Sujet : festival, concerts, monde celtique, cultures viking, animations médiévales, reconstitution, fêtes, évocation historique, pagan folk, folk médiéval, Evénement : Nemours Solstice Festival Lieu : Ormesson, Nemours, Seine-et-Marne, Île-de-France Dates: les 22 23 et 24 juin 2018
Bonjour à tous,
rganisé par l’Association Nemours-Médiéval qui, depuis 2005, a déjà à son actif la création de nombreux événements, fêtes et marchés sur le thème du moyen-âge (dont notamment les médiévales de Nemours), ce grand festival de trois jours, baptisé le Nemours Solstice Festival qu’elle nous propose ce week-end, se pose d’emblée comme un rassemblement de taille.
Un programme ambitieux
pour un grand rassemblement festif
Avec près de 37 compagnies , troupes et artistes spécialisés dans la reconstitution ou l’évocation historique et médiévale, plusieurs centaines de médiévistes devraient y être présents et l’espace réservé aux campements s’annonce déjà rien moins qu’imposant avec des thèmes aussi variés que les cultures viking, celtes, mais aussi écossaises.
Sur place, un grand marché artisanal promet aussi un large achalandage de produits d’inspiration médiévale puisque plus de soixante échoppes et exposants y sont attendus.
Mesnies, compagnies médiévales et artistes présents
(campements celtes, viking, écossais)
Terracrom – Sepa Hystos – Aventuriers d’un autre temps – Vikingar – Managram – La Geste de l’Hurepoix – les Barbiers fous – Les Gueux d’Smur – Les frères d’armes – Les trimardeuses – Cie ordre du pic du jour – Cie les Héritiers du Dagr -Entre chien et jeu – Midgarfolkar – Compagnons de la mémoire d’antan – Maisnie des Griffons – Mesnie de la Fortelle – La Maisnie du Val de Loing – Lous Cans Thancayres – La Trace du Geste – Branno Teuta – Cie Templière Armée de Villedieu – La Ferme médiévale du Chaineau – Harold Jenking – Jean de Boiscommun -Holmgeir Ottoson – Cie Pater Patriae – Campement de l’Enchanteresse – Mesnie d’Augerolles – Fabricae – Le Petit Paon – Cie Agartha – Cie Moriquendi – Cie Bric à Brac – Récréation pour tous – Tribu d’Af’avel.
Grands concerts tout au long de l’événement
n plus du marché médiéval et des nombreuses animations en continu – ateliers, démonstrations, scénettes, etc… – que tous les reconstituteurs, artistes et bateleurs présents se chargeront de faire tout au long du festival, des spectacles de feu émailleront également les festivités et il faudra aussi compter sur de nombreux concerts puisque l’événement se positionne résolument comme un véritable festival, au sens musical du terme. Six groupes y sont ainsi prévus qui s’enchaîneront tout au long des journées et des nocturnes à un rythme endiablé.
Groupes attendus
Au programme rock celtique, pagan folk, folk médiéval avec Celkilt, Barbarian Pipe Band, Pagan Noz, In Vino Veritas, Acus Vacuum et Ethnomus.
Une célébration du solstice en musique
dans un carré de verdure
u point de vue du site, le Nemours Solstice Festival a choisi de s’installer à environ une heure de route au sud de la capitale, près du Village d’Ormesson, à quelques encablures de Nemours. Un vaste espace de verdure y a été ménagé, au coeur d’une forêt, pour accueillir l’événement et les festivaliers. Il devrait fournir le cadre idéal pour festoyer, ripailler et se divertir cette fin de semaine, en célébrant dignement le solstice d’été.
Sujet : agenda médiéval, événement, sorties historiques, reconstituteurs, mérovingiens, site d’intérêt, musée, archéologie médiévale, archéologie expérimentale, archéosite. Période : Haut Moyen-âge Evénement : Rencontre mérovingiennes Lieu : Musée des Temps Barbares, Marle, Aisne, Hauts-de-France Dates : les 23 et 24 juin, les 25 et 26 août et les 22 et 23 septembre 2018
Bonjour à tous,
ous n’avions pas mentionné les premières journées autour des Méronvingiens, organisées à la fin du mois de mai, par le Musée-Parc-Archéologique des Temps Barbares, mais il ne sera pas dit que nous passerons à côté des suivantes. Cette fin de semaine ainsi que deux autres week-end en août et en septembre, ces rencontres mérovingiennes, vous invitent, en effet, sur deux journées complètes, à la découverte de la vie rurale dans la Gaule des VI au VIIe siècles de notre ère.
