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Lecture Audio, l’Ecole de Salerne avec Louis (pratiquement) Jouvet & Fabrice (presque) Luchini

medecine_medievale_ecole_salerne_science_savant_Regimen_SanitatisSujet : médecine, citations médiévales, école de Salerne, Europe médiévale, moyen-âge, ouvrage, manuscrit ancien.
Période: moyen-âge central
Titre:  l’Ecole de Salerne (1880)
Auteur :  collectif d’auteurs anonymes
Traducteur : Charles Meaux Saint-Marc
Média : lecture audio

Bonjour à tous,

P_lettrine_moyen_age_passion copiaour ce qui est du post d’aujourd’hui, nous prolongeons le plaisir de la compagnie de la médecine médiévale de l’Ecole de Salerne. Il faut dire que résister à la lecture de quelques strophes du Flos Medicinae relevait de la gageure et je me suis trouvé dans l’incapacité de ne pas y céder. Et comme, pour une fois, le texte n’est pas en vieux français mais en français moderne du XIXe siècle avec, il faut l’avouer, une qualité dans la versification qui le distancie sûrement de son original latin, au niveau sémantique mais qui est savoureuse, il nous fallait un peu corser la difficulté. Alors plutôt que notre voix pour se prêter à l’exercice, nous avons décidé d’en emprunter  deux autres. Du Docteur Knock à l’école des femmes, celle de Louis Jouvet est la première des deux, et pour sa filiation avec lui, autant que pour ses grandes lectures, celle de Fabrice Luchini est la deuxième. Toute ressemblance avec des personnes existantes ne pouvant être qu’allégorique, le genre auquel nous nous exerçons ici pourrait avoir pour nom l’imitation de loin.medecine_medievale_science_medicale_ecole_salerne_moyen-age_central_flos_medicinae

Vous allez me dire que je n’en finis pas de chercher des peaux de banane sur lesquelles glisser et vous n’aurez sans doute pas tord, mais comme je ne cesse ici de le réaffirmer avec le poète latin Publilius Syrus du premier siècle avant notre ère: « L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient». Il faut donc bien, fidèle à cette maxime, se situer, de temps en temps, dans la prise de risque pour étonner et pour se divertir aussi.

Un OVNI médiéval

Du Docteur Knock au verbe de Molière, et de l’amour des lectures, de Lafontaine et de Jouvet
Du Docteur Knock au verbe de Molière, et de l’amour des lectures, de Lafontaine et de Jouvet

N_lettrine_moyen_age_passionous voici donc rendu avec une lecture audio sur le sujet très sérieux de la médecine médiévale, à la façon de Louis Jouvet et de Luchini, même si, encore une fois, ce n’est que de très loin. Techniquement, on pourrait être tenté d’appeler cela un OVNI, comprenez un Objet Versifié Non Identifié. Tout cela a un goût de fêtes de fin d’année, un goût d’enfance aussi parce que cette chose là qui consiste à s’amuser à calquer des notes, des rythmes, des accents ou des voix, en les empruntant aux autres ne s’explique pas. Elle prend sûrement sa source dans un mimétisme grégaire. On la commence comme un enfant qui joue à ressembler aux adultes, et puis elle fait partie de vous et, quelquefois, s’y enracine. Pourtant, toute réserve gardée sur la ressemblance de facto à l’original, au delà du singer, c’est aussi une question d’alchimie, une façon de prendre, un peu, de l’essence de l’autre pour lecture_audio_fabrice_luchine_louis_jouvetle retraduire, une  sorte de transmutation ou de distillation empathique. Et comme il est question d’empathie, rien ne pourrait mieux la traduire qu’une maxime un peu étirée: dis-moi qui tu singes, je te dirais qui tu es.

Alors voilà, nous y sommes. La peau de banane étant droit devant, laissez-moi prendre un peu d’élan et je suis à vous!

La médecine médiévale de Salerne avec
Louis (pratiquement) Jouvet et Fabrice (presque) Luchini

Une très belle journée à tous!
Fred
Pour moyenagepassion.com
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Une version stéphanoise de la ballade des pendus de Villon, par Bernard Lavilliers

françois_villon_poesie_francais_moyen_ageSujet : Ballade médiévale, poésie médiévale, satirique, épitaphe, poésie réaliste, pendus, frères humains,lecture audio. prière,
Période : moyen-âge tardif, bas moyen-âge.
Auteur : François Villon (1431-1463)
Titre : Epitaphe à Villon, Ballade des pendus
Interprète : Bernard Lavilliers
Album : Histoires en scène (2000)

