Sujet : roman, livre, aventure médiévale, médecine médiévale, alchimie, Moyen-âge chrétien, science médiévale, savant, conte. troubadour, Période : Moyen-âge central, XIIIe siècle Auteur : Frédéric EFFE Titre : Frères devant Dieu ou la Tentation de l’alchimiste Date de parution : mars 2019
Bonjour à tous,
our faire suite à notre premier article sur le lancement de notre roman Frères devant Dieu ou la Tentation de l’Alchimiste, voici un court trailer vidéo pour vous le présenter et vous mettre un peu plus l’eau à la bouche.
Une fiction sur fond de moyen-âge réaliste
Frères devant Dieu ou la Tentation de l’Achimiste est une fiction ayant pour toile de fond la fin du XIIIe siècle. Au delà de l’aventure, vous y trouverez du grain à moudre sur les mentalités médiévales mais aussi sur l’exercice de la médecine, de l’alchimie et de la science, dans le cadre du moyen-âge occidental chrétien.
Si ce roman reste un voyage et un divertissement, il contient aussi les ingrédients d’un conte et, à ce titre, c’est aussi une invitation à la réflexion sur des thèmes plus existentiels et intemporels. La question de la nature humaine face à l’opposition classique et « duale » du Bien et du Mal y est notamment soulevée. (voir autre article détaillé sur le sujet).
Pour rappel, vous pouvez vous le procurer aux liens suivants :
Au format Papier broché : Amazon – Librinova et chez 5000 libraires du réseau Dilicom et Hachette-Distribution.
Sujet : chanson médiévale, poésie, amour courtois, roi troubadour, roi poète, lyrisme courtois, trouvères, vieux-français, Oïl. Période : Moyen Âge central Auteur : Thibaut IV de Champagne (1201-1253), Thibaut 1er de Navarre Titre : « De fine amor vient seance et biautez» Interprètes : Alla Francesca, Brigitte Lesne Album : Thibaut de Champagne, le Chansonnier du Roi (2011).
Bonjour à tous,
oilà quelque temps déjà que nous n’avions présenté de chansons du célèbre Thibaut de Champagne. En route donc, pour le XIIIe siècle à la découverte de sa poésie : De fine amor vient seance et biautez. Le titre l’annonce clairement, il s’agit là d’une nouvelle pièce courtoise, comme le comte de Champagne les affectionnait tant.
Sources historiques et manuscrits
On retrouve cette chanson du seigneur et trouvère champenois dans de nombreux manuscrits avec, bien sûr, quelques variantes. En suivant les pas de Gaston Reynaud et sa Bibliographie des Chansonniers français des XIIIe et XIVe siècles (1894), on citera notamment le Manuscrit de Bern 389, le MS Français 12615, le Manuscrit du Vatican 1490, et encore le MS Français 844(voir image ci-dessus), dont nous avons déjà parlé et qui a servi de base à l’interprétation que nous propose ici l’Ensemble Alla Francesca.
« De fine amor vient seance et biautez » par la formation Alla Francesca
Alla Francesca et le Chansonnier du Roy
En 2011, l’Ensemble médiéval Alla Francesca partait à la rencontre de Thibaut de Champagne et avec lui, de « l’amour courtois et la chevalerie au XIIIe siècle« , en se basant sur le MS français 844 conservé à la BnF, plus connu encore sous le nom de Chansonnier ou Manuscrit du Roy,
Avec un total de seize pièces, l’album réalisé sous la direction de Brigitte Lesne proposait de nombreuses chansons du seigneur et roi de Navarre, mais encore quelques pièces instrumentales et danses de la même période, demeurées anonymes. A noter qu’on pouvait aussi y retrouver un servantois d’Hue de la Ferté et dans lequel ce dernier s’en prenait sans ménagement au comte de champagne.
La traduction que nous vous proposons, ci-dessous, de cette chanson en langue d’oïl de Thibaut de Champagne vers le français moderne provient du livret très complet accompagnant l’album. Une fois n’est pas coutume, nous n’en n’avons pas retouché une virgule.
De fine amor vient seance et biautez
Dame, vers vos n’ai autre messagier Par cui vos os mon corage envoier Fors ma cbançon, se la volez chanter.
Dame, je n’ai d’autre messager Par qui j’ose vous envoyer ce que j’ai dans le cœur, Sinon ma chanson, si vous voulez bien la chanter
Et amors vient de ces deus autressi. Tuit troi sont un, que bien i ai pensé, Ja ne seront a nul jor departi. Par un conseil ont tuit troi establi Lor correors, qui sont avant alé. De moi ont fet tout lor chemin ferré, Tant l’ont usé, ja n’en seront parti.