Les rencontres mérovingiennes 2018
L’événement se distingue du grand Festival « Rome vs Barbaricum » , organisé par le musée dans le courant du mois d’août et il ne s’agit donc pas ici d’un rassemblement massif de plusieurs centaines de médiévistes, mais plutôt de deux journées rencontres faisant intervenir une trentaine de spécialistes de la Gaule du Haut moyen-âge.
On pourra ainsi y découvrir de nombreux ateliers, ainsi que des démonstrations de techniques d’époque (tissage, poterie, fumage de la viande, lancers de haches, forge, etc…). L’événement étant résolument tourné vers le public on pourra encore y interagir avec les reconstituteurs passionnées, venus sur place pour l’occasion et leur poser mille questions.
Le Musée des temps barbares : un musée et un parc au coeur de l’ère mérovingienne
our ceux qui ne le connaisse pas encore, le Musée des Temps Barbares de Marle, dans le département de l’Aisne et dans la région des Hauts-de-France, est né de la découverte fortuite dans les années 80, par un laboureur, des restes d’un ancien cimetière datant du haut-moyen-âge.
L’endroit a fait l’objet, depuis, de nombreuses campagnes de fouilles mettant à jour une vaste nécropole ainsi que de nombreuses traces d’habitats datées de 530 à 680 après J.C. Devant le grand intérêt du site et de ces découvertes archéologiques, dans le courant de l’année 1988, le ministère de la Culture, via le service régional de l’Archéologie de Picardie, a décidé de financer une infrastructure permettant d’accueillir le résultat des fouilles et c’est ainsi que 3 ans plus tard, en 1991, le musée ouvrait officiellement ses portes au public.
Achéosite & Archéologie expérimentale
Avec le temps, la structure ne s’est pas contenté d’être un simple lieu d’exposition et de conservation des collections mises à jour par les fouilles, mais il s’est aussi enrichi d’un parc au sein duquel sont conduites des expériences dans le domaine de l’archéologie expérimentale. Dans ce cadre, le musée propose également la découverte, sur site, d’un village franc du haut moyen-âge.
On a, en effet, reconstruit ici un hameau mérovingien du milieu du VIe siècle, avec ses bâtiments et ses installations d’époque, sur la base très sérieuse et très documentée de fouilles conduites dans les années 80-90, à Juvincourt et Damary, sur le site archéologique du village mérovingien dit du « Gué de Mauchamp » (site détruit depuis par le passage d’une autoroute).
En plus de ses collections, de son parc et de ses activités d’archéosite, le Musée des temps barbares organise aussi très régulièrement des événements en relation avec son thème historique de prédilection, comme c’est le cas cette fin de semaine.
Si vous êtes dans son voisinage, ces nouvelles rencontres mérovingiennes 2018 pourraient vous fournir une belle opportunité de mieux connaître cette période médiévale tout en découvrant l’ensemble des activités et des installations de ce lieu d’histoire, d’archéologie et de patrimoine totalement original.
Sujet : musique médiévale, chanson médiévale, chant polyphonique, maître de musique, chanson, amour courtois, virelai Titre : Dame, vostre doulz viaire Auteur : Guillaume de Machaut (1300-1377) Période : XIVe siècle, Moyen Âge Interprètes : Ensemble Gilles Binchois Album : Guillaume de Machaut, le vray remède d’amour (1988)
Bonjour à tous,
ujourd’hui, nous vous proposons une nouvelle chanson médiévale de Guillaume de Machaut. C’est un virelai composé par le maître de musique pour sa dame et il s’inscrit dans la lyrique courtoise à laquelle ce dernier s’est beaucoup exercé.
La chanson et sa partition
dans le MS français 1586 de la BnF
On trouve l’oeuvre de Guillaume de Machaut dans un grand nombre de manuscrits anciens, mais nous avons choisi ici de vous présenter le virelai du jour d’après le MS Français 1586 (1350-1355). D’après sa datation, ce manuscrit a été exécuté du vivant du compositeur et on pense que ce dernier a très certainement été impliqué dans sa réalisation. Très complet, cet ouvrage se trouve être également, à date, le manuscrit illustré le plus ancien de l’oeuvre de Machaut.