Bonjour à tous,

V_lettrine_moyen_age_passion copiaoici une autre lecture audio de la mythique ballade des pendus de François Villon en ce lundi de presque fêtes. L’interprétation du jour est aux couleurs stéphanoises puisque c’est une stéphanois célèbre qui nous la conte: Bernard Lavilliers, le mauvais poesie_medievale_bernard_lavilliers_francois_villon_ballade_des_pendus_epitaphegarçon au grand coeur de la chanson française, dont on ne présente plus la longue et brillante carrière,

Qui, mieux que lui, qui a chanté les prisons, Betty, le Ghetto, le banditisme, et encore la complainte des ouvriers aux mains d’or pouvait, sans crainte, s’approcher de Villon et de son épitaphe? Je vous laisse en juger. En tout cas, moi je trouve qu’il passe extrêmement bien même si, pour mettre un petit bémol sur son introduction, le clergé n’était sans doute pas le seul pouvoir à régner sous Louis XI.

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De fait, du moyen-âge central au moyen-âge tardif, le jeu politique et coercitif se jouait sans doute, de manière plus subtile, entre les mains du pouvoir régalien, celles du pouvoir féodal encore présent durant ce XVe siècle et celles de l’église et du clergé. Dans le contexte, le règne de Louis XI est même plutôt une période où la royauté s’affirme, dans la lignée d’un mouvement amorcè sous Philippe-Auguste et poursuivi depuis, comme un pouvoir avec lequel il faut compter. Le souverain s’appuiera sur le petit peuple pour oeuvrer contre les feudataires dans le sens de la centralisation et, dans un autre registre, il défendra aussi les louis_XI_roi_de_france_monde_medieval_bas_moyen_agepaysans vaudois contre l’inquisition épiscopale, dans le Dauphiné.

Sans relation avec l’affaire dauphinoise, Louis XI fera encore longtemps emprisonné le cardinal Jean de la Balue pour trahison et le pape devra même intervenir pour que l’homme échappe de peu à l’exécution.

Pour le reste, si vous vous souvenez, nous avions déjà parlé un peu de Louis XI, à l’occasion d’un article sur le poète Théodore de Banville qui lui avait dédié ce verger du roi Louis constellé de pendus. Après avoir connu une réputation de roi tyrannique et sanguinaire que lui avaient fait certains de ses contemporains, il a, depuis, été quelque peu réhabilité par les historiens, au moins dans le rôle politique qu’il a joué pour la France.

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Du reste, comme c’est par la grâce de ce roi que François Villon sera libéré du joug de sa prison de Meung-sur-Loire, dans laquelle il aurait certainement fini par périr, sans Louis XI, le grand maître de poésie médiévale n’aurait sans doute jamais pu léguer à la postérité son grand testament. Alors, même si de son vivant, ce dernier a sans doute mieux connu le règne de Charles VII que celui de Louis XI, et au moins pour cela, moi je dis:  « Vive le Roé! »

Quoiqu’il en soit, place à un grand artiste! Bernard Lavilliers, sa voix unique et la belle poésie de Villon.

En vous souhaitant une belle journée!

Fred
pour moyenagepassion.com
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Anthologie poétique : le dit des ribauds de grève de Rutebeuf et un mot de la place de Grève au moyen-âge central

rutebeuf_trouvere_poete_auteur_medieval_pauvreteSujet : poésie médiévale, poésie réaliste, satirique, trouvère, Vieux français, langue d’oil, ribauds, misère, hiver.
Période : moyen-âge central, XIIIe siècle
Auteur ; Rutebeuf (1230-1285?)
Titre : le diz des ribaux de grève.
Média : lecture audio, par André Brunot.

Bonjour à tous,

P_lettrine_moyen_age_passion copiaour commencer cette semaine sous le signe médiéval, nous vous proposons une lecture audio celle de la célèbre poésie de Rutebeuf: le Diz des Ribauds de Grève.  Il y est encore question de misère et d’hiver, mais cette fois-ci, ce n’est pas de sa propre infortune dont Rutebeuf nous parle mais de celle des miséreux qui se tiennent alors sur la place de Grève, à Paris.

Comme nous le soulignions dans la lecture audio du « Dit de l’oeil », même si l’on est pas certain de l’origine de Rutebeuf que l’on a peut-poesie_medievale_rutebeuf_misere_gueux_ribauds_de_greve_moyen_age_centralêtre un peu vite désigné comme champenois, ce dont on reste sûr c’est qu’il a passé la majeure partie de sa vie à Paris, en tout cas au moins celle durant laquelle il a rédigé ses oeuvres connues de nous. Et puisqu’elle est le théâtre de cette poésie qu’il nous a léguée, nous en profiterons aussi ici pour dire un mot de la place de Grève de Paris à l’époque médiévale.

Avant d’entrer un peu plus dans ce détail et de vous proposer cette lecture pleine de force qui fait honneur à la poésie de Rutebeuf, nous voulons également dire un mot du comédien auquel nous la devons.

