrir l’oeuvre de la femme de lettres, médecin, musicienne, compositeur et mystique rhénane Hildegarde de Bingen (1098-1179).

« Du point de vue médical, alimentaire, environnemental, Hildegarde nous fait apprécier les vertus ignorées de ce qui nous entoure : plantes, animaux, herbes, bois. Sa lecture nous dévoile des possibilités insoupçonnées, des pouvoirs secrets, lesquels sont devenus fort étrangers à notre monde où tout est d’avance conditionné, emballé, choisi, trié. C’est un monde pourvu d’une vie mystérieuse dont elle  invite à scruter les arcanes. »
Régine Pernoud (1909-1998), “Hildegarde de Bingen, conscience inspirée du XIIe siècle”,1994.

Grand esprit de son temps, trempée et grandie dans les valeurs chrétiennes bénédictines, il fallut à la nonne rhénane attendre l’âge de 40 ans pour sortir de l’anonymat et de l’ombre de son couvent de Disibodenberg,  sur les bords du Rhin. L’Europe médiévale découvrit alors ses « visions » et s’en passionna.

On viendra la visiter en nombre  et elle sera alors devenue la conseillère des plus grands : princes, empereurs, dignitaires de l’Eglise et même jusqu’aux papes viendront prendre auprès d’elle des conseils avisés. Sa canonisation tardera à venir mais, bientôt, et sans que l’Eglise l’ait encore entérinée, on la considéra comme une Sainte.

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A_lettrine_moyen_age_passiontravers ses écrits, ses traités de médecine et ses autres ouvrages – ses descriptions rien moins qu’encyclopédiques des « choses » de la nature, ses prescriptions et remèdes et jusqu’à sa vision d’un univers infini en expansion croissante – Hildegarde a démontré un sens unique de l’observation, étroitement mêlé à de grandes intuitions. A plus de huit cents ans de là et sans verser aveuglément dans les récupérations de tous bords dont elle a fait quelquefois l’objet (jusqu’à très récemment), certaines de ses recommandations et découvertes dans le domaine des médecines douces sont encore usités.

regine_pernoud_historienne_medieviste_sainte_hildegarde_de_bingen_livre_moyen-age_XIIe_siecleDans cette approche globale et écologique du monde, les visions mystiques de la sainte demeureront indissociables, devenant pour elle un véritable outil de connaissance. Reflet d’un moyen-âge occidental chrétien nimbé de sacré et de divin, sa pensée est aussi devancière et créatrice de nouveautés et elle nous entraîne, à sa suite, à la découverte d’un monde bien éloigné des conceptions rationalistes et matérialistes qui prévaudront quelques siècles plus tard.

Pour toutes ces raisons autant que pour se replonger avec elle dans la vision fascinante d’un univers encore parcouru par le grand souffle des mystères, on relira avec intérêt ce petit ouvrage de Régine Pernoud. D’accès facile, il est toujours édité et on peut le trouver en format poche chez tout bon libraire ou même à la vente en ligne selon votre préférence et vos possibilités (voir lien: Hildegarde de Bingen: Conscience inspirée du XIIe siècle).

En vous souhaitant une excellente journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
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La Cantiga 139 « Maravillosos et piadosos », l’enfant, le pain et le miracle de la statue par l’Ensemble Gilles Binchois

cantigas_santa_maria_vierge_marie_sainte_culte_mariale_medievale_amour_lyrique_courtoise_moyen-ageSujet : musique médiévale, galaïco-portugais, lyrisme médiéval, culte marial, miracle
Période : XIIIe siècle, moyen-âge central
« Auteur »  : Alphonse X de Castille, Alphonse le Sage (1221-1284)
Interprète : Ensemble Gilles Binchois
Titre: Cantiga  Santa Maria 139
Album:  Alphonse x el sabio : Cantigas de Santa Maria (2005)

Bonjour à tous,

A_lettrine_moyen_age_passionl’occasion d’un article précédent, nous avions abordé, dans le détail, la Cantiga de Santa Maria 139. La version que nous en avions alors présentée était exclusivement instrumentale et nous était proposée par l’Ensemble Perceval et Guy Robert, dans leur album L’art Du Luth au moyen-âge, datant de 1960.

Aujourd’hui et pour faire bonne mesure, nous partageons une superbe version instrumentale et vocale de cette Cantiga. Cette fois-ci, nous la devons à l’Ensemble Gilles Binchois sous la direction de Dominique Vellard.

La Cantiga de Santa Maria 139 par l’Ensemble Gilles Binchois

L’Ensemble Gilles Binchois
et les Cantigas de Santa Maria

ensemble_gilles_binchois_musique_chanson_espagne_medievale_culte_marial_alphonse_de_castille_moyen-ageEn 2005, l’Ensemble médiéval Gilles Binchois présentait un album dédié tout entier aux Cantigas de Santa Maria et ayant pour titreAlphonse  X El Sabio, Cantigas de Santa Maria.

Sous la direction et la voix du tenor Dominique Vellardles  sopranos  Anne-Marie Lablaude et Françoise Atlan y étaient encore accompagnées  par Emmanuel Bonnardot à la vièle et au luth, et Keyvan Chemirani aux percussions,

L’album contient seize pièces sélectionnées avec soin dans le large répertoire des cantigas médiévales et galaïco-portugaise du roi Alphonse de Castille et interprétées avec une grande virtuosité. La version de la Cantiga 139 présentée ici vous en donne, d’ailleurs, un excellent aperçu. Pour en écouter plus d’extraits ou pour l’acquérir, vous pouvez vous reporter au lien suivant.

La Cantiga 139 et le miracle
de l’enfant, du pain et de la statue

L_lettrine_moyen_age_passiona Cantiga de Santa Maria 139 nous conte encore le récit d’un miracle.  Pour redire un mot de l’histoire, elle se déroulait en Flandres où une femme était venu portée son enfant dans une église pour le confier à la protection de la vierge.

Durant la scène, l’enfant offrait spontanément un morceau du pain qu’il était en train de manger, à l’effigie du Christ sur la statue (et on l’imagine dans les bras de la vierge). Après une intercession de la Sainte auprès de son fils, ce dernier, touché par le geste de partage de l’enfant répondait en personne et exhaussait directement le voeu de la croyante. Il épargnait ainsi, une vie de souffrance à l’enfant, en le faisant directement entrer au paradis et le refrain de scander :

Maravillosos et piadosos et mui
Fremosos miragres faz
Santa Maria, a que nos guia
Ben noit’ e dia et nos dá paz

Merveilleux, plein de piété
et grandioses 
sont tes miracles,
Sainte-Marie qui nous guide à la perfection
de nuit comme de jour et nous apporte la paix.

Pour retrouver les paroles de cette cantiga et plus de détails la concernant, nous vous invitons à consulter l’article précédent à son sujet.

En vous souhaitant une belle écoute, ainsi qu’une excellente journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du moyen-âge sous toutes  ses formes.