Pour revenir au contenu de cette chanson, son auteur y fait l’éloge de sa mie, de son doux visage mais aussi de son caractère et de ses belles manières, et c’est en fine amant « servant » et comblé qu’il se présente ici. Comme à l’habitude, en plus des paroles, nous vous proposons quelques clés de compréhension de cette chanson ; en l’occurrence, nous nous sommes même fendus de sa traduction, adaptation littérale en français moderne avec les réserves que suppose la « trahison » » inhérente à l’exercice et, étant entendu, que sept siècles nous séparent de ce virelai du XIVe siècle en moyen-français.
Dame, vostre doulz viair, Guillaume de Machaut par Gilles Binchois
Guillaume de Machaut, Le Vray remède d’Amour, par l’Ensemble Gilles Binchois
En 1988, le très sérieux Ensemble Gilles Binchois (voir présentation de cette formation médiévale ici), sous la direction de Dominique Vellard, proposait une large sélection de chansons et de pièces tirées de l’oeuvre du compositeur médiéval, autour du sentiment amoureux,dans un album intituléGuillaume de Machaut, le Vray remède d’Amour. On pouvait ainsi trouver 21 compositions prises dans les ballades, rondeaux, virelais et motets du maître de musique. La sélection fait toujours partie des programmes proposés par l’Ensemble sur son site web.
A noter que cette production n’est pas la seule que la formation médiévale ait consacrée à Machaut. Nous avions, en effet, déjà parlé ici de l’album Le jugement du roi de Navarre, paru au début des années 2000 et il faut encore lui ajouter la Messe de Notre Dame datée de 1999.
« Dame, vostre doulz viaire », dans le
moyen-français de Guillaume de Machaut
Dame, vostre dous viaire Debonnaire Et vo sage meinteing coy Me font vo service faire, Sans meffaire, De fin cuer, en bonne foy.
Dame votre doux visage aimable et plaisant Et votre maintien sage et tranquille Me tiennent à votre service Sans faillir (Sans mal faire) De fin coeur, en bonne foi.
Dame, et bien faire le doy; Car anoy, Griété, doleur ne contraire Onques en vous servant n’oy, Eins congnoy Que riens ne m’i puet desplaire Et qu’adès miex me doit plaire, Sans retraire, De tant com plus m’i employ, Car tant estes debonnaire Qu’exemplaire De tous les biens en vous voy. Dame, vostre dous viaire…
Madame, et je dois bien le faire; Car ennui, Peine, douleur ou contradiction Jamais n’ai eu en vous servant. Mais je sais plutôt Que rien ne m’y peut déplaire. Et que cela me plaira toujours Sans réserve. D’autant plus que je m’y engagerai (emploierai). Car vous êtes aussi charmante Qu’exemplaire Et je vois en vous toutes les vertus.
Quant je remir vostre arroy Sans desroy, Où raisons maint et repaire, Et vo regart sans effroy, Si m’esjoy Que tous li cuers m’en esclaire; Car il le scet si attraire Par son traire Qu’en vous maint; et je l’ottroy. Si ne vueilliés pas deffaire Ceste paire, Dame; humblement vous en proy. Dame, vostre doous viaire…
Quand je contemple vos manières (maintien, mise) Sans désordre, Où la raison habite et vit Et votre regard que rien ne trouble. Oui, je me réjouis tant Que mon cœur tout entier s’illumine Car il sait (votre regard) si bien comment l’attirer (mon cœur) à lui Par ses attraits (son attraction, ses façons) Qu’en vous il demeure, et j’y consens (je l’accorde). Aussi, n’essayez pas de séparer Cette paire. Dame, je vous en prie, humblement.
Car mis l’avés en tel ploy Qu’il en soy N’a riens n’ailleurs ne repaire Fors en vous, et sans anoy; N’il ottroy Ne quiert merci ne salaire Fors que l’amour qui le maire Vous appaire Et que tant sachiez de soy Qu’il ne saroit contrefaire Son affaire. C’est tout. Mon chant vous envoy.
Car vous l’avez mis (mon cœur) en tel état Qu’il n‘a rien ailleurs, Ni place, ni demeure Qu’en vous et sans peine (sans que cela lui cause de); Pour autant, il ne s’octroie, Ni ne demande merci, ni récompense Excepté que l’amour qui le gouverne (le conduit) Vous apparaisse Et que vous sachiez si bien de cela Que rien ne saurait contrefaire (à vos yeux) Ses dispositions C’est tout. Je vous envoie ma chanson.
Dame, vostre dous viaire Debonnaire Et vo sage meinteing coy Me font vo service faire, Sans meffaire, De fin cuer, en bonne foy.