Et l’amour procède lui aussi de ces deux-là. Tous trois ne font qu’un, j’y ai bien réfléchi, Et jamais ils ne pourront être séparés. D’un commun accord, ils ont tous trois désigné Leurs messagers, qui ont pris les devants. Ils ont fait de moi leur grand chemin, Et l’ont tant parcouru qu’ils n’en partiront pas de sitôt.
Li correor sunt de nuit en clarté Et de jors sont par la gent obscurci. Li douz regart et li mot savoré, La grant biauté et li bien que g’i vi, N’est merveille se ce m’a esbahi. De li a Dex cest siecle enluminé: Quant nos aurons le plus biau jor d’esté Lés li serait obscurs de plain midi.
Ces messagers-là sont dans la lumière pendant la nuit Et le jour, à cause des gens, ils sont dans l’obscurité. Le doux regard et les paroles suaves, La grande beauté et les qualités que je vis en elle, Rien d’étonnant si j’en ai été tout ébahi. Par elle Dieu a illuminé ce monde : Si nous avions le plus beau jour d’été, Il serait obscur auprès d’elle, en plein midi.
En amor a paor et hardement. Cil dui sont troi et dou tierz sont li dui, Et granz valors s’est a aus apendanz Ou tuit li bien ont retrait et refui. Por ce est amors li hospitaus d’autrui Que nus n’i faut selonc son avenant. Mès j’ai failli, dame qui valez tant, En vostre ostel, si ne sai ou je sui.
Dans l’amour, il y a crainte et hardiesse. Ces deux-là sont trois, et ils procèdent du troisième ; Une grande valeur s’est attachée à eux, En laquelle se sont réfugiés tous les biens. Amour est le logis qui accueille tous les autres, Car nul ne manque d’y trouver la place qui lui convient. Mais moi, dame qui avez tant de valeur, j’ai échoué à me loger En votre maison, et je ne sais plus où je suis.
Je n’i voi plus mes a lui me conmant, Que toz penserz ai laissiez par cestui. Ma bele joie ou ma mort i atent, Ne sai lequel, desques devant li fui. Ne me firent lors si oeil point d’anui, Ainz me vindrent ferir si doucement Dedens le cuer d’un amoreus talent, Q’encor i est le cox que j’en reçui.
Je ne vois plus que faire, sinon me recommander à elle, Car je n’ai plus d’autre pensée que celle-ci. J’en attends ma belle joie ou ma mort, Je ne sais laquelle des deux, depuis que je me trouvai devant elle. Alors ses yeux ne me causèrent point de contrariété ; Au contraire, ils vinrent me frapper si doucement En plein cœur, d’un amoureux désir, Que la marque du coup que j’en reçus s’y trouve encore.
Li cox fu granz, il ne fet qu’enpirier; Ne nus mirez ne m’en porroit saner Se cele non qui le dart fist lancier, Se de sa main me voloit adeser. Bien en porroit le cop mortel oster A tot le fust, dont j’ai tel desirrier; Mès la pointe du fer n’en puet sachier, Qu’ele brisa deudenz au cap douner. [Dame. vers vos n’ai autre messagier Par cui vos os mon eorage envoier Fors ma chançon, se la volez chanter.
Ce coup fut fort, la blessure ne cesse de s’aggraver. Nul médecin ne m’en pourrait soigner, Sinon celle qui fit lancer la flèche, Si elle voulait bien me toucher de sa main. Elle pourrait bien guérir le coup mortel En ôtant le bois de la flèche, ce que je désire tant ; Mais la pointe de fer, elle ne peut pas la retirer, Car elle s’est brisée à l’intérieur au moment du coup.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes.
Sujet : roman, livre, aventure médiévale, médecine médiévale, alchimie, Moyen-âge chrétien, science médiévale, savant, conte. troubadour. Période : Moyen-âge central, XIIIe siècle Auteur : Frédéric EFFE Titre : Frères devant Dieu ou la Tentation de l’alchimiste Date de parution : 13 mars 2019
Bonjour à tous,
près d’incomptables heures de travail et de recherche, étalées sur plus de trois ans, nous avons le plaisir de vous annoncer la publication de notre roman « Frères devant Dieu ou la tentation de l’Alchimiste« .
Résumé de l’ouvrage
Début du XIVe siècle. Un vieux moine à l’article de la mort insiste, auprès de son visiteur, pour lui faire consigner une histoire : celle de deux frères ayant vécu à la cour d’un seigneur de Provence, près d’un demi-siècle plus tôt.
Geoffroy, brillant médecin et alchimiste ne vit que pour sa science et ses patients. Guillain, son frère, est un talentueux poète et troubadour. Favori de la cour, c’est un séducteur né qui profite de l’existence, avec insouciance, en accumulant les conquêtes.