Tribut à André Brunot

Sociétaire de la comédie française, André Brunot (1879-1973)  fut un comédien célèbre en son temps, même s’il n’a pas eu le succès d’un Jouvet. Premier prix de comédie au conservatoire de Paris en 1903, il mena une longue carrière sur les planches et au théâtre et sa carrière cinématographique lui permit de tourner près de trente films.

La lecture audio qu’il nous fait de la poésie de Rutebeuf sur les Ribauds de Grève est tirée d’une excellente anthologie poétique audio en 3 volumes, que nous proposait la bibliothèque Nationale de France en 1958, et ayant pour titre : « Trésor de la poésie lyrique française ».   Le premier volume était dédié au moyen-âge et c’est de là que provient la pièce du jour.

Le dit des ribauds de Grève de Rutebeuf,
lecture poétique audio

La place de Grève du temps de Rutebeuf

A l’époque médiévale, sur cette place des bords de Seine, rebaptisée depuis place de l’Hotel de Ville, se réunissaient les travailleurs, autant que les oisifs et les miséreux en quête de pitance ou de travail (le terme de « faire la Grève » viendrait de là).

Il est difficile de savoir si Rutebeuf s’adresse publiquement et directement aux gueux et aux miséreux dans cette poésie, mais plus qu’une des pirouettes caustiques auquel il nous a habitué, elle dénote d’une véritable empathie de sa part, à l’égard de ces malheureux sans le sou à l’approche des rigueurs de l’Hiver. Il y rapproche, sans aucun doute, toute proportion gardée, ses propres misères.

La place de Grève, à la fin du XVIe (1583) Theodor Josef Hubert Hoffbauer (1839-1922)
La place de Grève, à la fin du XVIe (1583) Theodor Josef Hubert Hoffbauer (1839-1922)

« C’était (la place de Grève au XIIIe siècle) un lieu de déchargement des lourdes marchandises venues par eau. Des débardeurs, des « ribauds » s’y affairaient. Notre soif de couleur locale et même, nos idées toutes faites sur la ville médiévale ont de quoi se satisfaire. Tout le folklore « troubadour et mâchicoulis » est là, depuis ces « escoliers » toujours prêts à se quereller mais bons garçons au demeurant, jusqu’à ces foules de religieux dont les divers ordres, profitant de la piété du Saint roi Louis IX, avaient proliféré, sans oublier les hordes de pauvre – tels les « Trois-cents Aveugles », tels les lépreux du « Champ-pourri » qui mendiaient dans les rues, ou les « musardes » (les prostitués) que guettaient fort poesie_medievale_rutebeuf_ribauds_de_greve_moyen-age_centralles regards naïfs de jeunes paysans débarqués depuis peu, avec leur porte-
monnaie fraîchement rempli. »

A la recherche d’une « voie de Paradis » dans le Paris de RUTEBEUF, Françoise Barteau. Historienne médiéviste. « Tiré de  Errances et parcours parisiens de Rutebeuf à Crevel », Univerisité de la Sorbonne, 1986

Les exécutions en place de Grève

On admet, généralement, que la première exécution qui eut lieu sur la place Place de Grève date de 1310. On la doit à deux évêques, celui de Paris, assisté de celui de Cambrai alors « Docteur et inquisiteur de la Foi en France »*. Elle prit la forme d’un bûcher et on y brûla pour hérésie, la mystique chrétienne et poétesse flamande Marguerite Porete (ou Perrette).  Pour faire bonne mesure, on en profitamystique_chretienne_heresie_moyen-age_inquisition_marguerite_porete_perrete_place_de_greve pour livrer également ses écrits aux flammes, soit son ouvrage: « Le Miroer (miroir) des âmes simples et anéanties ». Tout fut conduit avec l’aval du bon roé Philippe le Bel, mais il faut dire qu’il était bien lancé (pour ne pas dire bien chaud), puisque c’est cette même semaine qu’il fit aussi brûler les premiers templiers.

Quoiqu’il en soit, ce fut là, la première d’une longue série d’exécutions publiques en place de Grève, qui ne s’acheva que plus de cinq siècles plus tard, en 1822. Aux vues des dates, Rutebeuf n’a pas connu cette vocation de la place dont il nous décrit les Ribauds puisqu’il a disparu autour de 1285.

Poésie médiévale satirique Rutebeuf
Exécution en place de Grève, 1757, gravure sur bois, anonyme.tiré d’un Almanach de colportage. Source : criminocorpus.org

Le Diz des Ribauds de grève dans le vieux français d’oil original et parisien de Rutebeuf

Ribaut, or estes vos a point :
Li aubre despoillent lor branches,
Et vos n’aveiz de robe point,
Si en avrez froit a vos hanches.
Queil vos fussent or li porpoint
Et li seurquot forrei a manches.
Vos aleiz en estai si joint,
Et en yver aleiz si cranche,
Vostre soleir n’ont mestier d’oint,
Vos faites de vos talons planches.
Les noires mouches vos ont point;
Or vos repoinderont les blanches.