En vous souhaitant une très belle journée.
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com A la découverte du Moyen Âge sous toutes ses formes.
Sujet : langue médiévale, langue ancienne, norrois, islandais, vieux danois, viking, culture vikings, histoire médiévale, Europe médiévale, études, actualité médiévale, Période : haut moyen-âge, moyen-âge. Titre : suppression de l’enseignement du vieux norrois et de l’Islandais à L’Université de Copenhague, Danemark. Source : Uniavisen.dk
Bonjour à tous,
riste nouvelle, l’Université de Copenhague a récemment annoncé qu’en 2019, elle devrait cesser de proposer des cours dans certaines matières et notamment dans certaines langues rares ou historiques comme le vieux danois, le vieux norrois et l’Islandais moderne.
La nouvelle s’inscrit dans le cadre de nouvelles mesures d’économie et de « re-priorisation » demandées par le gouvernement du Danemark à ses Universités, mesures qui auraient conduit le doyen de la faculté de Sciences Humaines de Copenhague, à établir un minimum exigible de 30 étudiants par classe, afin de pouvoir les maintenir.
Au coeur des recherches sur le Nord médiéval et les vikings
Etroitement associées aux études historiques, ces langues nordiques anciennes sont au coeur de la compréhension du Nord médiéval et bien sûr des cultures vikings du moyen-âge.
Depuis plus de deux siècles, l’Université de Copenhague s’est affirmée mondialement comme un des centres pilote de recherche dans ces domaines, autant que de maintien des patrimoines symboliques et culturels qui leur sont attachés. La chose est d’autant plus ennuyeuse que la collection Arnamagnæan, la plus importante collection d’ouvrages en Islandais ancien (hors de l’Islande), s’y trouve conservée.
La collection Arnamagnæan de Copenhague, plus grosse collection de manuscrits anciens islandais hors l’islande
Même si quelques Universités prestigieuses, de par le monde, proposent l’enseignement de certaines de ces langues (notamment l’Islandais), en cessant de former ses propres étudiants et futurs chercheurs à leur apprentissage, le Danemark se priverait, sur site, d’outils et de compétences précieuses dans ces domaines ; à terme, leur compréhension globale s’en trouverait, nécessairement, affectée.
Bras de fer ou Impasse ?
e doyen de la faculté concernée, Jens Erik Mogensen, affirme qu’au vue des économies qui lui sont demandées, il n’a d’autres choix que de définir ce nouveau « plancher » de 30 étudiants pour pouvoir maintenir le cursus, tout en précisant qu’en cas d’aide gouvernementale, les cours seraient, bien sûr, maintenus en 2019. Il faut savoir que ce seuil n’est jamais atteint dans des matières aussi pointues puisque le taux de remplissage n’en accède que rarement le 1/3 (voire moins). Par le passé, une aide gouvernementale avait d’ailleurs été accordée pour favoriser l’étude de ces langues historiques mais elle avait été supprimée en 2010.
L’universitaire se montre, quoiqu’il en soit, bien déterminé à arracher les subsides suffisantes pour maintenir l’enseignement de ces matières.
« C’est vraiment dommage qu’il n’y ait pas de financement pour, disons, le vieux norrois, pour lequel l’UCPH est reconnue dans le monde entier. Il est question ici d’une compétence dans le domaine des Sciences Humaines que nous perdons en tant que société (…) Je me battrai pour obtenir une subvention sur ces langues qui ont du sens pour le Danemark puisque ces sujets ne sont pas financièrement viables sans cela. La plupart d’entre eux sont liés à des sujets de recherches pour lesquels on ne peut parler d’un marché du travail grand ouvert, ni attendre un grand nombre d’admissions » Jens Erik Mogensen –Source : uniavisen.dk(trad. moyenagepassion)
Dans le contexte des mesures récentes prises par l’Etat danois pour économiser près de 160 millions de couronnes, en grignotant sur les crédits alloués aux Universités, il demeure difficile de préjuger de l’issue de ce bras de fer mais il ne semble pas, en tout cas, se résumer à un effet d’annonce.. Dans un monde du tout économique, l’éternel débat entre culture, éducation, « humanités » ou sciences humaines, d’un côté, et sacro-sainte loi du marché, de l’adaptabilité et de la performance de l’autre, n’en finit, décidément, jamais de se poser.
En vous souhaitant une très belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du Moyen-âge sous toutes ses formes.