Les jours s’écoulent paisibles, au château, mais l’apparition d’une fièvre mystérieuse sur le domaine, bientôt suivie d’autres événements, va balayer cette quiétude. Insidieusement, un voile noir s’apprête à tout recouvrir, mettant le médecin et son frère face aux plus grands des défis.
Où se procurer l’ouvrage ?
FdD ou la tentation de l’alchimiste est dores et déjà disponible à la distribution au format papier, mais aussi au format ebook et liseuse.
Complément : moyen-âge historique et mentalités médiévales
Si le récit de Frères devant Dieu ou la Tentation de l’alchimiste ne s’inscrit pas dans des faits politiques marquants des XIIIe, XIVe siècles, sa toile de fond reste celle du moyen-âge réaliste et historique. On y croisera, ainsi, des éléments documentés sur la médecine et l’alchimie médiévales, avec des références à Hildegarde de Bingen, Avicenne, Arnaud de Villeneuve, Roger Bacon et encore d’autres savants médecins du moyen-âge central. On y assistera aussi à nombre de scènes de vie de cour et de château, d’époque. Derrière tout cela, il est aussi question de susciter une réflexion sur les mentalités médiévales, tout en évitant de tomber dans les poncifs ou les caricatures du genre.
Bien sûr, quelques libertés y sont prises car ce récitreste, avant tout, un divertissement, une invitation au voyage. A ce titre, il possède les ingrédients et le rythme d’un roman d’aventure, de vivants dialogues, une touche d’investigation policière et des éléments qui peuvent le rapprocher d’un conte, un peu comme une vieille histoire oubliée qui viendrait nous parler de la danse complexe du bien et du mal et, finalement, du sens de l’existence, dans une perspective médiévale, mais aussi plus actuelle.
Nous espérons vivement que ce roman vous plaira autant que nous avons pris plaisir à l’écrire. En le lisant ou en l’offrant, sachez également que vous soutiendrez nos efforts à faire vivre moyenagepassion.com.
Une très belle journée à tous.
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
Sujet : mottes castrales, motte féodale, archéologie expérimentale, architecture médiévale, château à motte, archéosite Période : moyen-âge central, XIIe siècle Lieu : Tour Roland, Lassigny,
Oise, Hauts de France Porteur du projet : Bruno De Saedeleer Association Sauvegarde du Patrimoine,
Bonjour à tous,
ous avons déjà eu l’occasion de publier plusieurs articles au sujet du site de la Tour Roland de Lassigny et c’est toujours un plaisir que de suivre les avancées de ce projet engagé, depuis plus de 8 ans, par son créateur Bruno De Saedeleer.
Aux dernières nouvelles, le logis seigneurial était en voie d’édification sur le site de cette motte historique datant du XIIe siècle. Il est désormais achevé et la belle tour maîtresse se dresse maintenant, fièrement, au sommet de sa butte. C’est une étape symbolique et cruciale du projet mais, ne nous y trompons pas, nombre de chantiers ambitieux restent encore à l’oeuvre sur le site.
Deux grands projets pour l’immédiat
Le premier consistera à meubler cette grande tour. Pour cela, une opération de financement participatif a déjà été mise en place sur le site Dartagnans.fr.
Le deuxième projet a pour ambition de mieux faire connaître le site et son histoire. Il consistera en la réalisation, dès l’arrivée des beaux jours et en mai prochain, d’un film de trente minutes. Avec la participation de nombreux figurants en costume d’époque, ce tournage devrait permettre de faire revivre le village et la Tour Roland, du temps de son seigneur Roland, fils de Ulfr. Bien sûr, en plus de tout cela, la construction du reste des édifices et installations se poursuit.
C’est l’une des première fois qu’une opération de ce type est tentée en Europe. Elle relève d’une double gageure puisqu’il s’agit d’édifier un parc et village d’inspiration médiévale sur l’emplacement original d’un site archéologique et historique. A l’évidence, la tenue d’un tel chantier suppose la gestion de sérieuses recherches et appuis, mais aussi sa part d’expérimental et d’inconnu. C’est du reste le lot de tous les sites qui entendent faire revivre le Moyen-âge. En l’absence de sources précises, il s’agit toujours pour les porteurs de tels projets de tracer les frontières entre reconstitution et évocation, mais aussi de savoir les rendre lisibles au public.
Au delà de cette dimension et de l’émotion que ne manque pas de susciter, auprès des acteurs et de la presse locale, la sortie de terre d’un château à motte, évoquant l’ancêtre médiéval du village actuel, il faut encore souligner que cette aventure emporte aussi des ambitions plus larges : des aspects pédagogiques et de sensibilisation avec notamment la tenue sur place de chantiers-école et l’accueil de scolaires, en plus du grand public, mais également des aspects de développement local et rural prometteurs. A ce titre de grandes fêtes, événements et divertissements y sont prévus, à commencer par la tenue d’une Médiévale en juin. Affaire à suivre donc.