La traduction en français moderne
de Michel Zink
de l’Académie française:

« Ribauds, vous voilà bien en point!
Les arbres dépouillent leurs branches
et d’habit vous n’en avez point,
aussi aurez-vous froid aux hanches.
Qu’il vous faudrait maintenant pourpoints,
surcots fourrés avec des manches!
L’été vous gambadez si bien,
l’hiver vous traînez tant la jambe!
Cirer vos souliers? Pas besoin:
vos talons vous servent de planches.
Les mouches noires vous ont piqués,
A présent c’est le tour des blanches »


En vous souhaitant un excellent début de semaine et une belle journée!

Fred
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* Histoire et recherches des antiquités de la ville de Paris par Mr. Henri Sauval, Avocat du Parlement (1724)

Bon sens contre vanité: la poésie morale d’Eustache Dechamps

poesie_medievale_satirique_eugene_deschamps_moyen_ageSujet : poésie médiévale, morale, satirique, politique et réaliste, ballade, vieux français
Période : moyen-âge tardif, bas moyen-âge
Auteur : Eustache Deschamps  (1346-1406)
Titre : « Ne dire sien, fors que le sens de l’omme. »

Bonjour à tous,

A_lettrine_moyen_age_passionujourd’hui, nous vous proposons de continuer de suivre le fil poétique d’Eustache Deschamps avec un peu de sa plume critique et morale.

Cette fois-ci, au delà des richesses et des possessions matérielles (temporelles) qui vont et viennent et peuvent d’un jour à l’autre changer de main ou disparaître,  il  conseille à tous – mais tout de même surtout aux gens de cour et de pouvoir que sa carrière  l’a longtemps amené à côtoyer avant qu’il ne décide de déserter la cour ou de ne s’y présenter que rarement – de ne rien revendiquer comme sien:  biens, titres ou terres et de ne s’accrocher qu’à la seule chose que nul ne peut ôter à l’homme: son bon sens et sa « science profonde ».

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« vanitas vanitatum, omnia vanitas»

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ans le corpus de ses ballades politiques ou « ballades de moralité », le poète médiéval vient encore opposer ici à l’orgueil, l’avidité et finalement la vanité, la vacuité et l’impermanence des choses pour ne laisser au final à l’homme que son bon sens, en espérant qu’il en possède suffisamment pour comprendre la profonde sagesse de ce texte.

Ajoutons encore que dans un système monarchique où la personne du roi est un représentant du divin ici-bas, dénigrer au personnage le plus haut de l’état et même à l’Empereur du Saint Empire Germanique et de Rome, quelques légitimes revendications à posséder, ça n’en a peut-être pas l’air comme ça, mais c’est tout de même une prise de position relativement courageuse, même s’il faut ajouter que le contexte de l’époque et des guerres médiévales entre couronnes ou provinces,  donne raison à Eustache Deschamps. En en tirant les leçons, il ne fait, au fond et comme toujours, que relayer les vérités de son monde. A quelques siècles de son écriture, le fond de cette ballade reste pourtant vrai et riche d’enseignements, ce qui est toujours le signe d’une bonne morale.

« Ne dire sien fors que le sens de l’homme »
dans le vieux français d’E. Morel Deschamps

De tous les biens temporelz de ce monde
Ne s’i doit nulz Roys ne sires clamer,
Puisque telz sont  que Fortune suronde
Qui par force les puet touldre ou embler;
Le plus puissant puet l’autre déserter,
Si qu’il n’est Roy, duc, n’empereur de Romme
Qui en terre puist vray tiltre occupper,
Ne dire sien, fors que le sens de l’omme.

Veoir le  puet chascun a la reonde
En pluseurs cas. Soit en terre ou en mer,
Tant par guerre, ou convoiteux se fonde.
Comme autrement, voit l’en estât muer,
Riche apovrir, et le povre eslever,
Le fort ravir qui le plus foible assomme;
Si ne doit nulz telz biens atribuer
Ne dire sien, fors que le sens de l’omme

Mais par bon sens ou science profonde,
Que l’en ne puet a creature oster,
Se puet chascun maintenir net et monde
Et en touz lieux saigement gouverner.
Si puis par ce conclure et vueil prouver
Qu’es biens mondains n’a vaillant une pomme;
Homs, quel qu’il soit, (dont) ne se doit vanter,
Ne dire sien fors que le sens de l’omme.

En vous souhaitant une journée pleine de joie et de sagesse.

Fred
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